Sassou Nguesso sera t-il le 1er Maréchal congolais ? en attendant, il nomme un gouvernement parallèle de 26 ministres

sassouÇa ne serait plus qu’une question de quelques jours, ou de quelques semaines, la rumeur court et enfle à Brazzaville, au sujet de la nomination prochaine de Sassou Nguesso, au grade de Maréchal du Congo, comme Joseph Mobutu de l’ex Zaïre (actuel République Démocratique du Congo).

Le dictateur ne veut  mécontenter personne,un deal a donc été passé entre Sassou Nguesso et la hiérarchie militaire : La grande braderie du grade de général dans les forces armées congolaises.

 

Ajouter que le dictateur congolais veut ménager ses troupes , toutes ses troupes, civiles et militaires, qui l’aideront et le soutiendront, dans la modification de sa propre constitution, qui l’interdit de briguer un 3e mandat présidentiel.

Ainsi, après les nominations de généraux, le tyran a procédé à la nomination de 26 conseillers, (dont 4 spéciaux), près la présidence de la république, avec respectivement, rang de Ministre simple et Ministre  d’Etat.

Le peuple congolais doit savoir qu’un conseiller spécial de Sassou Nguesso, avec rang de ministre d’Etat , gagne désormais 15 millions de Fcfa. En sus de ce salaire astronomique, chaque ministre d’Etat bénéficie d’une indemnité de logement de 2 millions de Fcfa par mois (alors qu’il occupe un  logement de fonction) ; il a droit à 4 véhicules 4×4 de luxe, 4 chauffeurs, 2 maîtres d’hôtel, 2 cuisiniers, 2 jardiniers, la gratuité de l’eau, de l’électricité et du téléphone.

Un conseiller simple de Sassou Nguesso, c’est à dire, avec rang de  ministre sans grade gagne 11 millions de Fcfa et jouit de nombreux avantages dont : 1,5 million d’indemnité de logement (alors que chaque ministre est déjà logé par l’Etat), 2 véhicules, 2 chauffeurs, 2 maîtres d’hôtel, 2 cuisiniers, 2 jardiniers, la gratuite de l’eau, de l’électricité et du téléphone. Un ministre délégué gagne 9 millions de Fcfa par mois et jouit de nombreux avantages matériels.

Le décret qui institue ces salaires faramineux n’a pas été publié au journal officiel. Il est gardé secret.

Le dictateur Denis Sassou N’Guesso, a procédé, par décret n°2013-11 du 30 janvier 2013, à la nomination d’un gouvernement parallèle. Il s’agit de

Conseiller Spécial, chef du département des affaires politiques, de la promotion de la démocratie, des relations avec le Parlement et de la société civile : Jean Bouya Oba ;
– Conseiller Spécial, chef du département des hydrocarbures et des mines : Auguste Marie Denis Gokana ;
– Conseiller Spécial, chef du département de la défense, de la sécurité et de la protection civile : Léonard Noël Essongo ;
– Conseiller Spécial, chef du département des questions de paix et de sécurité en Afrique : Jean-Marie Michel Mokoko ;

– Conseiller, chef du département diplomatique : Martin Adouki ;
– Conseiller, chef du département juridique, administratif et de la décentralisation : Laurent Tengo ;
– Conseiller, chef du département de l’économie, du plan, des finances et de l’intégration : Antoine Ngakegni ;
– Conseiller, chef du département de l’éducation, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle : Louis Bakabadio ;
– Conseiller, chef du département de la communication, des médias et des relations publiques : Claudia Lemboumba Sassou N’Guesso ;
– Conseiller, chef du département de l’industrie et de la promotion du secteur privé : Eugène Gangoué ;
– Conseiller, chef du département du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises : Enock Miata Bouna ;
– Conseiller, chef du département de l’énergie et de l’hydraulique : Louis Kanoha Elenga ;
– Conseiller, chef du département du travail, de la sécurité sociale, de l’emploi et du dialogue social : Claver Clotaire Okouya ;
– Conseiller, chef du département des travaux publics et de l’aménagement du territoire : Séraphin Bhalat ;
– Conseiller, chef du département des transports et de l’aviation civile : Jean Louis Osso ;
– Conseiller, chef du département de la vie des institutions constitutionnelles : Yves Ickonga ;
– Conseiller, chef du département du genre et de la promotion des groupes vulnérables, des affaires sociales et de la solidarité : Véronique Okoumou ;
– Conseiller, chef du département des affaires foncières, de l’urbanisme, de l’habitat et du tourisme : Séraphin Mpili ;
– Conseiller, chef du département de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture : Mboukou Kimbatsa, née Goma Irène Céline ;
– Conseiller, chef du département de l’économie forestière, du développement durable, de l’environnement et de la qualité de la vie : Rosalie Matondo ;
– Conseiller, chef du département de la jeunesse, de l’éducation civique et des sports : Pascal Akouala Geolot ;
– Conseiller, chef du département de la santé publique et de la population : Francke Marie Puruehnce ;
– Conseiller, chef du département des ressources documentaires : Jean François Olakouara ;
– Conseiller, chef du département de la culture et des arts : Lydie Pongault ;
– Conseiller, chef du département de la promotion des lycées d’excellence : Alphonse Ngouemo ;
– Conseiller, chef du département des postes, des télécommunications et des nouvelles technologies de la communication : Mathurin Hervé Patrick Mbongo.

Par Olivier Mouebara

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Une réponse à Sassou Nguesso sera t-il le 1er Maréchal congolais ? en attendant, il nomme un gouvernement parallèle de 26 ministres

  1. Bienvenu MABILEMONO dit :

    Chers compatriotes et Amis du Congo,

    En s’entêtant à vouloir modifier la Constitution, Denis Sassou Nguesso veut tout simplement nous dire qu’il peut nous écraser tous, qu’il est le plus fort et s’il y a plus fort que lui, alors qu’il se lève.

    Eh bien, chers compatriotes et amis du Congo, levons-nous et nous verrons qui sera le plus fort.

    Chers compatriotes et Amis du Congo,

    Ce combat contre la modification de la Constitution ne vise ni une ethnie ni un clan, ni une région ni un parti ni une génération mais seulement un seul objectif : construire un Congo moderne, démocratique, où l’alternance au pouvoir est la seule règle et qui ne laisse aucune place à la dictature, à l’accaparement du pouvoir à vie ou à toute forme de succession dynastique.

    Il en va d’un combat qui, au-delà des clivages politiques, doit mobiliser toutes les forces vives de notre pays.

    Alors, que nous soyons aujourd’hui du coté du pouvoir ou de l’opposition, que nous soyons du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est ou de l’Ouest, que nous soyons Téké, Kongo, Vili ou Mbochi, que nous soyons jeunes ou moins jeunes, nous devons tous nous engager publiquement contre la modification de la Constitution.

    D’ores et déjà nous pouvons vous assurer que nous ne serons pas seuls dans ce combat, nous aurons avec nous de puissants soutiens internationaux car il s’agit d’un combat pour la défense de la démocratie.

    Bienvenu MABILEMONO

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