Notre offre politique

Pourquoi une offre politique :

Le but de notre offre politique est de faire des propositions pour la restauration de la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel instauré par la Conférence Nationale Souveraine « CNS » de 1991 et régit par la constitution de 1992, votée par voie référendaire par les congolais.

Ce processus de transfert du pouvoir dictatorial à un l’ordre institutionnel démocratique que nous appelons la transition démocratique aura une durée de 24 mois soit 2 ans

Un groupe de travail pour élaborer un plan de sortie de crise politique

Pour notre part, nous ne voyons pas l’utilité d’une grand-messe comme ce que certains appellent le dialogue sans exclusive ou un conclave à l’image de la Conférence Nationale de 1991 qui s’était donné pour objectif non seulement de jeter les bases de la démocratie politique dans notre pays, mais aussi de faire une autopsie de tous les secteurs d’activités comme l’enseignement, la culture, le système de santé,  la justice…et au(x) partis politiques qui remporteront les scrutins d’appliquer leurs projets de société dans le respect des lois et règlements de la république.

le groupe de travail composé des représentants des forces vives de la nation, les syndicats, la société civile, les forces armées congolaises, les partis politiques au pouvoir et l’opposition politique intérieur et en exil, aura pour objectif de restaurer la démocratie en trouvant un accord de sortie de crise qui normalisera la situation politique de notre pays et mettra en place les conditions de la création d’un parlement transitoire dont les prérogatives et les objectifs sont définis dans le chapitre ci-dessous intitulé :  «Le parlement de transition »

La conséquence de ce plan de sortie de crise, vous l’imaginez bien, c’est la dissolution de toutes les institutions politiques actuelles : Présidence de la république, les deux chambres du parlement et les conseils départementaux…

Ce groupe de travail devra se mettre d’accord sur le choix du président par intérim dont les prérogatives sont définis dans le chapitre intitulé : « Le président par intérim »

Ces négociations devront se tenir sous l’égide des Nations Unies qui seront le garant de ce processus et de l’applicabilité des résolutions prisent par le groupe de contact.

Sur quels fondamentaux devra se faire la restauration de la démocratie ?

La constitution de 1992 sera l’alpha et l’oméga, tout simplement parce qu’elle est la seule légitime que le peuple congolais a votée à plus de 90 % et nous épargnera une assemblée constituante.

A l’image de l’actuel drapeau et hymne nationale qui ont été réhabilité pendant la Conférence Nationale Souveraine de 1991, la constitution de 1992, est la seule référence sur laquelle nous devrions nous baser et elle supplantera l’actuelle constitution de Sassou Nguesso.

Institutionnellement le Congo vivra malheureusement une fois de plus une situation exceptionnelle.

Mais notre avenir à tous passe par ce chemin et à la classe politique d’être responsable pour que cette transition soit la plus consensuelle possible, pour ne pas être chaotique car les forces hostiles à ce processus ne manqueront pas.

 

1- Le départ de Sassou Nguesso comme gage d’un retour véritable à la démocratie

Pour notre part, il n’y a aucune ambiguïté, nous ne concevons pas et n’imaginons pas l’avenir de notre pays avec Sassou Nguesso et tous les prédateurs « ressortissants du nord comme du sud du pays » qui l’entourent et qui participent à la pérennisation de son système cynique.

Sur les 32 dernières années Sassou Nguesso a été aux affaires pendant 25 années et sa gouvernance, non seulement a condamné le Congo-Brazzaville en État failli, mais surtout qu’il est l’instigateur et l’acteur principal des guerres civiles, des assassinats politiques de ces deux dernières décennies avec son cortège de malheur et  a plongé le pays dans une misère socio-économique sans précédent.

Sassou Nguesso a trop de compte à rendre au peuple Congolais et sera indubitablement un obstacle à la paix et à la réconciliation nationale dont la finalité est la construction d’un État Nation qui nous permettra de surmonter la tâche colossale du redressement du pays.

 

Tout compromis qui laissera une fois de plus, Sassou Nguesso au pouvoir comme pendant la CNS de 1991 se traduira par davantage de chaos et d’anarchie.

Ce serait une inimaginable trahison à l’égard de notre peuple.

Avec le départ de Sassou Nguesso and Co, commencera une véritable transition d’un régime dictatorial vers un processus constitutionnel ouvert à tous avec une nouvelle génération de dirigeants.

Pour que cette transition aboutisse, Sassou Nguesso doit partir, définitivement

2 – Qui assurera la continuité de l’Etat et avec quelle légitimité pendant la transition ?

Un Etat ne peut fonctionner sans des institutions et le groupe de contact aura pour tâche d’y réfléchir et d’en définir le champ d’action et sa constitution.

Le parlement de transition :

Une assemblée non pléthorique composée de 50 membres qui aura pour tâche de définir les priorités de l’Etat pendant la période transitoire, mais surtout de donner des directives pour la restauration de la démocratie et contrôler son application par le gouvernement de transition.

Cette assemblée devra être constituée de personnalités venant des forces vives de la nation «  les différentes forces politiques, syndicalistes, militaires, professions libérales et société civile » qui auront été défini par le groupe de contact.

L’objectif principal du gouvernement sera de gérer la transition du pouvoir dictatorial actuel, à un régime démocratique et devra pour notre part prendre en compte les focus suivants

Du retour de la démocratie au Congo :

–         Organisation des élections pluralistes avec « commission électorale indépendante »

–         La loi électorale sera celle de 1992 car consensuelle et ayant permis des élections libres et transparentes.

–         Pas de nouveau découpage électorale car suscitera la suspicion des uns et des autres, nous garderons celui de 1992

–         Aucune révision de la constitution, ni de la loi électorale de 1992 ne sera faite pendant la transition

–         Le recensement des populations avec « l’aide de la communauté internationale »

–         Négocier une paix sociale avec les fonctionnaires de l’Etat pour éviter des troubles de la paix sociale qui pourront handicaper cette période sensible.

Le parlement aura pour but de faire un audit des finances publiques et non le gouvernement.

Un président de la république par intérim :

Le groupe de contact devra dans la plus grande responsabilité trouver une personnalité «  consensuelle » pour occuper la plus haute fonction de l’Etat, celle de président par intérim dont la fonction sera honorifique et promulguera les décrets et lois.

La transition démocratique y gagnera et sera opérationnelle de suite.

Pour notre part, nous pensons au cercle de réflexion pour des idées nouvelles que le président par intérim devra avoir entre 65 et 70 ans, n’ayant jamais occupé un poste ministériel, mais ayant une expérience professionnelle indéniable dans son domaine. Il ne devra pas se présenter à toutes les élections à venir. Un statut particulier lui sera réservé après son mandat.

Un gouvernement d’union national et de transition :

Composé de 12 membres, celui-ci aura pour feuille de route, celle que lui assignera le parlement de transition.

Ces membres ne pourront pas se présenter aux premiers scrutins électoraux que l’exécutif organisera.

Le gouvernement aura pour principal but, la mise en place des résolutions du parlement de transition.

La place de l’armée dans le processus démocratique :

Les forces armées congolaises devront faire partie intégrante du processus qui conduira à la  restauration de la démocratie.

Elles devront avant tout, se purger de ses officiers les plus indélicats qui ont participé au massacre des populations tous azimuts.

Elles seront de fait, garantes de la sécurité des institutions et du processus démocratique car les forces hostiles à cette transition ne manqueront pas.

 

Au cercle de réflexion pour des idées nouvelles, nous pensons qu’une opposition responsable et citoyenne ne doit pas se contenter seulement de crier sur tous les toits que le pays va mal car ceci est indéniable, une évidence pour les congolais et congolaises qui le vivent au quotidien et connaissent celui qui en est responsable. L’heure n’est plus à la conscientisation du peuple, mais à sa mobilisation pour donner un coup de grâce à notre bourreau.

L’opposition au régime de Brazzaville doit faire des propositions de sortie de crise politique et avoir des stratégies pour arriver aux objectifs fixés.

Les démocrates qui veulent voir Sassou Nguesso partir doivent créer des synergies et mutualiser leurs efforts afin de mobiliser le peuple pour un SOULÈVEMENT POPULAIRE ET PACIFIQUE contre l’usurpateur du pouvoir.

Tout le reste , n’est que gesticulation intellectuelle.

Pour notre part, nous résumons dans ce document notre projet politique et le faisons connaître aux congolaises et congolais et à la communauté internationale.

Le peuple congolais doit savoir que ce document est non exhaustif et une base de travail qui s’adresse à tous.

Nous ne sommes pas des utopistes et savons que le régime de Sassou Nguesso est irréformable car cela entraînera sa perte.

Nous pourrons imposer à Sassou Nguesso ce plan de sortie de crise seulement, si le rapport de force s’inverse en faveur des démocrates ce qui n’est pas le cas au moment où nous diffusons ce document.

Dans ce combat pour la restauration de la démocratie, nous ne devons pas compter sur les partis politiques traditionnels à qui Sassou Nguesso accorde des privilèges considérables dont dépendent leurs existences.

Créons tous ensemble une dynamique politique, une FORCE CITOYENNE qui finira par l’emporter sur la dictature de Brazzaville et à chacun de nous de se battre pour la liberté car personne ne le fera à notre place, afin que nous construisions tous ensemble un Congo nouveau où chacun aura sa place et sa dignité.

Nous sommes un grand peuple et les grands peuples se relèvent toujours.

Vive le Congo et que Dieu nous bénisse.

Paris le 04 juin 2011


Mingua mia Biango

Le cercle de réflexion pour des idées nouvelles

www.congo-liberty.org