Pourquoi les populations congolaises restent apathiques face à la misère et la pauvreté

Explications et recommandations

Par Lucien Pambou

            C’est très difficile de trouver les raisons pour lesquelles les populations d’un pays restent apathiques  et ne se bougent pas  pour un changement politique ou pour la continuité politique. Après l’indépendance et les années 60, 70 et 80, années pendant lesquelles les populations congolaises étaient considérées comme marquées politiquement et idéologiquement pour un renouveau de la vie politique, force est de constater qu’après la guerre civile en 97 et les 400 000 morts, les populations congolaises restent apathiques, atones et n’ont rien à dire sur la vie politique et sur leur vie matérielle et sociale. Comment expliquer cette apathie et quels sont les éléments de compréhension de ce relâchement idéologique des populations congolaises qui, naguère marquées par une idéologie marxisante et socialiste dont elles ne comprenaient pas les linéaments, étaient enclines à se mobiliser pour défendre ce que l’on a appelé pompeusement les acquis de la révolution ?

Pourquoi parler des populations au lieu de la population congolaise ?

            Après les indépendances, le Congo, sans être une nation, a accédé au statut légal d’État. Nous sommes au cœur de la difficulté de cet Etat pour favoriser la légitimité d’une nation en fonction des différentes composantes ethniques congolaises. Les populations congolaises, et cela est regrettable, n’ont pas réussi à former une nation malgré les déclarations dithyrambiques des responsables politiques congolais. Ces responsables politiques, par leur égoïsme et leur lutte fratricide pour l’accès au pouvoir, ont progressivement séparé les Congolais en les ghettoïsant dans des clans ethniques et tribaux que chaque citoyen congolais se plaît à rappeler en fonction de son appartenance ethnique. On parle des différents clans, Mbochis, Vilis, Kouyous, Bembés, Laris, Basanguis, etc. (que les autres clans m’excusent de ne pas les citer tous, mais je ne les oublie pas). On constate aujourd’hui qu’il n’y a pas une population congolaise mais des populations congolaises.

            Sur le plan sociologique, les mariages entre Congolais de différentes ethnies, la possession d’une habitation dans une région autre que celle de son clan, apparaissent aujourd’hui comme difficiles. Les guerres civiles de 93, mais surtout 97, ont définitivement  séparé les citoyens congolais en les parquant dans leurs clans et ethnies d’origine. Les rapports de force politiques entre les hommes politiques de ce pays ont accentué ce clivage et les possibilités d’alternance politique deviennent difficiles car certaines ethnies, comme les Mbochis, ont peur de perdre le pouvoir et se demandent ce qu’elles deviendront une fois que le président Sassou aura quitté le pouvoir. Cette peur exprimée par le Général Nianga Bouala contre l’exaspération, les peurs, les inquiétudes qui tranquillement peuvent contrarier les vivre ensemble et la concorde entre les Congolais.

La guerre de 97 et l’explication de l’apathie actuelle des Congolais

            L’analyse comportementale en Sciences politiques fondée sur la théorie des acteurs et leurs stratégies montre que toute action politique est d’abord le fait d’hommes et de femmes capables de  faire bouger les lignes. Cette capacité est rendue possible dans un modèle démocratique honnête au sein duquel les règles de liberté individuelle, de droit et de justice sont respectées. Certaines élites et membres de la diaspora, surtout celles qui sont en France, s’étonnent de l’apathie et de l’indolence des populations congolaises pour porter leurs revendications à un niveau national. De façon confuse et contradictoire ces élites congolaises de la diaspora prennent appui sur les élites sénégalaises de l’opposition (avec leur édile Sankho) pour expliquer les revendications des populations sénégalaises.

            On note que les populations congolaises ne sont pas les populations sénégalaises qui sont plus politisées intellectuellement et qui considèrent que le Sénégal est une totalité alors que la plupart des intellectuels et populations congolaises considèrent le Congo comme des parties claniques d’une totalité globale. Cela ne peut pas fonctionner. Certaines élites de la diaspora estiment que le Congo est une dictature dirigée par le président Sassou, mais, dans le même temps, ces élites congolaises en France, en complicité avec une partie de l’opposition politique au Congo, acceptent le jeu machiavélique que le président Sassou met à leur disposition. L’opposition politique congolaise est divisée. Chacun joue sa carte personnelle. Le matin ces membres de l’opposition hurlent contre le président Sassou et le soir, à la tombée de la nuit, certains d’entre eux se rendent en ordre de bataille auprès du président Sassou pour faire allégeance et recevoir des subsides financiers pour leurs partis et pour eux-mêmes. Bien sûr, ce n’est pas bien de mettre sur la place publique de telles pratiques réseautales, et pourtant c’est la réalité.

            2026 arrive à grands pieds, le président Sassou, tel un matou tapi dans l’ombre, observe et ne dit rien sur ses intentions de se représenter, désorganisant ainsi les comportements des membres de l’opposition. A 3 ans de l’élection présidentielle, quelle est l’opposition alternative au président Sassou ? Quel est le leader de l’opposition capable de réunifier celle-ci ? On reste dans le statu quo et j’ai bien peur qu’on demande au dernier moment, comme toujours, aux populations congolaises de se mobiliser et d’aller vers l’aventure présidentielle de 2026 sans être sûres du changement. Il faudrait peut-être un renouvellement profond à la tête des partis politiques de l’opposition. Il est temps d’y mettre des jeunes plus proactifs que ces anciens dirigeants qui ont toujours critiqué le président Sassou le jour mais qui sont avec lui le soir grâce à leur allégeance au sein du réseau politique congolais. Voici ici et maintenant les enseignements de la science politique comportementale articulée des actions et du comportement des individus à analyser.

Par Lucien Pambou

Diffusé le 15 juillet 2023, par www.congo-liberty.org

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17 réponses à Pourquoi les populations congolaises restent apathiques face à la misère et la pauvreté

  1. Samuel Noko dit :

    Quand les cons se retrouvent parmis les cons et qu`il leur reviennent la dècision de dècidè, les rèsultats c`est la catastrophe. Ainsi est la gestion politique du PCT. Il est temps á mettre un terme a ces conneries.

  2. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    ELITES ET DIASPORA CONGOLAISE, CESSEZ DE PRENDRE LES POPULATIONS CONGOLAISES COMME ESPACE DE JUSTIFICATION DE VOTRE INEFFICACITE ET DE VOTRE ENVIE D’ALLER SE GOINFRER EN PRIVILEGES FINANCIERS DANS LE RESEAU POLITIQUE CONGOLAIS

    Pendant combien de temps allons nous laisser le peuple congolais tranquille ? Il ne s’agit pas d’abandonner le peuple congolais à son sort car il est dépassé et les élites de l’intérieur comme de l’extérieur se contente de se goinfrer dès lors qu’ils ont une position qui leur permet le goinfrage.

    Les élites congolaises sont responsables de ce qu’il se passe, qu’elles soient dans la majorité présidentielle, dans la diaspora et dans l’opposition. Nous parlons beaucoup, on injurie le président de la République, mes amis Val de Nantes et Samba Dia Moupata dénoncent le clan Mbochi mais restent stratégiquement démunis car l’opposition congolaise a été vidée de sa substance par la stratégie politique du président Sassou au nom du réseau que certains préfèrent remplacer par la notion de clan.

    Clan et réseau s’interpénètrent. A l’intérieur du réseau global, il y a le clan de Samba Dia Moupata qualifie de Mbochi. 2026 arrive, C’est l’élection présidentielle, les opposants sont inaudibles. Ils sont dans le désert de Gobi en train de réfléchir à eux-mêmes, alors qu’aux alentours des années 2025 ils vont se mettre à table en parlant de la misère des populations congolaises, des populations qu’ils ignorent et qu’ils méprisent. Le Congolais est méchant vis à vis d’un autre Congolais. Nous ne savons pas faire nation, même si les slogans politiques du type « travaillez ensemble » ne veulent rien dire.

    La science politique qui structure ma pensée intellectuelle, car étudiée de façon méthodique à Sciences Po Paris, me permet, en même temps que la théorie du réseau, d’expliquer la vie politique des hommes politiques congolais à travers leurs actions et leurs stratégies.

    Pour 2026, je peux me tromper, mais si les opposition politiques ne créent pas les conditions de l’alternance, le président Sassou sera réélu et tranquillement, avant ou après son élection, il pourra créer les conditions d’une modification constitutionnelle instaurant le poste de Vice-Président, permettant ainsi à son poulain de le remplacer tranquillement en 2027 ou 2028.

    D’aucuns verront ceci comme une entourloupe, car pas très instruits de façon scientifique de la rationalité scientifique du choix des acteurs. J’ai bien peur, mon cher Val de Nantes, que votre modèle de fédération pour le Congo ne soit renvoyée aux calendes grecques.

    Bien sûr, ceci n’est pas une vérité vraie mais une intuition. J’ai bien peur d’avoir raison en 2026, mais je ne demande qu’à me tromper.

  3. Val de Nantes dit :

    Seul Freud serait en mesure de répondre à ce questionnement politique congolais..
    Nous , congolais ,n’en voyons point l’issue .Mais nous en subissons les conséquences d’une ampleur effroyable…
    Ce long règne ignoble dépasse l’entendement humain et surtout congolais..
    Le scénarii post Sassou est déjà matérialisé par la domestication systémique de l’argent public, comme fer de lance d’une pérennisation du Sassouisme au Congo Brazzaville.
    Comme quoi,la folie des uns est l’amertume, la mort sociale des autres. Le problème politique congolais relève plus de la psychologie institutionnelle que l’analyse intempestive réseautale…
    En résumé,il faudrait soigner l’âme politique congolaise. En témoignent les propos politiques hallucinants que tiennent certains commentateurs écervelés sur ce site.

  4. lpambou MkayaMvoka dit :

    Cher Val de nantes
    frangin je te sens las epuise indigne c est ta marque de fabrique mais je sais que tu reste debout

    le reseau ou d autres concepts analytiques comme le reseau le clan l oligarchie sont des notions pour decrire la situation actuelle au congo

    il ya un rapport de force faussement democratique etabli par le president Sassou vis avis d une opposition politique absente et qui participe aux agapes financieres que le reseau met a leur disposition
    Dans la journee les opositions crient au Sassou le loup et le soir ils vont s eexcuser aupres de papa sassou
    on vous connait
    Criez a juste titre comme tu le fais que sassou ne gere pas le congo et la corruption et le vol sont la regle

    une fois que ceci a ete dit sur tous les tons et sur tous les toits que fait on?

    Au lieu de passer ton temps a t indigner d un instrument de devoilement du mensonge de tes freres congolais je te conseille au dela de ta reflexion sur la federation que j espere fructueuse que tu essaies devoir comment sans etre psychiatre de reparer les ames folles de tes compatriotes congolais

    En effet Frangin pour aller lentement et surement et tres loin il faut savoir se presser
    voici

  5. R dit :

    le congo brazzaville ne fait pas partie des 46 pays les moins avances des nations unies.

  6. Val de Nantes. dit :

    À mon Doyen lucien@.
    Je précise pour te rassurer sur  » les commentateurs écervelés » dont vous estimez faire partie , pour s’offusquer injustement de mon post , vous n’en êtes pas un ,en dehors de mon opposition intellectuelle à la conception réseautale du pouvoir de Sassou.. Je ne doute pas de l’état fonctionnel de ton cerveau . Rien que ça !!.
    Mais suivez mon regard .Car il y a quelque temps, un élément Sassouiste , qui essaie de pratiquer le big Brother ou le novlangue Pciste pour désorienter l’esprit combattif de ce site contre le régime de Sassou… Georges Orwell nous a prévenus au travers de son ouvrage intitulé  » 1984  » .Une prédiction fantastique où la double pensée reste le support du régime totalitaire…J’y reviendrai plus tard !!.
    Il y a trouvé son espace médiatique pour déverser sa haine contre le Sud du pays ,en faisant du Pool son souffre- douleur au point de nous faire croire que c’est le pool qui gère de manière cynique le Congo Brazzaville..
    Son crédo : parler de manière ubuesque de l’histoire politique criminelle du Congo Brazzaville en zappant les faits de vols récurrents , qui sont la cause de la débâcle congolaise. Monsieur R est en mission de diversion diasporique.
    Il doit louer la tolérance du webmaster du site , dans d’autres cieux,il serait déclaré persona non grata du simple fait de son apologie Pciste et donc criminelle…
    Il lutte contre la vérité objective des faits politiques ,mais les effets du mensonge n’ont aucune résilience face à la vérité tragique que connaît le Congo Brazzaville.
    Je ne suis point fatigué , abattu ,car je pense être du côté de l’histoire de notre pays.
    Et je te garantis de ma conviction inébranlable à propos du modèle économique du type fédéral dont il me semble être la solution idoine pour sortir le Congo Brazzaville du chaos économique dans lequel il se trouve.. L’expérimentation du modèle économique du type central est propice à la soumission de toute une nation aux délires matériels du roi. C’est le primat de l’avoir sur l’être , d’où ce manque de sagesse dans la gestion optimale de la gouvernance publique.
    Contrairement à Socrate : je sais que je sais .

  7. Christian Biango dit :

    À tous les amuseurs pseudos intellectuels congolais qui nous parlent de la guerre de 1997, de nous définir les parties en conflit et les causes lointaines et immédiates ?

  8. Val de Nantes dit :

    Lire,, ,combatif .
    Sur ce ,je laisse ouverte la question de mon@ frangin Christian à cette intelligentsia , supposée fausse, tant la rhétorique historiciste défigure la vraie cause de la guerre de 1997 ..

  9. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    A Val de Nantes et à Christian Biango, chers compatriotes merci d’éclairer la lanterne
    des non spécialistes dont je suis à propos des crises politiques du Congo après la fin de la conférence nationale, l’élection de Lissouba, la crise de 93, celle de 97,les escarmouches de 98 et la situation faussement guerrière dans le Pool (le faussement est d’origine politique, même si sur le terrain, il y a des morts et des destructions de villages).

    Chers compatriotes soyons sérieux. Si vous estimez connaitre de façon profonde les éléments qui ont entrainé la crise de 1997, écrivez le et exposez les. Il ne sert à rien de se réfugier derrière un savoir historico-politique que vous estimez juste, pour vous taire. Pour moi Lucien Pambou, pas très instruit politiquement des histoires politiques congolaises, car j’ai vécu une grande partie de mon adolescence et de mon âge adulte en France (et je ne m’en plains pas), il me semble que le modèle politique congolais après 90 a été pipé et que les faux accords politiques Lissouba/Sassou en 93, Lissouba/Kolela ont été des accord pour faire croire aux populations congolaises que les dirigeants politiques s’entendaient. L’accord meurtrier après la conférence nationale entre Lissouba et Sassou dans le partage des postes, le refus avéré ou non de Lissouba pour accéder aux exigences de Sassou constituent un des éléments qui a entrainé la guerre de 97. Il s’en est suivi, comme toujours au Congo, des éléments de tension. Vous Messieurs les historiens de la vie politique congolaise, à savoir Biango et Val de Nantes, racontez-nous depuis la conférence nationales souveraine jusqu’en 97, comment et pourquoi il y a eu des tensions dans l’espace politique congolais.

    Cher Christian, nous devions débattre de cette situation de la vie politique congolaise, je vous avais donné mes disponibilités, j’avais répondu à votre attente en ajustant les sujets de notre débat, j’étais prêt comme d’habitude, vous ne m’avez pas répondu. Je vous en remercie, je suis en vacances et je ne sais pas si un jour on pourra débattre car pour moi une parole donnée et non respectée est une parole trahie. Nous continuerons comme je le fais ici et maintenant nos échanges que de façon épistolaire. J’attends votre analyse dans un texte fouillé si vous y consentez des crises politiques au Congo depuis l’élection présidentielle de Lissouba, jusqu’en 97.

    Cordialement à tous les deux.

  10. sassouland en phase terminale dit :

    LES JOURS DE SASSOU SONT COMPTÉS: CE NE SONT PAS LES MILITAIRES NI LES CONGOLAIS QUI VONT LE CHASSER. https://www.youtube.com/watch?v=K2ci49EjAUw

  11. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Chers compatriotes,

    IL FAUT SORTIR DE L’HYPOCRISIE ET DU MENSONGE HABITUELS POUR DIRE LA REALITE

    La plupart des internautes sur ce site ont raison et le droit de critiquer le président Sassou car ils estiment que sa victoire lors de la guerre civile de 1997 a faussé les cartes démocratiques de l’élection présidentielle. De 1997 à 2000, il y a eu une présidence que certains considèrent comme illégitime, tout en reconnaissant de façon contrainte la présence légale du président Sassou aux affaires après 97.

    Nous sommes au coeur d’un débat entre légalité et légitimité. La communauté internationale a tranché en faveur du président Sassou. Que fait-on maintenant avant 2026 ? Faut-il aller aux élections de 2026 ou boycotter celles-ci ?

    Vous comprenez chers compatriotes que je ne suis pas dans le rêve, dans l’injure et encore moins dans l’ambiance qui consiste à dire que Sassou a volé, que Sassou est corrompu, que Sassou utilise son clan Mbochi, au sens de Samba dia Moupata, contre les populations congolaises;

    Il faut être sérieux chers compatriotes. De quoi parle-t-on ? Si c’est du président Sassou et que l’on ne souhaite pas sa réélection, organisez-vous politiquement, programmatiquement et financièrement. Le « nous » s’adresse à l’opposition ou à certains membres de la société civile qui estiment qu’il faut une alternance en 2026 et passer à autre chose. Je suis désolé de bousculer les fourberies des hommes politiques congolais qui trompent les populations apathiques du Congo et qui pactisent en sous main avec le président Sassou.

    Le président Sassou, en tant qu’homme politique, agit au nom de ses propres intérêts et de sa conception de la vie politique congolaise. Je suis un analyste de la vie politique congolaise, française et mondiale. Ne me demandez pas de prendre position ou de dire ce qui doit être fait. La théorie des acteurs et de leurs stratégies en sciences politiques et la neutralité weberienne dans l’analyse de la société m’obligent à exposer les problèmes sans donner mon point de vue. En effet, reprenant la bifurcation intellectuelle de Max Weber qui distinguait le savant et le politique dans son ouvrage, je me rapproche du savant qui doit présentait les faits alors que le politique doit apporter des réponses qui sont présentées par le savant.

    Je ne suis pas un homme politique mais je suis savant au nom de Max Weber car j’essaie d’éclairer la stratégie fourbe de certains de mes compatriotes, élites, intellectuels, membres de la diaspora et politique au Congo Brazzaville. Je connais le président Sassou, je l’ai interviewé sur Africa 24, l’homme Sassou est plus humain que le politique Sassou. Je m’arrête là et je dis la chose suivante: si j’avais voulu travailler avec le président Sassou, j’y serais déjà, parce qu’intellectuellement je sais comment faire.

    Je reste en France, libre de ma parole, et je respecte la majorité présidentielle dirigée par le président Sassou et les membres de l’opposition qui peuvent avoir l’impression que je leur en veux. Ce n’est pas le cas, au nom de la théorie des comportements politiques je leur dis: « Messieurs les membres de l’opposition, si vous voulez une alternance politique en 2026, ayez un leader, un programme, des moyens financiers et des stratégies de mobilisation. »

    J’ai bien peur que ces recommandations à l’opposition soient utilisées efficacement par le PCT qui soutient le président Sassou pour 2026.

  12. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Mes chers compatriotes,

    La vidéo de Aya Tonga est éclairante et elle est plus instructive que certains bavardages auxquels je participe sur ce site.

    1. Aya propose une anthropologie de la méthode et de la conquête. Pour lui les choses sont claires; arrêtons de gloser et de pleurer sur la misère de la population congolaise qui est organisée et voulue par le gouvernement du président Sassou. Pour Aya Tonga, il ne sert à rien de se lamenter, d’écrire, de s’opposer, de hurler au loup comme on le voit sur ce site, il s’agit d’agir.

    2. Il utilise le concept d’anthropologie pour expliquer assez finement comment les hommes et les femmes au Congo ne peuvent rien faire et pourquoi ils restent apathiques dans l’article que j’ai publié sur congo liberty. Pour Aya Tonga, contempteur de la Françafrique, et assez paradoxalement il estime que seul la France et les Etats Unis peuvent provoquer le départ du président Sassou du pouvoir. Il me donne raison sur l’inutilité des oppositions et sur le bavardage inutile de vous mes frères Samba dia Moupata, Val de Nantes, Kone et d’autres. Aya Tonga valorise ma thèse des comportements des acteurs dans un système politique.

    3. Pour Aya Tonga, la cible anthropologique de son combat est le départ du président Sassou, mais le président ne peut pas partir comme cela car le réseau clan-système politique congolais demeure très fort au Congo et qu’il faut de nombreuses années, au moins 20 ans, à travers l’éducation pour faire disparaitre les stigmates de la gestion Sassou au Congo.

    Comme d’habitude, je joue mon rôle d’expert scientifique en sciences politiques en mettant sur la table les propositions concrètes d’un compatriote que vous pouvez réécouter sur youtube et sa vidéo. J’ai bien peur d’avoir raison pour 2026 car les faits convergent vers une victoire de Sassou. Je suis un démocrate pour l’alternance mais les faits analytiques m’obligent à commencer à m’aligner sur la vidéo de Aya Tonga.

    Cher Val de Nantes, cher Samba dia Moupata, cher Kone, cher Christian Biango, qu’en pensez-vous et quelles pistes de sauvetage au naufrage annoncé par Aya Tonga nous proposez-vous ?

  13. Christian Biango dit :

    Monsieur Lucien Pambou, je vous offrirai l’occasion de parler de trahison, et uniquement de cela. Le 5 juin 1997 et jusqu’au 20 octobre 1997, j’assume, je persiste et signe qu’il n’y a jamais eu de guerre civile au Congo Brazzaville, mais bien, la manifestation d’un complot contre l’Etat congolais en renversant sa démocratie naissante et ses institutions incarnées par le président de la République Pascal Lissouba. Lorsque que l’on vous pose la question de définir les parties en conflit, vous répondez par le dénigrement et l’esquive. Pourquoi y a-t-il eu des tensions au Congo Brazzaville entre 1991 et 1997, tout simplement, parce qu’il y en avait déjà eues entre 1959 et 1991, et que la conférence nationale souveraine s’était amusée à nous servir son opération lavement des mains pour sauver l’idéologie marxiste-léniniste à travers la population congolaise métastasée et fanatisée par un trop plein d’oppression. J’accuse le président Pascal Lissouba de ne pas avoir fait usage de la raison d’Etat alors qu’il savait la Nation menacée par la coalition Urd-Pct. En démocratie, force est à la loi, en dictature, force est aux armes et à l’arbitraire. Le symbole de cette forfaiture, la nomination de Bernard Kolelas premier ministre. Mais l’objet de votre article, c’est de faire dans le cynisme en posant la question de pourquoi la population congolaise est apathique face à la pauvreté et la misère ? La population congolaise n’a jamais connu rien d’autre que la misère et l’inculture, en plus d’une construction d’un complexe post-colonial ( kimuntu et sapologie). Ayez l’honnêteté intellectuelle de dire que, lorsque ça ne bouge pas chez les bakongo des quartiers Sud de Brazzaville, tout régime au Congo Brazzaville peut dormir tranquille, si le président Pascal Lissouba était supporter de diables noirs, il n’aurait pas été aussi naïf de sous-estimer leur capacité de nuisance. Nous avons survécu à cette impuissance de l’autorité de l’Etat, voilà pourquoi nous pouvons témoigner aujourd’hui en toute liberté. Les congolais méritent l’asservissement imposé par le régime actuel, sa seule lâcheté, c’est de ne pas l’assumer.

  14. Val de Nantes. dit :

    Poser la question de la pauvreté congolaise et contempler ce régime par l’usage efficient d’un supposé réseau me paraît relever d’une incohérence hypocrite…
    Cette pauvreté est le résultat d’une guerre sociale asymétrique. D’un côté ,l’État criminel s’adjuge les bénéfices du pactole pétrolier , de l’autre ,une population qui attend l’hostie d’un prêtre introuvable.
    Bref,je m’épargne ce legs d’une histoire politique ,teintée des divers crimes ,de manque de vision économique, institutionnelle ,de patriotisme ,car je ne me sens pas , intellectuellement ,appartenir à ce personnel politique dont l’ambition est purement la satisfaction de leurs désirs matériels…
    D’ailleurs ,la gouvernance de Sassou en possède toutes les facettes et iniquités sociales, dont la victime expiatoire demeure le peuple congolais.
    À la différence d’un congolais , ces problèmes d’odyssée mémorielle ,issus d’une trame histoire criminelle, le Sénégalais,le nigérian ne s’en posent plus ,car la raison, dans ces pays ,a longtemps triomphé des affects de l’avoir..
    J’ai honte qu’on en vienne à agiter l’Insoutenable souvenir politique d’un pays ,dont le sort social , économique, politique demeure une énigme insoluble…
    Évoquer , invoquer ,il en restera toujours quelque chose.D’où ma désinvolture sur ce legs politique insipide auquel je ne souscris point , tant mes idées politiques sont d’une clarté lumineuse et distincte de celles qui prévalent dans ce pays ,le statu quo constitutionnel…
    Je n’ai pas vécu les soubresauts de cette période sanglante de la vie politique de notre pays .J’en étais absent. Je préfère ouvrir une nouvelle page politique de notre pays à regarder cette vieille page , qui rappelle le summum de la bêtise congolaise…
    En parler incessamment, c’est faire l’éloge de l’échec ,car je me suis toujours tourné vers la recherche de la solution institutionnelle idéale pour mon pays…
    Le devenir économique de mon pays me semble plus excitant que la souvenance lyrique d’une période politique odieuse ,symbolisant le déclinisme de la pensée congolaise ,une non – pensée !!.
    Ce n’est pas mon genre .Et accordez- moi la liberté de m’inscrire sur une trajectoire institutionnelle autre que celle du congolais lambda… Je refuse le suicide politique collectif… Sassou partira du pouvoir ,peu importe la durée ,le Congo Brazzaville lui survivra…..Ceux qui ont la solution peuvent s’y essayer ; mais à titre personnel , je n’en dispose pas ,sinon ça se saurait…
    NB. Sur l’histoire politique congolaise : À force de regarder dans le rétroviseur,vous n’avancerez jamais…De son caractère criminel ,je ne retiens que haine et désolation…

  15. Val de Nantes. dit :

    Une dernière , et j’en aurais terminé. L’ histoire politique congolaise nous bétifie et s’en éloigner, nous béatifie..
    Merci !!

  16. Christian Biango dit :

    Monsieur Pambou Lucien, un professionnel de l’aviation civile ne vous confiera jamais un poste dans une tour de contrôle juste pour surveiller le sens du vent tellement vous êtes changeant, là s’arrête pour vous mon trait d’humour. J’ai été surpris que votre interpellation nous oriente sur une réflexion du frère Aya Tonga, question de dire, que jusque-là nous n’avons rien compris. L’aîné Aya Tonga n’a rien de commun avec vous, c’est un fédéraliste assumé comme moi, contrairement à vous qui êtes un soutien à la perpétuation du coup d’Etat du 5 juin 1997. Sur mon invitation, il m’a rencontré sans chichi et en toute humilité il y a 5 ans, un moment qu’il avait immortalisé en faisant une vidéo YouTube toujours disponible dont le titre est Le GRAIN. Monsieur Pambou, votre problème, c’est de penser que certains congolais n’ont pas de solutions pour le pays en dehors de votre champion reconnu en 1997 par la communauté internationale, que cela vous déplaise, nous les fédéralistes avons des solutions réalistes, pragmatiques et pérennes. Tôt ou tard, nous assumerons des responsabilités politiques sans passer par vos élections de 2026 voire 2031, nous défierons le temps pour cela. Mon cher Val de Nantes, apprenons à vivre avec nos meurtrissures, affronter la réalité nous l’impose. L’économie, l’économie pas que, 50 ans de marxisme-léninisme ne s’effacent pas d’un trait de stylo ni de postures intellectuelles comme nous l’avions vu lors de la conférence nationale souveraine. Ne nous laissons pas distraire par les gens qui osent appeler un putschiste président, et un président élu démocratiquement par son nom, voilà la différence entre eux et nous!

  17. delbar dit :

    Je partage l’avis de Val de Nantes et de Mr Biango.
    Avec le clan Sassou, il n’y a pas de demi-mesures car eux n’en n’ont pas.
    Ce régime met en prison ses opposants, ne l’oublions pas.
    Il faut dire clairement que ce clan doit quitter le pouvoir le plus vite possible mais là où je suis d’accord avec certains écrits de Mr Pambou, c’est que la partie ne sera pas gagnée avec leur départ.
    Bien cordialement.

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