Les vœux de Maître Aloïse Moudileno Massengo: l’assassinat du Président Marien Ngouabi est le crime qui bloque tout au Congo…

Moudileno MassengoChers Compatriotes,

C’est la période des vœux. Je vous présente les miens par AFRIQUEDUCATION, un bimensuel que j’ai utilisé au mois de novembre dernier pour traiter de la triste situation qui prévaut dans notre pays depuis des décennies.

1 – Comme vous le savez, j’ai évoqué cette situation avec un seul souci, un seul élan au cœur : réconcilier le Congo ; le réconcilier par le seul moyen qui a toujours fait la preuve au cours de l’histoire de l’humanité : la vérité, le dialogue basé sur la recherche de la vérité, sur la confession de la vérité, sur le choix de la vérité comme lumière qui doit éclairer la marche en avant de chacun et de tous. La vérité qui rectifie tout : passé, présent et avenir.

2 -Toute ma dernière interview était basée sur cette impérieuse nécessité. Et vous savez pourquoi. Parce que depuis 1963, le visage de notre pays est celui d’un Etat, d’une République, d’un peuple, d’une nation sans cesse endeuillée par des tragédies. Des tragédies qui paraissent comme des épidémies. Même lorsque nous recourons à des solutions ou remèdes dont les noms donnent espoir, nous nous réveillons, le lendemain, avec les mêmes maux. Les tragédies verbalement ou publiquement exorcisées nous reviennent ; plus terribles et dévastatrices. Et donc, plus lourdes à porter sous un arbre à palabres, à soumettre à une procédure de salut, de guérison.

3 – En son temps, feu Président Marien Ngouabi traitait cette situation de notre pays de « long drame ».

4 – Il a été emporté par lui en 1977. Sa mort s’est immédiatement ajoutée aux éléments antérieurs. J’ai présenté cet élément (qui s’est ajouté à notre « long drame » en 1977) comme le plus satanique, comme celui qui bloque solidement la marche de notre pays vers la lumière.

Oui, Chers Compatriotes, je vous ai présenté l’assassinat du Président Marien Ngouabi comme le crime qui bloque tout au Congo ; qui explique tous les échecs ; qui explique toutes les dérives, même après de grands moments de sursaut, comme l’historique Conférence nationale souveraine de 1991.

5 – Chers Compatriotes, un homme est au cœur de cette tragédie de 1977 qui, depuis, détruit notre pays, engendre tous les drames que nous connaissons : l’échec de la démocratie pluraliste après l’effondrement du communisme et du monopartisme ; échec illustré par le bris de tout ce que la Conférence nationale souveraine de 1991 avait construit comme chemin d’avenir. Cet homme n’aime poser les pas que sur un chemin fait d’ombres, d’épines et de ronces. Il aime tout replonger la nuit.

6 – Parce qu’il n’a pas eu un poste de choix dans le gouvernement de son allié Lissouba en 1992, il a jeté le mandat de celui-ci dans la chienlit dès le premier mois de ses cinq ans.

Sassou, qui avait régné, de 1977 à 1992, sur la base de sa version satanique du sang immense qu’il fit couler le 18 mars et les jours suivants (1977), ne pouvait laisser Lissouba gouverner le pays. Il avait peur que ses mensonges ne soient démasqués, notamment, à la suite d’un grand procès public au cours du mandat de Lissouba.

Oui, Chers Compatriotes, tout ce que nous avons vécu et continuons à vivre depuis des décennies, est en liaison avec le serment satanique fait par Sassou de gouverner le Congo dans le mensonge, la non-vérité.

La division de notre pays en Zone Nord et Zone Sud que nous sentons, que nous voyons à tous les niveaux, prend appui sur « le 18 mars » de l’année 1977, sur la version satanique que Sassou a donnée de la mort de Marien Ngouabi.

7 – Chers Compatriotes, tant que cette version satanique sera en place, notre pays n’aura ni nation, ni peuple, ni Etat en paix. Tant que Sassou ne reconnaîtra pas que c’est lui qui a assassiné Marien Ngouabi, le 18 mars 1977, le Congo sera gouverné comme un pays conquis à l’aide d’un crime, d’un mensonge. Jamais l’honnêteté ne pourra y briller à aucun niveau. Jamais aucune loi digne de ce nom ne pourra y exister. Jamais aucune liberté digne de ce nom ne pourra y être vécue.

8 – Chers Compatriotes, dans les Vœux qu’il vous a présentés, l’assassin de Marien Ngouabi, du Cardinal Emile Biayenda, du Président Massamba-Débat, et de tant d’autres, a parlé de paix, de dialogue, comme si un homme qui a fait vœu de gouverner par le mensonge, peut parler de dialogue.

Plus de dix fois, le mot dialogue est sorti de sa bouche. Et plus de cinq fois, il a parlé de vrai dialogue. Et ce vrai dialogue, il l’a défini. C’est « le dialogue citoyen », a-t-il précisé.

Mais Chers Compatriotes, notre pays est devenu un pays sans citoyens depuis que celui qui a brisé les acquis de la Conférence nationale souveraine de 1991, le 15 octobre 1997, y règne seul.

D’abord, sur la base d’une Loi fondamentale à durée flexible et qui a traîné en longueur pendant 5 ans. Puis, à partir de 2002, sur celle d’une constitution à chef ou citoyen unique. Une constitution de surcroît issue d’un référendum illégal car une partie du pays – Le Pool – fut écarté du vote.

Comment ce chef qui a effacé le citoyen au Congo depuis le 15 octobre 1997 peut-il, à la veille de 2013, parler de dialogue citoyen alors qu’il n’y a de citoyen au Congo, depuis deux décennies, que lui seul : chef de l’Etat, Président de la République, Chef du gouvernement non responsable devant personne.

9 – Chers Compatriotes, je n’ai pas besoin d’illustrer ce que je viens de dire par d’autres références précises puisées dans cette constitution de dictature.

En boudant à 85% les élections législatives de juillet et août derniers, vous avez montré au monde entier que le scrutin ne sert à rien au Congo ; vous avez mis à nu le tyran et sa démocratie d’escroquerie. Ne revenez pas en arrière. Maintenez-vous sur cette voie de boycott. Ne remettez pas à la bouche ce que vous venez de vomir.

Considérez tous les scrutins à venir comme choses déjà rejetées.

10 – Chers Compatriotes, le véritable dialogue, nous l’avons eu en 1991 : tous les citoyens réunis ou représentés sans condition. Sassou a applaudi le caractère historique de cette rencontre. Je vous prie de vous référer au discours qu’il avait prononcé à la clôture. Mais comme il cache toujours son jeu, ce discours ne sortait pas de son cœur mais de son génie « andzimba » (société sécrète de crime).

Le 5 juin, il a bondi sur les beaux acquis de la Conférence et, le 24 octobre suivant, il a assassiné la constitution du 4 mars 1992 qui les portait tous.

11 – Il a donc assassiné la paix qui avait été rétablie dans le pays par la Conférence nationale de 1991 et il a ramené la guerre politique qui a, ensuite, entraîné de nouvelles tragédies dont la dernière en date est l’explosion, le 4 mars 2012, de la caserne de Mpila. De dizaines de milliers de morts et d’handicapés à vie.

Comme d’habitude, il rejette sa responsabilité dans cette tragédie sur d’autres.

12 – Que dire, que souhaiter à ces dizaines de milliers d’handicapés, d’orphelins, sinon ceci : « Plus jamais çà ! » Et pour que cela ne se reproduise plus dans notre pays, il faut éloigner de sa tête celui par qui tout cela nous arrive : Denis Sassou Nguesso.

13 – Pour ma part, je ferai tout ce dont je suis capable pour que la lumière revienne partout où Sassou a établi la nuit, l’imposture. Nous avons besoin de vérité. Nous avons besoin de lumière afin que nos yeux voient, afin que nos pieds avancent droit.

De nombreux lecteurs de mon interview évoquée plus haut, m’ont adressé des pièces à conviction à propos des sujets que j’ai abordés. Certaines d’entre elles provoqueront des tremblements, de la tête aux pieds et vice-versa, à celui qui a fait le serment satanique de gouverner notre pays comme un tyran, et de nous diviser par le mensonge. Je les rendrai publiques au fur et à mesure du nécessaire combat de lumière que le peuple congolais doit mener pour la libération de son esprit et de son intelligence. La lumière est notre arme absolue.

Sassou règne, Sassou nous divise parce qu’il a su nous diviser par le mensonge, par sa politique de guerre contre la vérité. « C’est la vérité qui ouvrira tous les yeux », a écrit l’un de ceux qui m’ont adressé de précieux documents de vérité. A la prochaine donc.

Chers Compatriotes, Puisse 2013 être une année lumière pour tous.

Vérité, Vérité, Vérité sur tout ce qui nous divise et affaiblit l’esprit.

 

Me Aloïse Moudileno Massengo

N.B. : Nous apprenons que Denis Sassou Nguesso est en train de réparer la maison de feu président Massamba-Débat, à Boko, alors qu’il ne dit pas où il a mis le corps de Massamba-Débat assassiné par lui, en mars 1977

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8 réponses à Les vœux de Maître Aloïse Moudileno Massengo: l’assassinat du Président Marien Ngouabi est le crime qui bloque tout au Congo…

  1. DOUDY-GANGA dit :

    Nous avions eu la conference nationale (qui a mes yeux est la plus grosse escroquerie politique jamais realisee au Congo), et on continu tout le temps de parler de paix, de reconciliation, puis apres de mensonge, de division. ETC…….
    Peut etre qu’il est temps maintenant de passer a autre chose, a une vision de lapolitique, a d’autres hommes politiques aussi bien dans la majorite que dans les  »pseudos » oppositions. Il faut des etats generaux de la societe congolaise dans sa globalite. Il faut refonder ce pays completement. Il y va de l’interet de tout le monde.

  2. nkoumbi nzila dit :

    Au nom de l’association NSIMOU YTV En Mémoire contre l’Oubli,qui réunit en son sein pluisueurs victimes et ayant droit du Procés dit Procés du Président Marien NGOUABI ,la direction de celle ci ,et qui se retrouve dans l’eternel besoin de vérité et de reconciliation avec ce passé douloureux apporte son sourien sans conditions à Maitre MOUDILENO MASSENGO,elle aussi s’est engagée dans le combat pour une autre gouvernance du Congo-Brazzaville.Pour l’info sur la refection de la mason du Président MASSAMBA DEBAT par des fonds alloués du trésor public,si cela s’avére vrai donc si ce n’est de l’intox ,la direction de cette association par la voix de son président Jean-Richard Amédée SAMBA-DIA-NKOUMBI,se fait un réel devoir de constater que cela est un bien leurre d’état,car la dignité et toutes les valeurs humaines et spirituelles incarnées par l’autorité ,l’affection paternelle ne s’achètent jamais à coût des billets de banques,au delà de cette analyse,cette info représente aussi un cache trou ,nous demandons aux orphelins du président MASSAMBA DEBAT de bien préciser pour des besoins d’histoire et de vérité De quel côté sont ils positionnés?Pour notre part, il existe plusieurs assassinats qui ont été exécutées pour cause de leur affiliation d’idéaux avec le défunt président,et les orphelins ,ainsi que les ayants droits sont comptés parmi les oubliés de la république;  » Ouba ouna oué na messo  »Jean-Richard Amédée SAMBA-DIAN-KOUMBI 2e du nom

  3. nkoumbi nzila dit :

    Je viens de parcourir le post de DOUDY GANGA, que je désapprouve dans toute la ligne,pour être très proche de cette famille ,je crains que celui ci est un faux jeton car ce genre de raisonnement n’a jamais effleuré cette descendance d’un des hommes les plus intègres que notre pays a connu.Afin d’éviter des polémiques je laisse mon contact téléphonique afin qu’il puisse me joindre ,06.98.24.88.08

  4. Le Soleil dit :

    J’étais à Brazzaville en juillet dernier, ma ville natale, après 10 années d’abscence. Que de changements: embouteillages partout, corruption à tous les niveaux de la vie sociale, la saleté qui continue d’embrasser la ville!
    Tout ceci est triste. Comme il en est le cas, la faute revient à celui qui dirige le pays démocratiquement en dictateur. Démocratiquement parce qu’il fabrique de fausses élections, nomme ses enfants aux postes qu’il veut, ses parents et recompense par des titres incroyables ceux qui l’ont aidé à revenir au pouvoir en 1997. Tout le monde sait qui a tué Marien Ngouabi. Ceux qui y avaient participé avec le dictateur de Mpila à cet assassinat ont fini par etre assainés eux aussi.
    Mes chèrs frères, la nature ne laisse jamais impunis des crimes. La seule consolation que nous avons est de savoir que chaque chose a une fin. Qui aurait parié sur la fin de la dynastie Mobutu, Kadhafi, Bokassa?
    Cela ne sert à rien de vouloir faire encore une guerre pour faire partir le dictateur de Mpila. On fera souffrir nos parents qui y vivent pour rien. Les dirigeants africains ne veulent pas apprendre des pays occidentaux en ce qui concerne l’alternance politique. Dieu les voit.

  5. TONA dit :

    Maître, en lisant vos vœux, j’entends au loin la voix de mon oncle qui m’a toujours parlé de Massamba Débat. J’entends à travers vos écrits le gémissement de nos compatriotes morts par la seule volonté d’un homme. Un homme qui a toujours oublié que la vérité finit toujours par triompher sur le mensonge. Je suis du Nord Congo. Là-bas, nous savons que les Bakongos ont subi la plus atroce humiliation depuis l’indépendance. Nous avons toujours gouverné sur du mensonge. Pourtant, nos anciens savent aussi que l’histoire est remplie de faits montrant la vérité réduite au silence par la persécution. Nos anciens savent enfin que les mensonges ont de courtes jambes. Nous voilà aujourd’hui par l’âge, sassou pense déjà à ses multiples mensonges parce qu’il a vieilli, il faut donc mourir un jour. Que deviendra alors le petit peuple du Nord ? Cette question est sur toutes les bouches. Heureusement, il y a des hommes et des femmes qui ont la mémoire. Le moment venu, ils diront tout. Massamba Débat est mort parce qu’il incarnait la vérité. Ngouabi est mort parce qu’il avait compris que c’est au Sud du pays qu’il y a le savoir faire. Pour ceux de mes compatriotes du Nord qui doutent encore de ce que j’écris, ils trouveront la réponse dans les années passées au pouvoir par les présidents de la partie Nord (Ngouabi 9 ans au pouvoir, l’autre 2 ans au pouvoir, sassou 29 ans au pouvoir). Quel est le résultat ? Oui la vérité triomphera moi qui suis fils du Nord j’en suis convaincu.

  6. Théodore Malonga dit :

    Vérité,vérité,vérité chérie,nous la chérirons jusqu’à ce qu’elle,goutte après goutte,tombe comme un dissolvant sur le vernis de mensonges peint sur nos esprits.
    Vérité,vérité,vérité,nous l’affectionnerons jusqu’a ce qu’elle se libère du cachot d’abord, danse ensuite en virvoltant avec grâce devant son ancien géôlier.
    Vérité sera notre chef absolu,vérité sera notre chef de gouvernement pour une politique nationale,vérité sera notre chef de chantier pour les grands travaux.
    Vérité sera notre chef d’orchestre symphonique pour ces partitions magiques qui tracent le destin des peuples.
    Mon cher Jean-Richard,c’est à toi et à bien d’autres que je pense ,la vérité réconciliatrice frappe à notre porte,la porte de passage de l’obscurité à la lumière.

  7. MILOMONA dit :

    Moudileno ! pour respect par rapport à son age! qu’il se taisent car quand on a attendu qu’il parle à la conférence nationale; il nous avait promis que ce serait le tremblement de tonnerre .
    le jour venu …………..Rien à rien
    il a été avec lissouba à agip comme directeur général, aucun fils du pool, ni de son parti ne peut vous dire qu’il leur a été utile.
    Regardez à Paris tous ces fils du Pool, remplis de Doctorat terminant leur vie dans des sociétés de gardiennage. aujourd’hui tous ont leur avenir derrière eux faute d’avoir soutenus des aînés égoïstes comme MOUDILENO,LENGA,BITSINDOU,DALLA GRAILLE,BADINGA,KOLLELAS etc la liste est longue.
    au dernier sursaut nous liquiderons même les nôtres qui ont abîmé l’espoir de tout un peuple.
    les tony moudilou, mbemba mayima sont où aujourd’hui ??? ces agitateurs que sassou payent pour nous distraire sur le net

  8. Théodore Malonga dit :

    Voilà repris ici les propos du marché Total de Bacongo par Molomana à qui nous sommes obligés de dire ceci avec beaucooup de tristesse.
    1-La Conférence Nationale Souveraine passait au peine fin les évènements de 1959 à 1991.A propos des assassinats de 1965 la parole était donc donnée à Maître Moudileno .Il dit, je cite de mémoire,si vous voulez que je parle,je parlerai même si cel doit aboutir à un tremblement de terre.
    Ndalla Graille a pris la parole et dit ce que Moudileno allait dire c’est à dire la division du travail qui a abouti aux assassinats de Pouabou,Matsokota et Massouémé.

    2-Maître Moudileno n’a jamais été à Agip sous Lissouba.Il était nommé à Elf sous la Transition.Vous lui reprochez de ne pas faire ce qui se passe sous Sassou et que vous dénoncez.Qu’allez-vous dire s’il avait placé toute sa famille là où il représentait l’Etat?
    Ne prenait pas comme modèle de gestion ce qui se passe maintenant mais inspirez vous de Massembat-Débat.
    Combien de congolais remplis de doctorat, pour vous citer ,qui sont rentrés au Congo et qui ont l’âge d’aller à la retraite sans avoir connu une fiche de paie même à en-tête d’une société de gardiennage.Des centaines d’entre eux sont aller mourir dans la brousse du POOL ou assassiner dès le 18 décembre 1998 à Bacongo et Makélékélé.

    3-Quant à la suite de ce que vous écrivez,vous serez libre de liquider vos parents qui n’auraient pas crée des emplois au Congo pour votre peuple.

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