Pointe-Noire : Arrestation de trafiquants de carapaces de tortues

Les autorités congolaises et en particulier celles de Pointe-Noire qui ont toujours été  complices du braconnage des tortues marines au mépris de la ratification des différents traités de préservation de la faune, ont procédé à une arrestation de petits braconniers pour montrer et faire croire qu’elles luttent sans relâche contre ce trafic juteux et illégal.

L’arrestation de ces trafiquants est curieuse car intervenant au moment où le Congo abrite à Brazzaville un sommet sur la préservation des trois bassins forestiers tropicaux du monde, les bassins d’Amazonie ( Amérique du sud), du Congo (Afrique centrale) et du Bornéo-Mékong (Asie du sud-est).

Trois membres d’un réseau de trafic ont été arrêtés pour avoir tenté de vendre 17 carapaces de tortues marines à Pointe-Noire, a-t-on appris mardi à Brazzaville de source proche du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF).

Selon le coordonnateur du PALF, Naftali Honig, les côtes congolaises et celles de l’Afrique centrale accueillent un nombre important de sites de ponte pour les tortues marines, le long des plages et des campagnes pour l’amélioration de la conservation des tortues y sont menées depuis un certain temps maintenant.

Récemment, des enquêteurs ont rapporté qu’ils se sont vu offrir des carapaces de tortues marines tout juste à côté d’un large panneau signalant le caractère illégal d’une telle vente.

L’observation des tortues marines est une activité importante pour le développement de l’écotourisme et qui permet de changer les économies locales, alors pourtant que leurs populations continuent à être décimées. Le trafic demeure fort et les arrestations pour trafic de tortues marines rares.

Les tortues marines font partie des espèces intégralement protégées au Congo et leur commerce est illégal.

Mingua mia Biango

www.congo-liberty.org

 

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Une réponse à Pointe-Noire : Arrestation de trafiquants de carapaces de tortues

  1. Alexandre Girard dit :

    Cet article ne reflète pas la réalité des faits.
    Il s’agissait en fait d’une action préparée et non d’une arrestation. Le Directeur du PALF, M. Honig, a incité lui même les pêcheurs à collecter des carapaces en leur faisant miroiter des sommes astronomiques. L’équipe du PALF a elle même participé au chargement des carapaces dans un taxis avant d’arrêter ce taxi sur la route de Pointe Noire.
    On ne peut pas dire que les autorités de Pointe Noire sont complices d’un quelconque trafic de tortues marines.
    L’ONG Rénatura travaille depuis dix ans avec les pêcheurs de la côtes et les carapaces récoltées lors de cette saisie ne sont pas le fruit d’un braconnage mais des carapaces anciennes qui résultent de captures accidentelles.
    Le PALF semble vouloir agir par des coups d’éclats, mais l’action sur le long terme est la seule qui vaille. Les coups d’éclat sont bons pour des campagnes de communication. Il faut savoir que la loi protégeant les tortues marines date d’avril 2011 et qu’elle est le fruit de dix ans de lobbying de Rénatura auprès des autorités congolaises. Cette loi a été promulguée, personne n’en a été mis au courant et la première action avant même l’information a été de réprimer un soit disant acte de braconnage. Peut être faudrait il dépenser son énergie à des actions concertées, coordonnées, et informer avant de réprimer ?
    Comme vous le faites remarquer cette arrestation survient curieusement au moment du sommet sur les trois bassins forestiers.
    Il faut aussi savoir que l’action a été organisée depuis Brazzaville sans même informer les autorités départementales du Kouilou.
    Les informations diffusées par Naftali Honig sont fausses, comme peut-on prétendre faire appliquer la loi quand on fait circuler de tels mensonges ?

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