Yamina Benguigui a t-elle supplanté Antoinette dans le coeur du dictateur Sassou-NGuesso ? Par Rigobert OSSEBI

Yamina Benguigui et Sassou-NGuesso accueillant le Roi Mohamed VI à Brazzaville

Depuis des années, l’ombre de Yamina Benguigui plane autour de Denis Sassou Nguesso sans que jamais rien ne vienne étayer la réalité de cette présence dans l’environnement immédiat du tyran. Avant même qu’elle ne fut ministre, le 16 mai 2012 dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, son nom émergeait parfois dans une liste de proches du dictatueur congolais. Il a fallu une énième réunion bidon du Fonds Bleu pour que cette Arlésienne montre son visage juste à côté de l’escrologiste d’Oyo.

C’était le 28 avril dernier, à l’arrivée du Roi Mohammed VI à Brazzaville. Après les honneurs officiels, le souverain pénétrait dans le salon présidentiel de l’aéroport de Maya-Maya, accueilli par les youyous des quelques privilégiées de la communauté marocaine autorisées à s’en approcher. En se prêtant, comme à son habitude, à cette cérémonie bon enfant, le Roi du Maroc se dirigea vers une femme brune, déjà reconnaissable de dos par sa longue et épaisse chevelure noire de jais. Le visage royal redevenant austère, il lui tendit la main qu’elle serra toute droite sans esquisser la moindre révérence. Une petite conversation s’engagea à l’initiative du monarque, puis il glissa vers d’autres invités. De son côté, son interlocutrice dont on n’apercevait pas le visage, se faufila doucement vers Denis Sassou Nguesso ; arrivée contre lui, ils échangèrent une furtive embrassade à la limite d’un viol du protocole présidentiel et c’est alors seulement que l’on put découvrir enfin la mythique Yamina Benguigui.

Que n’avait-on pas entendu à son sujet sur les bords de l’Alima ? Il est vrai qu’à la faveur des problèmes de santé qu’a connu Madame Antoinette Sassou Nguesso, très souvent en convalescence à Paris, la nature ayant horreur du vide, les rumeurs allaient bon train. Chaque visiteur de retour d’Oyo alimentait la légende du personnage, par sa présence à la table familiale, par son autoritarisme et par l’influence manifeste qu’elle exerce au sommet du pouvoir congolais. « L’épouse » est le surnom qui lui est définitivement accolé.

Madame Benguigui a longtemps été une personnalité publique de premier plan, puisque ministre de l’illustre François Hollande qui a encouragé le sinistre référendum anticonstitutionnel d’octobre 2015. Eloignée de l’autocrate congolais, sa vie privée n’intéresserait personne. Les conflits d’intérêts suscités par sa présence répétée, maintes et maintes fois, au Congo Brazzaville, ne comptent véritablement que pour la période du 16 mai 2012 au 31 mars 2014. Tout était, alors, prétexte pour se retrouver à Brazzaville dont la réputation n’est plus à faire. Cette sympathie, de plus en plus palpable, correspondait à l’embrasement du Centrafrique, pour lequel Sassou Nguesso a joué l’indéniable rôle de pompier pyromane qu’une France myope, et manipulée par ce dernier, n’a pas su discerner.

Rappel historique : c’est à partir de décembre 2012 que Michel Am-Nodroko Djotodia fonde la Seleka. Il devient alors un personnage-clé dans la coalition rebelle — opposée au régime de Fraçois Bozizé pour non-respect des accords de paix — en s’emparant rapidement d’une grande partie du pays. Il y eut les accords de paix de Libreville, en janvier 2013 qui échouèrent en mars 2013 : la Seleka reprend des villes de taille et le 23 mars 2013, elle s’empare du palais présidentiel déserté : le président Bozizé s’est enfui au Cameroun.

L’opération Sangaris débuta le 5 décembre de la même année.

Madame Yamina Benguigui assista aux conseils des ministres de l’Elysée jusqu’au 31 mars de l’année suivante, tout en étant toujours proche, semble-t-il, d’un Denis Sassou Nguesso manipulateur, qui comme le dira un rapport de l’ONU un peu plus tard, livrait des armes et des munitions aux différents camps qui s’opposaient à Bangui…

Si cette proximité ouvre à toutes sortes d’interrogations, [mais qui donc voudra s’interroger alors que des soldats français étaient engagés sur le théâtre des opérations au Centrafrique ? ] il ne fait pas de doute qu’elle a été bien utile à Yamina Benguigui pour se retrouver vice-présidente de la fondation Énergies pour l’Afrique, présidée par Jean-Louis Borloo. Ce dernier avait son rond de serviette à Oyo, la capitale de toutes les intrigues, et il est indéniable que Denis Sassou Nguesso avait été l’un des grands parrains de sa fondation. Paix à l’âme de cette dernière : la lumière qu’il promettait à l’Afrique est restée éteinte, et le voilà qui s’engage déjà à ressusciter les banlieues en France contre 50 petits milliards d’euros.

Quant à Yamina Benguigui, qui dans sa précédente carrière de réalisatrice avait beaucoup travaillé sur la banlieue, elle s’est indéniablement, professionnellement, mise au service du tyran congolais notamment dans ses attaques contre Emmanuel Macron sur le sujet libyen (Sassou envoie ses pions de l’Institut Robert Schuman attaquer E. Macron sur la Libye). Ses conseils et ses relations apparaissent indispensables au dictateur congolais qui ne semble plus pouvoir s’en passer.

Tout va mal au Congo, très mal ! La présence de l’ancienne ministre de la République française au côté du tyran, vomi, ne passe pas du tout auprès de la très grande majorité des Congolais qui la croisent et qui ne savent pas très bien quel rôle elle joue… !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 01 mai 2018, par www.congo-liberty.org

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3 réponses à Yamina Benguigui a t-elle supplanté Antoinette dans le coeur du dictateur Sassou-NGuesso ? Par Rigobert OSSEBI

  1. Val de Nantes dit :

    Sassou a fait du Congo déclinant ,le paradis des vautours financiers , et des vendeurs de charmes
    factices ..
    Les soutiens à cette dictature, à odeur du pétrole ,sont légion .Plus rien ne nous étonne ,tant on en a vu bien d’autres ..
    Les clins d’œil multidirectionnels à la recherche des conspirateurs extérieurs fonctionnent à merveille.Ceux ,dont la notoriété semble se perdre dans les méandres des ennuis quotidiens ,peuvent aller prêcher la bonne parole chez l’idiot de l’Alima..

  2. Sassou sans cesse gaspille l’argent des congolais , alors que son image est bien ternie à l’internationale et au vu des dégâts irréparable qu’à causer le chef Mbochi ,combien coûte les voyages de la petite Yamina avec les frais des missions ou encore le journal poubelle de Pigasse ,les voyages du petit mbochi péya Michel aux quatre coins du monde , le fameux sommet du fond bleu au trésor publique congolais ? Cependant les hôpitaux sont tous fermés dans le pays . C’est triste que certains trouvent encore qualités chez sassou alors que ce dernier est un fou furieux qui a besoin d’une psychiatrie lourde .

  3. OYOCRATIE EN MARCHE dit :

    LE ROYAUME D’OYO BIENTÔT UNE RÉALITÉ : LE FILS INTRONISÉ SUCCESSEUR DU DICTATEUR SASSOU NGUESSO.

    L’AGENDA CACHÉ DE SASSOU NGUESSO EST ENFIN CONNU. CA Y EST !
    APRES LE CONCLAVE FAMILIAL, LE FILS EST INTRONISE FUTUR SUCCESSEUR DE SON PÈRE. LE ROYAUME D’OYO SERA BIENTÔT UNE RÉALITÉ.
    Après plusieurs mois d’hésitation le père, le fils et le reste de la tribu sont tombés d’accord pour le sacre du fils dans les prochains mois.

    Le deal avec les traitres du pool, les réseaux françafrique et maçonnique est consommé, pour laisser le fils régner tranquille après le père.

    Après l’avoir présenté à Georges Weha, l’autre dindon qui n’arrête pas de décevoir depuis sa prise de fonction à Monrovia au Libéria, KIKI Sassou prend de plus en plus la parole en public au Congo.

    Bientôt il accompagnera son père dans les visites officielles pour qu’il soit introduit dans les réseaux mafieux de son père.

    Les congolais de l’intérieur peuvent toujours garder leur yeux pour pleurer, pendant que Sassou et les siens fortifient leur pouvoir pour le règne à vie.

    Vive la royauté au Congo et au revoir la République.

    Après Eyadéma au Togo;, Kabila en RDC, Bongo au Gabon c’est autour du Congo de connaitre la passation de pouvoir du père au fils.
    Les congolais qui disaient que cela ne pourra jamais arriver chez nous. Comme ils disaient que Sassou ne pourra pas garder le pouvoir après 2016, qu’il n’allait pas changer la constitution……

    Naïveté, lâcheté, peur, et bêtise quand vous nous tenez au Congo.

    Les congolais ont des chefs à leur niveau : ZERO, ZERO, ZERO
    Ne venez pas demander l’exil en France.
    Ici les gens se sont battus, se sont sacrifiés pour être libre, libre, libre et vivre……

    La plume qui éduque et éveille est mieux que le canon qui tue.

    Explications: https://www.youtube.com/watch?v=1sR4X9kQmp8

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