Le Parti congolais du Travail (PCT – au pouvoir) du président Denis Sassou Nguesso et ses alliés ont remporté sans surprise, 34 des 36 sièges en jeu lors des sénatoriales partielles dimanche, selon les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur.
Après ce vote, le PCT et ses partis satellites dont le MCDDI comptent désormais 68 sénateurs au sein du Sénat (72 élus au total, le sénat est renouvelé à moitié tous les 3 ans)
Selon les résultats de dimanche, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), formation de l’opposition inféodée au pouvoir à remporter des sièges, en a obtenu deux, dont le principal bénéficiaire est Ange Edouard Poungui, qui n’est autre que le beau frère et l’ancien 1er ministre de Sassou Nguesso portant son total à quatre.
Seule vraie surprise du scrutin, l’échec du premier vice-président du Sénat, dirigeant de l’Union pour la République (UR, proche du pouvoir), Benjamin Bounkoulou qui a été battu dans la Bouenza (sud) par un membre de la majorité et quitte donc la Haute chambre. Benjamin Bounkoulou est puni par Sassou Nguesso pour n’avoir pas accepté de rejoindre le PCT lors de son congrès extraordinaire en juillet dernier. Au pays de Sassou Nguesso, les élections ne sont que façades et au final, les parlementaires sont nommés.
Le vote concernait six des douze Départements du Congo: Brazzaville, le Kouilou (sud-ouest), Pointe-Noire (sud-ouest), la Bouenza, la Cuvette (nord) et la Sangha (nord-est).
Dans le détail, les 34 sièges de la majorité se répartissent ainsi: le PCT a obtenu en nom propre 12 sièges et le Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP qui regroupe plusieurs partis de la majorité dont le PCT) 11 élus.
Par ailleurs, cinq candidats indépendants proches du pouvoir ont été élus se retrouvent avec cinq élus alors que le Club 2002 Parti pour l’unité et la République de Wilfrid Nguesso, neveu du Chef de l’Etat, en a obtenu 2.
Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI, allié au PCT) remporte deux sièges alors que le Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) et le Parti républicain libéral (PRL) de Nicéphore Fila, candidat malheureux à la présidentielle de 2009, en remportent un chacun.
Le Sénat congolais est présidé depuis fin 2008 par André Obami Itou, 71 ans, du Parti congolais du travail qui contrôle également l’assemblée.
Les élections législatives seront tenues en 2012. Celles de 2007 ont été marquées par des fraudes et des dysfonctionnements relevés par les observateurs de l’Union africaine (UA).
Sassou est le cancer qui ruine la santé politique du Congo. C’est un mal que le Congo porte depuis 1966.