Sassou peut-il contribuer positivement à un après-Sassou apaisé ?

Sassou Dénis et André Okombi

C’est pour exercer mon devoir de citoyen libre que je m’engage à cet exercice périlleux : tracer les contours d’un après-Sassou apaisé en partant de la situation sociopolitique actuelle. Je me distancie d’emblée de nos compatriotes convaincus du fait que la liquidation ou la disparition de Sassou signifieront automatiquement un soulagement pour le Congo. Je m’éloigne tout autant de ceux qui croient à l’immortalité de Sassou et en profitent pour se comporter de façon irresponsable. Que Sassou meure demain ou dans 20 ans, l’après-Sassou reste une évidence qui devrait interpeller tout Congolais quelle que soit son appartenance politique. Sassou lui-même serait logiquement le plus concerné par cet exercice car son leg à la nation en dépend fortement. Aura-t-il un mausolée au Congo ou au contraire sa tombe sera un coin perdu sur lequel, comme dans le roman de Boris Vian, certains n’hésiteront pas à aller cracher ou pisser ? ‘’J’irai cracher sur vos tombes’’ est un roman où transpire la vengeance la plus cruelle. 

Peut-on projeter l’après-Sassou pendant que Sassou est encore vivant ? Doit-on associer Sassou à cette démarche ?

Aux sources de la tragédie congolaise

Combien de Congolais pensent que tous les malheurs du Congo viennent d’un seul homme ? Pour eux, Sassou est le prince du mal et sa disparition prochaine ouvrira une ère de paix et de prospérité au pays. Sa mort naturelle ou son assassinat sont attendus par certains avec la même ferveur que la venue libératrice du Christ. Combien de Congolais achètent du champagne chaque fois que Sassou est à ‘’l’article de la mort’’ dans un hôpital occidental. Malgré leur christianisme affirmé et affiché, ils ne se gênent même plus et déclarent avec délectation leur hargne sur les réseaux sociaux.

Celui qui a créé le problème ne peut pas faire partie de la solution ?

Je serai le dernier à nier les difficultés que traverse notre pays depuis des décennies, dont 40 de règne de Sassou. Comment fermer les yeux sur l’évaporation des 14.000 milliards (20 milliards de dollars) du Fonds des générations futures ? Peut-on ignorer l’impunité et la corruption qui gangrènent la société congolaise ? Que dire du tribalisme, du népotisme, de l’incompétence qui hypothèquent l’avenir du pays ?

En revanche, il m’est difficile d’accepter que Sassou soit l’unique responsable du drame sociopolitique et économique du Congo. Peut-être que ma lecture de la situation et mon traitement du ‘’cas-Sassou’’ contribuent plus au problème qu’à la solution. Une chose est sûre, chacun de nous, consciemment ou inconsciemment, à sa manière et à son niveau, a apporté sa contribution à ce pourrissement généralisé.

On peut reprocher à Sassou d’être un adepte cynique de la théorie de Charles Pasqua. Ce célèbre politicien français affirmait sans ciller : « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. » Mais si Sassou est capable de créer une affaire dans l’affaire d’une affaire, toute la nation congolaise ne participe-t-elle pas d’une façon ou d’une autre à cette dramaturgie ?

Sassou serait-il aujourd’hui président si Youlou n’avait pas été chassé du pouvoir comme un malfrat en août 1963 ? Si Massamba-Débat n’avait pas été déposé par le mouvement insurrectionnel du 31 juillet 1968 ? Si Ngouabi n’avait pas été abattu le 18 mars 1977 ? Si Yhombi n’avait pas été chassé comme un chien le 5 février 1979 ? Si Lissouba n’était pas contraint d’abandonner le pouvoir le 15 octobre 1997 ?

Sassou avait quitté le pouvoir en 1992, à la suite des élections libres et démocratiques préparées par la Conférence Nationale Souveraine. Qui a permis son retour en 1997 ? Nous devons assumer que la lente ascension de Sassou jusqu’en 1979 ainsi que son brutal retour au pouvoir en 1997, sont le résultat de la félonie des uns et de la complicité des autres dans une société profondément divisée où l’alternance politique s’inscrit dans une violence endémique. A ce titre, nous devons tous avoir le courage de reconnaître notre contribution individuelle et collective à l’impasse actuelle. Le dire est-il une façon de disculper Sassou et de diluer sa responsabilité ? Ce n’est pas du tout mon avis !

Ma contribution citoyenne à la recherche d’une sortie à la crise actuelle est simple et constante : Une fois qu’on a posé le diagnostic et constaté que tout le monde a participé au développement de la maladie, nous devons apprendre à appliquer le traitement ensemble. Mais pour cela, il importe de trouver ensemble le traitement et la posologie puis passer à l’application rigoureuse du traitement. Mon intime conviction est que tant qu’il est vivant, Sassou peut et doit faire partie de la solution. Il peut apporter sa part d’éclairage sur le passé obscur de notre pays et contribuer à baliser un futur apaisé. J’y crois fermement, mais cela n’engage que moi.

Faire partie de la solution et non du problème

Les problèmes du Congo sont connus. Face à notre tragédie collective, chacun a le devoir d’apporter sa contribution. Dans un élan pacifiste, j’invite tous les Congolais, à commencer par Sassou, à sortir du paradigme problématique pour entrer dans celui de la solution. Pour ma part, je m’engage solennellement à choisir, contre vents et marrées, le camp de la solution.

Ahimsa, la non-violence gandhienne

On soupçonne Sassou de se cramponner au pouvoir pour ne pas subir le sort qui a été réservé à l’ex-président angolais Dos Santos. Dès que ce dernier a cédé le pouvoir à son successeur, son avenir s’est assombri. Il est mort en quasi-exil tandis que le malheur s’est abattu sur sa famille et certains de ses fidèles. Est-ce la vision de ce sort qui a fait dire à un général congolais lors d’un retentissant procès qu’il s’inquiétait de l’avenir des Mbochis?

La violence subie par Dos Santos n’aurait pu avoir lieu dans le cadre d’une nation engagée dans la non-violence gandhienne.  Tout le monde admire le trajet parcouru par l’Inde depuis son indépendance. Ce trajet aurait-il été possible sans l’attachement de Gandhi à l’ahimsa (non-violence), l’une des grandes doctrines de l’hindouisme ? Si le Mahatma (littéralement la grande âme) ne s’était pas totalement investi dans la croyance au caractère sacré de toutes vies, humaines ou non humaines ?

Malgré tous les crimes qui lui sont reprochés (à tort ou à raison), Sassou serait très inspiré de mettre le Congo sur la voie de la non-violence et de remettre le caractère sacré de la vie humaine et non-humaine au centre de l’action sociopolitique. Il en serait le premier bénéficiaire puisque sa vie ne serait plus menacée. Le plus grand bénéficiaire sera le peuple congolais qui verra s’ouvrir devant lui une ère de paix, de justice, de prospérité et de fraternité. A quoi sert un ‘’Vivre ensemble’’ dans lequel la vie humaine n’a aucune valeur ? Où les pauvres meurent de faim sur une terre bénie ? Où les maladies les plus banales et qui ont disparu ailleurs tuent les plus démunis comme des mouches ? 

Sassou peut-il initier un climat sociopolitique dans lequel plus jamais un seul cheveu ne tombera de la tête d’un Congolais dans la lutte pour l’accès au pouvoir et sa conservation ?

J’ai fait un rêve…

On me reprochera de rêver, de faire preuve de naïveté et d’utopie face au cynisme patent de Sassou enfermé dans sa tour d’ivoire. Je connais la chanson, mais j’assume mon rêve, dans le sillage de Gandhi et de Martin Luther King. En plein apogée de la ségrégation raciale aux USA, Martin Luther King avait osé partager son rêve. Que nous coûte-t-il aujourd’hui, à l’aide du flambeau reçu de ce grand pasteur, d’allumer et d’entretenir la flamme de la non-violence au Congo ? Plus de 60 ans après ce discours historique, L’Amérique n’est pas encore totalement sortie des affres du racisme, mais peut-on imaginer ce qu’elle serait sans ce grand rêve:

‘’ J’ai fait un rêve, qu’un jour, cette nation se lèvera et vivra la vraie signification de sa croyance : « Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux. »…..

J’ai fait un rêve, qu’un jour même l’état de Mississippi, un désert étouffant d’injustice et d’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice…’’

Rêvons tous ensemble d’un Congo non-violent, apaisé et ayant définitivement tourné le dos aux démons de la division.

Pascal Malanda

LE CONGO ÉTERNEL

Diffusé le 30 janvier 2023, par www.congo-liberty.org

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15 réponses à Sassou peut-il contribuer positivement à un après-Sassou apaisé ?

  1. J.r. Beedjins dit :

    Je ne sais pas si l’auteur de cet article et moi obsevons le meme Congo. Le pays est une quasi monarchie avec un roi et un prince qu’on prepare pour regner. Sassou ne peut pas etre la part de solution, il est le probleme.
    Sassou est un loup quand il est en position de force et un agneau quand il est en position de faiblesse. Je m’explique: en 91, on a eu l’alternance parceque Sassou etait en position de faiblesse, ce n’etait pas sa bonne foi. La preuve!!!
    Aujourd’hui, si on veut une alternance apaisee, il faut inverser le rapport de force. En d’autres termes, Sassou continuera a derouler son plan et laissera son fils dirige le pays apres lui

  2. Samba dia Moupata dit :

    Pascal Malanda est déconnecté de la réalité ! Aujourd’hui même l’analphabète kongo réalise qu’il vit dans une république Mbochi . Donc un faux pays ! Cher Pascal Malanda rien que par ton nom tu serais disqualifié pour occuper un poste même de cadre moyen dans l’état Mbochi. Comme disent les Chinois, les meilleurs victoires sont celles qu’on gagne sans mener bataille. Désavouons l’autorité de Sassou Denis au sud Congo c’est un impératif…

  3. Loubaki dit :

    « Aller pisser sur la tombe de Sassou » pour paraphraser Boris Vian est un honneur : à condition que le bonhomme ait une tombe. Mobutu a une sépulture, mais elle est loin de Guadolité. Lumumba à cause de qui on a tous une dent contre Wa Za Banga Sésé Séko et la CIA n’a pas de tombeau. En dépit du fait que Sassou a déjà construit sa dernière maison à Edou-Penda, sa dépouille n’aura peut-être pas le plaisir d’y reposer. Ceux qui disent que nous sommes tous responsables du pourrissement du Congo se trompent. Le « tous coupables  » me semble une façon cynique de dédouaner le tyran d’Oyo. En revanche on est tous capables de virer l’Empereur et l’exiler sur une île comme son homonyme Napoléon 1er.

    J’ai fait un cauchemar : le Bonaparte de l’Alima se serait procuré l’élixir de l’immortalité. Ce qui me rassure c’est qu’il n’y a pas pire mort qu’avoir la vie éternelle.

  4. Leo kikadidi dit :

    Oui il le peut et il le doit il a la majorité pour le faire malgré ceux qui croient l avoir.

  5. Anonyme dit :

    la paix oui tant que les personnes qui nous en fait du mal resterons impuni les Congolais ne retrouvèrent pas le bonheur et la joie de vivre moi pour ma part je lute pour la justice

  6. L’APRÈS SASSOU : A VOUS ÉTUDIANTS, ENSEIGNANTS, UNIVERSITAIRES, CHERCHEURS ET POLITICIENS PATRIOTES.
    MACRON ET ÉLISABETH BORNE: ENVOYEZ CETTE VIDÉO A SASSOU ET A SA RACAILLE CLANIQUE ET FRANCAFRIQUE. https://www.youtube.com/watch?v=r6_FoUAfBAc

  7. Léo kikadidi dit :

    Oui dans une nation civilisée il existe la prescription pour certain crimes cela pour eviter l arbitraire et la vengeance.

  8. Val de NANTES . dit :

    Le songe MALANDIEN est discursif tant il dépend de plusieurs paramètres dont l’amour du pays .Si aimer son pays ,c’est faire abstraction de la totalité congolaise pour restreindre sa pensée politique à sa seule ethnie comme possibilité d’une gouvernance efficace ,c’est aller à rebours du vouloir vivre du congolais lambda .
    Le rêve est une sublimation de l’imaginaire ,au sens FREUDIEN et donc une réalité enfouie dans l’inconscient de chacun de nous .Une libido métapsychologique ..
    Est -il possible de transposer les états de conscience ,comme le rêve dans une vie socio-économique telle que l’appréhendent les congolais ?
    Un homme politique doit -il faire rêver ou faire vivre ses compatriotes ?
    Et puis , cher MALANDA Il me semble un peu prétentieux d’exhiber le christianisme comme vertu de la tolérance humaine ,car l’historicité de cette secte qui a réussi a plus versé dans l’intolérance chrétienne que dans dans la paix des âmes …
    Nombre des penseurs aussi bien philosophiques que scientifiques ,qualifiés d’hérétiques ,ont payé de leurs vies pour avoir contredit les dogmes sur lesquels l’église catholique a assis sa prééminence sur les esprits abrutis …
    BRUNO Gordiano en fut l’exemple expiatoire de l’inquisition ecclésiastique …Il fut mis sur le bûcher pour avoir contredit les dogmes christiques valorisant le pardon devant la méchanceté humaine . Une inversion des valeurs dont NIETZSCHE fera son ZARATHOUSTRA , lequel fera retrouver les valeurs authentiques à l’homme chrétien .Sassou incarne la concupiscence congolaise, et à ce titre ,le salut congolais viendra de l’abolition immédiate de son règne , et ce ,sans délai . Peu importe le mode d’opération (modus operandi ) de cette libération congolaise dont surgira la théologie naturelle c’est à dire la raison raisonnante …
    Si les dogmes de tous les monothéismes sont si sacrés ; et donc produits de la révélation divine , pourquoi certains , à l’image de SASSOU , en arrivent à en transgresser l’esprit ?…
    Le message Malando – chrétien est -ce un marché des dupes à l’adresse de certains congolais asservis à la théologie sassouiste ?.
    La tisane chrétienne MALANDIENNE est une tentative desespérée des réfractaires à SASSOU .
    MALANDA , le nouveau MAIMONIDE du système de pensée politique de SASSOU dont personne ne veut au CONGO .La caractéristique de son texte ressemble à bien des égards , à celui de ce penseur juif ,qui a voulu ramener au bercail de la pensée unique ceux dont les vérités de raison guidaient leur vie .
    L’intitulé de son bouquet fut « :le guide des égarés « .
    Sommes- nous si égarés au point de rejoindre la charrette SASSOUISTE à laquelle nous invite MALANDA ?
    L’incroyance en l’existence d’un être supérieur ne serait- il pas le moteur d’existence de certains salauds sur cette terre CONGOLAISE ?..
    Le doute ontologique de l’existence de DIEU renvoie à la phrase ironique de DOSTOI VOESKY  » :si DIEU n’existe pas tout est permis  » .Ce dont SASSO s’inspire peut être .Si douter c ‘est penser ,.au sens cartésien ; au sens de SASSOU c’est le désordre mental avec ses variantes criminelles .

  9. Val de NANTES . dit :

    lire , à celle de ce penseur juif .

  10. Val de NANTES . dit :

    Quand on voit l’état physique du CONGO ,on peut éprouver des sentiments durs et ignobles à l’encontre de ces faux dirigeants juchés sur l’empyrée de ce pauvre pays , martyrisé jusqu’à la moelle pétrolière . Une dilution du patriotisme dans l’huile noire .
    Le crime fut parfait . Le CAVADRE congolais en est ontologiquement bien atteint . Voilà la conclusion que l’ on peut tirer de cette odyssée de la pensée dévastatrice de ce régime dont on pense qu’il est le reflet d’une immaturité des cerveaux de certains congolais ;comparés à ceux que l’on déniche dans les pays de l’Afrique de l’ouest .
    Un formatage des cerveaux congolais est la condition de possibilité de réalisation du vivre ensemble , théorisé et adulé par une doxa congolaise abonnée au breuvage politique
    Mais une doxa ne repose que sur une conviction et non sur une certitude .D’où la fragilité de cette antienne devenue très ancienne …
    Le vivre -ensemble se fracasse sur la réalité empirique de la possession de l’avoir au détriment du bien être congolais . C’est la victoire à la Pyrrhus d’une certaine vision congolaise ravalée au rang du nombrilisme clanique .

  11. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @ M. Pascal MALANDA
    Bonjour,
    Je m’autorise cette interpellation au nom du respect que j’ai pour votre foi, votre idée rousseauiste selon laquelle les individus naissent « bons » (libres et égaux en droit) et que c’est la société qui est à l’origine de leur corruption, celle de leur âme notamment.
    A ce sujet, et en laissant de côté cette histoire de l’oeuf et de la poule, il nous reste une chose. A savoir que notre personnalité trouve ses fondamentaux dans la dialectique de l’un et du nous, de l’un avec nous et « du Contr’un » (De la Boétie Etienne). Notre liberté ou nos champs de manoeuvre individuelle- surtout dans une société de » l’un contre tous » ou du « Contr’un » comme la nôtre, autorise la capitalisation des valeurs que nous estimons être compatibles avec les attentes des autres. Ces valeurs relèvent de l’ossature profonde de notre personnalité propre.
    Ma foi chrétienne fait de moi une personne qui n’aura cesse que d’avoir une comportement inscrit dans les valeurs de l’amour et de la solidarité. J’attends que l’autre s’inscrive lui ou elle aussi dans cette logique. Il en est ainsi de mon être.
    Il se pose alors à chacun de nous le problème de celui que la norme chrétienne ou autre nous autorise à considérer à un moment donné de notre existence comme un criminel. Il s’agit ici d’une personne dont le comportement fait l’objet d’une réprobation profonde, parce que non compatible avec les attentes collectives. Même si ce dernier estime être dans sa cohérence interne et externe, la figure de l’incompris, du mal aimé. Celle de la banalisation du crime, du mal.
    Sauf que le sens commun considère sa personnalité comme étant structurée dans le temps- la période de l’enfance y est pour beaucoup- et dans la récurrence du crime, la passion pathologique pour le sang versé, le fameux « goût du sang », érigé en valeur cardinale. Comme un fait naturel. Tout se passerait alors comme si en dehors du crime, son existence serait sans pertinence, sans saveur.
    Cette personnalité ayant été ainsi constituée, du fait de la répétition des mêmes actes avec – en prime le même bénéfice jouissif-, comment penser alors une modification de cette personnalité suivant les attentes du sens commun?
    Tout en sachant que la théorie économique -en micro-économie- nous indique que la valeur de tout acte -produit ou consommé- dépend de la valeur accordée à la dernière unité produite ou consommée. Valeur marginale.
    Alors, cher ami, expliquez-moi l’ordre de vos attentes, la probabilité, infime soit-elle, la nature de l’énergie que votre foi vous suggère et vous invite à l’optimisme. Celui d’être entendu. Et donc reconnu.
    De Bérénice Levet, l’énoncé que voici en guis de sujet de réflexion autour d’Hannah Arendt:
    « A Auschwitz, ni la voix de Dieu, ni celle de la raison n’ont retenu les hommes d’accomplir le mal absolu. Le mal, dit Arendt résultait d’une « absence de pensée ». Mais alors, qu’est ce que penser? »
    (Bérénice Levet, « Rendez-vous avec soi-même », in Philosophie Magazine, Hors Série, n°28, Février-Avril 2016)
    Place à la foi? Place à la raison?
    Vous avez compris le sens de mon interpellation.

  12. Léo kikadidi dit :

    La trinité le pardon de jesus pour ses futurs bourreaux l absence de haine c est la foi sinon dieu ne serait pas amour

  13. Val de Nantes dit :

    @ JP.
    Tu me ramènes au Congo Brazzaville ,du temps de notre Louis Bakabadio , qui nous tympanisait les oreilles sur ces notions micro – économiques fourrées des équations mathématiques à n’en plus finir…
    Oui , l’économie Bakabadienne est mathématique.Il fallait s’y accrocher au risque de lâcher du lest ,car l’enjeu en valait la chandelle..Ma formation mathématique m’y avait impérialement aidé….
    Hommage à cette discipline abstraite ,qui a un caractère heuristique…
    Ce fut un régal mathématique ,car ce fut aussi une nouveauté dans l’enseignement de l’économie au Congo Brazzaville…
    Mais ce Bakabadio a perdu de son aura d’antan sur l’autel de l’avoir Sassouiste. Une corruption de l’esprit brillant, comme il en existe dans cette sassoufolie.
    Merci de me pousser à me ressouvenir du savoir ,ce que Platon appelle : Anamnèse. »ou réminiscence..Tel Socrate interrogeant Menon ( esclave) ..

  14. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @Val de Nantes.
    Merci pour ce compliment. Ce réveil des souvenirs fait partie de ces instants de « rendez-vous » que chacun de nous devrait avoir avec soi-même. Je ne le réclame même plus aux « bureaucrates  » du PCT, tant ils ont perdu de leur humanité.
    La dimension heuristique des grilles de lecture m’engage vraiment, a fortiori ici, parce qu’elle nous donne à rechercher la substance (Ronsard) du cours des évènements. Avec leur généalogie en bandoulière. Elle relève aussi de cette belle promesse que représente Congo Liberty. Devenu désormais notre « affaire ». Ce chez nous intellectuel et politique qui n’enlève en rien à notre frère et ami Mingwa- son « bébé ». Merci pour le vibrant hommage que tu lui as rendu lors de l’une de tes dernières livraisons. Salut l’artiste.
    Toi et moi, avec d’autres encore dont un ancien ministre-il se reconnaîtra-, ne sommes pas de la catégorie des « instruits ». Notre engagement ici est, me semble -t-il, un dépassement assumé du « témoignage » pour être l’occasion d’interroger la « cécité », en vue d’un apport de valeur ajoutée aux contributions parues ici.
    En guise de critique à Gustave Flaubert pour qui « on ne peut penser et écrire qu’assis », Nietzsche répond ceci, de façon malicieuse: « Je te tiens là, nihiliste! Rester assis, c’est là précisément le péché contre le Saint Esprit. Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur » (in « Le crépuscule des idoles).
    Je pense être encore lucide sur les ressorts de la ruse de la raison. Les ressorts de la honte, aussi. Comme Babassana Henri. Comme Manckassa Côme. Nos illustres aînés. De bien beaux esprits.

  15. Monakou dit :

    Soyons sincère Monsieur. Vous dite que vous n’ete pas un supporteur de Sassou Nguesso, le dictateur sanguinaire, le grand voleur et vous prenez ici du temps, de l’énergie pour le défendre ici à 3 reprises succesives. On tout vous ne pouvez tromper personne.Vous defendez, l’indéfendable.
    Vous avancez que Sassou Nguesso, le président autoproclamé, qui prés depuis 40 ans de pouvoir sans partage ,a fait de la république du Congo sa proprété privée a bien constuit le pays. Soyons logique Monsieur. La mal gouvernance de Sassou Nguesso est pathétique.Vous ne savez pas ce que cela signifie construire un pays. Regardons un peu ce qui ce passe ailleurs, en Cote d‘ ivoiren au Senegal, en Tanzanie pour ne citer cela.On peut aisement voir ce qu’on pu acomplir les présidents là bàs en un temps relative court. Sassou Nguesso est simplement un grand crininel , un génocidaire, un grand voleur corrompu en outrance. Il est auteur des génocides, des tueries et emprisonnement en masse. On ne peut pas défendre un président auto proclamé de ce genre, qui fait souffrir les populations , dans un pays si moins peuplé, plein de richesses naturelles et qui pouvait etre comme la Suisse d‘ l’Afrique. Il faut voir comment Sassou a rendu les gens pauvres, malheureux. Des quartiers entiers sont remplies d’eau et des maisons, rues se cassent de disparaitre par la faute de canalisation après de grandes pluies. Il faut voir comment les salaires des fonctionnaires, les pensions de retraites, les bourses des étudiants sont payés. Il faut voir le chomage qui terrasse les Congolais réduis à néant Il faut regarder la saleté, dans les rues, avenues au Congo . Les Congolais manque d’électricité, de l’eau courante dans la quasi totalité.Pour près de 80 % des congolais, la vie est invivable. Il faut regarder le chemin de fer complètement cassé. Le Congo manque d‘ autoroutes. Le service de santé et scolaire sont à l’agonie et vous osez dire que Sassou Nguessou, le grand malfaiteur, le grand trinaliste, le champions de détournement de l’argent public construit le pays. Le s probLèmes de disparus du Beach, des génocides, des biens mal aquis, des emprisonnements illégals sont à l’actil de Sassou Nguesso.
    Il n‘ y en tout cas,qu’un peuple comme le peuple Congolais terrorisé par la repression sauvage de Sassou Nguesso et sa clique à garder pendant des années un président autoproclamé, encombrant de ce genre.

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