Au moment où nous écrivons ces lignes, des franges entières de la population sénégalaise retiennent leurs souffles. Chaque frange avec ses questionnements et ses intérêts en jeu. Certaines franges de la population de ce pays de gens courageux se demandent si la bataille est finalement gagnée ! D’autres se demandent si la bataille sera perdue pour de bon ! Et d’autres franges, certainement les plus nombreuses, continuent de se demander, comment en est-on arriver à ce point dans ce pays aux traditions démocratiques presqu’établies ; et aussi continuent de se demander si la bataille requiert encore beaucoup d’efforts, car après la décision spectaculaire et courageuse de la Cour Constitutionnelle du Sénégal rendue le 15 Février 2024, rien n’est encore garantie. Décision appelant à la restauration des traditions démocratiques du Sénégal, et mentionnant clairement l’anti-constitutionalité du report de l’élection présidentielle au 15 Décembre 2024 voulue par Macky Sall et ses fidèles.
Pour mémoire, rappelons-nous que Macky Sall a passé une très grande partie du temps de son deuxième mandat, non pas à faire avancer économiquement, socialement, techniquement, politiquement, ou scientifiquement son pays le Sénégal, mais il a plus consacré son temps et son énergie à chercher (et trouver) des voies et moyens pour conserver le pouvoir avec tous ses bénéfices et privilèges. Macky Sall a mobilisé sa propre personne, ses alliés, ses fidèles, ses affidés, ses Maîtres pour qu’il reste au pouvoir coûte-que-coûte. Et Macky Sall avait cru que les conseils donnés à lui par l’empereur congolais lui suffirait pour devenir demi-empereur.
L’ingénieur devenu demi-dieu Macky Sall est parti plusieurs fois dans les pays de l’Afrique équatoriale bananière où les présidents à-vie font et défont avec délectation les changements des prétendus Constitutions et des Calendriers électoraux par ailleurs très souvent taillés à leurs bonnes volontés de Princes Saigneurs et seigneurs.
Macky Sall déclara même un jour : « je suis encore une fois, comme d’habitude, venu consulter le président Sassou Nguesso, l’expert reconnu sur tous ces sujets. Je suis venu prendre les leçons… » Et l’expert champion de ces questions de manipulations des textes et de conservation de pouvoir avait bien donné ses conseils et moyens à Macky Sall. Certaines sources mentionnent même que Sassou Nguesso, l’homme qui n’a jamais pu faire décoller son pays, sur aucun plan, est devenu l’un des hommes les plus consultés et les plus écoutés par Macky Sall.
Mais vraisemblablement, Monsieur Macky Sall avait oublié un petit détail dans l’application des conseils et moyens reçus de son nouveau maître. Sall avait oublié que dans son pays le Sénégal les juges ne sont pas tous comme ceux et celles des pays de l’Afrique équatoriale bananière. Macky Sall avait oublié que le Sénégal regorge encore de gens assez courageux remplis d’éthique et d’humanisme au sens profond des termes, pour ne pas faire sombrer le peuple du Sénégal et tout le pays dans les ténèbres et l’obscurantisme de l’Afrique noire.
Comment ces braves juges de la Cour Constitutionnelle du Sénégal ont-ils pu faire affront à la volonté du demi-empereur Macky Sall ? Comment ces six juges (Mamadou Badio Camara (President), Aminata Ly Ndiaye (Vice-Presidentte), Mouhamadou Diawara, Yousoupha Diaw Mbodj, Cheick Ahmed Tidiane Coulibaly, et Maitre Ousmane Ba) que Macky Sall croyait assurément tenir dans sa poche de président-tout-puissant, ont-ils osé défaire la volonté et les demandes de Monsieur Sall, le filleul assumé de l’empereur du Congo-Brazzaville ?
Personne n’aura de réponses justes et exactes à ces questions. Tout au moins, on peut oser croire que ces juges sénégalais sont allés puiser l’essence de leur Droit-Rendu dans ce qu’il leur restait d’essentiel, au fond de leurs entrailles : la Dignité et le Droit.
De mon viel âge, je n’ai pas souvenir que dans un pays d’Afrique noire, qu’un groupe de juges se soit levé pour faire barrage à la volonté d’un président régnant, tout puissant, disposant des moyens de l’Etat.
Ces braves juges sénégalais n’ont pas eu peur de lire et de dire le Droit qu’ils ont appris dans les universités. Ces juges de la Cour Constitutionnelle ont mis leurs affinités (pour certains) avec Macky Sall dans les tiroirs pour privilégier les intérêts des populations du Sénégal, et au-delà les intérêts des populations de l’Afrique de l’Ouest. Nous tenons tous ici à les saluer.
Mais Macky Sall et ses équipes, y compris les militaires, policiers, et gendarmes acquis à leurs causes n’ont pas dit leurs derniers mots. Macky Sall se sent sûrement froissé par ces juges dont certains lui doivent certainement la nomination à cette Cour Constitutionnelle. Le président en fin de mandat au Sénégal (le 2 Avril 2024) sait que le pouvoir confère trop trop d’avantages pour ne pas le céder aussi facilement. Alors, ils vont tenter des opérations de dernière énergie pour tenter de faire avancer leurs plans, quitte à marcher sur des mares de sang des populations sénégalaises comme le font si bien ses conseillers d’ailleurs. Les jours et semaines qui viennent vont être cruciaux et vont nous dire qui aura le dernier mot entre le gangstérisme d’Etat et la raison d’Etat.
La bataille de la conservation du pouvoir par/pour Macky Sall ou celle de la succession de Sall par un de ses fidèles, ou la bataille du respect des traditions démocratiques du Sénégal est dans une phase d’ébullition comme en 2012 , quand Abdoulaye Wade tenta de braver ce même peuple du Sénégal. Wade et son fils, Karim , le fameux ministre de la terre et du ciel perdirent la bataille en 2012 ; Macky Sall gagna cette bataille, en utilisant Karim Wade comme épouvante. Aujourd’hui, Macky Sall veut utiliser le même ancien ministre de la terre et du ciel, Wade fils, recalé constitutionnellement à la candidature de la présidence, pour s’agripper au pouvoir. La bataille est loin d’être terminée. Qui pourra sauver le demi-empereur Sall, l’ingénieur formé mais visiblement incapable de résister aux sirènes des obscurantismes et des gondwanismes en vogue?
Abdel Mikissi
Diffusé le 16 février 2024, par www.congo-liberty.org
Le président Macky Sall n’a pas encore intimé l’ordre à son général de police d’aller arrêter le juge president de la Cour Constitutionnelle du Senegal, le courageux Mamadou Badio Camara et les autres juges de cette instance. Depuis la publication de la décision de la Cour Constitutionnelle, les officines de Sall sont en branle. Les coups de télephone avec ses genaraux, colonels et ses amis dictateurs africains n’ont pas tari. C’est une véritable course contre la montre qui engagée à Dakar. On a entendu le secretaire porte parole du gouvernement de Sall sur les antennes d’une radio europeenne nous parler en termes divigatoires (et pipo, toute honte bue) sur l’interpretation de la decision de la Cour.
Les jours qui vont suivre vont être décisifs pour la démocratie senegalaise (qui est restée une vrai exception en Afrique noire): c’est soit la détermintation de la société senegalaise qui va triompher à travers la decision de la Cour Constitutionnelle et donc la tenue des selections libres et démocratiques avant le 2 Avril 2024 (date de la fin de mandat de Sall), ou bien c’est le règne de la terreur, de l’arbitraire, de la réression qui va triompher avec au bout des mares de sang des innocents, des cadavres des jeunes senegalais jochant des rues et des morgues de Dakar, Ziginchor, Thies, Saint-Louis, Touba, encore des morts de trop et inutiles.
Nous tenons à feliciter le courage des intellectuels senegalais et de la société senegalaise en general: en commencant par universitaires, qui depuis la decision de Macky Sall d’annuler les elections, ne se pas tu; les opposants qui n’ont pas eu peur d’affronter le demi-empereur Sall; et surtout ces braves messieurs et dames juges de la Cour de Justice pour avoir dit a Mr Sall que être président dans ce pays Senegal ne signifie pas être demi-dieu.
Il va faire certainement penser a arreter ces magistrats insoumis!
Lu pour nous…
Il a annulé le décret du Président-putchiste abrogeant son propre décret convoquant le corps électoral et il a aussi invalidé la loi votée manu militaru par l’Assemblée nationale en vue de reporter la date de l’élection présidentielle et par conséquent de prolonger le mandat du Président.
Le Conseil constitutionnel a non seulement rétabli le processus électoral mais il a confirmé que le mandat du Président de la République s’arrêtera le 2 avril 2024.
C’est une victoire à plat de couture sur le Président-putchiste, contaminé par la fièvre dictatoriale.
C’est la victoire de l’éthique et de la morale sur la force oppressive qu’il exerce sur le peuple sénégalais.
C’est la défaite du maa tey, des décisions arbitraires délibérées, de la violence gratuite exercées sur des citoyens innocents, des rafles sans raisons de militants innocents envoyés irrégulièrement en prison et sans jugement, des assassins qui circulent libres dans notre pays et des prisonniers qui croupissent dans des prisons bondées.
Hier soir, les décisions des sept sages ont provoqué une onde de choc qui a touché tout le Sénégal et la Diaspora.
Le Président-putschiste nous avait volé notre honneur et notre dignité en proclamant son coup d’État.
Fort heureusement, le Conseil constitutionnel nous a rendu notre fierté de regarder les autres habitants de l’Afrique et du monde, les yeux dans les yeux, sans jamais devoir les baisser à cause d’un quelconque complexe d’infériorité démocratique.
Nous devons rendre grâce à Dieu de nous avoir donné cette sortie pacifique de crise.
Je félicite et remercie nos sept sages pour leur inébranlable éthique républicaine.
Maintenant préparons intensément les élections pour les gagner dès le premier jour.
Occupons-nous de l’essentiel. Gagner au premier tour ses élections.
Laissons au Président-putchiste le soin de s’occuper de libérer ses prisonniers innocents qui lui brûlent les mains, de tenter de sauver ses hors la loi financiers ou institutionnels, arrogants et prédateurs, les assassins des manifestants qui marchent incognito au sein de la population et de protéger les intouchables de la République qui ont mis à genou l’économie du pays et contribué à réduire les revenus des populations défavorisées.
Donnons l’espoir aux Sénégalaises et aux Sénégalais.
Ils attendent des solutions à leurs problèmes quotidiens dont ne s’est pas soucié le Président-putchiste et son équipe.
Ils veulent que la morale et l’éthique intègrent la gouvernance de notre pays.
Nous devons rester vigilants car le monstre est toujours vivant.
Dans un dernier sursaut suicidaire le Président-putschiste qui a organisé délibérément le sabotage des différentes étapes du processus électoral, est toujours capable de tenter un dernier coup d’État.
Cependant s’il le tentait, son échec sera plus cuisant que cette tentative de putsch qui a lamentablement échoué.
Soyons heureux d’avoir un pays comme le Sénégal.
Si vous aviez les bras croisés, étiez des observateurs de la scène politique sénégalaise, le moment de votre engagement a sonné.
N’acceptez plus d’être le lourd fardeau que traînent les autres sénégalais dans le chemin difficile de l’émancipation de notre pays.
Donnons-nous la main, sans exclusive, engageons-nous à la transformation de notre pays pour installer définitivement le bonheur dans les yeux de tous les enfants défavorisés.
En avant pour un Sénégal souverain, libre, juste et prospère !
Je vous souhaite une excellente journée sous la protection divine. Juma Mubaarak.
Dakar, vendredi 16 février 2024
Professeur Mary Teuw Niane
Source: sudquotidien.sn
On aura tout vu !
Cest à SASSOU que revient l’ultime tâche de le sauver et surtout de le délivrer d’un début d’errements politiques .
C’est la dernière hostie de l’eucharistie politique dont puisse profiter le soldat SALL .
Chapeau bas aux juges du conseil constitutionnel sénégalais. Ils ont démontré que tout n’est pas encore perdu en Afrique noire. Bravo au peuple Sénégalais qui a dit non à Mr Macky Sall et qui par la même occasion monté aux autres Africains la voie à suivre pour la liberté, le développement et l’épanouissement des Africains et non baisser la tête et subir la volonté des dictateurs comme Sassou au Congo.
Machy Sall est revenu sur sa saliture de son nom et sur la saliture de la democratie senegalaise par lpambou mkaya mvoka
Ouf le president macky est sorti du maquis confus dans lequel il s est volontairement enferme apres les mauvais conseils recus de ses partenaires etrangers et de ses amis presidents d afrique centrale qui ne souhaitent pas le rayonnement de l afrique qui doit etre esclave tout le temps vis avis du reste du Monde
Les noirs africains ne sont pas tous des negres , les senegalais viennent de nous montrer la voie a suivre
lucien pambou mkaya mvoka
Aux congolais de la République du Congo, le Congo n’est pas le Sénégal
Les éléments sénégalais ne sont pas transposables au Congo-Brazzaville
par lucien pambou mkaya mvoka
Le Congo n est pas le Sénégal.
Au Senegal les populations ont integre l utilite et la necessite des institutions dans le deroulement de la vie democratique sénégalaise
Les elements analytiques de l explication de la resistance sénegalaise au coup d etat institutionnel de Macky Sall sont lies a des faits historiques passes et modernes. Les faits historiques ont un lien avec l’histoire franco-sénégalaise.
Le Sénégal a été vichiste pendant la seconde guerre mondiale, Brazzaville était la capitale de la France libre. Après la fin de la guerre, le Sénégal est devenu gaulliste.
Apres les indépendances , le senegal a suivi un modele democratique d accession au pouvoir par les elections democratiques ce qui ne fut pas le cas du congo , pays dans lequel les coups d ‘etats ont fait flores
on peut donc comprendre que les populations senegalaises meme analphabetes pour une partie d ‘entre elles restent attachées a la democratie , a la justice et a l etat de droit
L ‘absence de guerillas et de confrontations ethniques entre les differentes tribus( peuls , sereres , et les autres au nom de l islam) constituent un ciment pour la construction democratique
Rien de tel au congo brazzaville pollue par des religions multiples qui sont incapables de favoriser l union entre les congolais et qui favorisent l ‘encastrement ethnique et permet aux dirigeants politiques congolais d ‘utiliser l argument ethnique comme modalite supreme d acces a la presidence
Ces elements de debat concernant la societe senegalaise peu perturbée par les conflits ehtniques grace a la religion islam(religare a savoir relier, unir) ne sont pas transposables au congo et il ne faut pas attendre des congolais qu ils s’unissent pour dire et protester dans la rue quand ils estiment que l démocratie comme les blancs leur ont vendue est contestee voire bafouee par les dirigeants politiques congolais
les congolais bavards et babillards tiennent des discours et restent incapables malgre leur grandiloquence epistolaire de reflechir comment obliger le president Sassou a respecter le fonctionnement des institutions en evitant de nommer les senateurs et les députes comme ils le disent , arguant que les elections ne sont qu’une manipulation democratique
Pour ma part j ‘ ai toujours considere que le President Sassou etait l homme politique congolais , qui sans etre intellectuel comme le disent ces detracteurs celui qui a su faire exister la paix au congo,meme si je ne suis pas ignorant des decisions malheureuses contre les populations du pool et du niari
Je tiens a dire a certains de mes compatriotes lors d une rencontre avec lui au cours de mon interview en 2012 sur africa 24 quand j etais editorialiste vedette(selon certain de mes amis), que le president Sassou m a demande devenir travailler dans son cabinet
je lui ai repondu poliment en disant que mr le president il y avait des gens plus intelliigents que moi au congo et que je reste en FRANCE
Il m a sourit et je lui ai souri , et je suis la avec vous mes compatriotes franco congolais et congolais
lpambou mkaya mvoka