QUAND LES LANGUES BANTOUES, EN L’OCCURRENCE, KOONGO NOURRISSAIENT LES LANGUES EUROPÉENNES EN MATIÈRE DE VOCABULAIRE

Aujourd’hui, il n’y a plus de doute, aussi bien sur le plan de l’histoire que, de la linguistique, les langues africaines ont beaucoup apporté, dans la construction et le développement des langues mondiales, en l’occurrence européennes. C’est ainsi que, les langues bantoues ont beaucoup influencé, les langues comme le grec, le latin voire celles d’aujourd’hui de notoriété internationale, comme l’anglais, l’espagnol, le français ou l’allemand.

Prenons, à titre d’exemple, le mot français NOUVEAUTÉ qui renvoie, à quelque chose qui existe depuis peu, qui est donc nouveau.

Ici, le mot NOUVEAU, est censé dériver du mot latin novellus qui sous-e…

LES PARTICULARISMES DE LA LANGUE KOONGO

La langue Koongo est, sans doute, l’une des langues les plus intelligentes de la planète. Pour preuve, elle est l’unique langue au monde, dont la dénomination du verbe ou de la parole, exprime un ordre, un commandement, une orientation ou une invitation, c’est-à-dire une incitation, à la connaissance pour tous ceux et toutes celles qui en sont les héritiers.

Ainsi, le mot Koongo qui désigne le verbe ou la parole est NDINGA.

En effet, si NDINGA est l’expression qui, en langue Koongo désigne le verbe ou la parole, elle est aussi une évocation incitative à l’action de l’homme ou de l’être voire du Muuntu, à aller, à la découverte de la science patrimoniale de ses ancêtres qui est contenue dans le NDINGA.

Mwana Muuntu fweti dinga, dira-t-on, en langue Koongo, c’est-à-dire, l’homme pour être, au sens de son perpétuel devenir, doit constamment et toujours être en mouvement. En d’autres termes, si NDINGA, outre sa signification nominale et linguistique désigne le verbe ou la parole, en langue Koongo, DINGA est, par excellence, l’expression même du verbe ou de la parole en mouvement.

Aussi, pour être, d’après la culture et la langue Koongo, c’est-à-dire au sens de BA ou du devenir, il faut absolument une résonnance de la parole ou du verbe en lui et celle-ci passe par le mouvement, le travail ou l’action de l’homme.

C’est ainsi que, pour être, un ouvrier ou un travailleur qui, dans l’ancien Koongo, est appelé Mpangula ou Maa-Mpangu, doit chercher ou explorer, c’est-à-dire ndiinga. Il doit absolument se situer sur le terrain du mouvement que l’on traduirait en langue Koongo par l’emploi d’un participe passé du verbe diinga à savoir : diingidi dont le synonyme est tombele. C’est à ce titre, un chercheur, un explorateur est, en langue Koongo désigné par le nom Mu-toombo, celui qui cherche, à l’effet de trouver, de connaître et de savoir.

En somme, si NDINGA désigne, dans l’abstrait, la parole ou le verbe dans l’univers Koongo, DIINGIDI quant à lui, est l’expression même du verbe en mouvement qui a été, c’est-à-dire celle qui s’est humanisé ou muuntuise, par le travail ou l’action.

TAATA NDUENGA depuis le MONT KABA de MBANZA KOONGO

Diffusé le 20 février 2022, par www.congo-liberty.com

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