Monseigneur Manamika, archevêque de Brazzaville, honoré par le vatican, invité au 53ème Congrès Eucharistique International à Quito en Equateur.

Par Hervé Zebrowski

Le Congrès Eucharistique International est un grand rassemblement de l’Église catholique, clercs et laïcs confondus, en vue de l’Évangélisation par la présence réelle de Jésus Christ dans l’Eucharistie. C’est au milieu du XIXème siècle que fut instituée cette grande manifestation internationale qui est organisée tous les quatre ans environ dans de nombreux pays sur les cinq continents. Il est considéré, en termes d’importance, comme le plus grand rassemblement catholique après les JMJ (journées mondiales de la jeunesse).

            En cette année 2024, le 53ème Congrès Eucharistique International s’est tenu à Quito, capitale de l’Équateur, du 8 au 15 septembre, avec pour devise : « Fraternité pour guérir le monde. Vous êtes tous frères et sœurs. » (Math 23,8) il a été souligné par le Vatican que cet évènement ecclésial cherche à manifester la fécondité de l’Eucharistie pour l’Évangélisation et le renouvellement de la Foi sur le continent latino-américain. Ce rassemblement catholique international est universel, il va de soi, mais comporte cependant une dimension régionale.

            Mgr Andrés Carascosa Coso, nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) à Brazzaville et Libreville, dans les années 2005, avait rencontré à maintes reprises le père Bienvenu Manamika. Puis nonce apostolique au Panama en 2013, il revint à Brazzaville spécialement pour consacrer Evêque le père Bienvenu Manamika et lui confier le diocèse de Dolisie qui venait d’être créé cette année-là. Au temps de la guerre d’Espagne, un oncle de Mgr Andrés Caracosa Coso qui était prêtre, connut le martyre en raison de sa foi en Christ Ressuscité. Son oncle fut béatifié par le pape Jean Paul II. De ce fait, Mgr Andrés Carascosa Coso s’était particulièrement attaché au martyre que subit le Cardinal Émile Biayenda en 1977 pour les mêmes raisons que son oncle, quarante années plus tôt en 1936. C’est ainsi qu’il participa à l‘édification d’un petit musée dédié au cardinal Émile Biayenda à Brazzaville. On peut voir sur la photo ci-dessous, dans ce petit musée, Mgr Carascosa Coso présenter au public la soutane intacte que le cardinal portait lors de son martyre. Cette soutane avait été précieusement conservée, notamment par le frère de Mgr Ernest Kombo, prêtre lui aussi, qui s’était occupé de la dépouille mortelle du Cardinal Émile Biayenda à la morgue de Brazzaville, après qu’il eut été exhumé de sa tombe au cimetière d’Itatolo, dans les heures suivant son ensevelissement vivant.

            Il va de soi qu’une telle relique sut être parfaitement conservée par le clergé congolais d’alors. Imagine-t-on en effet les apôtres du Christ laver les traces sacrées de la passion du Christ, laissées sur les linges retrouvés au matin de la Résurrection dans la tombe où il avait été enseveli trois jours plus tôt ? Il s’agit donc bien de la soutane du Cardinal Émile Biayenda, ne présentant aucune trace de déchirure ni aucune trace de sang, qui est présentée par Mgr Carascosa Coso au public en 2005.

            Lors de son séjour en tant que nonce apostolique à Brazzaville, Mgr Carascosa Coso avait été particulièrement touché par la personnalité du père Bienvenu Manamika et surtout par la dévotion que ce dernier portait à la personne et au martyre du Cardinal Emile Biayenda. C’est par cette dévotion particulière du père Bienvenu Manamika, outre son charisme et son leadership, que l’ambassadeur du Vatican, Andrés Carascosa Coso, de nationalité espagnole, participa de façon déterminante au choix de ce jeune chef pour l’Église catholique qui est au Congo Brazzaville. Ce fut, par ailleurs, à l’Université de Salamanque en Espagne, que le père Bienvenu Manamika fit une grande partie de ses études. Ainsi, à Quito, en ce 53ème Congrès Eucharistique International, Mgr Bienvenu Manamika donnait avec aisance une longue conférence en Espagnol sans note ni document, comme on peut le voir sur la vidéo publiée par le diocèse de Brazzaville.  Il ne faut pas douter que le jour viendra où, par l’intercession du saint cardinal Emile Biayenda, le congrès Eucharistique international se tiendra à Brazzaville.

            En 1905, le 257ème pape de l’Église Catholique, Saint Pie X, avait tenu à célébrer au Vatican, la messe pontificale d’ouverture du 25ème Congrès Eucharistique International. Il clôturait la cérémonie en proclamant devant tous : « La nouvelle Croisade, la Croisade Eucharistique seule capable de sauver le monde. »

            Le jour viendra où par l’intercession de la Vierge Marie, la canonisation du Cardinal Emile Biayenda libérera les Congos de la puissance des ténèbres répondant ainsi à la prière de Mgr Bienvenu Manamika et des 100 mille fidèles congolais rassemblés lors de la marche mariale du 11 août 2024 à Brazzaville.

Par Hervé Zebrowski

Diffusé le 22 septembre 2024, par www.congo-liberty.org

L’effacement de la mémoire des martyrs de la Foi du Congo Brazzaville (Chapitre 1)

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7 réponses à Monseigneur Manamika, archevêque de Brazzaville, honoré par le vatican, invité au 53ème Congrès Eucharistique International à Quito en Equateur.

  1. Samba dia Moupata dit :

    Ne désespérerons pas, nous avons encore quelques ressources humaines à l’instar de son éminence Bienvenu Manamika ! Je souhaite vivement que celui-ci soit élevé à la dignité cardinalice ! Mais hélas sa tache est très difficile car il hérite d’une église avec une grande majorité des prêtres défroqués corrompus par la mafia criminelle Mbochi.

  2. Soyons ferme avec ceux qui nous font du mal.

  3. Anonyme dit :

    Vu la neutralité de la religion chrétienne,dans cette tragédie politico- congolaise, l’on pourrait convoquer le curé Jean Meslier, dans son œuvre posthume.On y lit, avec émoi : l’inexistence de Dieu.. .
    Sacré Meslier !!.

  4. Val de Nantes. dit :

    Lire, Val de Nantes au lieu d’Anonyme..
    Selon,ce curieux curé, Meslier, les imposteurs qui plongent le peuple dans l’obscurantisme.
    Pourquoi ?
    Longtemps, la royauté , relais idéologique de la chrétienté,a été la marraine des pouvoirs politiques.. Cette collusion fait participer et le pouvoir politique et l’episcopat au populicide.. N’eut été la finitude de l’être congolais, nous aurions une forme de théocratie au Congo Brazzaville…
    Dieu merci ! Encore faudrait-il existât ?? Tance ,le curé, philosophe athée,Meslier.
    Les congolais ne seraient -ils pas sous l’empire de l’opium politico – religieux ??.
    Se lamente Marx..
    Comment en sortir ? Un désenvoutement collectif, peut être !!.

  5. marie brigitte habiarymana dit :

    bonne nouvelle pour l’eglise congolaise.merci de ne jamais oublier d’organiser des messes de requiem pour les abbes jean guth et czoe.

  6. Patriote dit :

    C’est un Grand Africain. Il s’était ouvertement opposé au Pape, concernant le fameux mariage dit « pour tous », cette abominable stratégie néocoloniale, sur la quelle la france cougare de la macronie s’appuie pour détruire l’Afrique. Je connais chaque parcelles, où habitent des blancs, à Brazzaville et Pointe Noire. Nous interdisons aux francais et occidentaux de nous parler encore de cette histoire.

  7. D. Victor dit :

    Je souhaite vraiment la béatitude et la canonisation du cardinal Émile Biayenda. Je suis touché par ce qui lui était arrivé. Je veux aussi son remplacement. Je reconnais que Bienvenu Manamika est un grand intellectuel qui s’exprime très bien en espagnol.
    Paix aux congolais et développement au Congo Brazzaville.

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