Après deux renvois, l’affaire des avocats congolais Hervé Malonga et Gabriel Hombessa a été instruite jeudi 12 et vendredi 13 juillet devant la troisième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Brazzaville. Le colonel Marcel Ntsourou, chez qui les avocats ont été arrêtés en avril en voulant le défendre, puisqu’il est lui-même inculpé et incarcéré dans l’affaire des explosions de la caserne de Mpila, a comparu ce vendredi avec son épouse en qualité de témoin. La demande de mise en liberté des deux avocats a été rejetée. L’audience reprend le 19 juillet pour les plaidoiries et les réquisitions.
Deux fois renvoyée, l’affaire a été instruite pendant deux jours d’affilée, jeudi et vendredi. Le tribunal a notifié trois infractions aux deux avocats, dont une infraction commune, à savoir celle qui se rapporte à l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Comme souhaité, la défense a obtenu la comparution du colonel Marcel Ntsourou, et de son épouse en qualité de témoin à décharge, au grand soulagement de Me Thomas Djolani : « Le dossier effectivement a été instruit au fond, c’est-à-dire qu’on est allé dans le coeur même du sujet et le témoignage tant attendu du colonel Ntsourou, et son épouse. Le colonel Ntsourou a déposé, et vous avez dû remarquer qu’il a été précis et il a été complet dans ses explications. Ce dossier n’a pas un fond consistant. »
Le tribunal a renvoyé l’affaire au 19 juillet, après que le ministère public a refusé une demande de mise en liberté provisoire de Me Hervé Malonga et Gabriel Hombessa : « On revient jeudi. Le point le plus culminant pour jeudi, ce sont les plaidoiries et les réquisitions du ministère public. »
« Quelle que soit l’issue de ce procès, il fera date dans l’histoire de la justice congolaise », a affirmé le président de la troisième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Brazzaville qui, en vingt ans de métier, n’a jamais vu comparaître des avocats.
Source: Radio France Internationale
