GAMBOMA À FEUX ET À SANG : Deux morts dans le crash d’un hélicoptère militaire qui acheminait armes et munitions

Deux membres d’équipage de nationalité ukrainienne ont été tués lundi soir à Mbouambé Léfini, à environ 200 km au nord de la capitale congolaise Brazzaville, dans le crash d’un hélicoptère militaire, a-t-on appris mardi de source policière.

 » L’ hélicoptère s’ est écrasé dans une plaine et a totalement brûlé. De sa carlingue il ne reste presque plus rien », a déclaré le commissaire de Police de la Léfini, Patou Mascott.

« Il y a eu deux morts, le pilote et son co-pilote, tous des Blancs « , a-t-il ajouté, précisant que leurs corps ont été récupérés et acheminés à Brazzaville.

« Les pilotes sont d’origine ukrainienne », a précisé une autre source au ministère congolais de la Défense, sans révéler d’autres détails sur les causes du crash.

L’ appareil provenait de Gamboma, ville située à 325 km au nord de Brazzaville où se sont produits lundi matin des incidents post-électoraux. Les partisans d’ un opposant revendiquant la victoire de leur candidat, Mathias Dzon, aux législatives de dimanche, ont assiégé les bureaux de la Commission locale d’ organisation des élections (Conel). Les agents de la force publique ont tiré en l’ air pour disperser les manifestants. Au moins trois personnes ont été blessées dont une par balle.

Ce crash d’ hélicoptère de l’ armée est le deuxième du genre au Congo, après celui intervenu en novembre 2011 dans la Sangha, au nord-ouest du pays, causant la mort d’un pilote ukrainien et blessant trois membres d’équipage.

BRAZZAVILLE, 17 juillet (Xinhua) 

 

BRAZZAVILLE – Trois personnes ont été blessées, dont un enfant grièvement atteint par une balle perdue, dimanche soir à Gamboma, dans le centre du Congo, où des opposants ont manifesté pour revendiquer la victoire de leur candidat aux législatives, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Les partisans du candidat Mathias Dzon, président de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD) qui regroupe dix formations d’opposition, ont assiégé le bureau local de la Commission nationale électorale (Conel) à Gamboma, dimanche soir après la fermeture des bureaux de vote pour le 1er tour des législatives, selon la Conel.

M. Dzon revendique la victoire face à Hugues Ngouélondélé, du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), maire de Brazzaville et gendre du président Denis Sassou Nguesso.

Les militants ne nous ont pas permis de travailler. Ce matin (lundi), ils ont lancé des pierres contre les militaires qui assurent la sécurité. Ceux-ci les ont dispersés en tirant en l’air, a déclaré à l’AFP Lucien Okana, responsable local de la Conel.

Des coups de feu ont été entendus pendant plus de deux heures. Il y a un enfant de 4 ans qui a reçu une balle perdue. Peu avant, dans la confusion, la voiture du maire de Gamboma a heurté deux personnes qui se trouvent à l’hôpital, a indiqué un habitant de Gamboma, joint par l’AFP.

Ces informations ont été confirmées par une source policière, précisant que la maison du maire de Gamboma a été mise à sac.

M. Dzon, qui n’était pas joignable lundi, avait dénoncé dimanche une grande fraude organisée à Gamboma avec la complicité des militaires, évoquant 1.000 procurations avec de faux actes de naissance, ou encore des listes fictives d’électeurs affichées le jour du vote.

Malgré tout, les résultats sortis des urnes me donnent vainqueur, avait-il ajouté.

Aucun autre incident n’a été enregistré jusque-là dans le pays.

Le vote s’est déroulé dans la paix, a déclaré à l’AFP le chef de la trentaine d’observateurs de l’Union africaine (UA), Njingum Musa Mbutoh, qui doit présenter mardi les premières conclusions de sa mission.

Le vote a été organisé et les résultats seront communiqués. Nous les aurons jeudi ou vendredi, a dit à l’AFP le président de la Conel, Henri Bouka.

La participation au 1er tour a été estimée à seulement à 15% par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Dimanche, le président de la Conel a évoqué une participation un peu intéressante à l’intérieur des régions, ce qui n’est pas le cas dans les grandes villes, notamment Brazzaville et Pointe noire (sud), la capitale économique.

Le PCT et ses alliés espèrent conserver la majorité absolue à l’Assemblée, où l’opposition ne compte qu’une douzaine d’élus sortants.

Environ 2 millions d’électeurs étaient appelés à désigner 135 députés parmi plus de 1.200 candidats. Un second tour est prévu le 5 août.

(©AFP / 16 juillet 2012 18h28)

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