Le martyre des évêques du Congo-Brazzaville : Mgr Ernest Kombo dans les oubliettes du Vatican (Chapitre 2)

Par Hervé Zebrowski                                                                                               

La mort brutale et inattendue de Mgr Barthélémy Batantou, ce grand chef de l’Eglise catholique qui est au Congo Brazzaville, résonna comme un coup de tonnerre dans tout le pays. Des dizaines de milliers de fidèles se rendirent aux obsèques de l’archevêque de Brazzaville, débordant très largement les murs de la cathédrale et emplissant tout l’espace entourant cette dernière. Tous les membres du gouvernement se trouvaient avec Sassou Nguesso à la célébration de ses funérailles. La messe concélébrée par de nombreux prêtres et évêques était présidée par Mgr Ernest Kombo. L’homélie qu’il prononça lors de cet office fut un véritable réquisitoire interpelant l’État congolais et l’Église catholique sur l’insécurité totale de guerre et de misère dans laquelle était plongé, en cette année 2004 le Congo Brazzaville, soit 7 ans après la fin officielle des hostilités de la guerre civile de 1997, date de la prise de pouvoir par les armes de Sassou Nguesso reconnue et soutenue par la France.                                                                                                                                                                                  S’adressant au mort lui-même dont l’esprit planait sur l’assemblée, il le suppliait d’être le messager de la misère des Congolais auprès de tous les grands ancêtres et de Dieu créateur. Dans la longue litanie évoquant les misères du Congo Brazzaville, deux demandes signèrent son arrêt de mort : « Dites à son Éminence le cardinal Émile Biayendaque le pays sombre toujours sous une nébuleuse de malédictions après le sang du Christ Jésus et malgré son sacrifice à lui Émile Biayenda, beaucoup d’autres victimes innocentes ont suivi sans assouvir la soif du pouvoir, sans entamer une véritable réconciliation profonde et conséquente. Dites à Mgr Firmin Singha que nous avons oublié que la sainteté du prêtre passe par son obéissance à son évêque. » Témoignant ainsi publiquement de la perte d’autorité d’un clergé soumis aux ordres du pouvoir en place.                                              

Cette interpellation du pays tout entier et de ses élites politiques et religieuses soumises au dictateur déclencha l’ire de ce dernier. A ces funérailles se trouvait représentée la nonciature apostolique (l’ambassade du Vatican au Congo Brazzaville). Après la célébration, le nonce apostolique, à l’époque Mgr Mario Roberto Cassari, fut vivement interpelé par Denis Sassou Nguesso qui exigea des excuses du pape Jean Paul II. La diplomatie vaticane s’exécuta et, pour donner un poids tout à fait spécifique à ses excuses, retira à Mgr Ernest Kombo son passeport diplomatique du Vatican dont il disposait et qui, sans lui assurer une certaine immunité diplomatique lui permettait cependant de voyager dans le monde entier sans le souci de mendier ses visas. Je ne doute pas, quant à moi, que Jean Paul Pigasse, conseiller de Sassou Nguesso, avait inspiré cette manœuvre visant à casser l ‘autorité de Mgr Ernest Kombo, alors Président de la Conférence épiscopale du Congo Brazzaville, aux yeux de Rome et surtout du clergé congolais, accusant cet évêque congolais d’être un dangereux partisan d’une théologie de la libération. Déjugé par Rome, discrédité auprès de ses confrères évêques dont il était le grand leader, moqué voire détesté par la bourgeoisie congolaise qui lui faisait le reproche de ne pas avoir organisé un coup d’État en 1991 lorsqu’il avait tout le pouvoir exécutif, Mgr Ernest Kombo résista autant qu’il le put à toute la malveillance qui commençait alors à s’abattre sur lui.        

En février 2005, le Président Jacques Chirac faisait une courte visite officielle à Brazzaville au cours de laquelle il posa la 1ère pierre du temple laïc appelé à recevoir les cendres de Pierre Savorgnan de Brazza et de sa famille. L’explorateur avait adhéré à la Franc maçonnerie à la fin des années 1880. Il en démissionnera en 1904 et sera renié par cette obédience. Sa tombe à Alger était chrétienne. Sassou Nguesso, franc maçon lui-même, entendait célébrer la Franc maçonnerie en Afrique par ce mémorial.                                                                                                                                                 

Six mois après la visite éclair du président Jacques Chirac venu exalter ce panthéon congolais, l’Episcopat français, représenté par Mgr Jean Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, vint à la rencontre de l’Épiscopat congolais dont le président se trouvait être Mgr Ernest Kombo.  L’office fut célébré par Mgr Ernest Kombo, sous le toit bâché depuis près de 10 ans de la basilique Saint Anne de Brazzaville, détruite pendant la guerre de 1997. Durant la célébration Mgr Ernest Kombo, s’opposant vivement et diplomatiquement à la construction du temple laïc, interpela ses confrères : « C’est ici qu’aurait pu reposer les restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza qui auraient permis d’exorciser notre histoire et dans la foulée de ce que nous demande le Pape Jean Paul II de regarder parmi nos ancêtres s’il y a des saints. »                                                                                                                                     

Dans cette interpellation en 2005, Mgr Ernst Kombo posait essentiellement la question de la béatification du cardinal Émile Biayenda. En effet, en 1996, Mgr Barthélémy Batantou, archevêque de Brazzaville, avait introduit à Rome l’étude de la cause en béatification de Mgr Émile Biayenda. Une dizaine d’années après cette demande, le dossier restait sans réponse de Rome. L’archevêque de Bordeaux, à l’époque Mgr Jean Pierre Ricard, n’écouta rien des suppliques de Mgr Ernest Kombo auxquelles il apporta une réponse désincarnée et politiquement correcte. A l’issue de cette visite épiscopale, Ernest Kombo fut démis de ses fonctions de Président de la Conférence épiscopale du Congo Brazzaville.                                                                                                                                                         

En 2007, il fut frappé d’un mal mystérieux et douloureux qui l’empêchait de se nourrir. Au mois de juillet il me demanda d’aller le chercher à Roissy à l’arrivée du vol d’Air France vers 6 heures du matin. Je le trouvais dans un état de maigreur et de faiblesse indescriptible. Il tremblait de tous ses membres, son regard était vide et ses mains glacées. « Je n’arrive plus à me sustenter, me dit-il. Conduis-moi  rue de Grenelle, chez les Jésuites. Je dois me rendre bientôt à l’hôpital du Val de Grâce. » Durant près d’un an, Mgr Ernest Kombo suivit de nombreux traitements à l’hôpital du Val de Grâces. Entre ses traitements, il avait élu domicile rue de Grenelle dans une maison de retraite de la communauté des Jésuites. Au bout de six mois cependant, son état de santé s’était vraiment amélioré.                                                                                                                                                                          

Début août 2008, bien qu’encore las et portant les stigmates du mal, mystérieux selon ses dires, qui l’avait frappé et dont les médecins du Val de Grâce l’avaient soigné, Mgr Ernest Kombo fut contraint par deux impératifs administratifs à retourner au Congo Brazzaville : La première contrainte était la durée de son visa en France qui était arrivée à expiration et la confiscation de son passeport diplomatique par le Vatican. La deuxième contrainte qui lui commandait ce retour tenait au fait que la communauté jésuite de la rue de Grenelle, sous prétexte de travaux dans la maison de retraite, lui avait fait savoir qu’il n’y avait plus de place pour lui. Ainsi donc, comme de très nombreux Africains migrants, Mgr Ernest Kombo se trouvait en France sans papiers et sans domicile fixe. Le 5 août 2008, à sa demande donc, je le conduisais à l’aéroport de Roissy. Inquiet, je lui demandais : « Vous partez pour longtemps Monseigneur ? ». « Je rentre dans mon pays, me répondit-il laconiquement. » Plus tard, j’ai pu vérifier grâce à un de mes amis chargé de la communication à l’ambassade de France à Brazzaville que dès le lendemain de son arrivée à Brazzaville, Mgr Ernest Kombo s’était rendu à l’ambassade pour renouveler son visa qui lui avait été accordé.

Le 15 août, Mgr Ernest Kombo m’informait de son retour en France. Il était pris d’insoutenables douleurs abdominales qui nécessitaient son hospitalisation. Je me rendais à son chevet au Val de Grâce. Allongé sur son lit, toutes les deux minutes il était pris de violentes toux qui l’épuisaient. Son visage impassible contrastait avec tout ce que je pressentais de sa douleur extrême. Aucun traitement ne fut entrepris par le corps médical. Je compris alors qu’il était perdu. Plusieurs fois par semaine, j’allais à son chevet. Sa maigreur devenait impressionnante. A demi nu sous ses draps en cet été 1997, il avait fini par ressembler au Mahatma Gandhi.                                                        

Durant les deux mois de son agonie, il resta toujours éveillé. Un soir, alors que la douleur était moins vive, il évoquait le souvenir de Mgr Firmin Singha : « Nous venons de commémorer le 15ème anniversaire de la mort de Firmin Singha. Tu vois, je vais mourir comme lui sans estomac. » Je n’arrivais plus à retenir mes larmes. «  Mais pourquoi vous, Monseigneur ? » « C’est comme ça que nous nous aimons au Congo, vois-tu ? » Il me fit cette réponse avec son éternel sourire énigmatique qu’il ne manquait pas de m’adresser chaque fois qu’il m’invitait à la méditation et à la réflexion.              

Dans la nuit du 21 au 22 octobre 2008, tard dans la nuit, je reçus un appel téléphonique d’une de ses nièces, médecin formée à Cuba. « Tonton voudrait vous voir demain à 14 heures. » J’allais à ce rendez-vous à l’heure précise. Sa nièce avait quelques minutes de retard. A 14h10 je la laissais entrer dans la chambre de son oncle. Je l’entendis l’interpeler vivement puis pousser un cri : « Tonton est mort ! Tonton est mort ! » Elle courut prévenir le bureau des infirmières qui n’avait pas encore constaté le décès. Mgr Ernest Kombo reposait sur son lit en désordre comme s’il s’était débattu, son visage semblait marqué par l’effroi. On nous demandait de quitter les lieux, le temps de préparer le corps du défunt. Nous nous sommes assis sur un banc devant la porte de l’hôpital. Quelques minutes après le décès, je recevais alors l’appel d’un prêtre de Brazzaville en qui j’ai toute confiance : « Est-il bien vrai que le chef est mort ? » Stupéfait, je confirmais. Mais quelles étaient donc ces forces sombres, capables d’opérer à 6000 km de Brazzaville, qui entendaient démontrer leur puissance par la prophétie de l’heure exacte de la mort de ce grand chef religieux ? Vint alors s’asseoir sur le banc à côté de la nièce un ambulancier congolais. Il cherchait à savoir si elle avait informé la famille ou toute autre personne à Brazzaville. Elle répondit qu’elle n’avait informé personne. Voyant son embarras grandir devant cet interrogatoire, je me décidais à interroger l’homme :

– Qui êtes-vous Monsieur ?                                                                                                                               – Heu…je suis son oncle, me répondit-il embarrassé. J’interrogeais la nièce du regard. Cette dernière me le confirmait. Puis pour je ne sais quelle raison, comme pour se justifier, l’homme reprit : « Je suis passé dans la chambre de Monseigneur, il était 14h05. Il était vivant, il a essayé de me parler mais je n’ai pas compris alors je suis parti. » Quel est cet homme étrange qui refuse d’écouter la parole d’un mourant et qui ne cherche pas à lui porter secours, pensais-je alors. Ayant compris ma proximité avec la parente, l’homme disparut. « Est-ce vraiment ton oncle ? »  « Pas vraiment, me répondit-elle. » Puis terrifiée, elle s’enferma dans un silence hermétique. Puis vers 14h30 nous avons regagné la chambre restée ouverte où nous fûmes fermement invités à ne pas entrer mais cependant nous avons pu y voir des membres du personnel de l’ambassade du Congo Brazzaville dont Madame Yoka, responsable des affaires sociales à l’ambassade, s’affairant autour de la dépouille. Enfin vers 16 heures le corps étant  prêt pour les visites, nous sommes revenus dans  le service de gastro entérologie où une vingtaine de personnes attendaient devant la porte de la chambre. Assis devant cette porte se trouvait Mgr Anatole Milandou, le nouvel archevêque de Brazzaville, successeur de Mgr Barthélémy Batantou.

Par Hervé Zebrowski                                                                                               

Dernier collaborateur (chrétien, laïc, bénévole) de Mgr Ernest Kombo, Président de la Conférence Nationale Souveraine en 1991 au Congo Brazzaville, Martyr de la Foi, rappelé par Dieu le 22 octobre 2008 à Paris.

Diffusé le 29 octobre 2023, par www.congo-liberty.org

Le martyre des évêques du Congo-Brazzaville : Mgr Firmin Singha, compagnon du Cardinal Emile Biayenda et ami du Pape Jean Paul II (chapitre 2)

Le martyre des évêques du Congo-Brazzaville : Mgr Barthélémy Batantou, archevêque de Brazzaville, chantre de l’Évangélisation et de la restauration des royaumes et chefferies traditionnelles (Chapitre 3).

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5 réponses à Le martyre des évêques du Congo-Brazzaville : Mgr Ernest Kombo dans les oubliettes du Vatican (Chapitre 2)

  1. Samba dia Moupata dit :

    Cher frère Hervé, je suis stupéfait du niveau de nullité de nos prêtres fornicateurs avides d’argent ! Effectivement sassou Denis a bien infiltré notre église catholique romaine du Congo ! Certes Monseigneur kombo, a été d’une docilité très naïve envers le génocidaire Sassou Denis l’ors conférence nationale . Rappelons nous d’Anatole Milandou l’ors de ses adieux au stade Eboué , se réjouissait d’avoir travailler vingt ans sans couacs avec sassou Denis . D’ailleurs je crains un énièmes empoisonnement de monseigneur Archevêque Bienvenu Manamika.

  2. Val de Nantes. dit :

    Le contexte politique n’est pas propice à la célébration des morts politiques. Le régime de Sassou, anti clérical,par nature, n’y trouve pas son compte.
    Parler des institutions non politiques au Congo Brazzaville est une simple chimère.

  3. Val de Nantes. dit :

    Et si l’église chrétienne était complice des atrocités commises par Sassou à l’égard du peuple congolais ?
    Cette question vaut son panier d’or. Il suffit de scanner la diplomatie française au Congo Brazzaville pour mesurer la convergence de vue politique entre ces deux entités d’origine étrangère et agressive…
    Le dépouillement de la diplomatie française au Sahel,par le biais des juntes militaires a mis à nu et de façon éhontée, des pratiques affairistes de la France sous le couvert de l’aide militaire contre des terroristes dont on se demande comment,ils peuvent se mouvoir dans le Sahel sans être aperçus par les satellites européens…
    Cette collision d’intérêts est à tous les étages – économique pour la France , et religieux pour le christianisme…
    Le dindon de la farce est l’Afrique centrale dont Fatschi béton à commencé à comprendre le fonctionnement hypocrite. En témoigne son fameux discours pédagogique et panafricaniste, adressé aux serviteurs zélés du colonialisme. L’église chrétienne,au Congo Brazzaville, n’est pas exempte des reproches, violant l’esprit des conciles de nicée et de Trente.
    D’ailleurs ces conciles ou assemblées des prêtes et papes sont la manifestation de la révolte théologique menées par le réformateur Martin Luther…
    L’origine de cette révolution mentale et théologique est le caractère anthropomorphe de Dieu.Autrement dit , Dieu est à l’image de l’homme.
    Voilà comment « Dieu serait mort » ,selon Nietsche..
    Au Congo Brazzaville, l’église catholique est un chien de traineaux pour Sassou..

  4. Val de Nantes. dit :

    Au Congo Brazzaville, au regard de l’histoire de la réforme religieuse et notamment chrétienne, entreprise,vers 1540 , sous le magistère de l’abbé Luther ,il faut que le Vatican réfléchisse sur une espèce d’édit de Nantes,eh oui , pour reconsidérer les protestants ou anciens huguenots , dans l’exercice complet et visible de la pratique de leur religion..
    Les chrétiens,sous Sassou ont écrasé l’influence de l’église protestante pour asseoir leur hégémonie théologique sur la population congolaise…. C’est l’église St Anne qui nargue sa sœur protestante d’en face…. On y passe sans y accorder la moindre attention…
    Ils ont fait de leur doctrine chrétienne de flatterie politique un dogme pour politico- théologique pour dominer et occuper l’espace social, familial, éducatif au Congo Brazzaville,et la bénédiction de la France…
    Voilà qui nous rappelle la période scolastique, où les préceptes de la patrologie faisaient l’objet de la référence intellectuelle en occident… Une christianisation de la pensée d’Aristote, notamment sur sa métaphysique , grâce au thomisme ( Thomas d’Aquin).
    Il a fallu attendre ,la Renaissance ,Descartes et le siècle des lumières pour remettre d’abord l’homme au centre de l’humanité,et la raison,avec Descartes et les philosophes des Lumières…. C’est la sortie de la minorité,selon Kant ou « sapere aude ». Autrement dit se servir de son entendement…
    L’église,un opium qui distrait l’homme plus qu’il le pousse à l’élévation de l’esprit…
    Oui ,il faudrait un édit de Nantes, sinon de Brazza, après Sassou,pour atténuer et peut être effacer la conspiration silencieuse,qui s’est établie entre l’église catholique et la sphère politique congolaise..
    La liberté d’expression va de pair avec la liberté religieuse,il appartient aux congolais de juger de l’opportunité de choisir sans pression sociale, politique leur orientation religieuse…
    L’église catholique au Congo Brazzaville porte en les germes de condescendance esclavagiste et néo colonialiste à dominante politique…
    Le Congo Brazzaville en paie le prix, faute de courage politique et de dénonciation mondiale…..
    C’est NDalla Graille qui se taille la part du lion dans cette posture irréligieuse ,lui , qui, autrefois, aura proposé qu’on brulât ces édifices religieux , au nom du marxisme..

  5. Val de Nantes. dit :

    Lire ,porte en elle les germes.
    Un dogme politico – théologique…..
    Au regard de ce monde,devenu de plus en plus séculier, le sacré perd du terrain sous l’influence des progrès de la science..Et plus précisément, depuis la destruction de la conception cosmologique de Claude Ptolémée par les mathématiques, faisant de la terre le centre de l’univers ( géocentrisme). Menteur Claude !!.. Et surgit Tonton Galilée pour porter l’estocade scientifique à cette thèse purement biblique. Encore un dogme !!..
    La faiblesse du dogme réside dans son incapacité à démontrer ce qu’il professe… D’où l’orgueilleuse raison se donne le plaisir à spéculer sur des objets métaphysiques ,tels que l’âme ou Dieu… N’eut été Kant pour borner les prétentions de la raison, la vérité révélée serait une vérité scientifique. Sacré Kant.!!.. Une buée de sauvetage théologique….
    Et pourtant, Descartes et St Anselme s’y étaient mis pour démontrer l’existence de dieu par l’argument ontologique,mais le cœur n’y est pas. .. Colère de Blaise Pascal. On ne démontre pas Dieu, il se révèle à l’homme au moyen de la foi . Attention Descartes. .. chutt !!.
    Pardon. Déduire l’existence de Dieu de son concept me paraît léger,vu l’immensité du défi à surmonter..
    Que disent- ils ?.
    Puisque l’existence est une perfection,Dieu étant un être parfait et donc Dieu existe.
    Mon œil !!… Trop facile , cette démo !!.
    Le désenchantement dont parle Max Weber est une réalité empirique où l’homme se tourne vers lui-même pour trouver les réponses à ces questions de survie..
    La philosophie et la théologie asiatiques sont immanentes en ce qu’elles prônent le nirvana par la quête spirituelle dans l’ici bas et non dans l’au delà..
    C’est confusuis contre Jésus. Voilà deux courants de pensée qui se contredisent sur le sens à donner à la vie .
    Faudrait- il croire à un arrière monde ou paradis introuvable ou un ici et maintenant pour jouir d’une bonne vie ? C’est aux congolais désenvoutés de la sassoufolie et de l’opium religieux de choisi ; car ne pas choisir, c’est toujours choisir !!.
    À moins de contempler la maxime paganiste de Dostvoiesky qui disait que « : si Dieu n’existe pas, alors tout est permis « .
    C’est Nietsche ,encore lui ,qui va crucifier l’église catholique en la qualifiant » de refuge de ceux qui ont tourné le dos à la vie ou nihilisme….
    L’ascétisme chrétien en est la colonne vertébrale,car les plaisirs terrestres sont impurs du fait du péché originel dont l’homme reste coupable et responsable..

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