Sassou Denis s’auto protège de ses crimes avec l’article 96 de sa Constitution illégale

Après le coup d’Etat militaire, Sassou Denis, alias la femme pour sa propension pour le sexe opposé comme l’appelèrent naguère ses « amis » qu’il a tous méthodiquement fait assassiner, fait subir la double peine aux Congolais par sa manipulation constitutionnelle de 2015.

Jadis, aucun des amis de Sassou Denis d’alors ne pouvait sonder ni ses reins ni son cœur en pierre pour imaginer ce qu’il était capable de nous faire subir depuis près d’une quarantaine d’années.

Après s’être fait fracasser la jambe par un saut en parachute organisé par Pierre Anga, Sassou Denis, rancunier, l’adjectif qu’il accepte, reconnaît et qui sied à son profil devant témoins, avait juré de faire manger aux Congolais leur pain noir, à défaut de le leur enlever.

Pis, lors du décès de sa mère, maman Mouébara, en s’effondrant en public comme une loque à l’arrivée de sa dépouille à l’aéroport de Maya-maya, feu Georges Embana, surpris et déconcerté,  prononça en direct cette phase sur les antennes de Radio Congo : « Tata Sassou Denis azali koléla  lokola mwana moké).

Traduction : « Sassou Denis pleure comme un enfant ». Et, comme pour se faire pardonner pour cet impair au dictateur, Georges Embana se mit aussi à pleurer et y invita tout le peuple congolais !

L’article 96 de la Constitution de Sassou Denis du 25 octobre 2015 est un vrai cas d’école.  Fruit de la paresse intellectuelle d’Iloki, du plagiaire Placide Moudoudou, de Benjamin Boumakani et de nombreux  constitutionnalistes français , il devrait inspirer toutes les dictatures à travers le monde. Cet article met en lumière l’ambivalence du dictateur Sassou Denis qui méconnaît et méprise la loi, mais qui l’utilise et la manipule à son gré pour absoudre ses crimes.

Après tout, peut-on dire, il n’a jamais été dit et écrit qu’une Constitution devrait être immuable. Seulement, l’idée de manipulation sous-tend une utilisation biaisée de sa Constitution qui profite de ses intérêts pour se protéger.

Comme l’écrivait Jean Chevallier, « Tout Etat qui se respecte est désormais tenu de se présenter sous l’aspect avenant, de se parer des couleurs chatoyantes de l’Etat de droit, qui apparaît comme un label  nécessaire sur le plan international ». 

La Constitution étant la norme supérieure, sa complexité, sa précision ou au contraire ses flous et sa manipulation vont permettre au juriste, constitutionnaliste, de le pousser à la réflexion.

Le juriste constitutionnaliste peut donc « s’amuser » avec la Constitution en fonction des désidératas du commanditaire, en l’espèce, Sassou Denis, même si cette perversion du droit constitutionnel est loin d’être une spécificité congolaise.

L’article 96 de la Constitution de 2015 de Sassou Denis dispose:

 » Aucune poursuite pour des faits qualifiés crime ou délit ou par manquement grave à ses devoirs commis à l’occasion de l’exercice de sa fonction ne plus être exercée contre le président de la République après la cessation de ses fonctions ».

La violation des dispositions ci-dessus constitue le crime de forfaiture ou de haute trahison conformément à la loi ».

Précautionneux et cocasse, l’article 10 de la même Constitution du 25 octobre 2015 de Sassou Denis avait tout prévu et verrouillé.

 » Sauf en cas de perte ou déchéance de la nationalité, aucun citoyen ne peut être ni extradé, ni livré à une puissance ou organisation étrangère, pour quelque motif que ce soit. L’Etat a le devoir de porter assistance à tout citoyen congolais poursuivi devant une juridiction étrangère ou internationale ».

Trop fort, Sassou Denis. 

Après avoir paupérisé le Congo en le vidant de toute sa substance, ruiné toutes ses entreprises  publiques et para-publiques, fait de la SNPC sa vache à lait familial grâce au partage de production  initié par le professeur Pascal Lissouba, détourné les 14.000 milliards de FCFA des générations futures,  volé avec Jean-Jacques Bouya l’argent qui aurait permis à Imboulou de permettre aux Congolais  d’avoir de l’électricité en leur évitant des délestages intempestifs, protégé Lydia Mikolo, épicentre du FIGA Gates, détourné 25.OOO milliards de FCFA du fonds covid-19, Sassou Denis et sa kyrielle de voleurs espèrent que le Congo qu’ils ont littéralement désossé sans vergogne, vienne un jour à leur rescousse. 

Peut-être sommes-nous jaloux ou haineux comme l’affirme sans sourciller le fils du dictateur Kiki Angwalima.

Si la Constitution de Sassou Denis lui a permis de contourner la limitation à deux du nombre des mandats, de la manipuler à souhait avec l’aide et la complicité de sa cour constitutionnelle aux ordres, force est de constater qu’à défaut de boire leur coupe d’amertume, seule la Constitution de 1992, soumise à référendum et approuvée par l’ensemble des Congolais fait écho et sera réhabilitée. 

Tôt ou tard, Sassou Denis n’échappera pas à la vindicte populaire. Qu’il soit grabataire, dans un fauteuil roulant, souffrant d’Alzheimer ou se déplaçant avec un déambulateur, il répondra de tous ses crimes comme le général chilien Augusto Pinochet. A présent, usé et fatigué, l’horloge biologique joue contre lui.

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 23 mai 2023, par www.congo-liberty.org

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7 réponses à Sassou Denis s’auto protège de ses crimes avec l’article 96 de sa Constitution illégale

  1. Val de Nantes. dit :

    Cher@Mouebara , s’il n’y a point sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous , c’est celui de la réactivation ,sinon la réhabilitation de la constitution de 1992.
    Vous parlez donc d’un texte juridique, qui a pris des rides et ne peut résoudre les différentes problématiques actuelles auxquelles le Congo Brazzaville se trouve confronté… Ce sont les idées qui mènent le monde , c’est ainsi que je voudrais que le Congo Brazzaville revoie de fond en comble son logiciel institutionnel…
    Je ne pense pas que la majorité des congolais veuillent se faire appliquer une constitution de 1992, sachant que nous sommes en 2023…
    La présidentialisation du régime au Congo Brazzaville a montré toutes ses limites ; par conséquent, nous devons en tirer tous les enseignements…
    Cette constitution ne garantit ni la dictature ,ni la possibilité de faire de nos régions des sources d’économie pérennes , indépendantes de l’État central…
    Réchauffer cette constitution de 1992 , c’est valider mécaniquement celle de Sassou.
    Soyons cohérents dans la perception cahotique de l’histoire politique de notre pays.

  2. Val de Nantes dit :

    Lire ,ne garantit ni contre la dictature …..etc
    et chaotique.
    Par contre , sur le reste du texte ,je partage intégralement votre analyse concernant la finitude de Sassou et de son pouvoir exécrable.

  3. LEO KIKADIDI dit :

    MONSIEUR MOUEBARA DETAILLEZ NOUSLES TENANTS ET ABOUTTISSEMENTS DE CES SOMMES QUI ME SEMBLE IMPROBLEBLE AU CONGO VU SON ECONOMIE PLUTOT SA DETTE.SINON CELA RESTE DE L ENFUMAGE ET C EST DOMMAGE D UTILISER LES METHODES DE CEUX QUE VOUS VOULEZ REMPLACER.QUANT A L APOCALIPSE QUE VOUS PROCLAMEZ CELA FAIT PRES DE CINQUANTE ANS QUE SASSOU L ATTEND.ET S EN PRENDRE A SES ENFANTS SERAIT INJUSTE ET ANTI REPUBLICAIN.

  4. Samba dia Moupata dit :

    Franchement comment peut-on parler de constitution dans une pure barbarie Mbochi ?Sassou Denis est à sa neuvième pseudo constitutions , voilà un criminel avec l’aide de l’armée Angolaise qui sème la mort de près quatre cents milles kongo ! Sans compter son appel au pillage de la partie sud du pays qui a provoqué l’appauvrissement des kongo ! Non notre pays est dans une parenthèse qu’il faudrai fermer le plus tôt possible, car nos compatriotes non seulement ont tout perdus , mais aussi perdent leurs vies par le manques des urgences vitales et des hôpitaux mouroirs . Tous ces juristes comme Iloki Auguste, , Moudoudou, seraient indignes de garder ce grade docteur en droit .

  5. leo kikadidi dit :

    dia moupata soyez un opposant aux idees et a la vision nefaste des revolutionnaires qu il soit mbohi ou laris,ect…ex mr ndalla graille et de ma famille mais je combattrai sa vision de la societe congolaise d une maniere republicaine sans injures et en respectant la presommption d innocence meme devant l evidence

  6. Val de Nantes dit :

    Sassou nous auras rendus malheureux .Oui, le congolais est un être dépressif ,car anxieux de l’incertitude du présent et du futur de notre pays. Nous sommes dans la nostalgie politique c’est à dire le passé… politique sous M.Debat .
    Nous avons ,par le caractère bestial du régime de Sassou , renoncé à la vie bonne au sens de la sagesse stoïcienne , c’est à dire s ‘ajuster à l’ordre naturel du Congo Brazzaville ,tel le cœur dans notre corps ,la place qui est le sien , et la vie bonne issue , qui est en harmonie avec l’harmonie du monde fédèral où les citoyens vivent pleinement de la richesse locale c’est ce qu’on appelle »: l’harmonie de l’harmonie ».
    Notre carpe diem ,notre amor fati , c’est à dire notre amour de la destinée , est rembarré par l’espoir ; or celui -ci est un manque , donc une souffrance existentielle.
    La destruction du présent nous fait préférer un futur incertain…
    D’où la convocation du principe judéo-chrétien , exalté par le Christ  » la mort de la mort  » c’est à dire la vie éternelle …
    Autrement dit : la mort de la mort du Congo Brazzaville de Sassou est plus souhaitée que désirée.

  7. Val de Nantes. dit :

    Lire ,,,nous aura rendus

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