Quels enseignements retenir de la fuite de Ben Ali et de la révolution Tunisienne

Je ne gloserai pas sur les atrocités, ni les privations de liberté que le dictateur déchu Ben Ali a fait subir à son peuple, les différents médias internationaux s’en chargent et le font bien.

JOSEPH MOBUTU et JEAN BEDEL BOKASSA, dictateur ES pour ne citer que ceux là, ont été renversé, parce que leur mentor ou parrain , les USA pour le 1er et la France pour le 2e les avaient lâché.

D’autres dictatures à travers le monde, se sont écroulés à l’issue de rebellions ou guerres civiles. Mais la chute du RAÏS Tunisien, n’est similaire à aucun schéma cité, ci dessus et c’est en cela que celle-ci, est intéressante à plus d’un titre.

Rempart contre le fondamentalisme islamiste pour les uns, réformateur exemplaire pour avoir laïciser son pays à l’occidentale pour les autres, ajouter à cela et nous devons lui reconnaître, une économie tunisienne dynamique et florissante contrairement aux dictatures de l’Afrique Sub Saharienne, le rendait fréquentable.

Dans tous les cas, les occidentaux, ont toujours des raisons à géométrie variable, pour justifier, leur soutien à un dictateur, du Congo-Brazzaville au Tchad, en passant par l’Égypte.

Celui que les occidentaux, aimaient appeler « notre ami Ben Ali » était un allier privilégié de l’occident et ceux-ci le lui rendaient bien.

Ce soutien indéfectible des occidentaux aux différents dictateurs, s’apparente à un PERMIS DE TUER impunément les populations et le soutien à BEN ALI, a été sans faille, jusqu’à sa fuite. Cette compromission des occidentaux avec BEN ALI n’a pas ébranler la détermination et l’aspiration profonde des Tunisiens à la justice, la liberté et la démocratie.

Les Africains qui sont encore sous le joug de tyrans en général et les Congolais en particulier dont SASSOU est le bourreau, doivent s’inspirer de la révolution démocratique Tunisienne.

En effet, beaucoup d’africains, désespèrent à combattre des dictateurs parce que ces derniers sont soutenus par des puissances occidentales comme la France ,qui n’a pas hésiter, ni lésiner sur les moyens militaires et financiers pour soutenir SASSOU NGUESSO au Congo, et le voir revenir au pouvoir, au prix du massacre des populations, après avoir été balayé démocratiquement en 1992.

Nous ne comptons plus,les mouvements pacifistes avec des revendications sociales et démocratiques réprimés brutalement par la force et dans le sang .

Combien de fois, les occidentaux sont venu à la rescousses de dictateurs, avec des chevaux de troie comme L’OPERATION TURQUOISE en juin 1994 au RWANDA pour soutenir certains hutus génocidaires ou encore avec des concepts louables comme le DROIT D’INGERENCE du French Dr KOUCHNER , lorsqu’un mouvement de libération prenait l’ascendant sur un pouvoir autoritaire et dictatorial .

Les Tunisiens ne doivent leur victoire contre la dictature de BEN ALI qu’à eux-mêmes, ils n’ont pas attendu d’être aidé par une puissance étrangère quelconque, bien que celle-ci peut être salvatrice. Ils ont mis les occidentaux devant le fait accompli.

La détermination d’un peuple fini toujours par avoir raison d’une dictature, mais pour cela,il faut une opposition politique responsable et non corrompue pour prendre le relais d’une révolte sociale, sans quoi,celle-ci s’essouffle. Cela c’est vérifier pendant la révolte spontanée de la jeunesse de Pointe-Noire au Congo pendant les obsèques de Tchystere Tchicaya  en juin 2008 ou comme en ALGÉRIE actuellement.

Les dictateurs aussi devraient tirer les leçons de cette révolution tunisienne, en sachant que dans les relations bilatérales, seules les intérêts comptent et que les dictateurs qui ne garantissent plus ceux des occidentaux comme MOBUTU, AMINE DADA, BEN ALI…ont fait les frais de cette politique, en devenant Persona non grata en occident.

Alors vaut mieux, avant qu’il ne soit trop tard que ceux qui ont choisi des carrières de dictateur, retrouvent la raison et la voie de la sagesse, en dialoguant avec leur opposition politique et comprennent que le salut de tous, passe par une démocratie apaisée, gage du développement tous azimuts.

Mingua mia Biango

Président du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

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