LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE, SOURCE UNIQUE DE LEGITIMITE DU POUVOIR AU CONGO

Mélinée T. MAVOUNIA

Au professeur Grégoire MAVOUNIA, juriste, politologue, sacrifié sur l’autel de la démocratie congolaise à l’ouverture de la Conférence nationale souveraine, ce texte pour commémorer  le trente-deuxième anniversaire de sa mort et celui de la convention dont le 10 juin, jour férié,  sanctionna la fin.

La Conférence nationale souveraine a beau renfermé des limites qui lui attirent les critiques de ses détracteurs, elle demeure, malgré tout, l’unique source de légitimité du pouvoir politique au Congo. Le système politique qu’il a institué à travers la Constitution de 1992 reste, à ce jour, nonobstant sa suspension par le putsch du 05 juin 1997, le cadre juridique par excellence garantissant seul la constitutionnalité de l’exercice du pouvoir. L’accomplissement des trente-deux ans de sa tenue à Brazzaville du 17 février au 10 juin 1991 constitue une opportunité idoine pour revendiquer le rétablissement des institutions de 1992 piétinées par le pouvoir illégitime du PCT. Vingt-cinq ans après leur renversement manu militari par Sassou-Nguesso, ces institutions n’ont perdu aucune once de leur valeur. Cette constance explique la légitimité durable de ces institutions et justifie le courant de revendication des vrais démocrates congolais qui militent pour leur rétablissement. Cette légitimité, la Conférence nationale la doit à différents facteurs qui ont contribué autant à son avènement, à son déroulement qu’au sabotage du système politique engendré.

La contribution des facteurs exogènes à l’avènement de la Conférence nationale souveraine n’altéra point son authenticité révolutionnaire. Elle fit certes écho  à la perestroïka de Mikahaïl Gorbatchev en Union soviétique à l’origine aussi bien de l’effondrement du Mur de Berlin que de l’autodissolution du Pacte de Varsovie, mais elle demeura un mouvement authentiquement populaire des Congolais. Elle fut l’échéance d’un concours de circonstances dont notre peuple meurtri par trois décennies de despotisme saisît fortuitement l’opportunité briser les chaînes de  son asservissement pour  son épanouissement sociopolitique. Cette question soulevée à l’orée de l’événement avait trouvé une réponse pragmatique tranchée sous la plume du professeur Grégoire Mavounia de l’université de Brazzaville décrivant la Conférence nationale  comme une brèche dans laquelle il fallait s’engouffrer. Aussi, n’imputer son avènement qu’aux facteurs exogènes reviendrait à positionner les Congolais dans une posture de spectateurs des événements et à nier  l’héroïsme  d’un peuple décidé d’en découdre avec une junte fantoche au service des intérêts étrangers néocoloniaux et de rentrer souverainement dans la sphère des nations démocratiques.

Ainsi, suite au discours de François Mitterrand de la Baule de juin 1990, désaveux et critiques du pouvoir du colonel Sassou-Nguesso, alors président de la République dorénavant amputé de ses soutiens occidentaux, fusèrent de toutes les sphères d’une société longtemps subjuguée mais désormais éprise d’une aspiration effrénée à la liberté. Des lettres ouvertes revendiquant la tenue d’assises nationales lui furent adressées. Devant l’irréversibilité de l’ouverture démocratique de la société et l’imminence de la tenue d’états généraux de la nation se posa la question du statut et des modalités de participation des futurs délégués. Le peuple fut confronté à un  vide structurel créé par le monopole du pouvoir exercé par le parti-État PCT qu’il s’empressa de combler. La libération des prisonniers d’opinion  opposés au socialisme du calibre de Bernard Kolelas, le retour de grandes figures de l’opposition en exil et les citoyens spontanément organisés en associations de type 1901 puis la création ou la résurgence de partis politiques bannis furent autant de facteurs ayant contribué au dénouement pragmatique de l’écueil structurel. 

Ces diverses organisations anciennes et nouvelles constituées devaient participer aux assises nationales sans mandat formel du peuple et décider en son nom, posant ainsi un problème de déficit de légitimité requérant une solution pragmatique. Toutefois, nonobstant l’absence de mandat des représentés, les délégués jouissaient d’une légitimité représentative issue du bien-fondé du mobil de leur participation aux assises. Dès lors qu’ils se réunissaient pour une cause juste, d’intérêt national, à savoir renverser la dictature rétrograde du PCT pour lui substituer un  régime pluraliste répondant aux aspirations démocratiques de la société, les délégués à la Conférence nationale jouissaient ipso facto de la confiance du peuple leur conférant de facto une légitimité populaire. Cette légitimité seule valait mandat tacite du peuple souverain. Le deuxième volet de légitimité était ainsi acquis à la Conférence nationale souveraine.

Aussi, les délégués à la Conférence nationale pouvaient dorénavant débattre de toute question d’intérêt national soulevée pendant les assises. Leurs pouvoirs se sont étendus de manière quasiment illimitée à toutes les problématiques économiques et sociopolitiques. Conséquemment, la Conférence nationale  débattît délibérément des crimes  politiques ayant ensanglanté le pays pendant trois décennies. Allusion est ainsi faite entre autres aux triples assassinats de Matsokota, Pouabou et Massoueme en 1965 et de Biayenda, Massamba-Débat et Ngouabi en mars 1977. La Conférence nationale avait aussi abordé les crimes économiques qui avaient porté sur la gabegie ressources naturelles et des entreprises publiques dilapidées par une oligarchie incompétente dont la motivation réelle de l’exercice du pouvoir était l’autosatisfaction des intérêts individuels sur les fonds publics. Une part de sa légitimité découlait ainsi de l’étendue de ses compétences.

Le caractère contradictoire des débats en séances plénières et en commissions spécialisées ainsi que le formalisme strict des procédures de délibération de ses résolutions dénotaient du caractère substantiellement démocratique de la Conférence nationale souveraine.  Cette caractéristique conférait à ses résolutions une légitimité les revêtant de l’autorité souveraine et donc de leur caractère obligatoire et exécutoire. Dès lors, il s’avère logique de déduire que la démocratie congolaise a été conçue dans le sein de la Conférence nationale souveraine qui demeure de ce fait l’unique source de légitimité du pouvoir au Congo.

Par ailleurs, la Conférence nationale a eu le mérite de reconstituer pour la nation le cadre  démocratique postindépendance éradiqué par les régimes autoritaires pseudo-marxistes subséquents du MNR de Massamba-Débat et du PCT de Marien Ngouabi et Sassou-Nguesso. Elle a ramené le pays dans la voie de la démocratie qui, elle-même, a remis le pouvoir au peuple qui l’exerça dans son propre intérêt. La Conférence nationale souveraine inaugura une nouvelle ère politique, celle du pluralisme politique à travers la mise en place d’un régime de transition dont les institutions fonctionnèrent dans la stricte conformité à  l’Acte fondamental de 1991, constitution provisoire de l’Etat de 1991 à 1992, prescripteur des mécanismes d’acquisition, d’exercice et d’alternance du pouvoir, source de  constitutionnalité de l’action étatique. Elle institua l’Etat de droit au Congo et établit les mécanismes garantissant l’efficacité de son fonctionnement démocratique.

Jamais, deux décennies auparavant, le Congo n’avait connu une  gouvernance axée sur la satisfaction des besoins de sa population. Son gouvernement composé de technocrates patriotes dirigé par André Milongo, homme intègre, rétablît l’ordre dans les finances du pays et réussît à élaborer des budgets annuels grâce aux seules recettes fiscales et douanières et sans le moindre concours de fonds étrangers ni d’apport de redevances pétrolières délibérément verrouillées par la société Elf-Total Énergies dans l’unique but de l’asphyxier. Ce fut le retour à l’orthodoxie financière qui manquait critiquement aux gouvernements du PCT formés de ramassis de pilleurs de la nation. Le peuple retrouva confiance dans ses dirigeants. Il crut de nouveau au redressement économique du pays et en l’avenir de la nation. La vie publique reprit son cours idéal d’espace de libertés et d’échanges entre citoyens sans entraves. L’individu fut replacé au cœur  de la cité où il exerça la plénitude de sa citoyenneté. La Conférence nationale ressuscita la république et la restitua aux citoyens à qui elle revient de droit pour en jouir tous les privilèges et en remplir tous les devoirs. Elle poursuivit sa mission jusqu’au bout  par l’instauration d’un cadre institutionnel de transition habilité à concevoir un système démocratique durable pour une bonne gouvernance du Congo. Ainsi les institutions transitoires rédigèrent la Constitution de mars 1992, fondement des élections pluralistes qui établirent une présidence et un parlement légitimes.

En somme, la Conférence nationale souveraine, ainsi que ses corollaires, le régime de Transition et les institutions de 1992, demeure un système institutionnel substantiellement démocratique. Son organisation, son fonctionnement et ses actes vérifient la conformité aux normes de la démocratie. Elle préserve dans tous ses actes la confiance du peuple au nom et dans l’intérêt duquel elle a exercé le pouvoir souverain qui lui avait été délégué. Elle se trouve, à ce titre, aux antipodes du régime tout illégitime de Sassou-Nguesso qui a conquis le pouvoir par la violence, l‘exerce arbitrairement et s’oppose à toute alternance.Cette comparaison ravive la nécessité de recourir à l’esprit de la sacro-sainte Conférence nationale souveraine qui demeure le seul repère de notre histoire politique récente susceptible d’inspirer la solution idoine à la crise qui ronge notre société. De ce fait, demeurant l’unique source consensuelle de légitimité du pouvoir congolais, tout  régime qui ne s’inspire pas de son esprit et n’applique pas ses actes est ipso facto impropre au gouvernement de notre pays et doit conséquemment être démis. Tel est le cas du régime PCT.

Mélinée T. MAVOUNIA

Diffusé le 11 juin 2023, par www.congo-liberty.org

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11 réponses à LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE, SOURCE UNIQUE DE LEGITIMITE DU POUVOIR AU CONGO

  1. Val de Nantes dit :

    Ce fut la bataille inutile des  » ego » , anciennes écuries présidentielles ,et surtout du  » moi haïssable » dont parlait Blaise Pascal , c’est à dire l’orgueil , l’hubris , narcissisme intellectuel,etc autant d’affects qui ont détourné ce mbongui de sa substance économique…
    Une perte de temps , en dépit de cette logorrhée verbale d’où aucun bénéfice économique, politique , institutionnel n’a été tiré…
    Le loup congolais est bien logé dans cette forme de constitution ,pensée pour de Gaulle par Michel Debré…
    C’est une véritable utopie que de croire en la magnificence de ce texte juridique , qui produit des dictateurs .
    Il est temps d’en déchirer les pages ,car son cahier de charges n’a qu’un seul objectif faire d’un congolais président de la république… Une monarchie constitutionnelle..
    Le monde a changé au même titre que les pensées , d’où l’exigence d’un nouveau logiciel institutionnel, connecté aux réalités du moment , notamment économiques..
    Ce fut une pensée institutionnelle uniquement politique, maintenant il nous faut une pensée institutionnelle économique ..
    Je ne pense que le salut des congolais passe par l’exhumation de cadavre constitutionnel.
    Question :
    Êtes – vous sûrs qu’ avec cette constitution de 1992 ,le Congo Brazzaville serait à l’abri des guerres fratricides d’origine politico- ethnique ????..
    Qu’est ce qui différencie fondamentalement votre texte de 1992 de celui de 2015 du tyran Denis de Mpila ??.
    L’âge Debréiste est révolu ! place à la nouvelle idée constitutionnelle .
    Nous vous remercions d’avoir osé proposer cette défunte constitution , mais nous vous demandons d’être compatriote ,en estimant que d’autres pensées institutionnelles peuvent lui être supérieures et consensuelles.

  2. Val de Nantes. dit :

    Macky Sall vient d’invalider votre confiance en cette constitution de 1992, en voulant en travestir l’esprit, lui , qui combattait wade sur un troisième mandat ,violant l’esprit constitutionnel…..
    Voilà la preuve de faillibilité de votre texte juridique dont la solidité dépend de l’humeur du politique..Oui ,le Congo Brazzaville mérite mieux que ce bourrage de crâne institutionnel , qui fait courir au peuple congolais l’aléa du risque dictatorial. .
    Auriez- vous détecté un politicien congolais , qui serait respectueux de l’esprit de votre constitution ??…
    Sachant que toute activité humaine est potentiellement soumise au risque ; vous feriez mieux de revoir votre copie…
    Nous sommes en 2023 ,et non en 1992 !!.
    45 ans de dictature présidentielle ,sassoufit .!!. Plus de président actif au Congo Brazzaville !!. Finito !!. Nous ,les popolo minuto, on en a rien à carrer…..
    Tolebi !.toufatikiri.! Beto mé fatigué .On veut respirer de l’air frais !!… C’est bon !!.

  3. leo kikadidi dit :

    comme vous l observez ils sont tous joyeux apres l avoir insulte pendant toute la conference nationale mr delbar me censurer comme vous le faite j espere qu un jour j aurai l occasion de vous dire en face que vous etes dangereux comme ceux que vous admirez et pire vous voulmez que les congolais s entretuent si cela arrivait nous irons a la justice pour incitation a la haine.

  4. Val de Nantes dit :

    Au secours, la constitution de 1992 revient !!.

  5. lpambou Mkaya mvoka dit :

    De la constitutionnalisation de la vie politique au congo Brazza

    la constitution est un texte de confiance , de responsabilite, et qui doit etre le l barometre de la bonne gouvernance en respectant les libertes individuelles et collectives

    La constitutution doit fonder dans le marbre l egalite des droits pour tous
    Rien de tout cela dans les constitutions qui se sont succedees depuis 1992 certains disent que la constitution de 1992 est depassee car le monde et l environnement politique se sont transformes

    D autres les premiers soutiennent le contraire en montrant que l accident politique liee a la guerre civile de1997 n a pas favorise et encore moins contribue a l application pleine et entiere de l acte fondamental de 1992

    QUE NOUS DISENT LES CONSTITUTIONNALISTE CONGOLAIS DANS UN DEBAT CONTRADICTOIRE QUI SE SERAIT DEBARASSE EN AMONT DES ORIPEAUX IDEOLOGGIQUES OU D UN SOUTIEN A TEL OU TEL CANDIDAT

    POUR L INSTANT RIEN ILS BABILLENT ET PIPOTENT ENTRE EUX EN FONCTION DE LEURS CHAPELLES D APPARTENANCE

    ON ATTEND MIEUX DE NOS JURISTES ET ERUDITS CONSTITUTIONNALISTES CONGOLAIS

  6. Loubaki dit :

    L’article du professeur Grégoire Mavounia auquel fait allusion Mélinée T. MAVOUNIA parût dans LA SEMAINE AFRICAINE. Il fut d’une pertinence incomparable. Malheureusement, peu de temps après sa publication, l’auteur mourut dans des conditions troubles. Je ne sais pas quels liens unissent Mélinée T. MAVOUNIA au juriste Greg. Mavounia. En tout cas je l’invite à reproduire ici le puissant article que celui-ci publia dans l’hebdomadaire « La Semaine ». Je l’avais dans mes archives. Il s’est , hélas, égaré dans les aléas des déménagements.

  7. Samba dia Moupata dit :

    Tout ça pour ça ! Monseigneur Kombo , Milongo André et surtout le président Lissouba ont sous estimés le danger Sassou dénis l’agent de l’étranger ! Ce fou furieux qui reviens avec l’aide de l’Angolaise ,abrogeant la constitution du 15mars 1992 et nous sommes dans une parenthèse qui s’appelle la barbarie mbochi .Néanmoins cette conférence nous a laissé une constitution pour rétablir notre république demain quand nous allons se débarrasser de cette vermine Mbochi .

  8. Val de Nantes. dit :

    Chers compatriotes,
    Ayons le courage patriotique de faire un référendum sur le modèle constitutionnel qui conviendrait à notre pays , dès le départ ultra souhaité de Sassou.
    Comment parler d’une constitution a été pensée pour de Gaulle par Michel Debré ??.
    La plupart des gens nés , après la dite conférence n’en savent pas davantage et je parie qu’ils ne partageraient pas votre enthousiasme…..
    Reconsultons le peuple,en lui proposant une palette de modèle institutionnel , libre à lui ,d’en choisir le meilleur qui lui convienne…
    Le plaisir de l’amour pour quelque chose, est un égoïsme subjectif ; mais exprimer un amour pour quelque chose est un acte objectif,car vous le soumettez à l’objectivité , à l’universalité….
    Ainsi , en tenant compte de la révolution numérique ,de la nouvelle génération congolaise, de la prise de conscience des nouveaux enjeux économiques , financiers , sociétaux et sociaux ,il serait respectueux de soumettre à la population congolaise des constitutions variées afin qu’il décide du choix constitutionnel auquel il voudrait être mangé…
    Le figisme institutionnel est une hérésie ; osons pour le mobilisme institutionnel , qui est le principe de toutes choses , à l’image de la pensée d’Héraclite… dieu de l’impermanence et du mouvement de la pensée…dont Hegel s’inspira..
    Vous aurez compris , pourquoi aux yeux de Héraclite ,votre constitution , volée à la France , est de l’ordre du passé… Soit l’eau du fleuve se renouvelle à chaque seconde et rien n’est statique….
    Avez l’audace d’en faire le deuil et d’en écrire une autre qui garantisse le Congo Brazzaville contre une potentielle dictature.
    Soit vous déposez les armes pour se complaire dans la contemplation des nouvelles idées constitutionnelles…
    La majorité intellectuelle d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui ; elle a disparu sous les coups de fouets du tyran Denis, un produit exécrable de la constitution du modèle institutionnel français , c’est à dire celui de 1992..
    C’est Tocqueville qui confessait avoir peur de la  » tyrannie de la majorité », qui écrasait la docilité de la minorité, sans laquelle il n’y aurait pas de majorité .Je dirais que, dans ce genre d’exercice de soumission des idées au peuple , la majorité n’a de sens que si elle a bien compris , analysé , ce pourquoi , elle a été consultée…. D’où la colère de Platon, justifiée par l’ignorante démocratie Athéenne , qui liquida Socrate.
    La raison ne réside toujours pas dans la majorité , c’est la pression du groupe qui crée le rapport de force entre raison et déraison…
    En témoigne le succès solitaire de Galilée face à l’inquisition pontificale. La raison n’a point besoin de majorité ,mais de l’objectivité de son argumentaire..
    Autrement dit,un individu peut avoir raison sur une grappe d’individus ignorants et fanatiques..
    Donc, la constitution de 1992 , c’est Non !!.. Vous pouvez compter sur moi.!
    Plus question de président actif au Congo Brazzaville. J’y laisserai ma vie !!. Pas question !!.
    C’est NON !!. Il faudrait être ,au vu de la gouvernance chaotique de Sassou ,un objet Freudien pour y penser…
    Merci

  9. Val de Nantes. dit :

    Chers compatriotes
    J’avais émis le vœu de voir nombreux sur ce site pour lire vos différents avis sur des sujets divers que propose le site ,et je ne suis pas déçu.Dont acte.
    Mais souffrez que je vous dise que je suis atterré du manque de culture de prévention des risques dont vous faites preuve , dans toutes activités humaines dont la pensée institutionnelle…..
    Quel est l’élément déclencheur d’une combustion dans cette constitution de 1992??..
    Vous avez dans un triangle du feu ,il faut trois combustibles pou déclencher une combustion ( feu ) : l’air – de 20°©, combustibles ( solides ,liquides gaz)., l’énergie d’activation ( allumettes etc ). L’absence d’un de trois éléments ,pas de feu !!…
    Alors ,en faisant le parallèle avec cette constitution de 1992 ,j’y perçois la combinaison de tous les éléments pouvant provoquer un autre incendie de grande ampleur au Congo Brazzaville … La bêtise quand tu nous tiens !!..La sophistique constitutionnelle ,un poison ontologique dangereux.
    D’où mon désarroi de constater ce vide sidéral et cynique ,de culture préventionniste..Un crime . Ya du boulot !!.Puréeeeeee…
    Question.
    De quoi est -on sûr ??.
    Réponse.
    De rien !!.
    Alors , que suggère ce rien ??.
    Un traitement ?.
    C’est le questionnement par excellence de l’ingénieur en prévention…
    C’est vrai que,de par ma formation de préventionniste des risques , j’ai une vision bien outillée sur la potentialité de tous risques sur tous domaines relevant de l’activité humaine .Mais cela ne vous empêche pas de diagnostiquer l’aléa dictatorial que présente le texte juridique de 1992…
    Quelle a été la cause de la mort de Marien Ngouabi ??.
    Pourquoi a – t – on emprisonné Mokoko ??..
    Rien que ça !!…
    Quand la semoule a un effet distractif dans le cerveau ,on en vient à banaliser le crime politique récurrent…
    En ingénierie de prévention des risques : soit je conçois une prévention passive ,ce sont les portes coupe CF ou portes flammes pf. Soit une prévention active , c’est le fameux SSi ( système de sécurité incendie). Bien !!. Tout ceci pour éviter ou atténuer un risque incendie dans un bâtiment …ou autres .
    Voilà ,un peu l’esprit de prévention sans aller en détails ,au risque de vous perdre en calculs de la physique du feu ( thermiques)…
    On peut transposer cette métaphore technique sur cette antique constitution de 1992 , bricolée au sortir de la maudite conférence des guerriers nationaux ..
    L ‘anomalie de mon diagnostic porte sur la présence d’un président de la république , disposant d’importants pouvoirs et portant l’étiquette ethnique…
    Mes préconisations en tant qu’ingénieur prévention des risques : je désactive la fonction présidentielle qui,mécaniquement, neutralise son ethnie… Ce qui sous entend que j’ai maitrisè en amont l’aléa dictatorial . Je lui retire toutes fonctions régaliennes, en lui laissant la symbolique… Ceci en atténuation.
    En aggravation ,je préconiserais la suppression de la fonction présidentielle pour prioriser la fonction de premier Ministre , délégué , asservi au parlement actif ….
    L’idée d’inhiber toute puissance politique au sommet de l’État s’origine dans l’affermissement irréductible de l’expansion économique de notre pays. C’est de la maîtrise économique que nait une vraie nation .
    Que voulons- nous atteindre ??.
    L’ économie ou faire construire une pyramide de Maslow à un individu congolais à l’image de Sassou ??..
    Si vous optez pour l’économie , soyez tout simplement intelligents… Et dire que ,les français appellent à une sixième république pour échapper à cette monarchie présidentielle française , qui règle tout au sommet de l’État…
    Aaah , les congolais ,des yima yima !!.
    Beaucoup de dose de prévention constitutionnelle nous éloignerait de la dictature en hibernation ,peu nous en rapprocherait …
    La prévention , c’est la sécurité garantie contre tous risques, et encore !!.
    Attention !

  10. Val de Nantes dit :

    Lire,, ,,ayez l’audace d’en faire le deuil.
    Pour en finir avec cette sophistique constitutionnelle , c’est de tenir compte de l’avis de la nouvelle population post constitutionnelle de 1992..
    Nous sommes dans un monde sécularisé ,ce qui suppose que nous devons de démythologiser un texte juridique dont le contenu n’est rien qu’une forme de sujétion de l’être congolais à un dieu conceptuel ..
    Le Congo Brazzaville n’est pas une suite de bataille de narcissisme politique ininterrompu, mais un pays qui se veut une source de fabrication de bonheur au moyen de la diversité et de l’exploitation économique des potentialités régionales.. Concevoir un texte juridique qui ne préjuge en rien de la difficulté à articuler entre fonction présidentielle et économie libérale est un vain espoir…
    Il faut toujours se poser la question du pourquoi du comment pour avancer , progresser et atteindre les objectifs que l’on s’est fixés…
    La constitution , écrite en 1982 , n’intègre pas la révolution numérique , la culture de prévention écologique , la possibilité d’intégrer notre pays dans un espace économique élargi , sachant que , d’après le trésor public américain, l’Afrique centrale serait l’un des enjeux majeurs en termes de l’économie mondiale,car sa population l’y prédispose ..
    Mon @ frangin Christian et moi ,avions parlé de cette possible extension de l’économie nationale dans un cadre géostratégique donné , conformément à l’ambition de tout pays de jouir des avantages absolus ou relatifs des échanges entre pays ..Le trésor américain vient de valider notre perspective économique continentale.( Lire le magazine jeune Afrique).
    L’économie ne vit pas de l’autarcie , elle vit de l’ouverture de frontières aux autres et des autres ; ce qui requiert un esprit conquérant dans l’acquisition des marchés intérieurs et extérieurs. Sous l’effet de la loi de la demande et de l’offre , le Congo Brazzaville est appelé à produire et à améliorer son offre de produits pour maximiser son bénéfice..
    La préoccupation majeure d’un pays, n’est point la quête pathologique d’un président de la république, mais la recherche d’une bonne organisation de l’économie nationale.
    Chers compatriotes ,
    Ayant été formé aussi à l’économie,de Brazza en Europe,il m’a été enseigné que l’économie reposait sur deux piliers : la pensée de A.smith et celle de David Ricardo..
    Contredites sur certains points ,du fait de l’évolution des exigences de l’économie numérique et écologiques ,ces deux pensées demeurent le socle commun de l’économie…
    Exemple :
    Pour échanger avec la Rdc ,le Congo Brazzaville doit se spécialiser dans un domaine dont la RDC ne maîtrise pas les compétences….
    Sur la gestion publique de l’économie ,au niveau de la macroéconomie , c’est Keynes , qui reste la référence , notamment, pour les pays en voie de développement.
    D’ailleurs,qu’a fait Macron ,lors du COVID ?.
    Le quoi qu’en coûte fut d’inspiration keynésienne.: Créer de la dépense publique pour dynamiser le circuit économique du pays..Comme quoi , tout le monde s’y met.
    Soyons brillants sur l’économie plutôt que fanatiques des dogmes institutionnels improductifs.
    Pour moi ,ce débat constitutionnel , je le règle sur un coup de massue sur la fonction présidentielle…et je passe à l’essentiel , c’est à dire à l’économie…..

  11. Val de Nantes dit :

    C’est le temps de la pré- révolution constitutionnelle.!!.
    Tous les peuples n’acceptent pas l’absolutisme … D’où en Angleterre,le parlement,une assemblée où sont représentés les nobles et les grands propriétaires,refuse obstinément de se soumettre à l’autorité capricieuse d’un monarque.
    En 1688, un roi est chassé et remplacé par Guillaume d’orange qui accepte que son pouvoir soit limité…Aaah , limitation des pouvoirs !!.
    C’est exactement,la préfiguration de la révolution constitutionnelle, après le départ de Sassou du pouvoir.. C’est ce que les anglais ont appelé « : la glorieuse révolution ». Ce qui produisit  » la monarchie parlementaire ». Eeeh oui !!.
    Ce sera la victoire du patriotisme , c’est à dire la communion d’un peuple dans l’amour de son pays .

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