Sassou Nguesso décrète l’Etat de siège à Brazzaville…

Barrages de police partout, patrouilles de policiers et militaires nuit et jour, le Congo vit en état de siège selon un groupement de partis d’opposition qui s’est réuni en assemblée générale. « Faux », rétorque le gouvernement qui soutient qu’un état de siège n’a jamais été décrété par un texte juridique pris dans le pays. Les deux camps ne parlent pas non plus le même langage au sujet de l’enquête sur les explosions qui ont fait près de 300 morts début mars 2012.

L’Alliance pour la république et la démocratie (ARD) était réunie en assemblée générale. Dans une déclaration lue par son président, Mathias Dzon, cette plateforme d’une dizaine de partis d’opposition estime que le Congo est en état de siège depuis les explosions du 4 mars.

« Le pays vit une situation d’état de siège qui ne dit pas son nom. Les barrages de la force publique sont érigés ça et là, à l’intérieur et à l’extérieur de Brazzaville. Des patrouilles militaires et policières, à bord d’engins anti-émeutes, sillonnent nuit et jour les artères de Brazzaville. Les écoutes téléphoniques deviennent systématiques », a ainsi énuméré Mathias Dzon.

Accusations rejetées

Au sujet de l’enquête intitiée par les autorités pour déterminer les circonstances du drame, l’opposition rejoint l’Observatoire congolais des droits de l’homme en affirmant qu’elle se déroule dans l’opacité. Elle réclame une commission d’enquête regroupant toutes les sensibilités. Toutes les accusations des opposants sont rejetées par le porte-parole du gouvernement, Bienvenu Okièmy, qui les juge non fondées.

« L’état de siège repose sur un certain nombre de critères objectifs et ensuite sur la prise d’un texte juridique. Aujourd’hui, au Congo-Brazzaville, ces critères objectifs n’existent pas et aucun texte juridique n’a été pris pour sanctionner ce que l’ARD appelle « un état de siège », rétorque Bienvenu Okièmy. Cela dit, que les forces de sécurité aient pu, éventuellement, augmenter leur présence sur le terrain, quelles difficultés cela pose-t-il ? L’enquête est menée selon les règles de l’art ».

Pour le gouvernement, les résultats de l’enquête seront obligatoirement rendues publiques.

Source: RFI

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