Sénégal : Quand Babacar Seye, vice-président du Conseil constitutionnelle fut assassiné le 15 mai 1993,

Le vice-président du Conseil constitutionnel a été abattu le 15 mai 1993, au lendemain des élections législatives opposant le camp d’Abdoulaye Wade à celui d’Abdou Diouf, au pouvoir. Si ses meurtriers ont été condamnés, les commanditaires, eux, n’ont jamais été inquiétés.

Sur la route qui longe la mer, dans la torpeur de ce samedi après-midi, la voiture file. Les rues sont calmes à Dakar et la Renault 25 roule à près de 80 km/h sur la corniche ouest. Le chauffeur du véhicule, un membre des forces de sécurité nommé Abdou Aziz Ngom, actionne son clignotant et ralentit pour s’engager dans la rue des Ambassadeurs, située à sa droite. À son côté, à l’avant de la voiture, le brigadier-chef Momar Niang. Tous deux sont chargés d’assurer la sécurité de Babacar Sèye, qui a quitté vers 15 heures ses bureaux du Conseil constitutionnel pour regagner son domicile, dans le quartier Sicap.

Pistolets automatiques

Alors que la Renault 25 s’apprête à tourner, la petite Peugeot noire qui la suivait la double brusquement par la gauche...lire la suite sur Jeuneafrique.com

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30 Ans De La Mort De Me Babacar Sèye : Les Enjeux Cachés D’un Assassinat Politique

Les élections de 1993 ne constitueraient pas la seule cause de l’assassinat de Me Babacar Sèye. C’est l’affirmation de Khalil Sèye, fils du défunt vice-président du Conseil constitutionnel, tué le 15 mai 1993, à la suite des élections présidentielle (21 février) et législatives (9 mars). «Les enjeux politiques étaient énormes, mais il y avait aussi des enjeux économiques et financiers qui ont été occultés», avance-t-il sur le plateau de ITV, reprise par Bés Bi, à l’occasion des 30 ans de la mort de son père.

Khalil Sèye était en compagnie de son frère avocat, Me Abdy Sèye, face à Alassane Samba Diop, pour l’émission «Questions directes». Il rembobine : «Me Sèye était vice-président du Conseil constitutionnel et non président. Au moment de la proclamation des résultats, d’abord de la présidentielle, il a eu à départager Abdou Diouf (58,40% de voix, réélu) et Abdoulaye Wade (32,03) en tapant sur la table parce qu’il y avait le contentieux des ordonnances qui se posait.»

Il poursuit son récit : «Pour Me Sèye, il fallait les faire accepter (les ordonnances) parce que celles-ci étaient délivrées par les Cours d’appel, donc des juridictions légitimes. Aux Législatives, l’opposition a eu aussi à utiliser les ordonnances comme le Parti socialiste pour la présidentielle. Le PS avait demandé l’annulation des ordonnances reçues à la Commission nationale de recensement des votes. Babacar Sèye a dit non parce qu’elles avaient été acceptées à la présidentielle pour le PS et donc, elles ne pouvaient être rejetées pour les législatives. Or, dans le décompte qu’il avait par devers lui, l’opposition avait 63 (sièges à l’Assemblée nationale) contre 57 pour le PS, ce qu’il devait proclamer.»…lire la suite sur Actunet.com

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Une réponse à Sénégal : Quand Babacar Seye, vice-président du Conseil constitutionnelle fut assassiné le 15 mai 1993,

  1. Val de Nantes dit :

    Les tragédies politiques africaines ne sont en rien innocentes de l’immersion française dans les arcanes des pouvoirs africains dont elle clientélise à souhait nombreux de ces dirigeants .Ce cordon ombilical liant la France à certains pays africains est l’explication causale des dérives totalitaires , arbitraires et criminelles ,qui émaille la scène politique africaine noire . La sotériologie viendra de l’affirmation économique ,politique et donc institutionnelle de ces pays qui ne sont jamais sortis de la caverne française …
    Comme dirait PLATON : » L’Afrique noire doit se tourner vers le monde intelligible et non celui de FRANCE ,orienté vers le monde matériel , des objets de la richesse africaine . »

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