« NON AUX ETATS GENERAUX DE LA NATION ‘’écrits d’avance et sans victoire du peuple’’ » Par La Coordination Congolaise de la société civile et la Jeunesse Chrétienne.

COORDINATION CONGOLAISE DE LA SOCIETE CIVILE

&

DE LA JEUNESSE CHRETIENNE

(CCSC’JC)

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 Message sur les états généraux de la Nation

« Non aux Etats généraux de la Nation ‘’écrits d’avance’’ et ‘’sans victoire du peuple’’ »

Au lendemain de la diffusion de la déclaration du « Collectif des partis de l’opposition » associé au Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) réclamant l’organisation des Etats généraux de la Nation après la mascarade électorale des législatives du 15 juillet 2012, nous avons assisté à un emballement généralisé et un enthousiasme effréné au niveau des états-majors de certains partis politiques et associations politiques notamment de la Diaspora congolaise de France qui se sont mis à rêver que le‘’jour de gloire est arrivé’’. Alors que nombreux parmi eux n’avaient contribué en rien à la préparation de cet évènement raté puisqu’ils ne sont pas signataires de cette déclaration du 26/10/2012.

Ainsi, on a vu les responsables de la coordination « Congo Ya Sika » basée à Paris, se précipiter à nous inviter à une journée de réflexion sur la participation de la diaspora aux Etats généraux de la Nation dont la convocation selon eux ‘’est à prendre au sérieux’’ pouvait-on lire dans le message qui a été diffusé sur Internet. Cette euphorie de « Congo Ya Sika » n’est pas isolée puisqu’elle est partagée par la majorité des leaders de l’Opposition congolaise.

Mais, c’était sans compter avec l’intransigeance du clan au pouvoir qui – tour à tour – a rejeté cette demande par la déclaration du Secrétaire général du PCT sur RFI (Radio France Internationale) le 31/10/2012 et du Ministre de la communication et porte parole du gouvernement sur Africa n°1(Radio pana-africaine) le 12/11/2012, en attendant peut être une réponse officielle par décret présidentiel.

En refusant dès le premier jour d’exprimer le même emballement et la même euphorie que les états-majors des partis de l’Opposition et des associations politiques de la Diaspora congolaise de France, la Société civile congolaise associée à la CCSC’JC ne s’est pas trompée sur le « cynisme » des autorités congolaises, mais aussi l’ « opportunisme » de l’Opposition congolaise et des associations politiques de Paris qui rendaient un tel refus prévisible.

Pourquoi prévisible ? Parce que les autorités congolaises pratiquent depuis toujours le déni des réalités et le mépris de tout envers tous par le rejet de tout, mais aussi le non respect des engagements pris,érigés en mode de gouvernement avec un seul but : conserver le pouvoir, et le pouvoir seulement. Toutes ces choses laissaient donc présager ce refus pour cette demande venant, et le clan au pouvoir le sait très bien, de la part d’une Opposition qui n’agit pas par conviction (car elle n’a jamais eu de vraies convictions), mais qui cherche simplement à tirer le meilleur parti de la crise politico-socio-économique grave que traverse le pays en faisant croire au monde qu’elle se bat pour défendre les intérêts du peuple congolais. En réalité, les leaders de l’Opposition congolaise sont en conflit avec les autorités congolaises parce que le clan au pouvoir n’a pas respecté ses promesses électorales qui garantissaient leur élection sinon leur nomination comme député en échange de leur silence ou leur complaisance ou d’autres avantages existentiels. C’est ce qui ressort des révélations du secrétaire général ‘’déchu’’ de l’UPADS dans son Appel publié sur le site Zenga-mambu.com le 13/11/2012, nous citons : ‘’Quoi de plus risible que ceux qui, hier seulement, ne faisaient pas mystère de leur proximité avec le pouvoir, au point d’en être des partenaires privilégiés ou ceux dont l’entrée au Gouvernement était quasi obsessionnelle, veuillent se passer, tout d’un coup, pour les vrais et seuls opposants au PCT.’’ 

Rappelons toutefois que si ce conflit opportuniste peut être salutaire au peuple congolais, il ne faut pas confondre le contexte d’aujourd’hui avec celui qui avait poussé le leader syndical de la CSC en 1991 à rompre avec son ami  M. Denis SASSOU-NGUESSO et à le contraindre opportunément d’accepter la Conférence nationale souveraine parce qu’il avait perdu son enfant qui était décédé dans l’attentat du DC-10 d’UTA pour lequel cet ami aurait été informé d’avance.

Qu’il nous soit donc permis d’interpeler ici, avec tout le respect que nous leur devons, tous les responsables de l’Opposition congolaise et des associations politiques de la diaspora de Paris qui ont suscité cette euphorie en leur disant que cette attitude opportuniste est « inacceptable » de la part de ceux là même qui sont censés incarner, mais surtout concrétiser les espoirs du peuple congolais dans son combat pour la restauration de la Paix et de la Démocratie dans un pays sinistré, oui nous avons dit : « sinistré » !

En effet, si l’idée même des Etats généraux de la Nation n’est pas reprochable et encore moins critiquable, c’est la manière avec laquelle elle a été soumise au pouvoir en place qui est écœurante et surtout « blâmable ». Ainsi, elle révèle au grand jour les faiblesses chroniques d’une Opposition résignée, désaxée, essoufflée, timorée qui manque d’imagination et surtout incapable de proposer une alternative crédible au peuple congolais en se contenant du rôle de « faire-valoir » que lui impose le clan au pouvoir.

Néanmoins, nous tenons à rassurer tous nos compatriotes qui se sentiraient blessés par notre interpellation qu’il ne s’agit pas d’un jugement de valeur contre eux, mais d’un simple rappel à la « raison ». Pour comprendre cette interpellation, il suffit de se poser les questions suivantes :

Þ        Si la démarche des leaders du « Collectif des partis de l’opposition » demandant les Etats généraux de la Nation était fondée sur des convictions solides, pourquoi leur détermination n’arrive que tardivement aujourd’hui. En effet, lorsque nous les avons rencontrés en 2008 dans le cadre des consultations qui avaient précédé la publication – au Palais Bourbon de l’Assemblée Nationale en France – de notre Mémorandum intitulé « Plaidoyer pour la République » réclamant la convocation de laConcertation Nationale Inclusive (CNI), la quasi-totalité d’entre eux n’était pas vraiment intéressé par cette idée. Tous nous disaient que s’ils comprenaient le bien fondé de cette revendication légitime, celle-ci n’était pas pour autant la priorité du moment. Car, la priorité selon eux était la participation de l’Opposition aux élections présidentielles de 2009 comme l’avait demandé le président français Nicolas SARKOZY qui les avait reçus en audience à Brazzaville.

Et malgré notre insistance leur demandant de renverser l’ordre de ces priorités en privilégiant la Concertation Nationale Inclusive, ils avaient refusé et décidé de se présenter à l’élection présidentielle en dépit des arguments qu’on avait avancés pour les convaincre d’y renoncer. C’était peine perdue ! Et pourtant, nous avons déployé tous nos efforts pour leur expliquer que la crise politique que traverse le Congo-B depuis la fin de la guerre de 1997 était grave et sans précédent parce qu’elle dépasse largement la simple question électorale. Même s’il en demeure pas moins que ce point est important et incontournable dans la résolution de cette crise.

Vous comprendrez donc qu’au moment où les leaders de l’Opposition congolaise continuent de penser que le combat pour la restauration de la démocratie véritable au Congo-Brazzaville consiste uniquement dans le changement du « système électoral », la Société civile congolaise associée à la CCSC’JC n’a pas cessé de dire que ce combat appelle plutôt au changement purement et simplement de tout le « système politique » actuel. Pour comprendre cette position, il faut avouer que ‘’lorsqu’une organisation a un problème informatique grave, il ne suffit pas seulement de changer de logiciel pour résoudre ce problème, mais il faut changer l’ordinateur tout entier. Car, changer le logiciel et conserver l’ordinateur en panne n’est pas une solution parce que le nouveau logiciel ne peut pas fonctionner dans un ordinateur défectueux même avec des informaticiens et des utilisateurs compétents’’.

Toutefois, nous estimons que le changement du « système politique » de notre pays est un préalable irréfutable qui doit s’opérer dans le cadre d’un « processus de transition » (consensuel) instauré par la « Concertation Nationale Inclusive » et conduit par un « Gouvernement de transition » ou un « Haut conseil de transition » (au 1/3 paritaire) débouchant à l’organisation des ‘’élections libres et transparentes’’ sous ‘’certification de l’ONU et/ou de l’UA’’, le tout, sanctionné par la mise en place de « nouvelles institutions » (fortes) et l’adoption d’une « nouvelle constitution » (nouveauPacte social marquant et symbolisant la Renaissance du Congo-B.) pour laquelle la Société civile congolaise associée à la CCSC’JC s’engage à apporter sa modeste contribution.

Cela dit, nous sommes conscients qu’une ’nouvelle constitution ne fait pas de nouveaux Hommes politiques talentueux’’. De ce fait, nous considérons que la crise congolaise est avant tout ‘’une crise d’Hommes et non une crise de textes réglementaires’’.parce que l’un des principaux facteurs de cette crise, c’est la corruption des Hommes qui a été inspirée et mise en place par M. Denis SASSOU-NGUESSO avec la complicité des principaux leaders de l’Opposition congolaise dont les accointances avec le clan au pouvoir est un secret de polichinelle.

C’est pourquoi, nous sommes profondément surpris aujourd’hui d’apprendre que pour justifier leur demande des Etats généraux de la Nation, les leaders du « Collectif des partis de l’opposition »  ont évoqué, nous citons : ‘’la grave crise multidimensionnelle’’ qu’ils semblent découvrir aujourd’hui, mais à laquelle ils sont impliqués. En effet, cette crise dont ils ignoraient la gravité jusqu’ici, a été largement écrite, décrite et décryptée dans notre Mémorandum (susmentionné), mais aussi dans plusieurs documents publiés par les associations de la Diaspora congolaise de France.

Il convient donc de dénoncer ici que par ces deux griefs (cités plus haut) à savoir : leur entêtement à vouloir réduire la crise politique actuelle qu’à une simple crise du système électoral et leur implication dans cette grave crise multidimensionnelle notamment par la corruption, le clientélisme et les accointances, les leaders de l’Opposition congolaise ce sont eux-mêmes disqualifiés moralement et politiquement.

Þ        Si l’intention supposée des autorités congolaises d’organiser les Etats généraux de la Nation était sincère, pourquoi elles accepteraient cette idée que maintenant. En effet, plusieurs voix se sont levées au sein des Forces vives de la Nation depuis la fin de la guerre de 1997 pour exiger l’ouverture d’un dialogue national sans exclusive. Mais, comme tout le monde le sait, cette demande a toujours été rejetée par le clan au pouvoir à cause de l’intransigeance de M. Denis SASSOU-NGUESSO. A chaque fois, il a réservé sans état d’âme une « fin de non recevoir » à tous les mémorandums, déclarations communes et communiqués de presse qui ont osé porter cette exigence devant lui au nom des aspirations légitimes du peuple congolais.

Aujourd’hui, tout porte à croire que le seul projet de société du président de la République en place est la conservation du pouvoir. Donc, il ne fera rien qui puisse remettre en cause ce projet, et qui entrainerait surtout la perte des acquis matériels cumulés pour lui-même et son clan. D’où, l’éventualité d’une modification de la Constitution taillée sur mesure qu’il avait fait adopter afin de s’assurer d’une totale main mise sur tout. Cette modification de la Constitution viserait en réalité l’abrogation des dispositions relatives à la limitation du nombre de mandats présidentiels fixé à deux.

Mais, qu’il le veuille ou non, la Concertation Nationale Inclusive finira par s’imposer à lui tôt ou tard parce que l’histoire de l’humanité montre qu’aucun dictateur ne s’est imposé indéfiniment à son peuple et on ne trompe pas indéfiniment l’histoire et son peuple.

Par ces motifs, nous affirmons que la démarche du « Collectif des partis de l’opposition » nous laisse très perplexe. Néanmoins, nous estimons que si le clan au pouvoir parvenait un jour à donner un avis favorable à cette requête, alors qu’il n’y a pas de contraintes qui s’exercent sur lui, dans ce cas, deux hypothèses pourraient expliquer cette agréable surprise :

+  Soit que c’est la ‘’force divine’’ qui a agi sur le président de la république en place jusqu’à le pousser à accepter l’idée du dialogue politique sans exclusive tant malmenée jusqu’ici par l’immoralité de son clan ;

+  Soit que c’est le pouvoir en place qui manipule l’opinion publique avec la complicité des leaders de l’Opposition congolaise dans le cadre des « accords secrets » entre ces deux protagonistes de la crise congolaise qui constituent en réalité ce que l’homme de la rue appelle ‘’lisanga ya bandoki’’c’est-à-dire ‘’l’entente des sorciers’’.

En tout cas, si la première hypothèse nous semble très peu plausible même si rien n’est impossible à Dieu (Luc 1 :37) et toute chose à un temps (Ecclésiaste 3 :1), c’est la deuxième hypothèse qui nous paraît plus probable parce qu’elle correspond mieux aux comportements immoraux d’hommes politiques congolais rompus aux arrangements politiciens dictés par leurs intérêts personnels auxquels ils nous ont habitué depuis l’arrivée au pouvoir de M. Denis SASSOU-NGUESSO qui les connait très bien pour les avoir pratiqué suffisamment. Avec ces arrangements politiciens dignes de ‘’lisanga ya bandoki’’, le clan au pouvoir parvient à contrôler l’Opposition congolaise et la Société civile congolaise qu’il manipule à sa guise en élaborant des compromis sur le dos du peuple dans lequel chacun trouve son compte.

Ainsi, en s’accordant sur le « deal » d’organiser des Etats généraux de la Nation ‘’écrits d’avance’’, les deux ‘’vrais faux’’ protagonistes de la crise congolaise (clan au pouvoir et l’Opposition congolaise) jouent une partie de poker dans laquelle : le clan au pouvoir espère mettre en œuvre sa stratégie de maintien au pouvoir du président de la République actuel par la modification de sa propre Constitution qui peut être décidée lors des Etats généraux de la Nation par le vote des participants ou faire l’objet d’un Acte spécial des Etats généraux de la Nation recommandant son vote par l’Assemblée nationale actuelle ; alors que les leaders de l’Opposition congolaise espèrent obtenir l’octroi, par les Etats généraux de la Nation, d’un Statut spécial tant réclamé, qui s’accompagne de quelques avantages tels que leur nomination à la tête des grandes entreprises comme ce fut le cas à la Conférence nationale de 1991 pour tous les anciens premiers ministres.

Eu égard à ce qui précède, la Société civile congolaise associée à la CCSC’JC estime que, plutôt que de se faire manipuler par le clan au pouvoir en servant d’outil de propagande sur les Etats généraux de la Nation, plutôt de participer au sauvetage du pouvoir finissant et mourant de M. Dénis SASSOU-NGUESSO, les leaders du « Collectif des partis de l’opposition » et des associations politiques de Paris sont invités au ‘’sursaut national’’ de se mettre au travail afin d’obtenir – de gré ou de force – la convocation de la Concertation Nationale Inclusive. Parce que le contexte est propice pour lancer le « combat final » à cause de la présence d’éléments suivants :

1.      Le pouvoir en place est déstabilisé par les critiques de la Communauté internationale suite à la mascarade électorale des législatives du 15 juillet 2012 marquée par des fraudes et l’achat de votes, qui ont confirmé le caractère dictatorial et confiscatoire de la démocratie du régime de Brazzaville ;

2.   Le président de la République actuel subit un isolement diplomatique au niveau internationalnotamment en France depuis l’élection du président François HOLLANDE qui ne veut toujours pas le recevoir à l’Elysée et ni même lui parler au téléphone (mais soyons prudent sur ce point, car il faut attendre de voir ce que ce nouveau président va faire pour confirmer cet isolement dans la durée et dans les actes). De la même manière, il n’a jamais été reçu par le président Barack OBAMA à la Maison blanche. C’est pourquoi, il mène activement des manœuvres pour être le médiateur de la crise politique au Congo-Kinshasa et entame actuellement une tournée internationale qui,  selon la presse, va le conduire successivement en Russie, en Turquie et même en Algérie (pour tenter de jouer un rôle dans la crise malienne), tout ceci, pour briser cet isolement diplomatique ;

3.      Le clan au pouvoir souffre d’un grand discrédit auprès des autres présidents africains et même des organisations internationales depuis que la Cour de cassation de Paris a ordonné la reprise des poursuites judiciaires par le Tribunal d’instance de Paris contre le président de la République actuel et de son clan dans le cadre de l’affaire des Biens Mal Acquis.

On le voit, cette demande des Etats généraux de la Nation ne serait donc qu’une « manigance politicienne » destinée à retourner cette situation défavorable au président de la République à son avantage. Il espère ainsi faire tomber l’opinion publique dans son piège qui consiste à faire semblant de convoquer de ‘’vrais faux’’ Etats généraux de la Nation pour améliorer son image en montrant qu’il a accepté de dialoguer avec son Opposition.

C’est pourquoi, la Société civile associée à la CCSC’JC consciente de sa responsabilité devant l’histoire, rejette sans réserve la démarche du « Collectif des partis de l’opposition » réclamant des Etats généraux de la Nation ‘’écrits d’avance’’ c’est-à-dire tout est déjà décidé d’avance par le clan au pouvoir. Et ce, par les motifs suivants :

¤  Les conditions ne sont pas réunies pour permettre au peuple congolais d’obtenir un maximum de satisfaction de ses revendications légitimes tant sur le plan politique que sur le plan socio-économique face à un président de la République tout puissant et une Opposition congolaise toute faible. Et parmi ces conditions, c’est incontestablement l’existence d’un « rapport de force » entre le pouvoir en place et l’Opposition congolaise qui fait cruellement défaut. Ce qui permettra donc au pouvoir en place d’imposer sa volonté sur tout et pour tout pendant ces Etats généraux de la Nation sans rencontrer la moindre résistance auprès des leaders de l’Opposition y compris par l’achat de conscience et la corruption.

¤  Les exemples des dialogues politiques précédents organisés dans ces mêmes conditions de non rapport de force montrent à suffisance que ce genre de rencontres ont toujours « accouché d’une souris » parce que le président de la République en place se souvient bien de la perte du pouvoir que lui avait infligé la Conférence Nationale de 1991. Donc, il ne lâche rien et surtout ne lâchera rien de son pouvoir cette fois aussi, si le peuple ne lui « force pas la main ». On l’a vu avec la concertation citoyenne du 14-17 avril 2009 et la concertation d’EWO du 15-17 décembre 2011 qui n’ont servi à rien puisqu’elles n’ont apporté aucune solution à la crise congolaise.

¤  L’Opposition congolaise, à ce jour, n’a fait qu’exprimer la revendication exigeant l’organisation des Etats généraux de la Nation sans se donner réellement les moyens pour obtenir de bons résultats pour le peuple et la démocratie. Car, aucun travail n’a précédé cette revendication pour obtenir au moins les pressions diplomatiques des pays partenaires du Congo-B et des organisations internationales qui peuvent faire fléchir l’intransigeance légendaire du président de la République actuel. Pire, les principaux partis de l’Opposition congolaise sont sérieusement affaiblis par leurs propres divisions internes. C’est le cas du MCDDI et surtout de l’UPADS qui est empêtrée dans une guerre des chefs depuis plusieurs années dont le dernier épisode en date de ce long feuilleton ignoble est ‘’la suspension et la déchéance’’ de son secrétaire général par six vice-présidents le 31/10/2012.

C’est pourquoi, réunis à Paris le 06/11/2012, les membres de la CCSC’JC ont décidé d’exprimer les positions suivantes :

* Condamnant l’opportunisme qui pousse à l’euphorie des états-majors des partis politiques et des associations politiques de Paris qui appellent à participer aux Etats généraux de la Nation ‘’écrits d’avance’’ demandés par le « Collectif des partis de l’opposition » ; en rappelant que ce n’est pas l’appel au dialogue politique qui compte, mais ce sont les conditions en terme de rapport de force qui comptent ;

* Appelant les leaders du « Collectif des partis de l’opposition » à se ressaisir et à rester serein, puis à se mettre véritablement au travail pour établir un vrai rapport de force seul gage de leur succès face au bourreau du peuple qui est au pouvoir et qui les utilise à ses fins ;

* Rejetant l’appel du « Collectif des partis de l’opposition » et de la coordination ‘’Congo Ya Sika’’ à la mobilisation et à la participation aux Etats généraux de la Nation dans les conditions actuelles d’impréparation et d’affaiblissement ;

* Appelant le peuple congolais à rester mobilisé et déterminé à poursuivre le combat pour obtenir la convocation d’une Concertation Nationale Inclusive dans de meilleures conditions de victoire, car la victoire est certaine !

Que Dieu bénisse le Congo-B !

Vive la République !

Fait à Paris, le 06 novembre 2012

Pour la Coordination Congolaise de la Société Civile & de la Jeunesse Chrétienne (CCSC’JC)

Prince KITEMO, porte parole

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Une réponse à « NON AUX ETATS GENERAUX DE LA NATION ‘’écrits d’avance et sans victoire du peuple’’ » Par La Coordination Congolaise de la société civile et la Jeunesse Chrétienne.

  1. lussaka dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec cette procédure. Dites à Ngoma s’il ne connait pas bien les opposants congolais ( dzon matthias et Cie), il est emps qu’il se cherche et se trouve de vrais conseillers s’il ne veut pas mourir d’une mort précoce en politique.
    dzon était ici en mission cmmandée de sassou il faut donc arrêter avec ce jeu d’enfants.

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