Je m’interroge.
Moi, Ouabari Mariotti, militant des toutes premières heures de la création de l’UPADS, à Brazzaville.
Moi, Ouabari Mariotti, ce membre de l’UPADS, qui, à l’égal des milliers d’autres, me suis battu, dru, à la naissance de cette formation, pour lancer les assises de l’UPADS, sur des espaces du territoire national, fort acquis au Parti Congolais du Travail.
Moi, Ouabari Mariotti, cet ancien membre du Bureau Politique et du Conseil National de l’UPADS, qui n’ai ménagé aucun effort, au sortir du coup d’Etat de juin 1997 qui a expulsé le Président Pascal Lissouba du pouvoir, pour la réussite du Congrès Extraordinaire de l’UPADS, de 2006, en ma qualité de 2ème Vice-présidente du Comité Préparatoire dudit Congrès.
Le Comité Préparatoire était présidé par M. Pascal Gamassa. Le 1er Vice-Président en était M. Pascal Tsaty Mabiala qui, au nom de l’unité, de la cohésion et du regroupement des forces demeurées, de manière indéfectible, fidèles au Président Pascal Lissouba, a été élu, à l’unanimité, Premier Secrétaire de l’UPADS, à l’issue du Congrès.
Premier Secrétaire, une fonction politique, éminente et sensible. Fonction d’un rassembleur de ces illustres anciens dirigeants de l’UPADS, tels Christophe Moukouéké, Victor Tamba-Tamba, Raymond Ombaka, Arsène Tsaty Boungou et bien d’autres qui ne s’étaient pas associés à la dynamique du Congrès Extraordinaire de 2006.
Toutes ces séquences de ma légitimité à l’UPADS mises bout à bout, je m’interroge.
Que se passe-t-il donc à l’UPADS ?
En effet, M. Honoré Sayi, Ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, depuis 2021, Député de l’Arrondissement 1 de la ville de Dolisie, dans le Département du Niari, a été réhabilité dans ses droits de membre de l’UPADS. Cette remise en état des droits est intervenue, lors des derniers travaux du Conseil National de l’UPADS, clos le 13 mars 2022, à Brazzaville.
En mai 2021, le Ministre Honoré Sayi avait été suspendu de ses fonctions des instances dirigeantes de l’UPADS, et de son siège du Président du groupe parlementaire dudit Parti à l’Assemblée Nationale, au moment où, libre, en son âme et conscience, il entrait au Gouvernement du Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, sans que le Gouvernement ait été déclaré d’Union Nationale. M. Honoré Sayi émanant de l’UPADS, Parti affiché à l’opposition.
M. Honoré Sayi avait accepté sa sanction et promis revenir à la maison, une fois, sa mission de servir la République terminée. Et d’ajouter que pour respecter les prescrits de la République, il fallait bien qu’il ait des coudées franches, les mains libres parce qu’il ne peut pas servir deux maîtres à la fois.
Puis, M. Honoré Sayi de conclure par » Je vais donc me consacrer au service de la République et prends congé de mon parti. »
Des paroles qui valent ce qu’elles valent.
Présent, dans la salle, à la prononciation de la peine, M. Honoré Sayi n’avait exprimé aucun remords. Jugeant normale la suspension qu’il écopait.
J’interviens, ici, pour savoir, si en reprenant ses qualités à l’UPADS, M. Honoré Sayi a-t-il achevé sa mission de servir la République ? Comment pourrait-il ne plus servir deux maîtres, à la fois, étant donné qu’il ne quitte pas le Gouvernement ? L’UPADS et le Gouvernement constituant, pour lui, deux maîtres.
Et pourtant, le point sur le Ministre Honoré Sayi n’était pas inscrit à l’ordre du jour du Conseil National. Comment en est-on arrivé là ? Que sous-tend une telle irruption d’une affaire qui a divisé les rangs de l’UPADS, dans un ordre du jour, établi, à l’avance, en toute responsabilité ? Quelles pressions ont-elles joué pour que les membres du Conseil National effacent d’un trait, d’une part, les causes de la sanction de M. Honoré Sayi. De l’autre, les engagements solennels de ce dernier, face à l’impossibilité pour lui de se mettre au service de deux maîtres, formellement, en parallèle.
Devant l’histoire. Devant la mémoire du Président Pascal Lissouba, mort en exil, celle de ces milliers de militants de l’UPADS qui ont payé de leurs vies leur attachement à l’UPADS, lors des violences de juin 1997. Devant les souffrances de ces autres membres de l’UPADS qui ont tout perdu en 1997, n’ont jamais été réhabilités, en raison de leur loyauté à l’UPADS, ce Parti doit s’élever et revenir aux fondamentaux de 1995. Ceux-ci sont connus.
L’UPADS doit réaffirmer la noblesse de son appartenance à l’opposition congolaise pour une alternative nouvelle, dans le pays. Les Congolais, dans leur grande majorité, en ont besoin.
A défaut d’un tel effort politique et moral attendu par les forces patriotiques et républicaines du pays, il ne reste qu’une option. Un choix difficile. Mais, on est sur le terrain de la politique.
Choisir, c’est l’éclair de l’intelligence. Tout en étant, à la fois, un supplice. Dans le cas de l’UPADS, le choix devient déterminant
Cette option réside, de manière transparente, sur la base d’un compromis juste, équitable et sincère, dans la signature avec le Parti Congolais du Travail d’un partage du pouvoir qui prenne en compte tous les paramètres nationaux, depuis les institutions du pays, jusqu’aux postes d’Etat, ordinaires et régaliens.
L’UPADS, Parti de Gouvernement, legs précieux du Président Pascal Lissouba, ne peut pas continuer à offrir à ses milliers de militants ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale l’image d’un Parti débutant.
Sans la moindre acrimonie, la mort dans l’âme, je me suis, là, exprimé sur mon Parti, l’UPADS. Et je l’assume, en homme de convictions.
Ouabari Mariotti
Paris 14 mars 2022
Au Congo, il n’ya que des tigres en papier. À mon avis, ce cri d’alarme devrait s’accompagner de: pour les intérêts du souverain primaire congolais, je démissionne.
Mais hélas, où est-il le courage politique ?
Le doyen Ouabari semble découvrir la duplicité politique des politiciens congolais, alors que cette génération a mangé à tous les râteliers …
L’étonnement est source de connaissances,dans ce cas précis,il est parfois source de trahisons.
17 MARS 2021/ DENIS SASSOU NGUESSO PIÉTIMAIT ET HUMILIAT LES ARMÉES D’OPERETTES CONGOLAISES https://www.youtube.com/watch?v=RuUi2bM2iwo