TRIBALISME AU CONGO: FANTASME OU RÉALITÉ ? Par Mingwa mia Biango

AVERTISSEMENT: Cette article a été rédigé et diffusé pour la 1ere fois le 11 juin 2010. La recrudescence et l’instrumentalisation du tribalisme que nous denonçons et combattons, nous commande de remettre cette réflexion à la disposition de nos lecteurs.

tribalismeLe tribalisme a diverses variantes. Pour ne pas commencer mon propos par une dispute stérile, ce concept au Congo a un sens péjoratif n’en déplaise au puriste de la langue Française.
Le tribalisme comme ascenseur social et moteur du népotisme est celui sur lequel, je vais essayer, tant soit peu d’apporter ma modeste contribution au débat, au regard de son impact négatif sur le développement du pays.

La genèse du tribalisme

Le tribalisme au Congo selon les observateurs de la scène politique se manifeste par le clivage Nord-Sud, entretenu savamment par des politiciens véreux. Au vu de ce qui précède, quelques interrogations s’imposent.
Qu’en est-il exactement et peut on faire brièvement la genèse du tribalisme dans notre pays ?
Le clivage Nord-Sud originellement et sociologiquement est il artificiel ?

Avant d’aborder la première interrogation, je réponds dans un premier temps à la deuxième en affirmant qu’il n’y a aucune revendication identitaire des groupes ethniques du Nord et encore moins de ceux du Sud du pays comme ça l’est en Corse en France d’autant plus que nous sommes tous des Bantous.

Ce clivage était artificiel à ses origines et coïncidait probablement avec la lutte pour la conquête du pouvoir postcolonial.
En effet, après le discours du général De gaulle à Brazzaville du 30 janvier 1944 ,dans lequel il affirmait « En Afrique française, comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n’y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n’en profitaient pas moralement et matériellement, s’ils ne pouvaient s’élever peu à peu jusqu’au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C’est le devoir de la France de faire en sorte qu’il en soit ainsi », les partis politiques qui luttaient pour l’indépendance comprennent que celle ci est à venir et commencent à aiguiser des appétits pour le pouvoir postcolonial. C’est la genèse de l’instrumentalisation des groupes ethniques à des fins politiques dont le paroxysme a été malheureusement la guerre civile de 1959.

De nos jours le clivage Nord-Sud est il toujours artificiel ?

Non, comme je l’explique ci dessus, il y a un AVANT et un APRES 1959.

En effet après 1959, tous les acteurs politiques Congolais ont basé leurs stratégies politiques d’accession et de pérennisation du pouvoir sur leur région d’origine.
Le principal creuset de nomination des cadres est la région ou l’ethnie du « Prince ». Ce qui conduit indéniablement à la frustration d’autres communautés qui se sentent marginalisées et exclues d’office de l’alternance politique, pourtant bien nécessaire au renouvellement de l’élite politique et à la consolidation de la démocratie .On s’assure néanmoins de mettre un ami d’une autre région comme faire valoir de la non régionalisation du pouvoir.

Ainsi, de précédent en précédent le tribalisme est devenu malheureusement un fait culturel, car nous l’avons intériorisé et intégré dans notre subconscient et rien ne peut se faire sans lui.
Le tribalisme n’est donc ni un sentiment, ni un fantasme, c’est une réalité ayant cours dans la sphère socio-économique et politique au Congo.
Tous les régimes au Congo, particulièrement les trois derniers de l’après Conférence Nationale Souveraine en ont usé à des degrés différents. Même s’il est à mettre un bémol à celui du premier ministre ANDRE MILONGO ; probablement grâce à l’effet de cette grande assise nationale. Le régime LISSOUBA bien que démocratiquement élu, n’était pas exempt non plus.

Enfin le régime illégitime de SASSOU est sans aucun doute le pire de tous et le plus dangereux car c’est un tribalisme théorisé , expérimenté pendant SASSOU I , revu et corrigé actuellement sous SASSOU II pour pérenniser le pouvoir dans un environnement despotique contrairement aux deux autres régimes cités ci-dessus qui étaient sanctionnables par le suffrage universel ou des instruments de la démocratie.
Il n’a de compte a rendre à personne d’autant plus que la police politique et les forces armées qui sont les géniteurs de ce régime usent d’appareillages répressifs contre ses opposants.
Pourquoi les leaders politiques n’ont pas de mal a se faire soutenir par leur région ?
On peut considérer à juste titre que la France est un pays dont la culture démocratique est bien enracinée. Même si comparaison n’est pas raison, ceux qui exercent des activités salariées pourront me contredire, mais lors des élections syndicales, nous votons pour la plupart d’entre nous, un délégué que l’on connait et non le programme d’une centrale syndicale.

Au Congo, voter pour la personne que l’on connait, c’est voter pour son parent supposé, à tort ou à raison, améliorer son quotidien.
Ceci est d’autant vrai que dans ce pays, tout est à construire. L’histoire récente nous montre malheureusement que seules les régions dont sont originaires les barons du pouvoir bénéficient du système d’adduction d’eau potable, des constructions, de dispensaires et sont prioritaires dans l’attribution des bourses d’études à l’étranger, à l’accession aux emplois de fonctionnaire, dans la police et autres…
Chaque électeur s’identifie au leader du parti de son ethnie ou de sa région et porte inéluctablement son choix sur ce dernier. L’électeur a le sentiment d’avoir fait œuvre utile car ce vote orienté est aussi un vote pour le développement de sa région.

On peut comprendre par conséquent que contredire ou s’opposer au leader politique de sa région, c’est prendre le risque d’être perçu comme le traitre, comme celui qui ne veut pas le développement social et économique de son clan ou sa région.

L’électeur n’attend t-il pas que le politique améliore ses conditions de vie ?
Finalement, on n’ose pas franchir le pas pour dénoncer certaines dérives claniques, on devient un TRIBALISTE PASSIF, la mort dans l’âme.
On peut ajouter aussi que la majorité des membres du groupe ethnique du président, espère accéder tôt ou tard, si ce n’est encore fait, aux privilèges et à la réussite sociale sans le moindre mérite. D’autre part, l’appartenance au groupe ethnique du président renvoie à un sentiment de valorisation de soi que l’on n’a pas au quotidien et qui, en réalité, n’a aucun fondement.

Les pistes de solution peuvent être :

La question que nous devons nous poser est de savoir si nous pouvons surmonter ces clivages et vivre ensemble ?
Si nous sommes affirmatifs, alors il nous faut réfléchir et trouver des solutions pour un vivre ensemble non conflictuel.
Avis aux philosophes, sociologues, historiens …n’ayez pas honte de vous affirmer car notre pays à besoin de tous ces spécialistes en sciences humaines et sociales pour comprendre les racines du tribalisme car l’instinct et l’émotion ne devront plus avoir leur place dans ce débat.

Nous ne pouvons pas laisser la lutte contre le tribalisme aux seuls politiciens qui ne peuvent se priver de cette manne électorale qu’est l’ethnie qu’ils ne cesseront d’instrumentaliser.
La société civile doit être une force de proposition sur ce sujet comme sur bien d’autres et influencer le débat politique.
Cela nous évitera les pseudos solutions au tribalisme du type « PRESIDENCE TOURNANTE » entre le Nord et Sud. Ceci est une simple vue de l’esprit qui ne prend racine que dans la tête des pseudos hommes politiques et intellectuels.
Savent-ils que le sud et le nord du pays comptent plusieurs ethnies et sous groupes ethniques ? Comment, de ce point de vue, organiser cette fameuse présidence tournante, et, avec quelles modalités de désignation des candidats ?
Interdirait-on un candidat de la société civile à se présenter à l’élection présidentielle sous prétexte qu’il y a déjà un candidat issue de sa sous région ?

Ceci est un bon moyen de pérenniser les clivages ethniques Nord- Sud, mais aussi d’engendrer des clivages entre ethnies d’une même région
Ce système porte en lui les germes de sa destruction et celui de l’implosion du pays.
– L’alpha et l’oméga de ce chantier sont la réhabilitation de l’État et la restauration de la démocratie, qui garantissent l’égalité des chances et la protection des plus faibles et des plus vulnérables ; car la faillite de l’État et l’impunité sont un encouragement à passer à l’acte.
– Œuvrer sans cesse à l’unité de tous les fils du Congo, du nord au sud et de l’est à l’ouest par le renforcement du sentiment d’appartenance à une seule et indivisible nation, dans laquelle l’objectivité doit primer sur la subjectivité, quelle qu’en soit sa provenance ethnique ou régionale
– Réhabiliter l’école, les spécialistes des programmes scolaires, les sociologues, philosophes… devront voir si ceux ci doivent être révisés car l’école est un maillon essentiel dans la lutte contre tous les fanatismes et la promotion des valeurs démocratiques aux plus jeunes.
– La lutte contre le chômage de masse et la pauvreté tous azimuts.
– Mettre en place, un organe indépendant du pouvoir politique qui investiguerait sur les cas avérés de tribalisme en ce sens que tous citoyens congolais ayant connaissance des faits graves de népotisme ou de favoritisme puisse le saisir.
– Faire valider les nominations des hauts fonctionnaires par des commissions parlementaires compétentes afin de vérifier leur capacité et leur probité morale à diriger une entreprise.
– L’accession dans tous les services de l’État doit se faire par concours et promulguée au journal officiel pour être connue de tous à l’image des examens d’État.

La réalité politique est cruelle, mais la sociologie de notre pays, nous a fait hériter des partis politiques à caractère régional.
Ceux ci sont et restent des dangers pour la démocratie car des conflits entre leaders politiques deviennent vite ceux de leur communauté avec le risque qu’ils dégénèrent en violence politique ; même s’il est impossible et illusoire qu’une démocratie politique naissante soit parfaite c’est à dire exempt de penchant ethnique et partisan.
Tout ceci ne se décrète pas et cela prendra du temps car il faudra plusieurs alternances politiques pour que l’on comprenne tous que nos problèmes ne se résolvent pas avec l’avènement d’un membre de sa région au sommet de l’Etat et que la famille seule du Président en est véritablement bénéficiaire au sens le plus mesquin.

Que l’intérêt de tous passe par une justice sociale au travers des hôpitaux, des écoles, des infrastructures économiques nationales…viables qui feront le bonheur de tous.
Chacun d’entre nous doit apporter sa contribution à ce débat de société afin de trouver des solutions au vivre ensemble qui permettront à toutes les filles et fils du Congo de réfléchir enfin au développement de notre pays qui en a les moyens.

 

Mingua mia Biango
Président du Cercle de Réflexion pour des Idées Nouvelles au Congo
Contact : [email protected]

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12 réponses à TRIBALISME AU CONGO: FANTASME OU RÉALITÉ ? Par Mingwa mia Biango

  1. le fils du pays dit :

    Le pct et ses membres ont utilise et utilisent la fibre ethnique pour ce faire une place au soleil.La solution c’est de chasser tout ce beau monde qui ruine le congo depuis plus de 40 ans et poser une interdiction de faire la politique toute personne ayant fait la politique de 1960 jusqu’aujourd’hui vieux comme jeunes tous les partis confondus.Voila la vraie solution.La politique au congo est un moyen pour s’enrichir illicitement.Il faut bannir tous ces politicards qui polluent le congo.

  2. delapatria dit :

    La thématique abordée est bonne, mais la manière avec laquelle on l’aborde est déplacée. Si nous pouvons nous accorder à dire que le tribalisame est un frein au développement, d’ou qu’il vienne, il est dangeureux et risqué de donner une hiérarchisation des régimes les plus tribaux, pour deux raisons: la prémière, en l’absence de toute étude sur la question cette hierarchie tombe en caducité. Et, affirmer que Denis Sassou Nguesso est le plus diviseur de tous les présidents est une affirmation gratuite qui ne se justifie que par votre antipathie à la personne du Chef de l’Etat actuel. Parlant de lui, il vous échappe toute honneteté et toute objectivité. Car, à mon humble avis, Sassou est loin d’être tribal. Il est même le plus rassembleur de tous. Il n’a jamais divisé et la discrimination est loin de son style de gouvernance. Dorénavant, ce genre de thématique ne devrait pas être traitée de façon aussi partiale. La manière même de présenter la situation laisse d’emblée entrevoir que l’auteur de la reflexion nourrit une haine implaccable contre le président Sassou. Si vous avez le souci du pays, commencer par vous montrer objectif, autrement garder vous reflexion pour vous.

  3. Mascad dit :

    M. DELAPATRIA, personne ne vous empêche de manger, disons BOUKOUTER. Mais vous non plus n’avez pas le droit de faire taire ceux qui ont envie de dire quelque chose, et aussi ceux qui souffre pour leur pays.
    Dites-moi, M. DELAPATRIA :
    – Qui a engendré les guerres les plus atroces que le Congo ait jamais connue?
    – Qui a assassiné le président Marien Ngouabi, le Cardinal Emile Biayenda, le président Alphonse Massamba-Debat, le lieutenant Mboro, le sergent Ontsou, Barthelemy Kikadidi, etc. ?
    – Qui a ordonné les assassinats des DISPARUS DES RAFLES DU BEACH de Brazzaville?
    – Où sont les corps de Massamaba-Debat et des Disparus des Rafles du beach?
    Qui a transformé les forces de l’ordre (police, armée, gendarmerie) en milices cobras?
    – Qui entretient des milices et des mercenaires à Tchambitcho? Pourquoi faire et contre qui?
    – Dans tout le pays, quel est le clan le plus criminel? N’est-ce pas celui de Sassou?
    – Qui a assassiné Diawara, Olouka, Ikoko, Kinganga ? N’est-ce pas Sassou?
    – Qui a assassiné le Commandant Kiyindou, le capitaine Miawama, Franklin Boukaka, Elie Itsouhou, etc. ?
    La liste est longue, tres longue. Et tu viens nous dire ici, comme OKIEMY, que Sassou n’a tué personne ?
    BOUCLE-LA TA GUEULE ! PAUV’CON!, comme dirait l’autre.

  4. De La PoussièreJazz Washington DC dit :

    Mon frère Mingua Mia Biango
    Votre idée et le souci qui la sous-tend sont vraiment louables. En l’occurence le fait de rappeler aux Congolais qu’aucun régime depuis 1959 n’a pu, peu ou prou, échapper au soi-disant « tribalisme ». Mais juste après avoir posé le problème, vous êtes presque retombé dans le péché mignon des internautes congolais, qui ont fait de l’invective anti-Sassou et de du mythe de la division des congolais en « nordistes » (ou « sauvages » et « barbares » selon moult internautes se disant  » Sud ») et « sudistes » (« civilisés », « plus intelleclctuels », ou tout simplement « seuls intellectuels du Congo », en plus de « réservoir de toutes les richesses naturelles du Congo », etc. etc., etc..) le thème de facilité de l’expression de leur vision du Congo. Entendons-nous bien: je ne vous accuse en aucne manière d’être tombé à ce degré zéro du débat politique au Congo, mais tout simplement d’avoir arrêté court une réflexion que vous aviez pourtant bien engagée sur un thème devenu par trop obsessionel dans le non-diaologue des congolais sur la toile virtuelle. Et c’est ce même souci d’objectivité qui me pousse à vous dire, comme le frère delapatria, que notre débat devrait aller au-delà de cette fixation sur un seul régime, et regarder avec objectivité la trajectoire politique de tous ceux qui ont gouverné notre pays, à quelque poste de responsabilité que ce soit; Sassou a un passif lourd, sans doute, mais votre hiérarchisation des régimes dans la pratique du fameux « tribalisme » ne nous avance pas dans le débat et la recherche des solutions aux douleurs de notre pays.
    Sassou dure au pouvoir entre autre grâce, et avec la complicité d’une élite politique originaire de toutes les ethnies du Congo: une alliance sur la base de convergences d ‘intérêts élitaires et de classe qui vont au-delà de simples soi-disant divisions ethnico-tribales entre les « barbares du nord » et les « civilisés du Sud ». Si l’on manque ce point de la réalité socio-politique et historique du Congo, alors on continuera à prêcher dans le désert, et pour des décennies encore à venir, quand bien même l’homme sera déjà parti du pouvoir ou de cette terre des hommes. Sassou est plus sophistiqué que d’aucuns – dont moi qui vous écris – l’ont longtemps cru. Et cette sophistication politique inclut sa capacité tant à tisser des alliances avec les élites de tous les groupes ethniques qu’à repêcher et instrumentaliser des figures politiques représentatives de ces groupes. Et il y a encore assez de naifs pour en faire une simple figure barbare, occupée à gérer « barbarement » et « tribaliquement » son royaume! Sassu est l’arbre qui cache une réalité sociopolitique faite de convrgences d’intérêts élitaires et transethniques e divers ordres. Telle est la réalité congolaise depus 1960.

  5. GILBO dit :

    GRATUIT

    Short-list pour le Trésor

    Deux noms sont évoqués pour succéder à Albert Ngondo, patron du Trésor public congolais depuis 1997. Il s’agit du général Ambroise Mopendza, patron de l’administration et des finances de l’armée, et deCalixte Ganongo, neveu de Sassou et directeur financier de la SNPC.

    http://www.africaintelligence.fr/LC-/au-palais/2013/04/03/short-list-pour-le-tresor,107952455-BRE

  6. GILBO dit :

    CONGO-B
    Edith Itoua
    Responsable depuis une dizaine d’années du secrétariat particulier d’Henri Lopes, inamovible ambassadeur du Congo-B en France, Edith Itoua, 48 ans, a été nommée le 13 mars conseillère… D’ethnie mbochi d’Oyo, à l’instar de Denis Sassou Nguesso, son premier dossier a été de gérer les relations du chef de l’Etat avec la diaspora congolaise …

    http://www.africaintelligence.fr/LC-/who-s-who/2013/04/17/edith-itoua,107956038-ART

  7. Loubaki lua malanda dit :

    Le tribalisme au Congo , c’est l’affaire de sassou , Tenez Massamba Débat , milongo avaient des ministres des finances et des chefs d’ETAt major du Nord ! Lissouba n’a même eu des Dzabis dans son gouvernement , chose sassou ne ferait jamais ! L’ambassade du Congo en France a pour langue officielle le mbochi! 95% du personnels est Mbochi,la deniere en date le rendez -vous des mbochis à l’hôtel Meurice ! Exception la présence d’une sudiste Antoinnette Tchibota ! Bref sassou est un poison pour la cohésion nationale!

  8. delapatria dit :

    M. Mascad,
    Loin de me laisser entrainer dans l’injure facile qui habille votre commentaire, permettez moi cependant de vous faire remarquer que votre vocable de boukouter est symptomatique d’un régime qui a prévalu au Congo jusqu’en Octobre 1997. Ce qui veut dire que si comportement alimentaire il y’a, c’est vous qui l’avez pas moi.
    Je veux juste, à travers ce canal, contribuer au debat qui a été lancé, mais qui à mon humble avis a versé dans le régionalisme et le tribalisme, ce que je condamne avec toute la force des mes propos.
    Heureusement que M. De la Poussière qui a un sens d’analyse poussé a bien a bien compris que le debat ne devrait pas souffrir de subjectivité, de tribalisme chose que l’on attribue gratuitement à M. Sassou.
    Parlant des milices puis que vous (Mascad) aviez longuement disserté la dessus. Dites moi que Sassou est le créateur des Ninjas, Cocoyes, Nsiloulou, Faucons? Ou avez vous mis Aubeville? A Tchambitso?
    Votre raisonnement est trufé de mensonge, de partialité et de haine en vers autrui. C’est que de la diffamation melée à la calomnie qui vous guide.
    S’agissant des tueries, citez moi un seul rapport que vous avez lu qui corroborent vos allégations? Avez vous conduit une enquête sur ces différents cas d’assassinats? C’est précisement ces preuves qui vous manquent. A ce moment le reste devient propos diffamatoires. Et votre commentaire tombe comme un chateau de cartes.
    Je vous attends sur un debat dépassionné, dépollué de tous propos injurieux et de toutes considérations tribales ou régionales.

  9. Théodore Malonga dit :

    Au rez-de -chaussée de la société congolaise,tout le monde parle à tout le monde.A Brazzaville Nord ou Sud,les gens s’arrêtent juste pour dire bonjour,pour bavarder un peu avec un collègue,un ancien copain d’école.Dans la joie ou dans le malheur,la solidarité est permanente.Les relations sont donc cordiales.Aucun affrontement entre nos communautés, n’a pris source jusqu’ici , à ce niveau .
    C’est au premier et dernier étage de la société congolaise,au niveau de ceux qui devaient être des experts en missions publiques que toutes les explosions naissent.
    Ils nous faudra bien un jour relire ensemble ce qui s’est passé depuis 1959.L’esprit de simplification a réumé les échauffourées de 1959 en un affrontement mbochis/laris pour la simple et unique raison que Youlou était lari et Opangault mbochi.
    Nous oublions que ce sont des partisans du MSA et de l’UDDIA qui se sont affrontés.La typologie supraéthnique de ces deux formations politiques nous interdit d’y voir un affrontement entre deux ensembles géographiques et humains.
    Ce sont les actes de quelques-uns, sous la révolution, qui expliquent objectivement la naissance du tribalisme sous la forme que nous le connaissons.

  10. kibambe dit :

    En fait ce qu’il faut faire c’est mettre en exergue la position de la politique de M’zé Laurent Désiré Kabila pour que nous allions de l’avant. nous ne pouvons pas être pessimiste pour rien, soyons concret dans ce que nous faisons pour que nous allions de l’avant. actuellement le Katanga et les deux Kasaï ne sont pas en bon terme, il vivent en queue de poisson.

  11. célestin dit :

    le tribalisme nous met de plus en plus dans le contexte du sous-développement.

  12. Anonyme dit :

    Le tribalisme est d’origine coloniale belge en RDC. Ce sont donc les « Noko » qui l’avaient instauré chez nous pour mieux gérer. Et, de notre part, nous l’avons adopté comme mode de vie et de gestion.

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