EN REALITE, LE COUP D’ETAT DU 5 JUIN 1997 VISAIT A RENVERSER LE CONGO ET NON LE PR PASCAL LISSOUBA

LE PLUS LONG ET CRIMINEL COUP D’ÉTAT QUE L’AFRIQUE AIT CONNU

Expliquer, re-expliquer, une énième fois, l’évidence : le coup d’État de juin 1997, du 5 juin au 15 octobre 1997, du général Sassou Nguesso, soutenu par le pouvoir français, la compagnie pétrolière Elf et des armées étrangères, Migs à l’appui, pour terminer par le bombardement du palais présidentiel. Clairement, le précédent chilien, du bombardement du ‘Palacio de la Moneda’, le 11 septembre 1973, par le général Pinochet, et qui entraîna la mort du président Allendé, a inspiré le despote Congolais et ses tenants. Le pronunciamento congolais ne fit d’abord pas moins de dix mille morts à son issue, puis de centaines de milliers à partir de décembre 1998, dans la phase de consolidation du pouvoir, avec l’appui des armées étrangères, suite à la révolte légitime des Congolais.

Malgré l’avalanche des preuves, malgré la flagrance des faits, malgré l’indescriptible tragédie, sans scrupules, le despote et ses serviteurs persistent à soutenir l’Insoutenable : cela n’a pas été un coup d’État ! Et, c’est devenu un leitmotiv ces derniers temps, parce que l’éminent despote et criminel, presque quatre-vingts ans dont quarante au pouvoir, est dans la dernière ligne droite de son grossier et sanglant règne. Les assauts se multiplient pour faire avaler les couleuvres. Une fois de plus.

À la veille de ce 5 juin, une mise au point s’imposait pour re-expliquer l’évidence.

En attendant de revenir plus tard sur les principaux épisodes qui ont jalonné la parenthèse démocratique congolaise, de 1992 à 1997.

Bonne écoute…

Diffusé le 10 juin 2023, par www.congo-liberty.org

Congo-Brazzaville :  05 juin 1997- 05 juin 2023, violence et mémoire.

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11 réponses à EN REALITE, LE COUP D’ETAT DU 5 JUIN 1997 VISAIT A RENVERSER LE CONGO ET NON LE PR PASCAL LISSOUBA

  1. Val de Nantes dit :

    « Du passé,faisons tabula rasa « . Voilà un passé politique,qui n’a pas embelli notre présent politique. Aucune leçon constitutionnelle n’a été tirée de ce mbongui politique dont on imaginait facilement l’échec..
    La conférence nationale, qui devait être l’age d’or de la pensée institutionnelle, s’est transformée en bataille des anciennes écuries politiques d’essence tribale…
    C’est l’apologie du  » moi haïssable  » de Blaise Pascal , c’est à dire un excès de subjectivité politique ,hubris , orgueil , amour propre , narcissisme politique .
    Quand on pense plus politique ,on en vient à oublier l’économie..Tel a été le constat ,au sortir de cette conférence , qui a ouvert la voie au retour sanglant de Dénis au pouvoir…
    Le covid Sassou n’en demandait pas tant ; au vu de la porosité constitutionnelle de l’époque.
    L’occasion ratée d’orientation institutionnelle de type fédéral, parlementaire, etc. La guerre , une punition de l’absence de vision patriotique fondée sur l’amour pour le Congo Brazzaville..
    Résultat: Resassou !!.

  2. leo kikadidi dit :

    quels preuves avez vous pour dire qu il a ete soutenu par les francais?les angolais et les cubains sont aussi dans le giron de la france? .j attend avec impatience votre reponse ou alors arreter de repeter n importe quoi que la france fasse des affaires avec le congo elle le fait avec tous le monde comme les russes les chinois ect..le congo est communiste et donc dans le giron des russes point barre.ex d un pays dans le giron de la france le gabon j etait militaire francais en poste au gabon et il m est arriver de participer a la strategie de defense en cas d attaque cubaine alors pourquoi l armee francaise se prepare t elle a se defendre contre des troupes se trouvant bassees a makola a l epoque et qui sait ou encore aujourdhui

  3. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Mon concitoyen Félix Bankounda Mpele dit pas tout à Monsieur Perrin. Il ne s’agit pas ici de reprendre un n-ième débat sur les responsabilités des hommes politiques au Congo et surtout ceux qui sont responsables de la guerre civile déjà depuis 1993 et de façon avérée depuis 1997. Soyons objectivants et sortons des oripeaux idéologiques et tribaux, essayons de nous dégager d’une gangue d’appartenance sociologique en faveur de Lissouba ou de Sassou.

    Le Congo a été houspillé mais pas abîmé comme le prétend mon compatriote Félix Bankounda car, après sa victoire militaire sur Lissouba grâce à la France, à l’Angola et aux Tchadiens, le président Sassou a observé une longue période de vide constitutionnel avant d’opter pour une constitution dans les années 2000 qui remplaçait celle de 1992. L’Etat n’a pas disparu, il a été mis en veille par le président Sassou qui, profitant des délices de sa victoire, a pu gouverner sur des actes de transition. pendant ce temps les constitutionnalistes, même exilés, ont critiqué a minima cette façon de faire. je laisse aux constitutionnalistes le soin de me démontrer le contraire et, comme on dit chez nous, le président Sassou a gouverné offele avant la constitution des années 2000.

    C’est un débat juridique que je laisse aux constitutionnalistes et j’essaie de dire à Monsieur Perrin ce que mon compatriote Bankounda n’a pas dit sur le plan politique. Sassou ne s’est pas acharné contre le Congo même si les faits tendent à le montrer. Il a combattu son ennemi politique de toujours depuis les années 1960, à savoir Pascal Lissouba avec lequel il a conclu un accord politique pour permettre à Lissouba d’être élu président contre Kolelas. Voilà la réalité politique. Cet accord selon les sassouistes n’a pas été respecté par le président Lissouba car Sassou demandait des ministères régaliens (Défense, Affaires étrangères, etc.).

    Sassou n’est pas instruit mais il est intelligent au sens de Machiavel. Je ne suis pas hagiographe de Sassou mais mes maîtres à Sciences Po Paris, dont je suis diplômé en relations internationales, m’ont appris deux choses qui guident toute ma réflexion sur ce site: la différence à opérer entre les faits objectivants et les faits subjectivants et les analyses que l’on peut en tirer. Malgré la cérémonie du lavage des mains, malgré une conférence nationale qui a coutait cher à l’Etat congolais pour satisfaire les besoins des participants, on va dire les délégués à la conférence nationale, force est de constater que tout était pipé.

    Le président Lissouba a pris des décisions courageuses, comme l’augmentation de la part du Congo dans les recettes pétrolières reçues de ELF. Ce fait n’a pas été expliqué méthodiquement par le président Lissouba et ses affidés. Le président Lissouba a été coincé à la suite de cette opération par Total/ELF qui estimait qu’il allait trop loin dans la volonté de partager la production congolaise de pétrole, ce qui, au demeurant, est une bonne chose. Le problème pour le président Lissouba était qu’il était entouré par des traitres à la présidence qui transmettaient toutes les infos du cabinet du président Sassou qui, en France, avait rang de chef d’Etat, ce fait inédit était voulu par le président Chirac. Le président Sassou n’a jamais caché sa volonté de travailler avec la France, même si la France prenait la plus grande part du gâteau.

    Sur le plan de la politique intérieure, il y a eu un début de contestation au Congo car les salaires n’étaient pas payés à temps et que le président Lissouba était perçu par son allié de circonstance Sassou comme pas très fiable. Sassou est resté 4 ou 5 ans à l’étranger en France. Il savait tout ce qu’il se passait au Congo. En lecteur assidu du prince de Machiavel, il a poussé le président Lissouba à la faute politique. Cette faute politique qui visait à refuser les postes régaliens à son allié Sassou a pousser le président Sassou a reconsidérer les alliances politiques avec Lissouba. Voici Monsieur Perrin, je m’arrête là. Le Congo est un pays bizarre qu’il ne faut simplement lire sur le plan juridique car le droit et la démocratie sont utilisés intellectuellement par les élites congolaises pour justifier leurs positions vis à vis de l’environnement international.

    Dans les faits les Congolais ne s’aiment pas, n’ont pas une conscience claire de l’alternance politique et préfèrent se gauberger dans le réseau social politique congolais, espace politique aux cercles concentriques avec des trajectoires us ou moins dynamiques et qui regroupent les membres de la majorité et de l’opposition. C’est l’Etat congolais qui a été abîmé avec les guerres civiles, c’est surtout Lissouba qui a été trahi via le réseau social politique congolais par ses propres ministres (on les connait puisque le président Sassou au nom de l’unité les a nommés ministres).

    Voilà Monsieur Perrin un début de débat miniature que je suis prêt à soutenir sur votre chaîne, sachant que moi-même j’ai été éditorialiste sur Africa 24 (2009/2014).

    Cordialement.

    Lucien Pambou

  4. David LONDI dit :

    leo kikadidi dit: « quels preuves avez vous pour dire qu il a ete soutenu par les francais?les angolais et les cubains sont aussi dans le giron de la france? .j attend avec impatience votre reponse ou alors arreter de repeter n importe quoi que la france fasse des affaires avec le congo elle le fait avec tous le monde comme les russes les chinois ect. »
    Veuillez, s’il vous plaît, écouter ceci:
    https://www.facebook.com/TLrenaissance/videos/888532132434015

    Merci

  5. David LONDI dit :

    @Léo Kikadidi,
    voici une vidéo qui devrait finir de vous convaincre que la France a été à la dans le coup d’état de 1997.
    Suivez: https://www.youtube.com/watch?v=yp3CdCNdUKw

  6. Ndoki dit :

    Du Pambou authentique,
    Combien ce cher Pambou, par son intervention ici, illustre ce que sieur Bankounda a appelé « une affaire de ngaï na yo na quartier », de l’émission du journaliste-conteur à Radio -Congo, depuis décédé, où tout était réduit aux chamailleries quartier, au mépris du droit et de l’Etat.
    Moi j’ai bien ecouté Félix Bankounda, et il a été clair dans sa problématique : Sassou-Nguesso n’a jamais été attaqué chez lui comme il l’a prétendu et, après vérification de la référence qu’il a donnée ici à la bibliothèque, le numéro de L’Autre Afrique, je m’accorde avec lui que Sassou-Nguesso est un très dangereux criminel ! Autant de morts, de milliers pour conquérir un pouvoir qu’il avait perdu par les urnes !
    Il faut être dépourvu du sentiment congolais, mais aussi d’humanité, comme Lucien Pambou, pour vouloir encore venir embrouiller les gens ici, face à ce gros gâchis ! Pour notre intervenant, qui écrit pour écrire tout simplement, les actes reprochés à son joker Sassou, comme l’abrogation de la Constitution ( un art chez lui apparemment), les milliers de crimes contre les Congolais par des armées étrangères au service de Sassou, le pillage par ce dernier et ses serviteurs de milliers de milliards des recettes pétrolières, la vente à Total du pétrole au prix voulu et fixé par l’entreprise, la misère dégoulinante aujourd’hui des Congolais, malgré les richesses du pays, constituent un détail qui le laissent absolument insensible ! Il fait partie de ces élites médiocres et fragiles dont a fait état celui qu’il essaie de critiquer, sans en rien convaincre ! Triste individu…

  7. David LONDI dit :

    @Lpambou Mkaya Mvoka,
    peu importe l’angle sous lequel on analyse les situations politico-militaires qui se sont déroulées en 1997 au Congo Brazzaville, on est forcé d’arriver à la conclusion que Sassou Nguesso avait fait un coup d’état et tué la démocratie (interview de Chirac et conférence de Vershave).
    Nous revenons toujours à l’éternelle réalité dans ce pays, le Congo n’est pas encore une Nation et n’est pas arrivé en 60 ans à construire un peuple. Tout ceci est resté à l’étape des promesses non tenues. Dans ce contexte, l’horizon indépassable est l’éthnie dans toutes les activités politiques et sociales.
    Après avoir fait le constat amère qu’en 1992 il ne pouvait pas gagner des élections démocratiquement valables parce qu’issu d’une ethnie à taux démographique faible, il fallait revenir à la logique du « pouvoir est au bout du fusil » et restaurer le contexte du monopartisme qui lui était plus favorable. Dans ce mode d’organisation de l’Etat, la raison du plus fort l’emporte toujours.
    Le coup d’Etat de 1997, compte tenu de ce qui vient d’être démontré, avait donc deux objectifs: chasser Lissouba et casser un système électoral qui lui était défavorable. Ainsi renaquirent les motivations qui avaient poussé Ngouabi à créer le PCT, véritable machine de conquête et conservation du pouvoir dans la violence et la violation des droits de l’Homme pour permettre à la minorité d’arriver au pouvoir et de le conserver en compensant la faiblesse démographique par la force militaire.
    Sassou a atteint les deux objectifs et s’est installé au pouvoir par la violence et la corruption. Trahi ou pas, le soutien de la France à Sassou allait, inéluctablement, pousser Lissouba à capituler et laisser le pouvoir à Sassou qui préserve les intérêts de la France dans les conditions les plus favorables à cette dernière.
    Dans ce contexte dominé par les intérêts supérieurs de la France, la contradiction n’était plus à la cohésion de l’équipe de Lissouba mais à la volonté de la France d’en finir avec lui. Nous devons aussi admettre que la République est entre parenthèses depuis 1997 après l’abrogation de la Constitution de 1992.
    l’État, comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun, n’existe plus. Nous sommes face à des forces claniques qui tuent, pillent et embastillent toutes celles et tous ceux qui osent les défier.
    Dans tout son développement, Félix met l’accent sur toutes ces réalités et arrive à la conclusion que Sassou a étouffé la jeune démocratie que je partage largement.
    Merci.

  8. lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Merci a congo liberty d ouvrir le debat entre congolais sur les impenses concernant notre vie politique depuis la fin de la conference nationale au congo

    Merci a l equipe de mon jeune frere Mingwa d’ouvrir a l etranger et dans la diaspora un debat qui reste interdit dans notre pays pour les uns parceque il n ya plus rien a dire car il ya un vainqueur Sassou grace a la France l Angola et le tchad

    Pour les autres la peur les contraint au silence

    Et dans cet imbroglio congoliberty ouvre le debat et cree une espece de mbongui numerique et digitale. Remercions tous congo liberty

    je repondrais longuement et plus tard a David londi car si je suis d accord avec lui pour certains des aspects argumentatifs de son post je m en separe sur le fond car il evacue d une main trop rapide l aspect militaro politique des guerres civiles de 1992 193 et 1997

    Or au congo depuis les annes 60 cher londi et je pense que vous etes mieux informe que moi on se fout des arguments juridico constitutionnels ce qui l en emporte ce sont les joutes politiques entre les principaux acteurs politiques avec leurs fausses alliances et ruptures politiques

    Pauvre president LISSOUBA que la terre lui soit legere apres les trahisons outranciere de sa directrice de cabinet qui renseignait en temps reel le president Sassou des decisions comme le rapporte certains congolais concernant les decisions prises en conseil de ministre ou en conseil de cabinet et comme recompense certains de ces conseillers du president Lissouba sont devenus ministres dans le gouvernement sassou avec une indecence remarquable

    le president lissouba en exil a l etranger et eux ses anciens conseilleres et ministres se gaubergeant dans les delices sucrees et financiers du reseau social politique congolais

    Voila mon cher londi un debut de cartographie de ce que j apelle le reseau social politique et que certains font semblants de ne pas prendre en compte en remettant toute la corruption que sur les mbochis/Regardez la composition du gouvernement actuel au congo meme si le mbochis se taillent la part du lion

  9. leo kikadidi dit :

    non un type raconte ce qu il crois savoir est c est parole d evangile donc on peut attaquer la france pour ingerence grace a ces dire pour vous cela fait office de preuve.soyez serieux que la france soit au courant c est normal par ses services secrets l armee francaise est presente au gabon pourquoi n a t elle pas envoye ses militaires a la place des angolais et des cubains?alors mr londi puisque nous avons les preuves pourquoi ne pas attaquer la france devant une juridiction internationnale,?

  10. lpambou Mkaya mvoka dit :

    Bizarre , je parle de la couardise et de la traitrise de certains collaborateurs du President lissouba justifiant ainsi l existence du reseau social et expliquant en partie la defaite politique et militaire du president lissouba et la victoire par defaut du president SASSOU

    ICi encore des esprits congolais brillants commentateurs de la vie politique congolaise vont me dire que les trahisons et les couardises des conseillers et ministres de lissouba son a ranger dans les fourberies de Scapin et que seules comptent les structures dont le reseau est une des emanations informelles et qui joue un role central pour expliquer la captationde de la rente petroliere et la maniere dont celle ci est rediditribuee

    La force de Sassou c est de tenir compte de tout le reseau la couardise et la trahison des politiques congolais

    En nommant des ministres traites de lissouba a des fonctions ministerielles ou a des postes de responsables de l opposition otchombe lekoufe sait ce qu il fait car il peut compter sur la couardise des congolais plus avide de privleges financiers que de pertinence analytique en politique

  11. LPAMBOU MKAYA MVOKA dit :

    PAUVRE president pascal Lissouba que la terre lui soit legere et acceuillante a cause des nombreux traites autour de lui pendant sa presidence et apres son exil Voici

    Que la terre lui soit legere avec des traites comme il en a eu dans son camp et dans son cabinet on tombe sur le cul

    Sassou a gagne contre Lissouba car il ya des traitresses et des traitres qui ont trahi le president que je respecte mais en meme temps que je critique sans etre insultant voici

    mes compatriotes constitutionnalistes toujours guettes par l empathie et la deraison ont beaucoup de mal a parler de tratrise des conseillers de lissouba

    Dommage

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