La France imposera-t-elle Kiki aux Congolais comme Deby-fils aux Tchadiens ?
Tout observateur averti remarquera facilement la grande similitude entre le pouvoir au Congo et au Tchad. Jusqu’à la mort de Déby, les deux pays sont caractérisés par leur extrême dépendance au pétrole. Leurs dirigeants sont tous deux issus de l’armée et ils ont chacun plus de 30 au pouvoir. Comme dans la plupart des pays d’Afrique, le Congo et le Tchad sont gangrénés par l’ethnicisme avancé, caractérisé par le contrôle des principaux leviers du pouvoir militaire, économique et politique par le clan présidentiel au sein duquel la famille du patriarche se taille la part du lion.
La mort du maréchal Déby sur le champ de bataille (?) a suscité beaucoup d’émoi, de consternation, de suspicion, chez ses partisans, mais aussi d’euphorie, de jubilation et d’espoir chez ses détracteurs. La rapidité avec laquelle Déby-fils a succédé à son père, en flagrante violation des dispositions constitutionnelles, a donné l’impression d’un plan bien préparé qui est passé comme une lettre à la poste. La France, si prompte à condamner le putsch survenu quelques mois auparavant au Mali, ne s’est pas embarrassée en apportant sa caution à ce qui ressemble à une nième succession dynastique dans une ‘’république’’ en plein XXIème siècle. Comme au Togo et au Gabon, au nom de la stabilité du Tchad, L’Elysée a fermé les yeux sur une ignoble imposture qui ne fait que dégrader l’image de l’Hexagone en Afrique francophone. Là où quelques intellectuels africains (de moins en moins nombreux) espéraient un geste fort de Paris en faveur de l’alternance pacifique et la démocratie en Afrique pour contenir la puissante vague d’un sentiment anti-français de plus en plus exacerbé et assumé, c’est la douche froide qui a réduit à néant leur discours réformateur.
La France est-elle faiseuse de roitelets francophones ?
Les Africains francophones prêtent volontiers à la France une importance qu’elle n’a plus en réalité. Il est vrai que les dirigeants africains qui ont essayé de tenir tête à la France ont souvent disparu dans des conditions mystérieuses. Est-il encore besoin de citer les noms de Sylvanus Olympio, de Marien Ngouabi, de Thomas Sankara, pour les plus illustres ? Sans compter les nombreux anonymes qui ont payé de leur vie la soif de souveraineté de leur pays. Plus récemment, Pascal Lissouba qui a voulu renégocier les contrats pétroliers léonins que s’arrogeait la multinationale française ELF Aquitaine dans son pays, a dû subir les foudres de Paris et quitter le pouvoir aux termes d’une guerre qui a ruiné le pays. Mais la France pouvait-elle agir sans la complicité des Congolais, des Gabonais ou des Burkinabés ?
Le regard de la France sur l’Afrique francophone n’a pas changé d’un iota depuis 1885
Quand Savorgnan De Brazza et ses lieutenants, Marchand, Dechavanne, Barratier etc ont débarqué au Congo, ils ont vu un territoire riche, peuplé d’indigènes querelleurs habillés de simples cache-sexes. Des êtres gringalets et rongés par diverses maladies tropicales habitent alors des cases en banco ou en osier et dont la toiture est réduite à de la paille ou de grandes feuilles superposées. Ce genre d’habitations existent encore dans certains villages reculés du Congo et sont même l’unique habitat en milieu Pygmée dans ce pays qui a connu deux booms pétroliers. Même les rois Makoko et Maloango, sommités royales de l’époque, habitaient des baraquements de fortune, aujourd’hui disparus. Aucune construction en pierre, aucune notion de matériau durable. Tout était éphémère dans un climat corrosif et agressif que les populations subissaient en essayant de s’y habituer le mieux qu’ils pouvaient.
Ces populations exsangues sortaient à peine de 3 siècles de traite négrière dévastatrice. Pendant ces siècles, les ethnies peuplant cet espace se livraient des guerres fratricides pour capturer des esclaves à vendre sur le rivage de l’Atlantique d’où ils étaient embarqués vers les Amériques. La Route des esclaves, symbole de ce passé douloureux, est l’un des rares vestiges de cette époque sombre.
Rien n’a changé depuis ces temps immémoriaux.
Oui, quand je regarde mes compatriotes aujourd’hui, je suis triste de constater notre retard de conscience sur le plan politique, social et économique. Remarquant la bêtise générale des Congolais, certains commerçants sénégalais n’avaient pas hésité à surnommer leurs naïfs bienfaiteurs de ‘’Congolais zoba’’. Pendant que les Congolais s’entretuent, l’économie nationale est à 90% entre les mains des étrangers.
Le Congo est indépendant depuis 1960, mais notre conscience nationale, à l’état embryonnaire au sortir de la colonisation, a sérieusement reculé. Nos dirigeants doivent encore avoir la bénédiction de Paris pour pouvoir ‘’régner’’, sinon ils sont virés comme des malpropres.
Ce n’est pas la France qui a tué Ngouabi. Cependant, j’avais 17 ans le 8 mars 1977, quand j’assistais au meeting de Marien à la mairie de Brazzaville. Comme à l’accoutumée, on nous avait obligés d’abandonner nos cours au lycée du Drapeau Rouge pour aller assister à l’un de ces discours-fleuve du bouillant commandant Marien Ngouabi. Avec sa verve incendiaire, il fustigea copieusement l’impérialisme international et en particulier sa version française qui sévissait au Congo et retardait la marche de notre révolution. L’ambassadeur français, offusqué par cette charge de cavalerie sur son pays, quitta ostensiblement la tribune sous la huée de la foule chauffée à blanc. Marien prononça alors cette petite phrase assassine : ‘’Nous n’avons pas invité les ambassadeurs des pays occidentaux et surtout pas celui de la France’’. La liesse atteignit son comble. Sans le savoir, Marien venait de signer ainsi sa condamnation à mort, puisque 10 jours plus tard, il fut abattu en plein jour dans son palais par des Congolais.
Oui, ce sont les Congolais qui ont tué Marien, même si les circonstances de sa mort tragique n’ont jamais été totalement élucidées. De nombreuses zones d’ombre subsistent à ce jour. Mais, comme par hasard, la disparition de Marien ouvrit la voie à un boom pétrolier dont le Congo ne profita absolument pas et se retrouva au contraire asphyxié par une dette abyssale.
Comme à l’époque esclavagiste, des Congolais avaient tué des Congolais par pur égoïsme. Nombreux sont les Congolais qui pensent que c’est la France qui arma le bras ayant abattu Marien. Cela est fort possible, mais n’oublions pas que l’on ne peut armer qu’un bras qui accepte de l’être.
Rien n’a donc changé depuis l’époque esclavagiste et coloniale. Mes compatriotes ont certes troqué le cache-sexe de nos ancêtres contre les costumes trois pièces dont ils se vantent être les meilleurs connaisseurs, notre conscience nationale recule inexorablement. Au lieu d’être des capitaines d’industrie, les Congolais sont, jusqu’au ridicule, les champions africains de la Sape, quand ils ne sont pas de vulgaires chefs de guerre. Au lieu de valoriser le raphia, seule fierté vestimentaire atteinte par nos ancêtres, ils préfèrent porter sur eux l’équivalent du prix d’un tracteur d’occasion en enrichissant au passage les grands couturiers de la planète.
Qui succédera à Sassou ?
La mort de Déby et le »couronnement’‘ extra constitutionnel de son fils ont sorti les Congolais de leur torpeur. Le président congolais est vieillissant. Ailleurs, il serait déjà en train de bénéficier depuis longtemps d’une retraite méritée. Au Congo, le patriarche arrive difficilement à trancher la question de sa succession. Il hésite depuis plus d’une décennie entre une succession biologique et une succession politique. Le scénario tchadien l’a donc probablement inspiré ou inquiété. Si la France a adoubé Déby-fils, qu’est-ce qui l’empêcherait d’adouber Sassou-fils ? Ne pas le faire, serait une injustice, une expression de ‘’deux poids, deux mesures” que le patriarche ne pardonnerait pas à la France? Rien n’est moins sûr.
Kiki force-t-il la main de son père ?
Les ambitions présidentielles de Kiki ne sont plus un secret pour personne. Le rejeton, à qui on prête une fortune colossale, fatigué de porter son nom, veut désormais se faire un prénom. En 2016, il aurait été porté par le parti pour succéder à son père qui aurait ainsi évité le traumatisme du changement de la constitution en organisant un scénario à la Poutine-Medvedev. Malheureusement, le verrou d’âge qui empêchait le père d’être candidat, puisqu’ayant dépassé 70 ans, empêchait le fils de lui succéder, puisque ce dernier n’avait pas encore les 40 ans indispensables pour briguer la magistrature suprême. Le drame de 2016 eut cependant pour effet de dévoiler ce qui n’était jusqu’alors qu’un secret bien gardé : le penchant supposé de Sassou en faveur d’une succession dynastique. S’étant senti le vent en poupe, Kiki entama une campagne avant l’heure en vue de la présidentielle de 2021. S’il échoua à forcer la main de son père, il réussit en revanche à coaliser les caciques du PCT contre son ambition jugée démesurée par la grande majorité du parti.
Kiki, l’assurance-vie de Sassou ou l’épouvantail lui permettant de s’éterniser au pouvoir ?
Mais à bien y voir, Sassou est-il réellement convaincu que Kiki peut assurer ses arrières ? Rien n’est moins sûr. Si c’était le cas, Kiki aurait, sans faute, été le candidat du PCT en 2021. Les réseaux sociaux ont copieusement rapporté le fait que Sassou aurait reproché à ses partisans de refuser la candidature de Kiki pour 2021. Il aurait lâché en pleine réunion : “Vous ne voulez pas de mon fils ? Alors, je suis obligé de rempiler.’’ Si ce fait est avéré, il trahit les qualités du stratège consommé qu’est Sassou, une fin connaisseuse de Sun Tzu.
En effet, se rendant compte des ambitions disproportionnées de son fils et du rejet quasi total qu’il inspire auprès des caciques et de la base du parti ; il a vite fait d’utiliser cette situation désespérée comme un atout inespéré, un cadeau du ciel. Kiki serait alors un jouet dans les mains de Sassou qui l’utilise comme un repoussoir. Ceci n’est qu’une hypothèse de travail qui demande à être confirmée par une analyse plus approfondie de la situation complexe de notre pays. Petites questions en passant : Si l’ambition qu’on prête à Kiki est si vive, ce dernier hésitera-t-il, le moment venu, à déposer son père pour prendre sa place? Kiki sera-t-il le Brutus congolais qui tenta de tuer son père César pour prendre sa place ? A quel jeu jouent le père et le fils ?
Le pouvoir n’est pas un jouet qu’un enfant capricieux peut exiger de son père. Il s’agit du destin de toute une nation, et cela impose une certaine retenue, une vraie pondération.
Les casseroles qu’il traîne, un boulet au pied de Kiki, ou un atout vicieux pour sa propulsion ?
Ces dernières années, les détracteurs de Kiki se sont donnés à cœur-joie pour étaler ses biens mal acquis, son train de vie royal, ses nombreux détournements, ses frasques puériles etc. Ce grand déballage est fait à dessein par des adversaires maladroits. Ils veulent ainsi noircir totalement celui qu’il désigne comme un insolent ambitieux, un pauvre ‘’zaïrois’’ qui a ruiné le Congo et veut succéder à son père pour parachever l’œuvre de destruction entamée par ce dernier. Voilà en gros à quoi se limite l’argumentaire contre Kiki.
J’ai déjà souligné ailleurs le caractère improductif de cette doxa. Je n’ai rien contre Kiki en tant que citoyen. Le panafricaniste que je suis supporte mal qu’on insulte une personne sur la seule base de sa nationalité. En plus, le renvoyer au Zaïre révolu de Mobutu, est d’une bassesse intellectuelle ignoble.
Les détracteurs de Kiki devraient au contraire se concentrer sur des faits tangibles, sur les preuves irréfutables pouvant aboutir à un vrai procès conduisant à la disqualification de leur adversaire. Il faut l’avouer, en l’état actuel des choses, l’acharnement médiatique conduit à l’effet inverse. Il condamne Kiki à faire des pieds et des mains pour devenir président du Congo, car c’est le seul poste qui pourrait lui assurer, comme à son père, une réelle impunité à vie.
Plus grave encore, cet acharnement transformerait paradoxalement Kiki en candidat idéal de Paris et des milieux français passéistes pour succéder à Sassou. En effet, si la France réussit à l’imposer comme Déby-fils au Tchad et contre la volonté de l’immense majorité des Congolais, il sera un président totalement redevable et donc enclin à satisfaire tous les caprices d’une Françafrique sur la défensive et le déclin. Un tel scénario serait une vraie catastrophe politique pour le pays, mais une erreur monumentale de la France.
Petite question à la noria de courtisans qui entêtent Kiki et désespèrent Sassou
Il paraît que Kiki le pétrolier ne regarde pas à la dépense. Ses courtisans, congolais et français, le savent et lui vendent la présidence comme un trophée acquis. Certains auraient même conçu le poste de ministre de la coopération comme tremplin évident. Il lui suffirait alors de remplir son carnet d’adresses, de soigner son image à l’international et dans le pays pour devenir incontournable en 2026 ou peut-être avant, dans un scénario à la tchadienne. Bien sûr qu’au passage, Kiki-Crésus devra abreuver ses conseillers en poudre de perlimpinpin. N’importe, si la mission s’avère impossible, ils se seraient copieusement servis avant de détaler. Petite question donc à ces charlatans : Si Sassou, de son vivant, ne réussit pas à imposer son fils comme successeur, même dans son propre camp, par quel miracle le réussira-t-il depuis l’au-delà ?
Bon, je sais qu’en matière de stratégie, un bon concurrent ne livre jamais ses ficelles, mais je crois ne pas être le seul à me poser cette question logique.
Le salut viendrait-il du PCT ?
Une grande partie des malheurs du Congo viendrait du PCT. Ce parti à l’identité totalement floue, est passé sans ciller, du marxisme-léninisme anti-impérialiste et anti-français à la fin des années 1970 à ce qu’il est devenu aujourd’hui: un parti de milliardaires claniques et décomplexés, capables de posséder des puits de pétrole à la barbe du contribuable congolais, d’organiser des pseudo-municipalités accélérées accouchant de nombreux éléphants blancs; un parti incapable de lancer la moindre industrialisation capable de jeter les bases d’une diversification économique du pays. Un parti au sein duquel les anti-valeurs sont désignées sans jamais être combattues. Un parti qui n’a jamais réussi à se réformer en profondeur pour devenir un parti réellement national en lieu et place d’un parti ethno centré au même titre que l’U.PA.D.S., le MCDDI, le RDPS, le RDD. Un parti où les membres peuvent dilapider 14.000 milliards de cfa sans être inquiétés ; détourner mensuellement des centaines de millions de cfa destinés à payer les retraités, sans rendre le moindre compte, alors que les faits sont avérés et les retraités accusent 34 mois d’arriérés des pensions de retraite etc. Bref, un parti pseudo-révolutionnaire à la dérive comme le dénonçait déjà son fondateur, Marien Ngouabi : un parti d’hypocrites, de tortues à double-carapaces, un parti qui clignote à gauche et vire à droite en riant aux éclats. Un parti de bourgeois compradores qui ne se cachent plus.
Comment alors oser imaginer que le salut puisse venir de ce parti moribond ? Malgré ses tares de conception, malgré ses maladies infantiles, le PCT, de même que les autres partis issus plus tard de la Conférence Nationale Souveraine, comprend une frange patriotique et nationaliste qui ne demande qu’à s’éveiller. Un éveil patriotique qui l’associerait à la frange progressiste des autres ethno partis comme l’U.PA.D.S., le MCDDI, le RDPS, le RDD, l’UDH-Yuki etc. Ce large mouvement permettrait à ces franges progressistes de créer un élan national qui ferait que le successeur de Sassou, de son vivant ou après sa mort, soit un homme de consensus, de réforme, de modernisation, de pardon. Un homme mettant les intérêts du pays au-dessus de tout, pour le renouveau du CONGO ETERNEL, dans un climat de pardon et d’apaisement total.
Pierre Moussa, successeur logique de Sassou à la tête du pays ?
Qu’on le veuille ou pas, le Congo possède aujourd’hui une constitution qui prévoit une succession en cas de vacance de pouvoir. Les règles sont claires comme l’eau de source. En cas de démission, de disparition, d’assassinat, etc. de Sassou, ce n’est pas Kiki, ministre de la coopération internationale qui remplacera son père. La constitution prévoit un scénario limpide : le président du Sénat, Pierre Ngolo assure l’intérim pendant 3 mois au cours desquels sa principale tâche sera d’organiser des élections auxquelles il ne peut être candidat pour en garantir l’impartialité. Et comme le PCT est le parti au pouvoir, son secrétaire général, Pierre Moussa, sera d’office le candidat du parti. Personne n’est dupe, un scrutin organisé par le PCT dans sa configuration actuelle ne peut être ni libre ni crédible. La victoire de Pierre Moussa serait donc assurée.
Qu’on ne vienne pas nous raconter des absurdités selon lesquelles, la France, pour des intérêts obscurs, aurait décidé d’imposer Kiki ou un officier supérieur de son choix à la tête du Congo et à la barbe du PCT, parti au pouvoir. Un peuple digne et responsable est capable de s’imposer une ligne de conduite et de la respecter. Que la France le veuille ou pas, elle sera obligée de s’accommoder du ‘’choix’’ des Congolais, aussi abscon qu’il le soit.
Que la succession annoncée de Sassou soit un événement fondateur qui nous permettra pour une fois, d’apprendre à respecter nos propres textes, et cela commence par le PCT. L’arrivée du vieux Pierre Moussa à la magistrature suprême aura en outre deux bénéfices inattendus. D’un côté, elle donnera le pouvoir à un homme de près de 80 ans, donc qui fera difficilement deux mandats. De l’autre, elle permettra à un compagnon de Marien d’accomplir une partie de son œuvre inachevée : ‘’Vers l’édification d’une société socialiste au Congo’’. Personne n’est dupe ; le socialisme est passé de mode. Ce qu’on demande au futur président, monsieur Pierre Moussa pour les uns et camarade Pierre Moussa pour les autres, ce n’est pas un socialisme utopique auquel ils n’ont peut-être jamais cru, mais une société apaisée, plus juste et plus inclusive où personne ne sera laissé sur le bord de la route.
Entendons-nous bien, Pierre Moussa ne m’a pas demandé de faire cette analyse. C’est en citoyen libre et critique que j’interpelle tous les Congolais, à commencer par les membres réformateurs et démocrates du PCT (et oui, il en existe). Ceci étant dit, mon opinion n’engage que moi et à travers elle, je ne donne à personne la licence de tuer Pierre Moussa au seul motif que, présidentiable par la logique des choses, il deviendrait par la même occasion un obstacle aux ambitions des uns et des autres, un homme à abattre.
Apprenons à respecter nos propres textes, même si nous ne les avons pas votés. C’est le commencement de la sagesse et de la civilisation.
Pascal MALANDA
LE CONGO ETERNEL
Diffusé le 10 juin 2021, par www.congo-liberty.org
Réponse à mon compatriote Pascal Malanda dépositaire du Congo éternel qui vient de s’apercevoir que le système réseautal congolais fonctionne et qu’il imprime la vie au système politique congolais
Oui cher Pascal, le Congo est et sera éternel. Encore faut-il construire des analyses qui occupent l’univers des Congolais pour le développement plutôt que de favoriser des analyses, certes importantes, concernant la succession du président Sassou.
Votre texte est historiquement bien construit et modernement actuel. la conscience congolaise est ramenée à la hauteur d’un grain de sable qui a du mal à trouver sa place dans le monde compliquée de la vie internationale actuelle. Je suis d’accord avec votre diagnostic sur l’in capacité du congolais à dépasser son espace vital clanique. On est Mbochi, on est Lari, on est Vili et basta on a rien à faire du Congo éternel, il doit se construire à partir de la notion sociologique de Nation.
Nous critiquons la France avec véhémence, mais nous sommes incapables de construire un modèle réactivité dans les domaines politiques, économiques et sociaux. Et pour cause, nous sommes dépendants de la France par la monnaie et par les accords de développement et de traitement de la dette avec le Fonds Monétaire International.
L’intervention de la France dans ce domaine influence la position du FMI vis à vis de notre pays, même si Macron, ce soir, dit qu’il faut revoir les critères de négociation des dettes des pays africains avec le FMI.
Nous sommes au pays des bisounours et de l’hypocrisie à grande échelle. On aurait attendu de vous des propositions concrètes sur les enjeux actuels qui s’imposent au gouvernement de Colinet Makosso premier ministre, à savoir la dette, le jeunesse (éduction, chômage et emploi), développement économique, activation de l’industrialisation au Congo, mise en place d’une structure programmatique concernant l’agriculture et vision à long terme du gouvernement concernant les modalités de retissage des liens sociaux au Congo entre ethnies.
Je termine. Que vient faire ici la succession du président Sassou par son fils Kiki ou par le secrétaire général du PCT ( Pierre Moussa) ? Les choses viendront en leur temps. Pour l’instant, Sassou est le président. Voilà pourquoi rien ne marche chez nous ( je ne suis pas naïf des turpitudes dans le réseau politique congolais), on met souvent la charrue avant les boeufs.
Drôle de pays quand même avec des intellectuels drôles et souvent hors sol.
URGENCE///VOICI CE QUE RISQUE GRAVE SASSOU NGUESSO POUR AVOIR COPIEUSEMENT HUMILIÉ JAO LOURENCO https://www.youtube.com/watch?v=oRBDahU3-4A
Cher@MALANDA ,
Votre texte est réconfortant pour ceux dont la politique est devenue une rente viagère .Le schéma qu’il en offre va à rebours des ambitions congolaises factuelles .
On aurait dit un vieux film dépoussiéré dont on regretterait la disparition des vieux acteurs en les remplaçant par des sosies .
Ce Congo éternel ne rime plus avec les exigences de la nouvelle population congolaise très connectée sur le monde réel , celui où la liberté d’entreprendre se décide depuis les territoires où l’on habite …
Ce Congo , dont vous semblez nous esquisser le futur , ne diffère pas de celui d’aujourd’hui ,sauf à vouloir trouver une alchimie pour concilier les deux .en résumé ,c’est du déjà vu …
J’aurais aimé que vous sortiez ,politiquement , de ce conditionnement mental pour nous vendre un CONGO meilleur ,construit sur les armes de la raison que celui sur les passions tristes échafaudées par des cuisines criminelles issues du PCT …..
Pascal, tu sembles resigner a cette eventualite que tu veux faire croire que c’est inevitable, qu’on ne peut rien, et donc que kiki le voleur sera le president du Congo. Tu as peut etre raison, Kolelas mort, Okombi et Mokoko pris en otages, plus rien ne peut gener sassou de faire ce qu’il en veut de son fils, personne ne va contester, pas tsati mabiala ou encore le porte disparu Dzon.
@GABIO
GROSSE VALIDATION ….
L’impressionnisme exacerbé de @MALANDA rend caduc tout changement de logiciel politique au CONGO .@Malanda nous récite une histoire politique dantesque , dont elle sait que , si elle se réaliserait, aurait presque enseveli le minimum espoir qui est placé dans la tête des congolais …
C’est une danse difforme sur le mourant congolais auquel on ôterait toute once de chance de survie .
La lecture de cet article participe à la construction métaphysique du cimetière congolais ,car elle présage d’un avenir congolais écrit d’avance …
A croire que @MALANDA y prend du plaisir ,il n’y a qu’un pas …
Nous échouons à changer le destin ,car nous succombons plus facilement au plaisir que nous offre la souffrance d’autrui ….
L’analyse MALANDIENNE est une forme détournée de la sempiternelle question présidentielle au CONGO .On y pense tout le temps ,au point de minorer le rôle central que peuvent jouer des régions sevrées de l’emprise de l’Etat central ….
Posez -vous une fois cette question existentielle , pourquoi sommes – nous pauvres en ayant des régions ,économiquement ,bénies ?..
MALANDA condamne le Congo éternel à cette équation nihiliste d’où ne sortent que désolation et perdition .
Réduire le CONGO à cette équation présidentielle , c’est prolonger la misère sociale qui sanctuarise la maison congolaise .
C’est DAVID HUME qui disait » : la connaissance humaine vient de l’accoutumance » .
Autrement dit , les faits politiques du CONGO actuel resteront les mêmes ,si ces faits politiques décriés ne sont pas soumis à l’examen du tribunal de la raison congolaise …
Cher Malanda ,je suis rentré du pays le mois le dernier , tous les congolais du Sud, sont unanimes , Sassou Dénis est le président des Mbochis . Arrêtons de légitimer un génocidaire !Certes certains petits esprits nous présentes quelques sudistes accompagnateurs des Mbochis , comme les négationnistes et fous Mvouba Isidore ou encore Collinet Makosso . Alors que le jeune Mbochi Bokilo et Jean Dominique Okemba affirment tout haut que nous avons tué les Bakongos le ciel n’est pas tomber . Cher frère Malanda , réfléchissons comment s’en débarrasser de ces gangsters qui ont pris le Sud en otage ?
Cher Pascal,
Débattons des questions économiques sérieuses et non d’un changement éventuel de président après le départ du président Sassou. Vus l’avez dit vous-même, nous sommes un peuple cruel formé par des ethnies cruelles. Pour une fois laissons la cruauté au bord de la route et apportons des réponses aux questions et problèmes que rencontre le gouvernement: la dette, l’agriculture, l’aménagement du territoire.
Toutes ces questions peuvent être débattues par la diaspora et au gouvernement de faire son marché dans les propositions de la diaspora. On impose rien au gouvernement mais on propose une méthode et un chemin. Nous voulons tous que le Congo se sorte de ce bourbier, mais nous sommes tous contents de l’y voir avec des faux débats sur la succession de Sassou.
Bossons un peu concrètement, même si pour certains c’est rendre service à Sassou, pour moi c’est rendre service à mon pays le Congo.
Voici, c’est une ligne que j’ai toujours défendue pour le Congo éternel que vous chérissez tant cher Pascal.
Grand Lucien, tu aimes vraiment des blagues! Comment veux tu changer (ameliorer) l’economie du Congo sans modifier la cause (sassou et sa bande) du desastre economique actuel? Lui, sassou, ne connait rien, tout le monde le sait, on le connait depuis trop longtemps. Son fils, on le connait aussi comme l’un des plus gros pilleurs des deniers publics. Alors, comment penser a une economie saine avec ce genre des bandits imposes par la France au poste tout puissant de president?
Une fois de plus, tu blagues et tu sais mieux que quiconque
@MALANDA
Je crains que vous deveniez le penseur éclairé du système politique dégradé du clan SASSOU dont l’unique « telos » se borne au pillage économique et aux assassinats des paisibles citoyens auxquels on promet les bienfaits de l’au -delà pour mieux les asservir , à souhait , dans l’ici -bas ….
Ce sont les idées bien conçues qui seront le moteur de la construction du CONGO de demain ,et non des scénarri dont l’unique but est de faire plaisir à ces criminels qui croient rester au pouvoir au moyen de la force militaire tribalisée …
Il faut dessiner le CONGO DE DEMAIN . En servant des outils intellectuels et des expériences tirées de l’étranger et de la culture médiévale ,on peut envisager un CONGO prospère, à l’instar d’ISREAL, où l’apport multiforme de la diaspora juive a permis à ce pays fantôme d’exister parmi des pays crédibles ….
Votre texte souffre d’une idée géniale qui pourrait apporter une solution définitive au cataclysme politique ,économique et social que connait le CONGO .
PIERRE MOUSSA OU kiki ne sont pas des idées , ce sont des ignorants qui vivent au profit de la néantisation administrative du pays .
Si vous en faites des modèles ,vous condamnez et hypothéquez tout l’avenir du pays ,car il suffit de passer sous les fauches caudines de la politique congolaise pour se faire un nom …
Il faut proposer de reconstruire l’édifice du savoir congolais au moyen de l’éducation des masses et notamment sur la maitrise des mathématiques ,du fait de sa faculté heuristique .Sans oublier la philosophie , pour leur apprendre à penser par eux mêmes ,ce qui leur éviterait d’être des fanatiques ethniques et de compter sur leur propre entendement . …bref ,c’est un travail de longue haleine auquel nous serons soumis ,pour mieux préparer des congolais nantis de convictions scientifiques afin de voir advenir un CONGO rationnel où tous les territoires qui le composent seront propices à l’éclosion de l’intelligence scientifique et économique …
Pouvez vous -imaginer un informaticien de SOUANKE à la tête d’une start up dont le monde veut acheter les services !!!.Et imaginer les bénéfices économiques et financiers dont sa région peut en tirer !!.
Ces exemples , on peut en multiplier des milliers , au niveau du CONGO .
Ce CONGO est plus pragmatique qu’éternel ..
Eternité tient de la foi religieuse ,inexplicable par la raison . » Réalité nouménale »: ,selon KANT …
MOUSSA , KIKI , obambi ;nvouba etc ne valent rien devant l’idée qui peut générer des milliards de cfa au pays ….
lire ;;; que sa region peut en tirer .
je ne sais pas si la constitution privée de sassou stipule que le secretaire general du parti au pouvoir est ipso facto le candidat dudit parti en cas du vacance de pouvoir.je ne suis pas membre du PCT et je devrais te remercier si en ta qualité de membre du PCT tu voudrais informer les congolais que Moussa est le successeur constitutionnel de sassou.je me dis que la question du choix du candidat de l’apres sassou demeure l’affaire du PCT.je que je pense,eu egard a la logique illogique de l’afrique actuelle,c’est que, sous le pretexte de transmettre le pouvoir a la nouvelle generation,M. Moussa ne pourrait etre choisi comme candidat du PCT.qui alors? LE PLUS JEUNE. et le plus jeune en question…c’est qui? TROIS POINTS DE SUSPENSION