Encore des procédures contre le Congo de Sassou NGuesso: L’escrot Pierre Otto Mbongo porte plainte contre son pays

Sur la même page de la dernière Lettre du Continent n°618, deux articles sont relatifs à des procédures de recouvrement contre la République du Congo. Celui concernant celles de Serge Berrebi ne nous surprend pas. Nous sommes habitués depuis des années à suivre les péripéties de  son affaire. Il veut maintenant s’attaquer au FMI, à la Banque Mondiale et au Club de Paris, rien que cela pour les faux dont il aurait été victime et sur lesquels le PPTE a été accordé à son « grand ami » Sassou NGuesso. Par contre, l’article intitulé « Pierre Otto Mbongo règle ses comptes »  nous laisse pantois ! Et c’est le moins que l’on puisse écrire….

Nous savions tous que la BIDC, qui était dirigée par Mathias Dzon, avait fait faillite. Peu nombreux sont ceux qui pourraient savoir que Pierre Otto Mbongo en était l’associé. Certaines mauvaises langues, mais nous n’en sommes pas, disaient même que c’étaient les trop nombreux crédits accordés par la banque à ce dernier qui étaient responsables de la déconfiture de l’établissement. Ce ne sont que des rumeurs et il n’y a jamais eu de procédures pénales ouvertes à Brazzaville pour déterminer qui en avait la responsabilité. Personne, parmi les dirigeants de la banque ni parmi sa clientèle, n’a jamais été poursuivi. La République Populaire du Congo d’alors de Monsieur Sassou NGuesso était déjà bien engagée dans le schéma de l’impunité.

Que peuvent valoir les parts sociales d’un établissement bancaire, ou autre, qui a fait faillite ? En principe zéro ou pas grand-chose. Des clients nombreux ont perdu leurs avoirs placés dans cette banque. Comment et sur quelles bases ont-ils été indemnisés ? A vrai dire, il semble bien que jamais personne n’a perçu quoi que ce soit, même le personnel licencié…

Cette procédure sur le fond est pour le moins curieuse.. Pierre Otto Mbongo réclame 26 milliards de FCFA (40 millions d’euros). Peut-être que Mathias Dzon s’exprimera à ce sujet, ce qui sera certainement très intéressant.

Ce qui est curieux dans cette publication simultanée, sur une même page, c’est que le contentieux, de Serge Berrebi avec la République du Congo, était né de son éviction du Complexe Avicole de SOCAVILOU. Il avait investi pour sa réhabilitation et il y avait travaillé à la relance de la production. Au bout de deux années d’efforts son pari étant  réussi, Sassou NGuesso, derrière sa marionnette de parent, Oba Appounou, ordonna son retrait immédiat. Serge Berrebi dut abandonner immédiatement ses investissements, ses stocks vivants et morts ainsi que ses avoirs. Tous les fruits de son travail perdus, il qualifia cela de spoliation. La place fut donnée au GPOM (Groupe Pierre Otto Mbongo). Au bout de quelques semaines, plus que de quelques mois, l’entreprise relancée aux frais de Monsieur Berrebi était définitivement anéantie, des centaines de travailleurs mis à la rue et la production avicole arrêtée. Il a fallu attendre l’année dernière pour qu’à coups de milliards de FCFA payés par le Congo une expérience, menée par des Israéliens, relance enfin une production d’œufs de table.

Depuis des années, nous suivons le contentieux Berrebi contre la République du Congo. Certains, et même dit-on « Sassou NGuesso », n’hésitent pas à qualifier cet ancien éleveur de poulets de « pire ennemi » du régime. Mais cette apparition de Pierre Otto Mbongo sur la scène médiatique et juridique face à son « frère » Sassou NGuesso ne peut que nous surprendre et nous faire réfléchir. Pierre Otto Mbongo était  le « Monsieur Pétrole » officieux de Sassou 1. C’était l’interlocuteur d’André Tarallo, pour le pétrole avec ELF, l’interlocuteur avec Jack Sigolet pour la FIBA. Pierre Otto Mbongo était tellement incontournable que s’opposer à lui s’était s’opposer à Sassou NGuesso en personne… Il n’y avait pas une seule affaire importante qui se faisait au Congo, sous Sassou 1, sans que Pierre Otto Mbongo ni mette son doigt ou son nez. Pierre Oba, le grand Pierre Oba en personne, lui doit quasiment tout ou presque… Blaise Elenga et Paul Obambi aussi. Certes Blaise a connu la disgrâce lorsque Sassou s’était rendu compte qu’il ne cachait pas grand-chose à son mentor Pierre Otto.

Le camp des aigris dans la famille du président ne fait que s’élargir et que s’agrandir. Ses amis, les plus fidèles et les plus proches sont débarqués. La rancœur dans son clan, à quelques rares exceptions, se généralise tant la progéniture, nombreuse et insatiable, dévore tout sur son passage…

Tout cela sent la fin de règne !

 

Auteur : Languangui

Ce contenu a été publié dans Actualités, Actualités du Congo, Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Encore des procédures contre le Congo de Sassou NGuesso: L’escrot Pierre Otto Mbongo porte plainte contre son pays

  1. LEFRERE dit :

    J ai connu Pierre en 1999 et 2000 à Paris et a Brazza je dirigeait la résidence Marina
    ça sentait tellement mauvais que je suis parti …!

  2. DANIEL dit :

    j’ai travallé pour OTTO de 1983 a 1991, je n’ai pas été payé avant de partir, il me doit des salaires, la somme est petit pour lui, mais pour moi elle est importante .j’ai une reconnaissance de dettes qu’il n’a jamais honoré.

  3. MAKAMBO dit :

    J étais directeur d’une société de Pierre OTTO M’BONGO de 1986 à 1992 a Pointe Noire, avant son rachat par OTTO nous faisions des bénéfices, APRES ce fut le GOUFFRE et pire , pendant mes congés l a retiré des grosses sommes en découvert à la BCC et la BIDC ,

Laisser un commentaire