Vers une reprise des cours au Congo-Brazzaville ?

college au congoGrande confusion au sein de la plateforme syndicale qui a déclenché un mouvement de grève des enseignants au Congo-Brazzaville depuis presque deux mois. Une partie des syndicalistes estime avoir eu gain de cause auprès du gouvernement au sujet des revendications et appelle à la reprise des cours dès ce lundi, tandis qu’un autre camp crie à la manipulation. Ces derniers affirmant que la principale revendication, le relèvement du point d’indice de 60%, n’est toujours pas satisfaite.

Un groupe de syndicalistes, réuni en assemblée générale le vendredi 12 avril, a décidé de la suspension du mouvement et de la reprise des cours dès ce lundi pour des raisons qu’évoque le syndicaliste Daniel Ngami : « Nous avions trois préoccupations dans notre cahier de charges et notamment le statut particulier. Nous avions ce statut depuis le 8 avril 2013. Nous avions obtenu le paiement de l’appel de soldes d’activités ».

Un autre groupe de la même plateforme syndicale ne donne aucune légitimité aux confrères qui suspendent la grève. Christophe Poaty, responsable de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignant, y voit de la manipulation : « Cette assemblée a été convoquée par le directeur du cabinet du ministre de l’Enseignement primaire et secondaire. Pourtant nous savons que le gouvernement n’est pas en grève. Ce sont les enseignants qui sont en grève. Les enseignants ont une exigence, savent ce qu’ils attendent. Malheureusement cette exigence n’a jamais été satisfaite. Elle reste latente ».

Cette semaine qui commence est un moment test pour la reprise des cours. Les enseignants pensent que l’année scolaire peut être sauvée mais à condition que leur point d’indice soit relevé de 60%.
Le 15 avril 2013, Par RFI

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2 réponses à Vers une reprise des cours au Congo-Brazzaville ?

  1. J. NIGER dit :

    A quelques mois des Examens, il faut que l’Etat congolais (si l’on peut l’appeler ainsi) ,songe à donner satisfaction aux désirs enseignants. Ce même Etat qui n’hésite point à gaspiller de l’argent à Paris, dans des rencontres au contenu enfantin, superficiel et ridicule.

    Au lieu de choyer une milice qui opprime le peuple souverain, valorisez sans retenu les enseignants qui eux, contrairement à la police pourrie du clan ou à la justice corrompue, se battent pour former l’élite congolaise de demain.

    Si Sassou avait été diplômé, peut être eût-il compris l’importance d’une jeunesse instruite et qualifiée! Le despotisme chu dans la kleptomanie et la corruption ne peut que susciter négligence et rejet d’une Ecole florissante au Congo.

    La jeunesse et les enseignants devront donc attendre le retour triomphant de l’Etat de droit, d’un pouvoir légitime farci de démocratie et très très amoureux de l’Ecole.

  2. brazza dit :

    Tout au tant que vous mon cher NIGER, je déplore la situation de crise subit par la jeunesse estudiantine Congolaise et je considère légitime le droit de revendiquer aux acteurs du secteur de l’éducation car, il constitue le fer de lance du Congo de demain.
    Mais, il faut souligné que la barre de leurs revendications a été assez élevé, et il a fallu naturellement de longues négociations pour aboutir à une conclusion satisfaisante.
    Une fois de plus Denis Sassou NGUESSO a évité le pire en intégrant bon nombres de leurs doléances, contrairement au régime passé qui nous avait fait enregistrer une année blanche.

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