La mauvaise gestion des sites de plus en plus décriées par les sinistrés des explosions de Brazzaville

Le désordre observé et les difficiles conditions de vie, notamment dans les sites surpeuplés n’offrent pas meilleure vie à ses milliers des personnes qui se plaignent de leur prise en charge, a constaté Xinhua.

L’inorganisation serait, selon les sinistrés rencontrés dans certains sites, notamment celui de la cathédrale sacré coeur qui compte 6513 personnes, observée depuis la mise en place des sites des sinistrés des explosions du 4 mars.

En plus des mauvaises conditions d’hébergement puisque dormant à la belle étoile où ils sont exposés aux intempéries, les sinistrés dénoncent le retard répétés dans la distribution des vivres qui intervient souvent que la nuit.

« Nos enfants ont pleuré toute la nuit. J’ai pensé à rentrer chez moi, mais je ne peux pas le faire parce que toute notre maison est par terre », a déclaré à Xinhua Esthelle, ajoutant que « nous mangeons toujours tard, autour de 20 heures (19h GMT) ».

La situation devient d’autant plus inquiétante qu’il faut craindre, avec l’arrivée des pluies, l’apparition des épidémies faute d’un manque d’assainissement, d’eau et des latrines. Sur le site de la cathédrale, malgré la construction des latrines, les odeurs d’excréments humains sont nauséabondes, ce qui fait craindre l’apparition des épidémies.

« La plupart des sinistrés que nous avons ici dorment à la belle étoile. Avec les pluies, il faut craindre maintenant surtout les épidémies », a confié le responsable du site sacré coeur, Martin Bouiti.

Pour prévenir ces épidémies, la Croix rouge dispose des équipes de sensibilisations et d’assainissement. Ces équipes éprouvent d’ énormes difficultés pour la mise oeuvre des mesures de préventions contre les maladies.

« Nous demandons à tout le monde de s’organiser en attendant que ces latrines soient toutes prêtes, mais les sinistrés sont têtus et chacun fait et se soulage n’importe où », a s’est plaint à Xinhua un secouriste de la Croix rouge, Leonel Omi placé au site de la cathédrale.

En dépit du ravitaillement en eau minérale grâce aux donateurs, l’eau pour l’utilisation courante fait gravement défaut dans ses sites. Cela oblige les sinistrés d’aller hors du site à la recherche de ce précieux liquide, nécessaire pour la cuisson des aliments, la vaisselle et la lessive.

Afin de prévenir d’éventuelles épidémies, des équipes de santé ont été déployée dans les différents sites. Celles-ci procèdent à la vaccination des enfants (de 6 mois à 15 ans) contre la rougeole, tandis que ceux de 6 mois à 5 ans reçoivent du supplément en vitamine A.

Par ailleurs, si les sinistrés basés à la cathédrale sacré coeur et au marché couvert de Nkombo se plaignent sur les méthodes de distribution et la qualité des vivres reçus, aux sites de Kimbaguiste et de l’Armée du salut, les conditions s’avèrent quelque peu appréciable grâce à une organisation interne entre les gestionnaires des sites et les responsables des sinistrés.

Avec respectivement 1082 et 1373 sinistrés, les sites de Kimbanguiste de l’armée du salut enregistrent eux aussi des sans-abri qui dorment à la belle étoile.

« Côté alimentation, les donateurs apportent beaucoup de dons, si bien qu’il y a moins de plainte de ce côté », a apprécié, le coordonnateur du site Kimbanguiste, Benjamin Abialo.

« Ces vivres arrivent quelque fois tard dans la nuit. Cela suscite quelque fois la colère des sinistrés qui souhaitent des autorités en charge des questions, une meilleure organisation », a-t-il précisé.

BRAZZAVILLE, 13 mars (Xinhua)

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