Par David LONDI
Aujourd’hui plus qu’hier, l’ethnicité et le tribalisme continuent de gangrener la vie congolaise, dans la mesure où les politiques, tous bords confondus, se servent de ces entités socioculturelles pour accéder ou conserver le pouvoir. C’est ce que Florence Bernault qualifie, à juste titre, de « tribalisme politique ». Un tribalisme politique, source de la violence politique dont la conséquence est l’assassinat de plusieurs femmes et hommes de tous les bords ethniques qui s’est accélérée depuis 1968.
En effet, la nécessité de constituer des majorités dans le cadre du multipartisme pousse tous les hommes politiques à recomposer la population congolaise en clientèles familiales, ethniques et régionales. Ce phénomène est encore plus prégnant dans les villes au sein desquelles s’agglutinent 70% de la population. Depuis l’officialisation du multipartisme en 1990, environ 70 partis se sont constitués. Certains ont une évidente résonnance ethniciste (Front de libération Batéké), mais ils sont minoritaires: au contraire, même pour les partis ayant les bases régionales les plus circonscrites, les dénominations constituent autant d’appels à l’unité nationale. Citons le MCDDI (mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral) ou l’UPADS (union panafricaine pour la démocratie sociale) ou encore le RPDS (Rassemblement pour la démocratie et le progrès social), sans oublier le PCT. Ces 4 partis ont pourtant une implantation ethno-régionale très marquée, et connue de toute la population. Dans le même esprit, les discours de campagne électorale demeurent d’une grande prudence et hypocrisie. Tous les candidats proclament leur unitarisme, leur souci de rétablir la démocratie et le développement… mais tous dénoncent le « tribalisme» du camp adverse. Chacun, cependant, interprète les antagonismes politiques selon la grille de l’ethnicité. Les notions de tribalisme et d’ethnocentrisme sont constamment présentes dans les débats. Elles consistent « à voir partout, dans tout conflit, dans toute prétention concurrente, la figure de l’ethnie ou de la région». L’évidence du clientélisme régional demeure un puissant ressort d’affiliation partisane, comme le montre la géographie des résultats électoraux des élections de 1992 sur la carte 4.
Comme démontré plus haut, l’hypocrisie dans le discours unitariste reste un moteur puissant pour rouler le peuple dans la farine, les hommes politiques vendent l’illusion de l’unité nationale quand, en réalité, ils entretiennent des bastions éthniques pour accéder aux responsabilités. Ce comportement « politiquement correct », bien huilé, entretient le rêve d’un état-nation dont ils ont vidé toute la substance à coup de sacrifices humains et d’alliances politiques improbables sans logique idéologique. L’occupation de Brazzaville par les différents grands groupes éthniques, carte 2, montre une situation qui est le reflet de la réalité socioculturelle morcelée du pays contraire au discours convenu des hommes politiques. Ces comportements de « politique du ventre » et clientélistes sont de véritables fabriques de dictateurs en Afrique centrale, une des rares oasis de la dictature sur le continent comme l’affirme Martin Ziguélé « L’Afrique centrale souffre, de tout ». Et l’échec des processus de démocratisation en est sans doute l’une des causes. Non sans plusieurs tentatives, ces échecs peuvent être analysés au prisme de la problématique de la construction de l’Etat-nation qui a structuré l’ensemble des discours politiques des Etats de l’Afrique centrale dont le Congo en est un des exemples les plus emblématiques. De fait, il s’agit de juxtaposer un Etat, en tant qu’organisation politique et juridique, à une nation, c’est-à-dire des individus qui se considèrent comme appartenant à un même groupe. Fidèles à la conception française de l’Etat (République une et indivisible, Etat jacobin centralisateur, et surtout Etat-nation), les pays d’Afrique centrale se trouvent alors face au défi de parvenir à créer, à l’intérieur d’Etats récents à population pluriethnique, des Etats-nations.
Après près de soixante ans d’indépendance, il s’avère que les moyens mis en œuvre pour créer ce sentiment de « vivre-ensemble », de « bien commun » au sein des territoires hérités de la colonisation – et donc par essence pluriethniques – ont finalement considérablement contribué à l’échec de toute tentative de démocratisation en Afrique centrale. Hormis l’école de la République, que les Etats ont développée et généralisée à la suite de la décolonisation, ainsi que l’armée dans une moindre mesure, qui a permis de développer un esprit national dans certains cas (notamment par un recrutement pluriethnique), les différents moyens utilisés pour l’instauration d’Etats-nations sont apparus à contre-courant de tout processus démocratique : l’administration d’Etat, créée après l’indépendance, apparaît aujourd’hui comme un instrument pour assurer la conservation du pouvoir ; l’instauration de partis uniques a empêché le développement économique, le renforcement du sentiment national et l’apprentissage de la démocratie ; la création des médias publics, présentés au départ comme des moyens d’éducation populaire et de renforcement du sentiment national, sont devenus des instruments privilégiés au service de la conservation du pouvoir et de la propagande d’Etat. De fait, aucun pays d’Afrique centrale (contrairement aux anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest où ont été mises en place des « Conférences nationales souveraines » responsables) n’a accepté de manière totale ou sincère le multipartisme, présenté par les pouvoirs en place comme facteur de guerres interethniques. Les semblants de concession (Congo Brazzaville, RDC, Tchad, Gabon) se sont révélés, in fine, comme un maintien subtilement déguisé des partis uniques.
Néanmoins, à l’image d’autres sous-régions d’Afrique, plusieurs actions politiques pourraient favoriser une réelle démocratisation en Afrique centrale. La garantie de la représentativité des différents territoires et populations du pays et aussi assurer un réel renouvellement périodique des dirigeants dans le cadre d’une Fédération sous-tendue par une démocratie libérale. Il en irait différemment de leur crédibilité démocratique. Ce débat commence à émerger au Tchad et les Camerounais, anglophones surtout, s’activent à replacer cette option au centre du jeu politique.
Dans le cas du Congo, l’échec de la construction de l’Etat-nation et le refus d’opter pour d’autres options comme le fédéralisme a abouti à l’établissement des « mosaïques éthniques », souvent politiquement fanatisés, qui sont autant de freins au changement démocratique. En effet, nous avons assisté à la concrétisation politique de ce phénomène lors du mot d’ordre de « ville morte » de l’IDC-Frocad quand les quartiers nord de Brazzaville ne se sont pas mobilisés. A-t-on réellement compris pourquoi les différents candidats opposés à Sassou à l’élection présidentielle de 2016 n’étaient-ils pas arrivés à présenter une candidature unique face à Sassou ? Etait-ce par tensions éthniques ou régionalistes ? Pourrait-on encore se poser la question sur l’adhésion réelle des ressortissants du sud à la candidature de J3M. Mokoko à cette même élection ? N’était-ce pas un vote par procuration ? L’électeur ne s’était-il pas dit qu’en face de Sassou, il fallait dresser un homme qui lui ressemble pour produire un effet miroir : un militaire, un officier supérieur, un natif de la partie septentrionale et du groupe ethnique Mbochi ? N’est-ce pas le portrait craché de J3M Mokoko ? N’était-ce pas là l’explication de l’engouement autour de la candidature présidentielle du 20 mars 2016 de l’ancien chef de l’Etat-major dans les urnes ? Que diable était-il allé faire dans cette galère ? Questions que l’on peut légitimement se poser. Ce peuple n’a pas bougé quand Sassou a décidé de l’embastiller. Il n’a même pas répondu à son mot d’ordre de « villes mortes ».
Comment s’en sortir ? Convoquer un énième dialogue inter-congolais ? Ou une Conférence internationale, comme le prêchent certains hommes politiques aux convictions variables et instables au fil du temps, sous l’égide de la Communauté internationale comme si dans une dictature la négociation est possible tant que le rapport de forces est en faveur du Dictateur ?
Depuis la proclamation de la République, le 28 Novembre 1958, et la déclaration de l’indépendance, le 15 Août 1960, le Congo n’a presque jamais connu de stabilité. Une région, le Pool, a payé un lourd tribut.
La stratégie de faux dialogues ou comment « rouler le peuple dans la farine »
Depuis 1968, il s’en est déclenché une série de coups d’Etat qui a engendré des crises de toutes sortes : politiques, humanitaires, économiques, financières et sociales. A ces différentes crises, le remède proposé est toujours le même : si ce n’est une conférence nationale, c’est un dialogue national sans exclusif, remède proposé par tous les marchands d’illusions dans ce pays qui a perdu toute mémoire. Tout le monde fait semblant d’ignorer que le moment privilégié du dialogue entre les leaders politiques et le peuple se situe pendant les périodes électorales libres. Tout le reste ne consiste qu’à « rouler le peuple dans la farine ». Or, un pays qui ne se rappelle pas de son Histoire est condamné à la revivre à un moment ou à un autre.
En effet, peu après la longue grève des élèves et étudiants de 1971 qui ébranla le pouvoir de Marien Ngouabi, une Conférence nationale fut organisée à l’Hôtel de ville de Brazzaville.
Dans les années 80, en raison de la mauvaise gestion et d’une gabegie éhontée, le Congo connaît une crise sociale et économique sans précédent. Plan d’actions ? Une Conférence Nationale Souveraine (CNS) est organisée, sous la contrainte conjuguée du discours de Mitterrand à la Baule, des forces politiques de l’opposition et de la société civile, par le pouvoir de Brazzaville en mettant fin à la République Populaire du Congo. Au cours de cette CNS, le peuple congolais avait pensé avoir aplani tous les différends pour une meilleure gouvernance et une paix durable. Nenni !
On avait simplement balayé la chambre sans ouvrir la fenêtre. La poussière soulevée, celle qui avait collé au plafond, était retombée instantanément sur toute la surface précédemment nettoyée parce que l’on avait voulu changer de régime et améliorer les lois sans remettre en question la vieille structure héritée de la colonisation et les hommes qui en étaient les principaux leaders depuis les années 60. Autrement dit, changer le contenu sans s’attaquer au contenant. Cette attitude irresponsable a replongé le pays dans un cauchemar noir. Les dialogues n’y ont rien fait.
1992-1997. Tout le monde connaît le déferlement de la violence gratuite et les guerres contre les civils, post-conférence nationale souveraine, jusqu’en 1997, provoquées par des partis politiques criminels, crimes contre l’humanité pour avoir tourné la violence de leurs milices respectives contre les civils. Ces partis criminels (PCT, MCDDI/YOUKI, RPDS et UPADS) continuent pourtant de jouer un rôle prééminent dans le paysage politique congolais, impunément. Les éradiquer du paysage politique congolais est l’une des conditions pour reconstruire un environnement politique sain.
Depuis pour s’en sortir ou pour se maintenir, le système mis en place, a tenté d’organiser des dialogues : Brazzaville, Ewo, Dolisie, Sibiti, etc., selon un calendrier bien précis savamment pensé :
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dialogue national sans exclusive aboutissant à 5 ans de transition flexible ;
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dialogue dit de Brazzaville pour organiser l’élection présidentielle de la même année ;
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dialogue d’Ewo pour organiser les élections législatives ;
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dialogue de Dolisie pour les élections locales ;
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dialogue de Sibiti pour organiser le hold-up sur la Constitution du 20 Janvier 2002 et l’élection présidentielle de 2016.
L’adhésion des hommes politiques à la longue liste ci-dessus des dialogues initiés par M. Sassou prouve l’amnésie politique des femmes et des hommes qui disent gouverner et stabiliser durablement la paix au Congo. Ces dialogues n’ont servi que d’amortisseurs aux revendications légitimes du peuple. Toutes celles et tous ceux qui y prennent part ne sont que des pantins du système Sassou.
Parler à nouveau de Conférence Nationale Souveraine ou de Dialogue sans exclusive ou dialogue inclusif pour trouver des solutions aux problèmes qui minent la vie de la nation (?) congolaise, ne peut plus être d’actualité si tant est que les Congolaises et les Congolais veulent véritablement tourner la page du passé pour construire celle de demain. Cette situation ambivalente, violence et dialogue, n’est qu’une stratégie de conservation du pouvoir.
Ces voies ont été explorées et expérimentées. Revenir à ces solutions serait un non-sens politique, c’est-à-dire maintenir et encourager les pratiques, les méthodes et les dérives claniques qui conforteraient le régime dictatorial qui sévit en République du Congo depuis 1968. Criminel !
Le Congo croule sous les dettes (mauvaises parce qu’il ne s’agit pas d’investissements), évaluées par le Fonds Monétaire International à 5 329 milliards de francs CFA (environ 9,14 milliards de dollars américains), soit une dette publique représentant 117% du PIB occasionnées par le même homme des années 70, à ce jour.
Le Congo ne compte plus les morts, les charniers, les fosses communes de 1968 à aujourd’hui : plus de 400 000 morts et disparus. Au total, selon l’ONU, plus de 750 000 Congolais manquent à l’appel. Pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers, ce bilan n’est pas qu’un alignement de chiffres mais une réalité pénible que l’on ne peut pas leur demander d’oublier comme on ne peut demander aux Juifs d’oublier la Shoah, aux arméniens leurs ancêtres massacrés par les Turcs et aux Tutsi leurs familles et proches. Tous ces peuples qui ont subi le génocide ne se sont pas construits contre les autres mais ont érigé des lieux de mémoire pour continuer à honorer leurs chers disparus, leurs martyrs. Nous le ferons dans le Pool. Plus jamais nous ne serons les victimes expiatoires de la barbarie des hommes sans foi ni loi.
Le Congo est un Etat non stable qui a perdu toute crédibilité, dignité et souveraineté. La marche forcée vers l’ « Etat-nation » a échoué, 1/10ème de la population sacrifié, et enlevé toute forme de légitimité à cette forme d’organisation politique. Les hommes politiques intègres et les démocrates d’aujourd’hui doivent se poser les bonnes questions sur ce bilan trop lourd pour chercher les vraies solutions.
C’est pourquoi, après avoir essayé de résoudre les problèmes de notre pays par des remèdes qui ont tous échoué, l’instauration du Fédéralisme pour un « vivre-ensemble » dans l’harmonie et la paix s’impose. Cette option n’a jamais été prise en compte dans ce pays malgré le cycle de guerres meurtrier, initié depuis 1959. Le contexte politique congolais n’a pas fondamentalement changé depuis 1990, année de l’instauration du multipartisme, les mêmes causes produiront donc les mêmes effets. Organiser des élections au suffrage universel avec un processus électoral fiable et libre produira les mêmes contradictions qu’en 1992 : partis politiques éthnocentrés nouant des alliances improbables, un président démocratiquement élu sans les moyens de sa politique sur le plan militaire avec une armée fortement tribalisée et, in fine, créera une force parallèle pour compenser. Tout le monde sait ce qu’il en est advenu sur le plan humain, social sécuritaire et économique. Nous y sommes encore.
En effet, les drames vécus par ce pays depuis 50 ans plaident indéniablement pour un changement de paradigme, d’organisation pour le « vivre-ensemble » dans la diversité et dans la paix. Dans n’importe quel pays, n’importe quelle entreprise ou association, un tel bilan aurait nécessité une remise en question profonde de tous les fondements opérationnels et organisationnels qui en régissent le fonctionnement. Pour cela, l’Histoire doit être utilisée pour nous amener à dialoguer ensemble de façon constructive. La pratique du dialogue est une des caractéristiques les plus élémentaires de la démocratie, un élément fondamental de la participation et le symbole de la civilisation. Le dialogue est à la base de cohabitation civile dont nous avons tant besoin dans un pays torturé et déchiré par la haine.
Le rêve républicain brisé
1960 : Le Congo accède à l’indépendance : l’abbé Fulbert Youlou, premier président après des émeutes de 1959 opposant les Bakongos-laris aux Mbochis, épisode que ne manquera pas de rappeler Marien Ngouabi lors de son premier discours officiel « la guerre de 1959 restera une plaie incurable ». Le point positif qu’il faut souligner dans cette période, c’est la capacité d’entente développée par Youlou (Président) et Opangault (Vice-président) pour arriver à un point d’équilibre après avoir tiré les leçons de ces fameux événements de 1959. D’où leur intention de créer un parti unique. Fait important : Opangault va se constituer prisonnier lors de l’arrestation de Youlou, affirmant que c’est une équipe qui avait gouverné le pays et donc responsable de tous les maux qui étaient reprochés au Président Youlou. Conscient du déséquilibre en cadres de la partie septentrionale en faveur du sud, Opangault encourageait les jeunes à se former pour occuper des fonctions importantes au sein de l’administration républicaine et l’armée. Il encourageait la formation et non le patronage par affinités éthniques au détriment de la méritocratie. Cet équilibre naissant sera vite rompu par les impacts et les contradictions du système politique d’après la « Révolution congolaise » des 13, 14 et 15 août, surtout à partir de 1968, année pendant laquelle les joutes idéologiques vont se transformer progressivement en assassinats politiques et la violence comme mode de gouvernement.
1963 : La Révolution congolaise des « Trois Glorieuses » installe Alphonse Massamba-Débat au pouvoir. L’opposition de deux visions du socialisme (socialisme « bantu » de Massamba Débat et le socialisme scientifique de la bande de Noumazalaye) va se traduire jusque dans les alliances politiques internationales : la Chine pour Massamba Débat et les pays du bloc de l’Est pour Noumazalaye. Le clan de Noumazalaye va l’emporter et, avec lui, la porte ouverte aux jeunes officiers Ngouabi, Sassou et Yhombi (après le ralliement de Diawara) qui vont instaurer un rapport de forces qui sera fatal à Massamba Débat et qui va déboucher sur l’installation de la violence comme mode de gouvernement.
1968 : Coup d’Etat de palais du commandant Marien Ngouabi qui instaure la République populaire du Congo pro-soviétique mais sans rupture franche avec l’ancienne puissance coloniale.
Il prend la tête d’un pays d’un million d’habitants, dont l’économie repose sur l’agriculture (vivrière et d’exportation, notamment café et cacao), l’exportation du bois, l’exploitation minière et le transport. Dans ce dernier domaine, ses infrastructures (CFCO, Voie Comilog, Voie fluviale et Port de Pointe-Noire) et sa situation géographique lui permettent de jouer un rôle de transit pour d’autres pays de la sous région (Gabon, Cameroun, Centrafrique, voire Tchad). Le Congo dispose également d’une industrie agro-alimentaire et textile naissante, pour partie privée et pour partie étatique. Les services publics, quoique modestes, fonctionnent correctement. La corruption a été presque totalement éradiquée par le régime de Massamba-Debat. La situation financière de l’État est saine. Le grand handicap du pays consiste en sa faiblesse en ressources humaines de haut niveau. Le Congo ne dispose que d’une poignée d’universitaires, ingénieurs, juristes ou expert-comptables et de moins d’une centaine de médecins, au sortir de la colonisation. Cependant, avec un taux de scolarisation de 95 % au primaire, tous les espoirs semblent permis. Poussé par des velléités d’hégémonie ethnique, l’adoption des options politiques et économiques hasardeuses et contradictoires, la mauvaise gestion et la gabegie vont mettre fin à la situation saine, héritée de Massamba-Débat. Même si, jusqu’ici, le pays va déplorer 5 assassinats politiques : Marcel Ibalico (1964 à Léopoldville) ; Abbe Anselme Massoueme, Me Lin Lazare Matsokota, Me Joseph Pouabou, Jean Bikoumou (1965 à Brazzaville) ; Me Jean Marie Nganzari (1967 à Brazzaville), la violence va devenir progressivement une stratégie de gouvernement.
Avec l’arrivée de Ngouabi, la violence s’installe comme mode de gouvernement. Le discours guerrier remplace l’âpreté des débats idéologiques entre les modérés, menés par Lissouba, et les extrémistes à la tête desquels, Noumazalaye, au sein des défenseurs de la « Révolution » congolaise. Ce discours guerrier se traduit par l’installation « de la théologie politique et du marxisme-léninisme congolais ». En effet, le marxisme-léninisme s’accompagnait de slogans porteurs de sémantique guerrière, comme « le pouvoir est au bout du fusil », « seule la lutte libère », « le pouvoir ne se donne pas, il s’arrache » ou « Production-discipline-fusil » pour l’Union de la jeunesse socialiste congolaise, unique mouvement de jeunes sous le parti unique.
Ce cycle de la violence, doublé de l’apparition du Tribalisme politique au sein de l’Administration et de l’Armée, va engager le pays dans un processus de solidification des différents groupes éthniques dénoncé par un groupe transéthnique sous le sigle barbare d’OBUMITRI (Oligarchie Bureaucratique Militaro-Tribaliste), le M22 de Diawara et Ikoko (1972). L’impact principal de cette politique est l’accélération des meutres politiques qui vont émailler chaque étape majeure de la vie politique congolaise : Kouvouama-dia-Ngandou, assassiné en 1968 à Brazzaville ; le Commandant Michel Kiyindou, Capitaine Albert Miawama, Lieutenant Pierre Kiganga Siroko, l’Adjudant-chef André Nkoutou, Maréchal des logis Jean-Marie Mengo, Sergent-chef Accablant Kouka et de bien d’autres civils, exécutés pour s’être simplement trouvés, pour certains, aux abords de l’ancienne Maison de la Radio, alors sous contrôle du groupe de Kiganga, le 23 mars 1970 ; Franklin Boukaka et Adolph Itsouhou, assassinés en 1972 à Brazzaville ; Sous-lieutenant Prosper Matoumpa Mpollo, assassiné en 1972 sur la route du Cabinda, Kouilou ; Aspirant Jean-Marie Doungangoye, assassiné dans la Foret de Bangou à Kindamba ; Sergent Jean Pierre Bakekolo, Lieutenant Ange Farimaka Diawara, Sous-lieutenant Jean-Baptiste Ikoko, Sous-Sergent Jean Pierre Olouka et Sergent Tala, assassinés en1973 à Brazzaville ; Abbe Fulbert Youlou, empoisonné, mort à Madrid en 1973.
Instrumentalisation du tribalisme pour justifier un crime odieux
1977 : Le général Joachim Yhombi-Opango arrive au pouvoir après l’assassinat du président Ngouabi qui avait l’outrecuidance de remettre en cause le « fameux pacte » non écrit du Trio Ngouabi, Yhombi et Sassou. Pour masquer leur crime odieux, Yhombi et Sassou vont trouver le bouc émissaire idéal quand Sassou lance « les Bakongos ba bomi Ngouabi ». Il ravive ainsi la division Nord – Sud. De tous les pays de l’Afrique francophone qui ont accédé à l’indépendance en 1960, la République du Congo figure parmi ceux qui ont connu un parcours des plus chaotiques et des plus sanglants. Cependant, rien jusqu’ici n’avait égalé en horreur la période qui a suivi l’assassinat du président Marien Ngouabi, le 18 mars 1977. Une terreur d’Etat s’abattit alors de façon nue, brutale et incontrôlée, sur une population hébétée et sans défense. L’Etat se transforma subitement en une immense machine à terroriser, à réprimer, à tuer. Au lendemain de son assassinat, les nouvelles autorités mettent en cause un commando qui aurait eu des complices au sein de la garde présidentielle. Soupçonné d’être de mèche avec les assassins, l’ancien président Alphonse Massamba-Débat est vite arrêté. Le défenseur du « socialisme bantou » — à la différence du « socialisme scientifique » prôné par Ngouabi — reconnaît avoir trempé dans une cabale, toujours selon la thèse officielle. Ses « aveux », qui donnent la curieuse impression d’être lus, sont même diffusés à la radio.
« Il s’agit en fait d’un montage de déclarations […] qui ne peut convaincre aucun observateur de bonne foi et laisse une impression pénible », rapporte l’ambassadeur de France, Bertrand Dufourcq, le 24 mars 1977 (RFI 18-03-2017).
Massamba-Débat sera sommairement jugé par une cour martiale et fusillé. Son ancien Premier ministre, Pascal Lissouba, lui aussi arrêté, sera condamné à mort, une peine qui sera commuée en détention à perpétuité. Il sera libéré deux ans plus tard.
Quelques jours après la mort de Ngouabi, le cardinal Émile Biayenda est lui aussi assassiné. Des fidèles en colère assistent aux funérailles du jeune et populaire prélat. « Ce jour-là, j’ai vu, ce qui ne m’était jamais arrivé jusqu’alors, la détresse et la colère de tout un peuple », peut-on lire dans un message conservé aux archives du Quai d’Orsay et non signé, en date du 28 avril 1977 (RFI 18-03-2017). Le vicaire général, qui préside la cérémonie religieuse, calmera ses ouailles. Dans la foulée suivront les exécutions de Thaddée Kourissa, Capitaine Luc Kimbouala Nkaya, Sergent Elouo, Sous-lieutenant Mboro, Sergent Ouando, Victor Dote, Kandza, en 1977 à Brazzaville et en 1978 seront fusillés Mizele, Sissoulou et 7 de ses compagnons fusillés en 1978 à Brazzaville et du Capitaine Barthelemy Kikadidi fusillés à Brazzaville. Le patient metteur en scène de ce film macabre, Sassou Nguesso, va enfin, sortir de l’ombre pour réclamer son dû.
Instauration de la violence comme mode de gouvernement
1979 : Yhombi-Opango est destitué par Sassou Nguesso clôturant ainsi la folle période ouverte par l’assassinat de Marien Ngouabi, le 5 février 1979, date de la dissolution du Comité Militaire du Parti.
Après le bref intérim de Sassou, un colonel Yhombi Opango, succède à Ngouabi, mais le commandant Sassou-Nguesso veille au grain. Ce dernier redouterait « la réapparition de l’influence occidentale » à Brazzaville, selon une note pour le ministre des Affaires étrangères (Jean-François Poncet) datée du 26 décembre 1978 : « Le clan radical du comité militaire du Parti, animé par le colonel Sassou-Nguesso, et les organisations de masse (jeunesse et syndicats) inféodés aux Soviétiques, exercent une surveillance de tous les instants sur le chef de l’État. » (RFI 18-03-2017).
Ce commandant n’inspire guère confiance au Quai d’Orsay. Cet officier est « fortement soutenu par les Soviétiques et les Cubains », selon une note du 31 mars 1977. L’auteur du texte voit se dessiner une « âpre » lutte pour le pouvoir entre radicaux et modérés « car ce que nous savons de la personnalité du commandant Sassou-Nguesso laisse prévoir une nouvelle radicalisation d’un pouvoir qui se préparait à revenir à la modération » (RFI 18-03-2017).
Denis Sassou-Nguesso – un ministre qui « ne semble pas jouir d’une grande popularité ni dans le parti, ni surtout dans l’armée », soutient un document « confidentiel défense », daté du 7 juillet 1977 – éprouve, selon la diplomatie française de l’époque, une animosité notoire pour le président Yhombi (RFI 18-03-2017).
Un autre document « confidentiel défense » daté du 11 août 1978 prédit la suite : « Les rivalités qui opposent le président Yhombi-Opango à son ministre des Armées, Sassou-Nguesso, soutenu par les Cubains, prennent un ton aigu et pourraient déboucher sur une épreuve de force. » Le président Yhombi sera effectivement remplacé, deux ans plus tard, par Denis Sassou-Nguesso (RFI 18-03-2017).
Ce tempérament radical va vite se manifester avec les assassinats de Capitaine David Mafouta (1980 à Brazzaville), du Commandant Antoine Mabouaki (1981 à Owando), du Capitaine « Marie-Marie » Akwala (1983), du Capitaine Pierre Anga (1988 au Gabon) et massacres des habitants d’Ikongono, du Lieutenant Ernest Boukaka « Maitre Charlie » (parodie d’accident, mort en 1990 à Brazzaville), du Colonel Victor Tsika-Kabala (1990 à Pointe Noire), du Professeur Grégoire Mavounia (assassiné le 21 février 1991 lors de l’ouverture de la Conférence Nationale à Brazzaville), de Marien Ngouabi Junior (1991 à Brazzaville dans une boite nuit), de Roger Massema (Président de la commission assassinat à la Conférence Nationale empoisonné, mort en 1992 à Paris en France), d’Antoine Ngayot et du Commandant Mouanda (1993 à Brazzaville), d’Herbert Massamba et d’Eloi Marien Badila (1977 à Brazzaville), du Colonel Frederick Nkounkou ( 1998 à Brazzaville), du Sergent Tounga et 352 compagnons (1999 à Brazzaville) ; Massacres d’Owando (9 mai 1997) ; Professeur Hilaire Babassana, empoisonné le 19 Juin 2003 ; Colonel Ntsourou, mort le 17 février 2017 à l’hôpital central des armées de Brazzaville. Cette liste peut être complétée, elle est non-exhaustive mais témoigne de la violence politique au Congo.
A ces tragédies humaines, des années 80 aux années 2000, en raison de la mauvaise gestion et d’une gabegie éhontée, va s’ajouter une crise sociale et économique sans précédent. Le patronage en fonction des affinités éthniques au détriment de la méritocratie sera érigé en mode de valorisation des ressources administratives, sociales et industrielles, l’expression la plus rétrograde du tribalisme qui défie toutes les règles de bon sens économique. Les impacts sont monstrueux sur tous les plans.
1986 : Crise économique et financière, baisse des cours du pétrole brut, baisse des recettes pétrolières : renforcement du programme d’ajustement structurel mis en place, accord du FMI pour un rééchelonnement de la dette extérieure (estimée à 2 milliards de dollars) ;
1987 : Adoption d’un budget d’austérité, situation encore très marquée par la baisse des recettes pétrolières suite aux recommandations de la mission du FMI ;
1988 : Redressement de la production pétrolière. Février : nouveau rééchelonnement de la dette extérieure auprès du Club de Londres pour un montant de 1,7 milliard FF ;
1989 (juillet) : Sassou Nguesso est reconduit à la tête de son parti (le PCT) et de l’Etat (troisième mandat) ;
1990 : Sassou Nguesso concède l’instauration du multipartisme et la tenue d’une conférence nationale (1991). La décision de l’avancement de l’âge de la retraite précipite le pays dans une crise sociale.
1992 : Chute du PCT (échec aux élections municipales), émergence de l’UPADS de Pascal Lissouba. Ce dernier remporte les élections présidentielles en août.
Les guerres civiles (1993, 1997, 1998) ont fait plus de 15.000 morts et des milliers de disparus.
1993 : La contestation par l’opposition des résultats des législatives provoque des affrontements entre milices des partis de l’opposition et de la majorité présidentielle, faisant 2.000 morts.
1995 : Renforcement des mesures d’austérité exigées par le FMI, dégradation du climat social.
1996 : La production de pétrole n’est pas affectée par les troubles politiques, la gestion financière de cette rente demeure cependant plus floue.
Juin : Le pays a signé avec le FMI un accord pour obtenir en juillet l’effacement de 67 % du montant de sa dette publique extérieure auprès du Club de Paris.
1997 (juin) : Guerre civile, en octobre, le général Sassou Nguesso reprend le pouvoir.
1998 (janvier) : La durée de la transition est fixée à trois ans « flexibles » avant des élections.
Décembre : Nouveaux affrontements à Brazzaville et plusieurs régions. La FIDH accuse les forces régulières et les milices d’avoir massacré entre 5 et 6000 personnes pour leur appartenance politique, ethnique ou régionale.
1999 : Plus de 350 réfugiés disparus lors de leur retour de RDC (Disparus du Beach). Nov.-déc. : signature d’accords de « cessation des hostilités » entre l’armée et plusieurs chefs miliciens et loi d’amnistie pour les rebelles. Avril : chute des prix du pétrole.
1998 – 2000 : premier génocide dans le Pool, projet Mouebara (Opinion Internationale de Michel Taube).
2000 (décembre) : 13 000 armes ont été collectées et 12 000 miliciens démobilisés. Reprise des négociations avec le FMI et la Banque mondiale pour un nouveau programme d’assistance post-conflit.
Accord du FMI à un troisième programme d’ajustement, les deux précédents n’ayant pas été menés à terme.
2001 (Mars-avril) : Adoption d’un projet de Constitution et une Convention pour la paix et la reconstruction.
Août : Le Parlement institue une commission d’enquête sur les allégations de disparitions lors des guerres. Reprise des activités économiques affectées par le conflit (exploitation forestière, commerce, transport).
2002 (janvier) : Approbation de la nouvelle Constitution par référendum à 84,5% des voix, pour l’opposition les opérations ont été frauduleuses. Mars : élection de Sassou Nguesso dès le premier tour de la présidentielle, avec toujours un scrutin peu transparent. Début d’affrontements entre troupes gouvernementales et miliciens ninjas du pasteur Frédérik Bitsamu alias « Ntumi » dans la région du Pool, provoquant le déplacement de plus de 40.000 civils, un accord est trouvé en mars 2003.
Mai : La Banque Mondiale approuve l’attribution d’un crédit de 40 millions de dollars pour un projet de reconstruction d’urgence, la priorité étant donnée aux routes et aux établissements scolaires.
2003 (juin) : Rejet de la Cour internationale de justice sur demande du Congo pour geler l’enquête judiciaire française ouverte contre le président Sassou Nguesso et d’autres cadres du gouvernement et de l’armée, soupçonnés d’être impliqués dans la disparition des 350 civils réfugiés en mai 1999.
Septembre : L’opposition rassemble 2.000 personnes à Brazzaville et appelle à l’organisation d’un dialogue national pour faciliter le retour des exilés. Total cède au Congo ses parts dans le champ pétrolier off-shore Likouala, en contrepartie de quoi le Congo renonce à ses revendications visant à harmoniser ses relations avec la compagnie pétrolière.
2004 : Démarrage de l’opération de désarmement, de démobilisation et de réinsertion sociale (DDR) des miliciens dans le Pool.
Nov. : l’annulation par la Cour d’appel de Paris de la procédure judiciaire des disparus du Beach (exécutés sommairement par la Garde présidentielle) montre l’influence du régime de Brazzaville.
2005 : Le Congo-Brazzaville reste l’un des pays les plus endettés du monde. La force contestataire a été réduite à néant suite à de vives répressions du régime de Denis Sassou Nguesso, août : procès des membres actifs des forces de sécurité inculpés de génocide et de crimes contre l’humanité, ont été acquittés.
Janvier : Signature d’un accord avec la Banque Mondiale pour le financement du désarmement de 30 000 anciens combattants. Tensions au sein du PCT entre le président de la République, Denis Sassou Nguesso, et ses plus anciens alliés, aboutissant à la création de deux courants : les Rénovateurs et les Refondateurs jusqu’en décembre.
2007 (janvier) : Denis Sassou Nguesso est nommé pour un an à la tête de l’Union Africaine. Mars-décembre : deux remaniements ministériels.
Juin-juillet : élections législatives avec un taux d’abstention record (45 à 50 %) le PCT et ses alliés ont remporté 125 sièges sur 137.
2008 (janvier) : Denis Sassou Nguesso est désigné comme médiateur par l’OUA dans la crise opposant le Tchad au Soudan. Signature d’accords bilatéraux avec le Royaume-Uni.
Mai : Signature d’accord bilatéraux avec le Brésil décembre : formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale consacrant l’alliance du Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP) de Sassou Nguesso et le Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement intégral (MCDDI) de B. Kolélas (principal parti d’opposition). Aggravation de la situation économique dûe à la hausse des prix des produits alimentaires.
2009 (juillet) : Denis Sassou Nguesso revient au pouvoir pour un mandat de 7 ans. Emeutes à Pointe Noire lors des funérailles de Jean-Pierre Tchystère Tchicaya ancien président de l’Assemblée nationale, Denis Sassou Nguesso serait à l’origine de sa disparition.
Août : Elections sénatoriales partielles, le RMP remporte 33 sièges sur 42. Nov. : l’instabilité dans la province d’Equateur en RD Congo (Dongo) provoque l’arrivée de ressortissants congolais dans la province de Likouala.
Novembre : Mort à Paris de Bernard Kolélas des suites de maladie, leader incontesté du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), opposant historique au Parti congolais du travail (PCT) pendant le monopartisme qui, par appétit pour le pouvoir, finira par signer une alliance avec ce parti.
Décembre : amnistie en faveur de l’ancien président Pascal Lissouba. Aggravation de la situation économique des Congolais notamment dû à la hausse des prix des denrées alimentaires.
2010 (janvier) : Le FMI et la Banque Mondiale entérinent un accord prévoyant la réduction de la dette extérieure de 1.9 millions de dollars, le Congo-Brazzaville atteint le point d’achèvement de l’Initiative PPTE.
Juillet : Après l’Italie et les Etats-Unis la France annule la totalité de la dette du Congo soit 424 milliards de francs CFA (plus de 646 millions d’euros).
2016 – 2018 : deuxième génocide dans le pool : 3.000 morts et plus de 180.000 déplacés (Florence Môrice, RFI).
Février – avril 2018 : nouvelle mission du FMI au Congo-Brazzaville pour finaliser les pourparlers avec les autorités en charge de la politique économique en vue de l’octroi de l’aide au pays sur la base des exigences fortes de bonne gouvernance. Processus en cours.
Toutes les régions du Congo ont un potentiel économique
L’incompétence, la paresse intellectuelle des dirigeants et la non-maîtrise de l’exode rural ont fait de la République du Congo un pays fortement urbanisé : plus de la moitié de la population est concentrée dans ses deux plus grandes villes, Brazzaville et Pointe-Noire. Mais le reste du territoire est l’un des moins denses d’Afrique, avec 12,8 habitants par kilomètre carré.
Richement doté en forêts tropicales, le pays dispose aussi de vastes terres arables non cultivées, qui représentent environ un tiers de sa superficie totale. Surtout, en plus d’abondantes ressources minières, il possède d’importants gisements d’hydrocarbures, avec des réserves prouvées de pétrole et de gaz naturel estimées respectivement à 1,6 milliard de barils et 90 milliards de mètres cubes.
Malgré des progrès sur le plan de la croissance économique, la République du Congo n’est pas parvenue à exploiter pleinement l’atout que constituent ses ressources naturelles pour obtenir des performances socioéconomiques robustes. Globalement, la forte dépendance à l’égard des hydrocarbures a bloqué le développement d’autres secteurs d’activité, comme l’agriculture et la sylviculture. Sur ce plan, le fédéralisme est un atout pour un développement harmonieux des régions parce que chacune d’elles a des atouts miniers, agricoles et touristiques.
Pourtant, malgré tous ces atouts, la crise économique s’est accentuée en 2017, avec une contraction du PIB de 4,6 % (contre -2,8 % l’année précédente). La hausse de la production pétrolière liée à la mise en service d’un nouveau gisement (Moho Nord) et la remontée des cours du brut n’ont pas permis de compenser le déclin des activités non pétrolières. Celles-ci ont enregistré une baisse de 9,2 % en 2017, les difficultés financières imputables à l’accumulation des arriérés de l’État ayant poussé de nombreuses entreprises à réduire leur activité et leur personnel, en particulier dans les secteurs des télécommunications, des transports et de la construction.
Témoignage d’un militant pour le Fédéralisme en Afrique
« Depuis mon enfance en Afrique, en passant par tous mes voyages dans les pays africains, j’ai toujours vu et vécu une seule façon de faire la politique et d’organiser l’État : un gouvernement basé à la capitale ; des élections présidentielles préparées dans l’instrumentalisation des masses et la soumission nationale ; un même président de la république régnant avec son clan et finissant toujours par être élus avec des scores hors normes au besoin par la fraude ; des citoyens qui subissent la répression d’une armée aux ordres du président de la république, chef de l’État et chef des armées ; des opposants qui sont maltraités, contraints à l’exil ou assassinés ; des alternances obtenues par-ci et par-là au prix de coups d’État conduisant à l’éviction ou à l’assassinat du détenteur du pouvoir…Tout cela rythmé par la nomination de ministres figuratifs, par des promesses électorales jamais réalisées, par le culte de la personnalité du chef, etc. Mais le résultat était et est toujours une indifférence totale pour le bien-être social des populations et le fait du prince bafouant toutes les règles de la démocratie par le bridage des libertés d’entreprendre et de la presse ou la violation flagrante des droits de l’homme.
J’ai commencé à me demander s’il était possible de faire autrement, d’assainir les relations entre les gouvernants et les gouvernés, de pacifier les rivalités ethniques, d’apporter une autre vision aux dirigeants actuels des États africains. À mes interrogations, mon entourage me répondait avec résignation : « il n’y a rien à faire, l’Afrique c’est comme ça ! ».
Dans mon besoin de trouver une solution pour l’Afrique, j’ai entrepris volontairement en 2007 des recherches en sciences politiques. Mon attention a été attirée pour la première fois par les États dits « fédéraux ». J’ai découvert qu’ils n’étaient pas organisés comme le sont majoritairement les États postcoloniaux africains. Puis après avoir examiné tous les systèmes politiques, je suis tombé un jour sur les textes traitant du système suisse : la gouvernance collégiale, la présidence tournante, la démocratie directe, la subsidiarité, la protection des minorités linguistiques, etc. Je me suis littéralement converti au fédéralisme et particulièrement au fédéralisme suisse ! J’ai réalisé que c’est le système qui répond le mieux aux problématiques africaines » José Méné Berre (Conférencier à la visioconférence sur le Fédéralisme).
Visioconférence sur le Fédéralisme : 20 mai 2018, 20h30 à 23h30
David LONDI
Bravo David Londi pour ton travail
Merci du fond du coeur
@Claire Voudibio,
tout le plaisir est pour moi. Il est important de revenir sur notre Histoire pour en tirer des leçons. Les Congolais ont tendance à ne pas intégrer ce passé dans leurs analyses. Dommage ! J’en profite pour dire que les 2 cartes mentionnées dans l’article n’ont pas été intégrées (pas grave). Elles représentent la composition socioculturelle de Brazzaville qui montre la non-mixité des éthnies et le sens dans lequel tous ces quartiers votent.
Les congolais, à la lecture religieuse de ces récits politiques peu glorieux de notre pays ,seront invités à réécrire une nouvelle page politique .
Pour ,une fois ,l’occasion nous est donnée d’expérimenter d’autres formes d’organisation politique ,et le fédéralisme semble en être une ….
Il nous paraît impossible de repartir sur des schémas politiques ,qui ont plus endeuillé que développé notre pays ..
Cet exercice cérébral auquel tu te livres ,mon cher @londi ,est une préparation d’esprits des congolais au fédéralisme ,comme système politique basé sur la primauté économique et financière des régions au détriment de l’Etat central dont les échecs se mesurent au nombre des morts innocents des congolais …
En ayant appris de nos défaillances politiques ,l’intelligence a horreur de la monotonie …
Ainsi ,je propose ,la création de trois grandes régions congolaises au lieu de neuf ….
Le pool ,les plateaux ,la bouenza ne formeront qu’une seule grande région …
Le Kouilou ,la lekoumou ,le Niari ,une seule région .
La cuvette ,la likouala ,la Shanghai ..une seule région.
Brazzaville région autonome ..
Le succès du fédéralisme dépendra de la puissance économique de ces trois grandes régions.Son émiettement l’affaiblirait ..
Ce sont là ,des pistes de réflexion qui pourraient faire d’objet des discussions constructives dans l’optique de dépolitiser l’ethnie au bénéfice de l’économique ..
Cher, Londi ,je suis prêt à étudier attentivement le fédéralisme suisse, et allemand ,afin d’en tirer la formule convenable à notre pays …
Merci, cher compatriote, pour votre article. Assez documenté et nous retraçant, les périodes sanglantes et violentes de l’histoire de notre pays.
Cependant je voudrais y apporter quelques rectifications :
1. .Les émeutes de 1959 ont opposé les militants de L’UDDIA de l’abbé Fulbert Youlou à ceux du MSA de M. Jacques Napoléon Opangault, etnnon les Koongos aux Mbochis.
2. Dans le sevice judiciaire, le titre de maitre n’est attribué qu’aux greffirrs, notaires et avocats. Les magistrats ne portent jamais le titre de maître.
3. Le Provureur Ganzadi se prénommait Auguste Roch ; le procureur de la République Matsocota, se prénommait Lazare Lezin.
Dommage que vous n’ayez pas fait état des épurations ethniques dans l’armée en 1968, par Marien Ngouabi.
Jean Marie Dikamona.
@Jean Marie Dikamona, je tiens à vous remercier pour les précisions sur la dénomination des partis qui ont été à l’origine des émeutes de 1959. C’est juste d’identifier les émeutiers par les partis auxquels ils appartenaient pour mieux cerner la réalité historique. Épuration ethnique. J’ai parlé de l’obumitrisation de la société qui prend en compte ce phénomène. Merci.
@Val de Nantes, Il est évident que nous ne pourrons plus repartir sur des schémas qui démontrent clairement que, comme tu l’écris, ont fait plus reculer notre pays plutôt que de le développer. Nous avons les bilans et sommes certains que le peuple en a marre de cette situation de crise permanente. Toutes celles et tous ceux qui vont prôner l’idée de l’Etat-nation ferment les yeux sur une réalité qui leur saute au visage. 60 ans, n’est-ce pas suffisant pour évaluer un système, une situation ? Il faut se rendre à l’évidence, nous devons changer de paradigme et faire évoluer un système hérité de la colonisation, conçu pour nous exploiter. Le congolais de 1960 n’est plus le même que celui de 2018. Ce dernier a un bilan donc un outil pour identifier les pistes d’amélioration, des solutions. Effectivement l’organisation de la fédération doit être repensée pour faire des États économiquement viables même si le point crucial pour le développement est la démocratie. Ce débat est engagé, plus rien ne n’arrêtera. Il doit infuser dans le peuple pour qu’il s’en approprie et décide en toute connaissance de cause. Merci pour ta contribution.
Un renforcement de l’État -nation est un prélude à la dictature.Dans le fédéralisme ,nous avons trouvé l’antibiotique capable de détruire les métastases de cette dictature exotique …
Désosser la fonction présidentielle de tous pouvoirs économiques ,afin de la rendre moins attrayante aux yeux des futurs dictateurs …
Le pouvoir centralisateur est un accélèrateur des dérives financières ,et surtout générateur des crimes humains .
Le Congo ,au sortir de la période stalinienne symbolisée par le pouvoir de Sassou ,ne pourrait plus se payer le luxe de maintenir ce statu quo politique peu porté à l’émergence .
Que nos compatriotes se saisissent de cette thématique politique ,pour enfin sauver notre pays des futurs prédateurs dont la seule motivation politique se résume à la domestication de la richesse nationale….Sassou nous en a donné la démonstration ..
Préserver notre pays des potentiels dictateurs ,c’est réfléchir maintenant aux solutions qui l’en éloignent ..Le fédéralisme en est l’antibiotique …
Ne nous ressortez pas la cateline du tribalisme ,car le fédéralisme dilue la tribu dans son espace économique ..
@Val de Nantes, je valide
@ David
Au sortir de 60 ans d’une pseudo État-nation, le bilan est sans appel. L’histoire de notre pays est jonchée de cadavres. Jusques à quand allons-nous continuer cette comptabilité macabre, cette litanie funeste des disparus du fait de la politique et de ses intolérances! Que de norias de corbillards allant déverser leurs cargaisons funestes!
Les préconisations anciennes et d’aujourd’hui nous ont ramenés à un état de quasi-bestialité: nous ne savons plus produire sauf à espérer de la nature, généreuse mère pourvoyeuse de matières premières.
Une préconisation alternative doit s’imposer comme un surgissement nouveau
Merci à David Londi d’avoir initié le débat sur la nécessité du fédéralisme
Le plaidoyer pour le fédéralisme se fait entendre comme remède pour exorciser les douleurs des familles endeuillées, et dans une perspective téléologique comme la promesse d’une vie plus sereine avec plus de cordialité et de fraternité
Tout le monde prétend vouloir le changement; mais certains veulent y accéder en attelant les chars des anciens pharaons. Ces chars ayant été conçus pour fonctionner d’une certaine façon, ils seront obligés de faire comme les anciens qu’ils ont critiqués.
Les vieilles montures avec leur potentialité mortifère doivent être bannies.
Le fédéralisme que nous idéalisons est une terre promise qu’il faudra arpenter avec l’imposition d’un changement de mentalité.
Val de Marne a fait une proposition que je reprends à mon compte: 3 grandes régions avec priorité au magistère économique:
1 Kouilou – Niari – Lekoumou
2 Pool – Bouenza – Plateau
3 Cuvette – Likouala – Sangha
4 Brazzaville: région autonome
Chaque grande région devant être pourvue d’une Métropole, je propose pour le Niairi, une redistribution, de sorte que Dolisie passe dans la Bouenza et devienne Capitale régionale de la région Pool – Bouenza – Plateau. Au final nous aurons la clé de distribution suivante:
1 Kouilou – Niari – Lekoumou Métropole régionale: Pointe-Noire
2 Pool – Bouenza – Plateau Métropole régionale: Dolisie
3 Cuvette – Likouala – Sangha Métropole régionale: Owando
4 Brazzaville: région autonome
Faites-en la critique et proposez
@Pierre Boudzoumou Nganga,
belle analyse, j’en fais mienne. En effet combien de morts devons-nous encore pleurer pour comprendre qu’il faut changer d’organisation pour dépasser celle héritée de la colonisation qui nous voulait tout sauf du bien ?En effet, il est illusoire de penser qu’en gardant le concept d’État-nation les contradictions du passé ne se reproduiront pas. La courte Histoire du Congo nous enseigne pourtant le contraire. Cette incapacité que nous avons de ne pas puiser dans celle-ci pour nous projeter vers l’avenir fera toujours le jeu des rapaces qui n’ont qu’une hâte, remplacer le calife pour jouir de tous les avantages relatifs à ce poste. La chose la plus accablante, c’est de voir des gens débattre des décisions de justice, à Brazzaville. Pourtant tout le monde sait que les institutions dans ce pays ne sont que des points décentralisés de la volonté du dictateur. À quoi faut-il s’attendre dans une dictature ? Que des décisions de justice justes soient rendues ? C’est dommage d’errer dans le monde que Sassou construit sans en saisir la véritable portée dictatoriale. Il faut revenir à la réalité des choses. Nous ne sommes pas obligés de raisonner sur la base des concepts hérités de la colonisation.
Vous rejoignez, ici, l’organisation spatiale de la fédération proposée par Val de Nantes que j’approuve aussi mais toutes les propositions sont les bienvenues avec l’imperieux souci de définir des structures économiquement et socialement viables. Le combat est encore long mais nous ne l’abandonnerons jamais. Il y a des combats qu’il faut mener dans la vie, celle-ci en fait partie. La réalité politique et sociale nous l’impose.
J’assiste a u débat quasi consensuel mais moi je vais jeter un pavé dans la mare moi je plaide pour une autonomie de chaque région en tant que native du pool j’ai pas du tout envie de me retrouver avec les tékés qui ont le sang des Laris sur les mains ils ont plus ou moins été complices du génocide toujours complaisant avec le pouvoir du nord même chose pour les mbembé c beaucoup trop tôt pour former une région commune avec les ressortissant de ces 2 régions.
Donc je suis pour l’autonomie complète des régions chaque natif doit se battre pour développer sa région avec option de sécession pour la région qui le souhaite.
Voila j’ai dit et c’est mon coeur qui parle
@ anonyme21
Vous ne jetez pas un pavé dans la mare; un débat est par essence contradictoire. Tout le monde peut donner son avis, et tous les points de vue méritent respect. Je comprends que l’émotion prenne le pas sur la raison. Mon cœur a aussi saigné; et puisque vous êtes native du Pool, écoutez ceci: « Wa kuma kilawuki, kanga n’lele; tala kâni nge mpe bikusu bulawuki » autrement dit : »il ne faut pas répondre à un fou selon sa logique, sinon il va se croire devenu sage ».
Merci Pierre pour votre sagesse pardonnez moi mais je me fiche désormais de ce que pense ceux d’en face
@Anonyme1, il ne peut être question de scission dans la démarche fédéraliste, c’est tout le contraire. L’option de scission ne peut être envisageable constitutionnellement. Il ne faut pas non plus considérer l’union Téké-lari est contre nature parce que depuis le royaume du Kongo les Bakongos et les Tékés ont toujours commercé ensemble. En plus, beaucoup de lieux du Pool portent des noms d’origine Téké. L’objectif de la fédération, c’est le « vivre-ensemble » dans la diversité dans la paix, il ne se réalise ni ne se construit contre mais avec l’autre. J’ai combattu et je combattrai toujours la scission que des gens comme les Boukadia ont portée. Comme le dit notre compatriote Boudzoumou Nganga, le débat est ouvert et l’on peut débattre intelligemment. Le sujet est trop important pour le laisser se diluer dans des querelles stériles. Bienvenu dans le débat, cher Anonyme1.
j’entend bien que le sujet est important mais on va pas forcer l’union si des rancoeurs demeurent et ce sont nullement des querelles stériles j’ai cette position par je suis contrainte de penser d’abord aux miens qui souffrent en silence depuis 50 ans!!!! ils ne disent rien au nom de cette s acro sainte union qui a amené le Pool à la catastrophe vous allez être étonnée j’ai un lointain ancêtre téke mon nom de famille n’est pas typiquement Lari non plus mais je ne veux pas d’une union avec les tékes pardon!!! Diawara a été tué en présence quasiment de Ganao qui n’a rien dit rien je ne peux pas pardonner ça plus d’autres compromissions et traitrises c’est ma position désolée de vous decevoir cher David Londi
Je veux que désormais le Pool soit maître de son destin point barre
@Anonyme21, encore une fois que l’on ne peut se construire l’autre. La réflexion que nous menons, ici, s’inscrit justement dans la logique de sortir de et état de guerre permanent. Le fédéralisme qui ne se construit que sur une base éthnique ne peut réussir. La dimension essentielle, c’est la démocratie et la capacité à vivre ensemble malgré nos différences. Vous êtes dans une logique de scission et non fédéraliste. Vous faites fausse route.
Ddésolée Mr Londi je respecte tous les efforts que vous faites pour maintenir un semblant d’unité et je pèse mes mots mais fédéralisme ne veut pas dire mettre des régions qui ont traité pis que pendre une autre dans un ensemble ça résout pas les problèmes
Ce que je déteste dans les propositions que je lis c ‘est de voir le Pool avec les tékés et les mbembes ces t tout maintenant’il y’a pas d’autre moyen de faire autrement c est de rendre responsables les ressortissants de chaque régions dans le développement de leur région c’est pas une injure de dire cela que chacun se débrouille comme on le fait dans les familles c’est aussi simple que cela celui qui y arrive y arrive et celui qui n’y arrive pas fait plus d’effort pour y arriver comme cela on se concentre plus sur le développement et l’intelligence
Oui je souhaite qu’une régions puisse sortir de ce fédéralisme s d’aventure se produit ce qui se passe actuellement au Pool on va quand même pas accepter de mourir au non d’un fédéralisme qui n’est simplement qu’une idée.
Cette idée du fédéralisme doit être acceptée par chaque région et en aucun cas être imposée si je veux pas des tékes et des mbembes on ne doit pas me les imposer c pas possible sinon effectivement c’est la scission
Bonjour Anonyme21,
Je reçois ton point de vue et je peux même le comprendre jusqu’à un certain point parce que je suis aussi blessé dans mon cœur par tout ce que le peuple du Pool subit depuis plus de 40 ans. Mais, il est des moments où il faut chercher les meilleurs remèdes pour éviter que cela ne se reproduise en créant les conditions d’une paix durable. Cette paix durable ne peut se construire contre la haine de l’autre mais dans le « vivre-ensemble » dans la diversité. Les propositions qui sont faites, ici, sont des contributions. Tu peux aussi en faire parce que la construction du fédéralisme au Congo ne se fera pas en mode top down, chaque étape doit être validée par le peuple. Il y a des contributions sur une fédération à 3, 9, 12 régions, etc. Tout ceci s’inscrit dans un débat global que nous devons mener dans le respect des autres mais franc et constructif. Beaucoup de fédérations ont échoué dans les années 50/60 : l’éphémère fédération du Mali entre Senghor et Modibo Keita ou celle de l’ancienne AEF avec Boganda parce que le peuple avait été tenu à l’écart or, c’est le peuple qui décide de son avenir. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs. Il faut donc faire infuser ce débat au sein du peuple qui décidera par un Référendum.
David Londi je ne hais pas les tékés ni lesmbembe je ne veux tout simplement pas prendre en collégialité avec eux les questions concernant la terre de mes ancêtres mon fief tout ce qui concerne les miens c’est tout je ne fais confiance qu’aux miens et on discute en toute franchise c’est tout
Encore une fois David Londi je vous admire pour tout ce que vous faites pour notre pays vos écrits sont une contributionsinestimable pour l’histoire de notre pays je suis moi même passionnée d’histoire j’e’père que vous pensez à les archiver et à en faire un recueil pour ceux qui vont venir après nous
Un grand merci pour votre apport j’espère que une fois le pays libre celui ci saura vous remercier en tout cas j’y veillerai
Merci Anonyme.
Cher Anonyme 21, le débat est ouvert. Je comprends que tu es pour la proposition de 12 régions suivant l’organisation actuelle. Le seul facteur important : créer des régions économiquement, culturellement et socialement viables. C’est tout. La fédération est une maison commune avec des chambres bien déterminées et des espaces communs bien identifiés.
Bonne journée !
@Anonyme ,faut il protéger le pool de ces voisins immédiats pour une paix séparée ?
Cette reconfiguration régionale est ethniquement compatible .J’ai ,comme toi , le souci d’épargner à notre région ,des violences de toutes natures ..
Le réalisme économique doit prendre sur la peur de l’autre ,car l’autre est un potentiel consommateur .
Le pouvoir politique, dans ce cadre fédéral ,est un arbitre impartial ..
Ces régions fédérées ,seront plus des pôles économiques que politiques ,car ,la pauvreté est de source de haines et des violences politiques.
L’ethnie ,dans un espace économique bien structuré ,se détache de son repli communautariste ,pour promouvoir la réussite sociale ,et ,par ricochet renforce le vivre ensemble …
Isoler ,le pool à des fins de réflexe de survie , est économiquement suicidaire ….
A ,qui va t il vendre ces services et ces produits ?.
Un commerçant choisit il son client ?…..
Le pouvoir politique sera minoré par le pouvoir économique…..La difficulté de vivre ensemble vient
de l’inaptitude de la population à se détourner du pouvoir politique et avec son corollaire l’assistanat ,la paresse ,bref ,toutes ces valeurs immorales qui vous plongent dans la misère ..
Le fédéralisme va générer un esprit de compétition économique ,bon enfant ,afin de stimuler et activer au sein de ces régions des cerveaux endormis , une fois ,libérés du carcan tribalo-administratif ,…
Un fédéralisme en mode d’émiettement serait une impasse ……
Cher Val de Nantes, j’apprécie. Bravo.
Je te remercie pour ta réponse cher Val de nantes je ne cherche pas à isoler le Pool les échanges économiques se feront de facto puisque cette région est le grenier du Congo brazzaville
La compétition dont tu parles peut aussi se faire avec des régions entièrement autonomes c’est ce que je revendique pour notre pays pourquoi absolument faire des ensembles de 3 régions suis pas d’accord avec cette idée chacun développe sa région les ressortissants se battent pour leur région on va utiliser ce défaut qui a miné notre pays à revers ce sera une compétition qui va tirer le pays vers le haut intelligence et développement.
Habituellement je trouve des contributions intéressantes même si je les partage pas forcément
Effectivement il faut songer à l’avenir à protéger la région militairement les natifs devront se mettre au service militaire filles comme garçons
Pardonne moi mais je ne peux pas livrer toutes mes idées ici je le livrerai au moment opportun
Bien à toi
test
j’essaie de te répondre malheureusement ça passe pas
je ne cherche nullement à isoler le Pool le fédéralisme peut tout aussi bien passer pas des régions entièrement autonomes et pas uniquement à travers des ensembles de 3 régions
chaque ressortissant doit dvp sa région ce qui nous a entraîné vers le bas doit maintenant ^tre utiliser pour dvp notre pays la région est le grenier de notre pays les echanges économiques se feront de facto
il faut en effet songer à protèger la région militairement les natifs filles comme garçons devront dorénavant passer leur service militaire
je ne peux délivrer toutes mes idées je le ferai au moment opportun
Je trouve généralement tes contributions intéressantes même si je ne les partage pas toutes forcément merci en tout cas pour cet échange bien à toi
@Anonyme ,Tes réflexions sur la sécurité du pool ,sont compréhensibles ..
N’ai je pas dit ,sur ce site ,qui, politiquement aime le pool?..Étudions ensemble les scénarios qui mettraient le pool dans une situation de sage de la famille …
Le fédéralisme aura dans sa besace ,un plan Marshall alloué à ces régions fédérées ou pas .
La richesse génère de la gentillesse ,à l’instar des Ouest africains venus au Congo pour s’enrichir.Leur gentillesse a un parfum de Cfa ..
Oui ,nous devons arrêter de regarder dans l’assiette de l’autre …
Je crois en l’homme ,et en ces capacités de transformer la misère en bonheur .Les chinois l’ont fait.
Un bel article qui mérite encore d’être complété pour l’histoire du Congo qui ne se fait que sur la possession du pouvoir accompagné des assassinats.
Les Congolais ont besoin d’apprendre le fonctionnement de la démocratie. Le respect des règles établies. Une loi n’est valable que lorsqu’elle ne souffre pas d’exception. L’autonomie des régions seraient une bonne école de démocratie si les responsables sont élues mais il faut un Etat vrai qui veille à la répartition de la richesse nationale.
L’ethnicité tant décriée n’est pas un frein au développement du pays si les responsables étaient élus démocratiquement. Nous savons tous que même le peuple téké le plus représentatif sur le territoire congolais ne sortira pas un président démocratiquement élu sans le jeu des alliances. Les gens ont besoin de se connaître pour vivre ensemble et donc il faut travailler les infrastructures qui faciliteront le déplacement des citoyens sur l’ensemble de territoire. Si les écoles, les hôpitaux, les entreprises etc… sont installés partout, les travailleurs vivront sur leur lieu de travail, y prendront leur retraite et ainsi leurs enfants sont citoyens de ces régions et non des régions dont leurs parents sont issus. On aime là où on a vécu et où on a les souvenirs de sa vie. L’ethnicité est entretenue volontairement par ceux qui ne peuvent arriver au pouvoir qu’en usant de la force. Dans ces régions, les politiciens ont fait de l’armée l’encenseur social de réussite. Ils sont militaires gradés sans la moindre connaissance de leur fonction et la déontologie de leur métier. Sassou n’est peut être pas tribaliste mais criminel . Par contre il a besoin des gens, pauvres, facilement corruptibles sur la base des liens pour avoir du soutien et ceux qui lui font le sale boulot parmi lesquels, les ressortissants de toutes les régions. Sa milice est essentiellement composée de mercenaires. Ce monsieur ne vit que le pour le pouvoir raison pour laquelle il distribue l’argent pour avoir du soutien.Bon courage aux Congolais pour leur libération car après lui attendez vous à son fils, même graine, même arbre.
Mon cher Gayino, tu introduis là des notions importantes qui sont la base d’un « vivre-ensemble » riche de ses cultures, sans chercher à les hiérarchiser mais plutôt à les respecter. Un point important que tu soulignes : « On aime là où l’on est né ou là où l’on vit ». Oui, je rebondis sur ton idée pour affirmer que le fédéralisme ne consiste pas à créer des espaces réservés et ostracisés mais des États qui accueillent celles et ceux qui manifestent l’envie de construire une aventure économique et sociale commune. Merci pour ton papier plein d’enseignements.
Au delà du fédéralisme auquel je souscris entièrement, il faut penser à la place qu’occupera ce congo de demain dans l’espace géopolitique sous régional qu’est l’Afrique centrale. On ne pourra pas émietter indéfiniment ce pays qui est géographiquement une entité modeste comparé à des pays comme la RDC et l’Angola. Les problèmes internes au congo actuel ne doivent pas nous faire oublier que nous interagissons avec nos voisins immédiats. Nous évoluons dans un monde global où les petites entités politiques n’ont pas voix au chapitre. Un état trop morcelé risque de l’affaiblir et devenir une autre source d’instabilité. Le fédéralisme est un horizon qui va au delà de nos querelles ethniques. C’est une question de survie. Encore merci à David Londi, de mettre ce sujet au cœur de nos discussions. C’est à mon sens, le seul débat qui permet de préparer le congo nouveau.
@Bukulutu, très bonne remarque ! Effectivement ce processus de fédéralisation doit s’inscrire dans un contexte ouvert à tous les pays de la sous-région. Un travail est mené dans ce sens avec nos amis gabonais, centrafricains, tchadiens, camerounais et ceux de la RDC. Au Tchad, ce sujet sera au centre de la prochaine campagne électorale et les Camerounais anglophones se battent pour remettre ce sujet au centre du jeu politique. L’agilité économique des régions ne peut pleinement s’exprimer que dans un cadre non ostracisé permettant des « joint-ventures » infra et internationales.
@Buluk ,validation .Ce sera un autre aspect stratégique des exigences du fédéralisme .Ce fédéralisme sera universel, ou il ne le sera pas ..
Nous allons largement nous inspirer des expériences fédérales européennes .
Une modification de la constitution s’impose ,pour y introduire la notion du fédéralisme.Pour répondre à ta question sur la place de notre pays ,au sein de ces voisins ,une explication pédagogique internationale s’impose sur la nouvelle organisation politique de notre pays .Nous batirons le nouveau Congo ,sur la base de notre intelligence longtemps bridée sur l’autel du tribalisme ..
Le fédéralisme ,n’est autre que la mutualisation des efforts régionaux pour atteindre des objectifs
d’émergence économique et sociale …
Reconfigurer la géographie de notre pays ,en nous appuyant sur une politique ambitieuse d’aménagement des territoires mettant l’accent sur la politique du développement local intégré ..Exemple …Pour densifier les échanges commerciaux et fortifier les relations entre fils et filles du pays ,il faut construire des chemins de fer desservant toutes les régions du pays ,sans oublier les routes .bref …
L’après Sassou ,Le Congo doit tourner la page de la peur ethnique instrumentalisée par les politiciens véreux à court d’idées innovantes …
Le Congo portera des nouveaux habits où le numérique remplacera le pouvoir politique .
fulbert youlou est mort en 72 et non en empoisonne en 73.le colonel tsika kabala est mort a brazzaville et non a pointe noire.denis sassou ng avait accede au pouvoir a brazzavile suite a une crise acridienne qui avait secoue la ville. des essaims de sauterelles etaient present dans la ville de brazzaville. yombhy opango avait mis le congo sur la voie de la modernite avec l’acquisition des trains modernes comme le train express et la decoration en rouge d’un DC8 d’air afrique pour un brazzaville new york. yombhy opango etait pro americain. le pct avait reproche a yombhy une vie ostentatoire. fontaine d’eau glacee tigre puma okapi a domicile des lits dansants….votre recit est truffe de mensonges et d’incoherences
herbert massamba avait execute au cours dun combat qui avait oppose les berets rouges des facs et une unite ninja dans les hauteurs de tsielampo a brazzaville.ns sommes donc en oct 1997.ce netait pas un assassinat.
vs navez pas parle de la dissolution du parlement congolais par p lissouba.vs n’avez pas evoque la convocation au palais des congres de tous les chefs de pârtis politiques sauf p lissouba et denis sassou ng par le general j m m mokoko chef d’etat major.vs n’etiez pas la on dirait.
vs avez intentionnellement survole les violences qui avaient oppose nibolek aux laris.la garde du general j m m mokoko avait face aux zoulous de p lissouba.la villa du general mokoko a diata avait ete pillee par les zoulous.vs avez intentionnellement survole ce point. les zoulous apres ce succes avaient le projet de s’en prendre a meteo et moukoudzi ngouaka afin d’attaquer une bonne fois pour toute b kolelas.c’est cette negritude qu il fallait mettre en ligne.pour anticiper cette attaque les ninjas avaient incendie le bureau regional de l’ortsom vs ird actuellement eclate entre yaounde entre dakar.sassou ng n’avait jamais demande aux zoulous et aux ninjas d’incendie ce batiment qui faisait la fierte de la recherche universitaire dans la region africaine.
au sujet des toubles post mortem j p thystere tchicaya la faute est a l’absence d’une faculte de sciences et dun departement de chimie biologie a pointe noire.thystere tchicaya est mort a lage de 72 ans. mitterand est mort a 75 ans.andre milongo est mort a72 ou 73 ans.a pointe noire le plus instruit est titulaire dun bac.donc les gens ne savent pas que les cellules meurent a mesure que l’on avance en age.ce n’est pas sassou ng qui avait assassine j p t tchicaya. mr thicaya est mort
votre recit est extremement mensonge ou du moins partisan. antoine ngayot est mort a mpila assassine par denis sassou ng.il y etait entre dans sa residence furtivement.c’est officiel.vs navez pas parle de la formation des aubevillois par les mercenaires israeliens , les attaques des trains a mont belo loudima bouansa et des attaques cocyes contre le barrage de moukoukoulou ….. et goma tse tse mindouli dans le pool. vs navez rien dit sur la sauvagerie du pool et de la bouenza.
pool oui comme toujours.le pool est la plaie du peuple congolais.
qui avait dit au pool que cest b kolelals qui avait remporte l’election presidentielle de juillet 1992.
qui a recemment dit au pool que cest guy b p kolelas qui a remporte l’election presidentielle de mars 2016 des linstant il n a realise aucun suffrage dans la niari bouenza lekoumou comme du temps de son pere…..
p lissouba etait premier a dolisie et avait devance b kolelas
j m mokoko a remporte la ville de dolisie et en aucun cas il ne pouvait etre derreire guy b p kolelas des linstant ou dolisie est plus peuplee que kinkala.
en 1992 b kolelas avait 20% contre 35% pour p lissouba.malgre cela il avait cire a la fraude.
guy en 2016 n a eu que 15% soit 5% de moins que son pere et malgre cela il a crie a la fraude. guy a t il fait plus que son pere?
QUI DIT REGULIEREMENT AU POOL QUE CEST LUI QUI REMPORTE LELECTION PRESIDENTIELLE
qui conseille regulierement le pool de ne voter que pour un kolelas bernard en 1992 et guy en 2016
autant le congo a des problemes autant le pool a des problemes
votre recit est mensonge et truffe de biais.
@Alessandro caroti, la lithanie macabre des morts est accablante et nous condamne à sortr de cet état de guerre permanent. La violence a redoublé d’intensité, à partir de 1968. L’important, c’est que vous ne contestez pas ces morts. Le sang n’a-t-il pas suffisamment pour changer de structure politique ? Si vous m’avez bien lu, je n’épargne ni le MCDDI ou Youki ni L’UPADS, partis que je qualifie de criminels et qu’il faut donc éradiquer comme le PCT. Je n’ai jamais eu une démarche partisane parce que je veux promouvoir le fédéralisme. S’il n’y avait eu qu’une victime politique, cela m’aurait affligé mais des milliers, je suis détruit. Alors, avec moi, il faut ranger le tribalisme aux oubliettes. Je ne soutiens aucun homme politique congolais, mon combat est ailleurs.
mr carotti a juste rafraichit votre memoire.et pour le completer vous avez sciemment oublie d’evoquer lexpulsion des niboleks de bacongo et de makelekele en juin juillet 1993 ce qui etait une grave violation de la constitution. en passant le docteur roger moulouba de l’oms avait ete assassine a brazzaville chez les bokilo. le colonel onyanguet avait echappe a une tentative dassassinat par les aubevillois a brazzaville. le general mokoko avait ete humilie par le colonel mbaou ferdinand chef de la garde presidentielle . ils avaient fait marche a pied le general mokoko du lycee lumumba aux bougainvilles(ou derreire l’hotel olympic palace) ou vivait p lissouba.le general mokoko avait ete limoge puis remplace par etat anka.yombhy opango avait ete nomme premier ministre en remplacement de claude antoine dacosta .des elections legistalives anticipees avaient ete organisees a brazzaville. si chaotiques au point ou que le congo avait bascule dans la violence. vs n’avez rien dit de tout ca.
bien avant une marche dite pacifique avait ete organisee par b kolelas apres avoir reussit a envouter tout le pool.officiellement mr kolelas et sa horde se rendaient au rond point de moungali pour ‘rencontrer mr denis sassou ng allie politique de l’epoque dans le cadre des accords urd pct.vous n’avez rien dit sur cette etape de la vie politique congolaise.mr andre mouele du pct etait president de l’assemblee.
il ya bien des accords urd pct.si entretemps mr kolelas brice parfait guy a ete au gouvernement et son frere cadet mr euloge landry kolelas (actuellement charge de mission a la presidence) directeur general adjoint de la snpc c’est dans le cadre de cet accord meme si lelement declencheur avait ete le deces de leur mere.on ne peut pas devenir ministre suite au deces de sa mere.vs etes d’accord avec mr carotti.il faut le relire.
donc pour revenir a cette marche bon ecoutez mr le pool on se connait.une fois au ccf le pool aurait vire a droite , ce dont craignait p lissouba president de la rep nouvellement installe.
oui mr carotti a raison de dire que votre recit est teinte de mensonges.
il n y a eu aucun charnier a brazzaville.sinon les ongs internationales s’en seraient faites l’echo.
le youki n’est pas un parti politique.
vous n’avez rien dit sur l’expulsion des niboleks de bacongo et de makelekele en juin juillet 1993 ni sur l’accord urd pct.vs navez rien dit sur les represailles a la kalachnikov des niboleks vis a vis des laris a diata makazou moutabala mbimi mfilou…..mr carotti a pleinement raison votre recit est NUL
vs navez meme parle de la dissolution du parlement congolais par p lissouba et de l’organisation des electiosn legistatives anticipees entre temps non inscrites au budget . voila pourquoi le congo sous p lissouba avait eu des pbs.entretemps la devaluation du f cfa etait passee par la tout est nul chez vous.mr carotti a raison.pour quoi le pool avait il marche? le pool se rendait il a moungali ou si une fois au ccf le pool aurait vire a droite?
la solution passe par l’education des populations congolaises le pool aime trop les kolelas deja la c’est un grave pb.
Et le fédéralisme dans tout cela? Qu’est ce que vous en pensez? Pour l’histoire, écrivez des bouquins puisque vous avez l’air d’en savoir un peu plus que vous n’en dites. Ce qui compte ici, c’est votre réflexion sur le fédéralisme.
@Commandant Louis Sylvain, au risque de me répéter, je rappelle ici les dérives de l’Etat-nation et ses errements sur le respect des droits fondamentaux de l’Homme et du Citoyen. On ne peut fédérer tous les congolais en les stigmatisant, en les montant les uns contre les autres. Mon objectif affiché est que cela ne se reproduise plus jamais. La meilleure façon d’élargir le fossé tribal, c’est de rappeler le genre d’événements dont vous parlez. Le Congo a des historiens qui écriront cette Histoire avec force détails. Comprenez une chose : je milite pour l’instauration du fédéralisme au Congo donc favoriser le « Vivre-ensemble » harmonieux dans la diversité et la paix.
@commandant Sylvain ,si vous êtes nostalgique et friand des périodes des crimes entre congolais et celles actuelles opérées par Sassou ,à des fins de cacher son incompétence à diriger le pays ,alors changez de pays …
Notre défi actuel est de tourner ces pages noires ,dont vous semblez vous délecter,par cynisme , mêlé de manque de patriotisme ..
Il est des moments où ,nous sommes appelés à mettre notre intelligence au service de notre pays ,pour le bien de tous ..Votre phrasé guerrier n’est plus d’actualité .Le monde évolue.
Faites un effort de vous arrimez à la modernité .
Proposez nous des solutions politiques, qui satisfassent les congolais ,dans leur immense majorité .
Quel plaisir tirez vous des difficultés multiformes que connaît le pays ?????…
on ne peut pas instaurer un regime federal au congo des l’instant ou les regions n’ont pas le meme potentel fiscal et que le gouvernement congolais n’a pas exprime son incapacite a gerer le congo dans son integralite.letat congolais est present sur toute letendue du territoire national meme a pokola
les congolais vivent en paix et il n y a jamais eu au congo des crises interethniques.de 92 a 97 le pool avait diabolise p lissouba et les ressortissants du niairi. aujourdhui le pool en ayant lance ses diables contre la mairie de makelekele pensant avoir remporte lelection presidentielle, le pool sest retrouve refugie dans le niari la region de p lissouba la region du diable .belle lecon de morale
la solution pour le congo passe par la formation des congolais aux statistiques electorales;avec 20% de voix cas de bernard kolelas en 1992 15% de voix cas de guy b p kolelas en 2016 tous deux du pool l’un etant le pere de l’autre le pool est fou arretez d’accuser denis sassou ng et vs comprendrez tout de suite que l’ON NE PEUT PAS ETRE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DANS UN TEL CONTEXTE
il faut presenter des nouveaux criteres d’eligibilite au second tour de l’election presidentelle .le congo est en danger. brazzaville une ville ou tout le monde piaule en lari b kolelas s’etait retrouve maire de brazzaville car lari sans programmes immobiliers sans programmes damenagement urbain , de developpement durable et vs accusez denis sassou ng non mr il faut revoir les criteres d’eligibilite a la mairie centrale et a la presidentielle. votre federalisme est un foutoir.
il faut commencer par couper le cordon ombilical qui lie le pool aux kolelas
le commandant louis sylvain ngoma a juste remis sur place quelques points savamment negliges par l’auteur de l’article manifestement anime d’une intention de nuire.sinon qu il faut aussi ajouter l’avis de la cour supreme sur la publication des elections legislatives anticipees. me pl lenga avait repondu a mr clement mierrassa en disant que « la publication des resultats legistatives anticipees n’a pas ete faite conformement aux textes en vigueur » reponse du gouvernement congolais par la voix de mme sophie moukouyou « cet avis n’a pas force de loi » et claudine munari l’actuelle « je suis pool » a cette epoque extremement remplie d’orgueil etait directrice de cabinet de p lissouba. et c’etait la que la guerre civile se dessinait et des historiens de chien vous parlent de kinganga siroko je ne sais plus qui nous disons NON « nous voulons pour ce pays des bons historiens » dixit antoine lethembet ambily numero deux du mcddi de b kolelas avant detre abusivement ecarte de ce poste puis remplace par michel mampouya lari comme b kolelas. vs etes egalement des mbochis.et l’on me parle de federalisme mon oeil
l’auteur de l’article n’etait pas a brazzavile quand p lissouba etait president de la republique. il y a trop de manquements
pourquoi p lissouba avait il dissout l’assemblee?
@Alessandro, malgré toutes vos insinuations, je suis au regret de vous dire que vos histoires ne m’intéressent pas. Désolé, le tribalisme politique ne peut être l’horizon indépassable de ce peuple qui souffre tant. Continuez à apporter des précisions historiques et ainsi vous participez au dépassement d’un fléau que l’on a du mal à éradiquer. Relisez mes articles, vous me comprendrez mieux.
Les partisans du statu quo passent leur temps à ressasser l’histoire sans proposer un horizon positif pour le Congo. On ne peut pas prolonger la vie d’un système politique qui a pour seul programme économique la main tendue au FMI depuis plus de 30 ans, et comme programme politique, le tribalisme. Voilà le postulat de départ. Oui, il y a eu des guerres civiles dans ce pays et tout le monde est plus ou moins responsable. C’est pour cette raison que la question du vivre ensemble est absolument pertinente et doit faire l’objet d’un vrai échange. Et la solution du fédéralisme semble être une des voies pour sortir du tête à tête Sud/Nord.
Oh oui @Bulukutu ,logonia .Le Congo post Sassou , Ce sera à y rester ou ,à en partir …mon frère Buluk ,il y a du champagne frais ,pour toi à Cologne ..
Eh oui ,on refuse la bêtise récurrente congolaise ,celle de parler du pays ,en termes des guerres fratricides .Celles et ceux ,qui s’y embarquent ,seront inaudibles….
Faisons du passé Nguessien ,table rase ….
Que ceux, qui ont semble t’il étudié ,proposent des solutions idoines pour le pays ,,,
Ya ,ba ,colère ve……
Le Congo cherche ses brillants fils et filles ,pour le sortir du tunnel de la mort …
Mes frères Buluk et David ,mbote ya trop ..
c pour ce genre d’élucubrations que répand alessandro caroti ou commandant louis sylvain goma que beaucoup demande aujourd’hui la séparation entre le sud et le nord Congo pour que le sud n’ai plus à subir la barbarie la cupidité et l’extrême sottise des nordistes.
Le nord n’agit pas par ruse comme certains le prétendent mais par traitrise le nord a trahit le sud c comme ça qu il a réussit à usurper le pouvoir pendant 50 ans !!!
Le sud paie sa naiveté car a a considéré le nord comme des compatriotes dignes de confiance et hélas ce n’est pas le cas je demande qu’à l’avenir que l’on soit bcp plus vigilants et intraitables
de l’eau de robinet pleine de boue pas d’éléctricité pas d’école pas d’hopitaux pas de liberte de parole ……. j’en passe tellement la liste est longue le pbme de la séparation doit être évoqué désolée pas de paix sinon
mr david londji a visiblement ecrit ce texte assis sur un plan incline et non sur une table.
oui vs avez raison de ne pas lire l’histoire inconnu de vous. je vous rappelle lors des violences interethnique lari nibolek le pool dans sa malice avait sussure a p lissouba la mise en place d’une force d’interposition dirigee par philippe binkinkita. en droit ou dans une republique une force d’interposition est anti constitutionelle et une violation du code penal.il fallait proceder aux arrestations des auteurs co auteurs et complices des assassinats commis lors de cette guerre.
il y avait aussi a cette epoque l’erection des barricades et des bouchons a bacongo maklekele diata moutabala mbimi mfilou….VS N’AVEZ RIEN DIT SUR CET INTERPHASE DE LA VIE POLITIQUE CONGOLAISE ET PAR CONTRE COMME VOUS JE NAI PAS NON PLUS ETE INTERESSE PAR TOUT CE QUE VS AVEZ DIT SUR DENIS SASSOU NG TELLEMENT QUE CEST FAUX
le foncier de bacongo et de makelekele n’est pas une propriete des laris c’est ca qu il faut dire aux gens et le pool n’avait pas le droit d’expluser des congolais de bacongo et de makelekele pour des incomprehensions politiques
mr b kolelas toujours au cours de ce quinquennat avait erige au bord du fleuve congo un port prive sans agrement du ministere congolais des transports dont les recettes d’exploitation alimentaient la comptabilite du mcddi. vs n’avez rien dit la dessus.ce port etait inconnu du registre officiel des ports fluviaux de la cemac.ce port etait en concurrence deloyale vis a vis du port officiel de brazzaville. il faut attraire en justice b kolelas.le pool est il respecteux des textes nationaux et internationaux?
ainsi pour revenir a la force d’intreposition mr philippe binkinkita devrait etre attrait en justice pour exercice des fonctions anti statutaires et contraires au reglement de l’armee et perception indue d’une remuneration.
le pan de l’histoire politique entre 1992 et 1997 presente par mr david londji a sembler a mr carotti incomplet.le federalisme est un foutoir deja il faudra passer par un referendum convoque par qui et finance par qui?
quand on critique denis sassou ng et denis christel sassou ng on ne doit pas caresser bernard kolelas et guy b p kolelas.les deux premiers ont les cobras et les deux derniers ont les ninjas. les deux premiers regnent en maitres sur oyo ollombo et elus des le premeir tour a talangai mikalou …. les deux derniers regnent en maitres sur bacongo makelekele le pool et elus des le premeir tour a kinkala goma tse tse…. vs travaillez sur une table et non sur un plan incline.
@Anonyme21 ,grosse validation .Ce sont des égarés de la tribalo-dictature pilotée par le pyromane Sassou ,pour qui ,le mot fédéralisme sonne la fin des privilèges indus …
Nous ressasser des noms de Youlou ,Kolelas ,Tchistere ,j’en passe ,c’est un trop court pour expliquer l’idéologie tribaliste du régime qui a entraîné le pays dans les ténèbres ..Nous sommes au 21ème siècle ,aucun progrès au niveau de l’indice humain n’a été signalé au Congo ..
Et ,il se trouve, certains attardés mentaux du pouvoir effractaire ,pour oser contredire les faits réels que vivent les congolais de Brazzaville…
Que vous faudrait il pour vous rendre compte de l’état miséreux dans lequel se trouve notre pays .
Si ,vos interventions n’obeissent qu’à un seul objectif ,celui de tribalement garder le pouvoir ,alors chers compatriotes ,souffrez que je vous dise ,qu’on aille vers la partition .
De ce point ,@Anonyme 21 ,tu as raison ….
AprèsSassou ,le Congo doit ensevelir ces vieux habits ,pour se vêtir des nouveaux habits adaptés à ce nouveau siècle ..
kolelas ,dans le pool ,ne peut faire obstacle à l’arrivée du tsunami fédéral,car cette nouvelle organisation politique aura l’avantage de rapprocher le citoyen plus de l’économique que de la politique..
Inutile de nous divertir sur les partis ethniques qui ont fait le lit de vos crimes économiques et humains….Le Congo de demain ,est celui de l’économie appliquée aux souffrances quotidiennes de nos compatriotes …
Le verbiage ,la haine ,le tribalisme n’y auront plus leur place ….
Personne ne pouvait se douter qu’il pouvait se trouver des congolais capables de renverser l’ordre politique préétabli ,par ceux qui ont lamentablement échoué à améliorer les conditions sociales de nos compatriotes ….
Chers compatriotes Sylvain et carotti ,estimez vous heureux ,d’avoir trouvé en eux ,des compatriotes très ingénieux sur la solution fédérale ,comme remède ,à la malédiction politique qu’à connue notre cher pays ,depuis des lustres ….
federalisme? il faut convoquer dans ce cas un referendum.
le soudan du sud rempli des « lari locaux » s’etait fait passer pour des agneaux sans defenses vis a vis du soudan d’omar el bechir jusqu’a faire croire aux gens que la solution a leur probleme passait par l’amputation du soudan en deux Etats.ok un referendum d’autodetermination encadre par lonu etait passe par la.le soudan du sud etait donc né. par ironie du sort paix totale au soudan d’omar el bechir et poursuite de la guerre au soudan du sud, la zone des « homme de paix » .c’est donc salva kiir qui etait mauvais.au congo il n y a pas de doute possible.c’est le pool qui est mauvais
alors pour revenir a ce rouleau truffe de mensonges plusisres personnes se sont exprimees dans ce sens ,en 1986 s’etait tenu a brazzaville le proces des explosions des salles de cinema ebina orchestree par claude ernest ndalla et kiembissila comme toujours originaire du pool. blaise ndzalakanda colonel des facs avait egalement ete juge tout comme j p thystere tchicaya .david londi n’a rien dit la dessus.drole d’historien.pourquoi claude ernest ndalla natif du pool faisait il poser des bombes au cinema?
federalisme? c’est non. dans certaines regions du congo , les gens ne savent pas formuler des politiques publiques faute de cadre et d’experts.ca danse ca baise ca tue ca avorte ca boit de la biere ca porte chaque annee une kalachnikov ca porte des boucles d’oreilles ca parle lari …. on ne peut pas promouvoir le federalisme dans un tel contexte.il faut des cadres.
Je ne sais s’il faut rire ou être atterée par autant d’imbécilité vous divaguez cher monsieur
je vous invité à vous cultiver à lire des écrits d’auteur indépendant sur l’histoire du Congo Brazzaville et ne plus vous contenter de la propagande du pct.
David Londi a fait un excellent rapport sur l’histoire de notre pays tant pis pour vous si ça vous déplait malheureusement c sont das faits qui se sont bien déroulés dans notre pays peut être avez vous la capacité d’effacer tous ces crimes et de faire revenir à la vie toutes ces personnes dont nous déplorons la perte ?
je vous laisse à vos élucubrations et vous souhaite une excellente nuit
Les cadres se forment .Cher Sylvain@ .Vous venez par inadvertance avouer votre échec sur la formation des cadres congolais.
Il était temps de vous voir cracher le morceau ,celui de l’incompétence congénitale ..
Qui est il advenu ,de l’argent du pétrole ???.
Comment comptez vous former les cadres dans un environnement où la corruption a gangrené tous les secteurs de la société congolaise??.
Tenez ,dites nous, combien des étudiants congolais sont devenus des parias ,de par le monde,du fait de manque de bourses …????.
Reconvertissez vous à la culture de l’excellence..Deshabillez vous ,de la rhétorique haine et guerrière que vous exprimez à l’égard du pool …
Le pool restera debout quoique vous fassiez ,Sassou s’y est cassé les dents à plusieurs reprises.
La dépravation des moeurs a été le point fort de votre gouvernance inique.
Ces valeurs immorales sont le fait d’une absence de politique d’éducation de masse .L’état de délabrement du système éducatif de notre pays est générateur de toutes ces dérives sociales que vous dénoncez dans votre post ..
Pour une fois ,vous vous êtes mordu la langue .L’appétit vient en mangeant .On vous laisse délirer ,en espérant que vous nous en parliez davantage …
Ce Congo, dont vous semblez regretter les périodes noires ,va faire sa mue ,pour ne plus retomber
dans les travers d’un passé inhumain…
Vous auriez dû conseiller les jeunes congolais à apprendre des métiers techniques ,sociaux ,à l’image des jeunes français qui passent à Top chef ,dans le but de sublimer les produits agricoles de leur pays .
Cher compatriote ,avec un simple CAP de cuisine ,on peut titiller les sommets ..
Quand aurions nous des congolais porteurs des titres des meilleurs ouvriers du Congo .?
Si votre politique a été de prioriser intellectuellement le nord ,plus particulièrement la zone OBO,
détrompez vous ,car certaines régions en ont gardé sous le coude …
Votre argumentaire sur l’arrivée du fédéralisme ,traduit votre incapacité à vivre dans un milieu sain …Le fédéralisme s’y installera doucement avec méthodes ,vos inquiétudes se dissiperont à mesure qu’il prendra sa vitesse de croisière ….
Paris, ne s’est pas fait en un jour ….
@colonel Benoît … vous êtes là pour détourner l’objet de la discussion. Vous pouvez ranger votre disque rayé sur les Laris. On a compris votre haine et votre tribalisme viscéral. Optez pour le fédéralisme, vous n’aurez plus à vous préoccuper des Laris qui vous hérissent tant les poils.
Malgré l’indépendance ,c’est-à-dire une prise totale de notre pays ,géré par ces propres fils ,le Congo ressemble toujours à un village..
Et ,il y a encore des bornés ,pour se satisfaire de cet état de moisissure avancée .
Faire une fixation idiote sur une tribu ,qui vous a montré la voie de la modernité , au travers de notre administration ,c’est faire montre d’une ingratitude maladive..
@Benoît moundele ngollo,
Massamba Débat a légué à Ngouabi un pays équilibré économiquement. Relisez mon article. De 1980 à 2018 : 3 interventions du FMI et un endettement qui atteint les sommets : 110 %, des hôpitaux fermés, des retards de salaires et de pensions qui se comptent en années, une voirie inexistante, une distribution d’électricité intermittente … Il faut, parfois, avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître les faits. La seule question qu’il faut se poser est celle-ci : tous ces politiques assassinés l’ont-ils été par la violence instaurée dans le pays depuis 1968. C’est un fait. Quant au fédéralisme, nous nous battrons pour d’instaurer dans le pays parce que c’est la marche normale et logique des choses après un bilan de l’Etat-nation aussi sanguinaire et régressif dans tous les domaines. Vos vociférations ne sont que l’écume des jours. Vous vous y ferez.