Peut-on encore réparer le Congo ? 

La jeunesse est l’avenir du Congo

Le Congo, pays autrefois prometteur du continent pendant la période post coloniale se trouve aujourd’hui en triste état. Ainsi, ce titre sciemment choisi comme provocateur par comparaison à un objet est malheureusement lourd de significations.  En effet, notre beau pays, considéré comme un bien précieux que nous ont légué nos aïeux, doit être réparé, pour ne pas dire complétement réformé.  

Qu’en avons-nous fait depuis l’accession à l’indépendance ? 

Un héritage en toute déliquescence que nous nous efforçons de détruire avec plus ou moins d’ingéniosité.  Durant ces dernières années, plus un seul jour ne passe sans que l’on apprenne un scandale touchant notre pays. Aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge et nul ne peut nier le réel désastre socio-économique, financier, éducatif, sanitaire, culturel et sportif qui s’affichent aujourd’hui à nos yeux. 

Notre avenir qui semblait radieux durant la période succédant aux indépendances s’est assombri et poursuit inlassablement sa descente dans les bas-fonds. Notre pays détient le triste record de toujours figurer parmi les derniers de tous les classements en termes de développement économique, corruption, libertés individuelles, performances universitaires ou sportives, quand il n’est pas jugé inclassable par défaut d’indicateurs identifiables. 

Il y a quelques années, nous avons portés une réflexion intitulée “Mais, où est donc passée l’élite congolaise”. Force est de constater que ce texte reste malheureusement d’actualité, tant cette élite reste inaudible, peu visible et somme toute inopérante. Loin de nous l’idée d’incriminer les intellectuels qui sont pour la plupart réduits au silence ou à la mendicité. Reconnaissons toutefois que des voix commencent à se faire entendre avec beaucoup de courage. 

Nous constatons néanmoins que notre pays a du mal à se trouver un leader, un guide au sein de l’opposition ou la société civile qui incarnerait l’espoir d’un vrai changement avec une stratégie mûrement réfléchie, des relais au sein de la population et des soutiens de pays qui regardent dans la même direction pour établir des partenariats gagnant-gagnant. Ne dit-on pas que les cimetières sont peuplés de personnes irremplaçables. Reconnaissons aussi le courage de leaders politiques qui ont payé de leur vie ou de leur liberté pour avoir afficher ouvertement leurs opinions. 

Les hommes politiques congolais au moment des indépendances présentaient une certaine éthique que nous ne retrouvons plus actuellement dans le comportement de nos dirigeants. La décadence s’est progressivement installée avec ces tares que sont le tribalisme et le clientélisme actuellement exacerbés à leurs plus hauts niveaux. Les politiques s’en servent pour mieux diviser les populations et asseoir leurs pouvoirs. Pendant qu’une infime partie de la population en bénéficie, la majeure partie en subit lourdement les conséquences. Mais au final, tout le monde est perdant, car ce sont des maux sans fin et les rapports de force s’inversent à chaque changement de pouvoirs. La cohésion de la nation congolaise, si tant est qu’elle existe, reste fragile et menacée. 

Aujourd’hui, les réseaux sociaux deviennent des modes d’expressions et de communications incontournables. Et, il est difficile de ne pas admettre que le pouvoir a perdu la bataille de la communication sur les réseaux sociaux au point d’en inquiéter les plus hauts responsables politiques. Les jeunes, très majoritaires au sein de notre population ne se reconnaissent plus dans les autorités qui les dirigent, tant leurs préoccupations semblent éloignées des priorités des politiques gouvernementales. La rapidité de diffusion d’images et d’informations en temps réel est un atout qui est entré dans leurs moeurs liées à leur époque. Ainsi, iIs usent de ces nouvelles technologies et moyens de communication pour faire passer leurs messages d’inquiétude et de revendications pour leur avenir. 

Il faut bien leur accorder le droit de s’exprimer. En effet, comment cette jeune population peut-elle s’identifier à des responsables politiques qui : 

  • offrent peu de perspectives à la jeunesse ; 
  • n’accordent que peu de reconnaissance aux plus méritants qui ont fourni sacrifices et efforts scolaires et universitaires ; 
  • profitent sans scrupules des deniers publics ; 
  • accordent des marchés publics de gré à gré à leurs proches ; 
  • nomment préférentiellement des ressortissants d’ethnies qui leurs sont proches, aux postes de responsabilités militaires, économiques, financières, universitaires, … 
  • n’accordent préférentiellement des bourses d’études qu’aux membres de leurs ethnies ; 
  • célèbrent régulièrement et avec ostentation, fêtes et mariages, aux frais du contribuable, devant une population médusée qui ne peut recevoir 3 repas par jour ; 
  • qui couvrent les détournements de fonds publics par des responsables politiques et économiques encourageant ainsi les crimes économiques : 
  • sont incapables d’assurer une gestion saine de sociétés étatiques qui finissent en cessation de paiements ; 
  • sont incapables de protéger des jeunes lors d’une campagne de recrutement au sein des forces de l’ordre ; 
  • sont incapables de sécuriser des jeunes au sein d’un commissariat ; 
  • réservent certains postes aux moins méritants des cadres d’une administration ; 
  • sont incapables d’écrire sur des bannières de campagnes une phrase sans fautes d’orthographe ; 
  • sont incapables d’apporter à la population des soins médicaux au sein d’hôpitaux dignes de ce nom ; 
  • sont incapables d’assurer un approvisionnement des populations en eau potable et en électricité ; 
  • sont incapables de protéger correctement l’environnement, exposé à une pollution par des travailleurs étrangers peu scrupuleux. 

Tout ceci ne peut entraîner qu’indignation, rejet et défiance. Comment peut-il en être autrement devant de telles évidences qui sont loin d’être exhaustives. Comment peut-on parler de lutte contre les antivaleurs devant de tels constats. Le peuple n’est pas dupe et il faut bien se rendre compte que la jeunesse n’en peut plus de toutes ces injustices qu’elle subit au quotidien. N’oublions pas que dans tout pays, les jeunes constituent une bombe à retardement. Nous avons pu observer comment en Afrique de l’Ouest, la jeunesse a pris son destin en mains pour conduire au changement à la grande satisfaction des populations. Soyons donc prudents pour éviter toute explosion sociale. 

Aujourd’hui, pour retrouver la confiance de la jeunesse, il nous faut changer de paradigme. Notre logiciel mental doit être ré-orienté vers une vraie hiérarchisation des valeurs. Il faut arrêter avec le clientélisme et les slogans souvent vides de sens et de profondeur qui conduisent à des sentiments d’auto-satisfaction, souvent inappropriés.  Que nous enseignera l’histoire de notre pays sur cette période ? 

Comment peut-on être fier, lorsqu’en près de 40 années, le pouvoir : 

  • n’a construit que quelques Km de routes, dont la plupart sont accidentogènes ou en état de dégradation avancée ; 
  • a rafistolé à grands frais et sans succès des hôpitaux hérités de la colonisation : l’Hôpital Général devenu pompeusement Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville et l’Hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire. Ces 2 hôpitaux sont devenus la risée de la population qui les qualifie volontiers de mouroirs, où les dirigeants évitent allégrement de s’y faire soigner ; 
  • n’a construit que 4 hôpitaux : l’Hôpital Général Edith Lucie Bongo Ondimba à Oyo, certainement le mieux équipé du pays mais qui manque cruellement de patients, car son emplacement a été choisi en dépit du bon sens ; l’Hôpital de référence de Loandjili qui depuis son inauguration peine à atteindre ses objectifs et reste empêtré dans des difficultés organisationnelles et financières conduisant à des grèves répétées du personnel ; et plus récemment Les Hôpitaux Généraux de Ngoyo et de Djiri, respectivement à Pointe et à Brazzaville qui ont été inaugurés en 2021, mais dont les équipements ne sont pas encore complets par défauts de paiements d’une partie du matériel médical. Accordons à ces 2 derniers établissements le bénéfice de la jeunesse sur laquelle il faut fonder tout espoir ; 
  • n’a créé qu’une seule Université à Kintélé, inaugurée en février 2021 et dont les bâtiments pourtant inachevés sont déjà menacés par des érosions. Cela en dit long sur les études préalables conduites par les autorités compétentes pour le choix du lieu de cette construction ; 
  • a construit de multiples éléphants blancs dans les différents départements du pays, au cours de programmes appelés fièrement municipalisations accélérées. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que ces programmes ont permis à plusieurs personnalités de s’enrichir au détriment du développement socio-économique des départements du pays.  A ce propos, il serait utile qu’un audit soit réalisé sur ces programmes de municipalisations accélérées ; 
  • a construit un complexe sportif tout juste sorti de terre en 2015, pour un coût global de 380 milliards de francs CFA puis laisser quelques années plus tard ce bijou, à l’abandon, à la merci de personnes inciviques ; 
  • n’a su protéger les installations sportives et qu’aujourd’hui, plus aucun stade de football sur le territoire national n’est homologué par les instances internationales pour abriter une compétition officielle, obligeant nos équipes nationales à se produire dans des pays voisins. Fort heureusement, le stade Alphonse Massamba Débat pout être réhabilité pour répondre dans des délais raisonnables au cahier des charges en vue de renouveler son homologation. 
  • a détruit le système scolaire et éducatif, en ne maîtrisant pas la création d’établissements privés dont on ignore parfois le contenu des programmes scolaires ainsi que la qualité des enseignants aussi bien dans les établissements publics que privés ; 
  • n’a pas la maîtrise de la création d’églises de réveils qui pullulent dans nos quartiers et avilissent nos concitoyens. 

Au vu de tout cela, une grande partie de notre jeunesse se trouve désorientée et réduite soit à la révolte, la mendicité ou à la criminalité. Il va donc falloir sérieusement s’en occuper car elle constitue une véritable cocotte-minute, en ébullition.  

Pour ce faire, à notre humble avis, il faut : 

  • donner de vrais gages d’une prise en considération de leurs préoccupations ; 
  • restaurer la reconnaissance de l’effort fourni lors des études et des formations professionnelles ; 
  • aider les jeunes à entreprendre grâce à des subventions octroyées par des organismes d’aides financières et de prêts ; 
  • assurer un soutien et un suivi de la destination des fonds alloués pour les aides sociales ;  
  • orienter et accompagner les jeunes en difficultés vers des activités tertiaires dont le pays a grandement besoin ; 
  • encourager les jeunes à se regrouper pour conjuguer les efforts et intelligences au sein de projets communs ; 
  • encourager les parrainages et stages de jeunes au sein des secteurs privé et public ; 
  • encourager les échanges et partages d’expériences entre jeunes de différents pays pour s’enrichir mutuellement ; 
  • encourager par des prix et distinctions une émulation saine entre jeunes ; 
  • permettre aux jeunes formés de prendre des responsabilités en remplacement des cadres admis à la retraite. 

Bien entendu, ces propositions n’étant pas exhaustives demandent à être renforcées par d’autres suggestions. Ainsi voyons-nous que ce titre provocateur permet de nous pencher en profondeur sur nos problèmes de société qui doivent ici et maintenant être abordés en toute conscience et en toute responsabilité afin d’éviter une explosion sociale qui dans le cas contraire ne peut s’avérer qu’inéluctable. 

De plus, cette réflexion n’a pas la prétention de répondre à toutes les problématiques de notre pays. En effet, les questions du franc CFA, de la révision de nos accords bilatéraux et multilatéraux, de la protection de l’environnement, sont autant de sujets que les spécialistes doivent aborder et nous leur en laissons le soin. 

Enfin, pour répondre au titre volontiers provocateur, Notre beau pays, bien précieux que nous ont légué nos aieux, résistants et pères fondateurs de l’indépendance doit être profondément réformé pour se remettre sur le droit chemin d’une Nation Unie, Libre et Prospère.   

Calixte MAFOUTA 

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

14 réponses à Peut-on encore réparer le Congo ? 

  1. Val de Nantes. dit :

    Si le bistouri reste celui laissé par les ancêtres politiques, aucun espoir ne peut en surgir..
    Ce bistouri institutionnel est la clé de voûte pour changer radicalement le visage calciné de ce pays.

  2. Samba dia Moupata dit :

    Cher Calixte Mafouta , le reste des congolais subissent une ségrégation du Mbochi sassou Denis . Les localités environnantes d’oyo, à l’instar d’Ondébe, Boukouélé, Ibongo, obouala, Tchikapika, Bara , Abo , Obouya ou encore Ollombo les enfants se servent d’ordinateurs dès l’école primaire après ils intègres les deux lycées d’excellence d’oyo pour l’université saint Denis de kintélé avec la bienveillance du Mbochi Théophile Obenga qui est en réalité est le cerveau penseur de cette ignominie qui privilégie essentiellement les Mbochi.

  3. le fils du pays dit :

    le fils du pays
    Devant ce regime mis en place et soutenu par l’imperialisme francais il faudra beaucoup de creativite.Fulgencio Batista,serviteur des gringos avait l’armee la plus puissante d’Amerique latine mais on sait comment il avait fini.Il faut faire sauter le verrou qui empeche le Congo d’etre un pays normal pour pouvoir le reparer.

  4. Val de Nantes. dit :

    Avec ce long pouvoir sanguinairement inutile,le Congo Brazzaville se doit de se prescrire un médicament de cheval..
    Sassou , le roi tribal du royaume Congo, en a abîmé la substance spirituelle et corporelle ,il va falloir rétablir les fondamentaux sur lesquels s’appuient une république digne de ce nom …
    D’où le post Sassou est un grand chantier.. Plusieurs intelligences doivent s’y atteler pour apporter tant soit peu les idées iconoclastes et inimaginables pour recomposer,tel un puzzle , notre pays
    Nous vivons une période politique inédite, où la bêtise et la méchanceté se conjuguent au présent, où le sens de la vie tourne autour de la contemplation des festins du roi et de sa cour , où l’intelligence est qualifiée de réactionnaire au régime, où la médiocrité doit montrer à l’intelligence les limites de son pouvoir,de son champlication c’est à dire matérialiser l’idée. .
    Autrement dit, l’ingénieur crée de la richesse à partir de son intelligence technique…
    La science étant un domaine universel et donc accessible à tous..

  5. Val de Nantes. dit :

    Lire , sur lesquels s’appuie.
    Son champ d’application..
    Sur ce ,je pense que la réparation du véhicule Congo Brazzaville mérite l’apport technique du niveau des ingénieurs de Tesla ,du nom du savant polonais Nicolas Tesla dont Elon Musk s’est inspiré…
    Ce véhicule Congo Brazzaville,dont le diagnostic technique est long comme le bras d’un boa, sera la préoccupation principale des ingénieurs, médecins, enseignants, juristes,bref pour l’armer des nouvelles batteries.
    Voilà un véhicule qui n’a roulé qu’à la grâce de dieu.. N’eût été sa grâce divine ce véhicule ne serait pas arrivé à bon port…
    D’où la nécessité de louer Dieu au Congo Brazzaville.Pour une fois qu’il aura sauvé ce moribond de la mort ,car il aura roulé sans chauffeur.

  6. le fils du pays dit :

    le fils du pays
    Le Congo post Sassou Denis et ses amis du Pct ou tout sera a faire.
    Ce Congo sera un vaste chantier dans tous les domaines.
    Le pays possede deja deux structures qui pourront jouer un role important dans la construction des infrastructures il s’agit de l’ordre des Architectes du Congo et de l’ordre des Ingenieurs du Congo.Deux structures prealablement scrutees pour demasquer et mettre dehors les faux Ingenieurs,les faux Architectes et les dessinateurs qui se disent Architectes.
    Puisque dans ce nouveau Congo panse et repense c’est la meritocratie,la competence et l’excellence qui seront au centre des actions.
    Tous ceux qui auront de faux diplomes repartiront se former.Pareil pour ceux qui n’auront pas de diplomes.
    Tant pis pour ceux qui ne voudront pas fournir des efforts car le yaka noki noki sera un mauvais souvenir.

  7. Val de Nantes. dit :

    À quatre vingts ans passés , auxquels s’ajoutent les 40 ans de présence au sommet de l’État,Sassou découvre la jeunesse et débite des balivernes adoucissantes pour amadouer ces jeunes dont il ne sait que faire,sinon une promesse fumentique dans le métier de l’armée…
    Ce type est dépassé par les exigences du moment. Comment insister sur la bêtise de faire de l’armée une usine d’emplois ?.
    A- t-il des conseillers sur ce secteur ??..
    Franchement,les congolais, bien que formés pour quelques uns , d’ailleurs,j’en vérifie l’expérience sur ce site, n’arrivent pas à comprendre l’importance des ingénieurs dans un pays…
    Incroyables ignorants congolais !!.
    Que Papi Sassou m’entende : Un ingénieur,de par sa formation, installé dans un environnement propice à l’investissement des projets industriels, est en mesure de créer de la richesse nationale..
    Vraiment,je suis fatigué , épuisé de crier dans le désert intellectuel congolais….
    Derrière, un ingénieur se loge une masse d’emplois susceptible de répondre aux attentes légitimes des jeunes congolais,et ceci dans tous les secteurs d’activités..
    Et surtout pour un pays, aussi chroniquement sous développé que le notre,il est impossible de manquer d’idées pour impulser des véritables projets structurants de type industriel au Congo Brazzaville.
    Notre sous -développement nous y prédispose . Car rien n’est encore fait,en termes de développement économique de notre pays..
    Est – ce que Sassou peut nous citer le nombre des entreprises, bureaux d’études,de conseil, d’usines etc créés par les congolais, embauchant des milliers des congolais ??…
    Cette forme de haine atavique des ingénieurs congolais est un tombeau de l’âme congolaise..
    Socrate aurait dit : » soma esti sema ». Bien vu ,mon grand.
    Incroyable !!!.

  8. Christian Biango dit :

    Pour réparer le Congo Brazzaville, il faudra le débarrasser du christianisme, du marxisme-léninisme, et surtout,lui changer de nom.

  9. Lucien Pambou Mkaya Mvoka dit :

    Pourquoi la préférence ethnique empêche la réparation du Congo

    J’ai développé sur ce site Congo Liberty la théorie du réseau qui expliquait comment le Congo n’était plus une Nation et une République mais un pays qui est devenu un réseau au sein duquel des clans se disputent le pouvoir et acceptent la dominance d’un clan majoritaire. Des intervenants comme Yaya Tonga, Val de Nantes, Fils du Pays, Samba Dia Moupata, etc. se sont moqués de moi en qualifiant la théorie du réseau de fumeuse et « fumantique ». J’ai résisté à leurs absences d’informations en termes de transposabilité, d’une notion scientifique et physique, à savoir le réseau, vers une notion sociologique.

    Les faits m’ont donné raison et aujourd’hui ils sont obligés de raisonner à l’intérieur de ce qu’ils nomment le clan Mbochi comme étant un réseau qui participe à la prévarication du Congo. Le problème est que tous les Congolais fonctionnent en réseau ou souhaitent le faire. Ils font semblant de jouer ensemble alors que c’est le réseau ethnique qui les intéresse. Le Congolais est incapable scientifiquement et technologiquement, incapable de développer son agriculture et son industrie pour nourrir son peuple.

    Les élites que nous sommes, sont incapables et paresseux malgré nos discours. Que les Blancs reviennent nous aider parce que nous incapables. Je ne suis pas victime mais réaliste. Il suffit de voir ce qu’il se passe au niveau de la gestion de notre pays.

    Lucien Pambou Mkaya Mvoka

  10. Val de Nantes. dit :

    @Moncher Christian,
    Je n’en pense pas moins. .Sauf que,les innovations au Congo Brazzaville sont qualifiées de  » rêveries » alors que c’est : » la sapiencia « , c’est à dire la sagesse.
    Les réfractaires à la nouveauté trouvent toutes idées allant à l’encontre de l’habitude , comme une étrangeté,une agression à l’ordre traditionnel préétabli…
    La statufication des connaissances surannées a encore des beaux jours devant nous.. Il suffit d’écorner les institutions gaullistes ,imposées au Congo Brazzaville pour voir sursauter de leurs chaises,tels les cabris , les ayatollahs de la garde de la périmée fonction présidentielle…À croire que, sans cette pensée française, débitée par Debré pour De Gaulle,le Congo Brazzaville serait passé longtemps à trépas…..
    Mais enfin , essayons d’autres logiciels institutionnels pour débusquer la martingale économique et sociale……
    Sommes- nous condamnés à sucer un bonbon n’ayant plus de goût sucré ?.
    Qu’à cela ne tienne ! Le Congo Brazzaville devra subir l’expérience des modèles institutionnels innovants et adaptables selon les contextes internationaux , économiques etc . Il n’est plus possible d’immortaliser des pensées politiques au Congo Brazzaville et surtout pas celles qui obèrent le développement économique de notre pays….. Un mobilisme institutionnel au gré des situations conflictuelles et complexes peut se révéler être là garantie d’un pays intelligent ….
    Pourquoi vouloir cimenter des institutions sachant que des générations futures peuvent y apporter des modifications majeures substantielles ou même en changer la philosophie,tel le fédéralisme ??…
    C’est quoi cette connerie ?. Tel un chien attaché à un arbre et n’en peut bouger…..
    Et dire que certains supposés intellectuels s’y accrochent mordicus……
    La police de la pensée politique et notamment institutionnelle est l’ennemie principale c’est à dire la cause première de la misère congolaise.. D’où son élimination….
    Que dire du christianisme,si ce n’est paraphraser Fédor Dostroeivsky « : Si Dieu n’existe pas, alors tout est permis »…….
    Dommage que la religion prône un arrière monde pour fuir l’ici – bas..
    Je me demande qu’en pense Sassou !!. Lui ,doit adorer l’ici bas,vu le pactole que lui ont offert les zobas congolais. D’où la Sassougonie !!. Le cosmos des Sassou!!…
    Quand au Marxisme,Marx n’étant pas lui-même Marxiste, la doctrine a accouché d’une souris, piégée par le capital…..
    La Chine a fait sa mue capitaliste sans clairons … Elle y va crescendo . En se drapant d’une idéologie Maoïste aux senteurs capitalistes . Elle mange en capitaliste et parle du communisme inexistant .. Une ironie chinoise !!..
    D’ailleurs Marx n’avait – il pas été nourri par son bourgeois ami F Engels…

  11. le fils du pays dit :

    le fils du pays
    Le Nigeria interdit 18 universités étrangères, dont des américaines et des anglaises, qualifiées d’«usines à diplômes»
    Les autorités nigérianes ont décidé de sévir contre plusieurs universités américaines, anglaises, béninoises et ghanéennes à cause de pratiques douteuses. Cette décision a été prise à la suite d’une enquête qui a mis en lumière la manière dont les diplômes sont délivrés par ces établissements.
    Acheter un diplôme universitaire est devenu malheureusement une pratique courante dans de nombreux pays. Un raccourci que certains n’hésitent pas à emprunter pour obtenir le précieux sésame qui pourrait leur «ouvrir» les portes d’un travail qu’il ne méritent pas.

    Au Nigeria, cette pratique est courante. Une situation qui a poussé les autorités à prendre des décisions dans le but d’assainir le secteur de l’éducation et faire respecter les règlementations en vigueur pour améliorer la qualité de l’enseignement.

    Dans cette optique, les nouvelles autorités nigérianes, décidées à améliorer la qualité de l’enseignement et le niveau des diplômés universitaires, ont décidé de sévir contre les universités peu regardantes aux diplômes qu’elles délivrent.

    Et face aux nombreux diplômes douteux délivrés par des universités locales et étrangères dont des américaines et anglaises, une enquête minutieuse a été menée par un journaliste d’investigation nigérian Umar Audu, opérant bien évidement sous couverture, selon The Guardian.

    Suite aux résultats de cette enquête, la Commission nationale des universités du Nigeria (NUC) a considéré que ces universités ont enfreint les normes éducatives nationales et a décidé de sévir à l’encontre de celles qui sont incriminées.

    Et en tout 18 universités étrangères ont été épinglées dont des américaines, anglaises, béninoises et ghanéennes. Ces universités sont considérées comme des «moulins à diplômes» du fait de la facilité déconcertante avec laquelle les postulants arrivent à décrocher leurs diplômes.

    Pour illustrer ce phénomène, le journaliste qui a mené l’enquête s’est inscrit à l’Ecole supérieure de gestion et de technologie (ESGT), une université béninoise basée à Cotonou. Il a pu décrocher son diplôme en seulement six semaines.

    Kofi Gabriel

    Source : Le 360.ma (Maroc)

    Notre commentaire:Dans le Congo ya Sika tous le diplomes seront passes au peigne fin.

  12. Christian Biango dit :

    Mon cher Val de Nantes, que les fédéralistes congolais avec le soutien des fédéralistes africains, prennent le pouvoir pour appliquer leur projet politique et socio-économique parce que ce n’est pas par utopie, mais bien par pragmatisme. La fédération vient de l’Egypte Antique, le royaume Kongo en était une émanation, et certainement bien d’autres sur l’ensemble du continent avant toutes les invasions, alors, assumons parce que nous ne réinventerons pas la roue institutionnelle. L’unité nationale imposée par lés marxistes-léninistes, est la pire des escroqueries intellectuelles, sinon, un pays comme la Somalie à 98% composée de somali ne serait pas un État fédéral. La République française avec sa constitution gaulliste , nous démontre chaque jour son potentiel de nuisance illimité de la présidence omnipotente ( article 49.3 alinéa 1) et son épée de Damoclès le droit de dissolution sur le législateur ( mouton les yeux en moins). Ce modèle institutionnel français inique, cynique et unique dupliqué en Afrique francophone, est bien la preuve d’une exception occidentale européenne, il faut donc s’en dépatouiller ce que ne fit pas la conférence nationale souveraine de 1991. Le Congo Brazzaville n’a pas besoin d’être réparé, il a surtout besoin d’être construit pour effacer les stigmates de la colonisation que sont Brazzaville et Pointe-Noire, j’insiste sur la nuance psychologique. Assumons donc, de prendre le taureau Congo Brazzaville par ses cornes pour l’habiliter à faire partie du concert des Nations honnêtement pour qu’il soit digne!

  13. Val de Nantes. dit :

    Ce n’est pas avec des rustines que nous allons réparer le Titanic congolais,coulant dans les eaux du fleuve Congo,il y a déjà belle lurette..
    Au risque de me répéter et d’éviter l’inaudibilité tympanique,il nous faut former des milliers de techniciens, ingénieurs pour donner corps au cadavre congolais..
    Sachant que le tribalisme politique a été le COVID tueur des intelligences multiples congolaisses . Leçon : L’intelligence n’a pas de tribu.

  14. Anonyme dit :

    Le congolais n a pas encore compris la géopolitique, les gens de la diaspora sont tous dans le joug de l occident c’est à dire la France, les usa, les israeliens…Le problème n est plus de venir critiquer le pouvoir se Sassou et ses biens mal acquis mais le vrai problématique c’est de dégager le système, l’oligarchie occidentale. Les peuples qui ont compris comme les maliens, les burkinabès: eux, ils ont dégagé le système et maintenant, ils commencent leur renaissance ( l’AES). Mais aux deux Congo, les gens sont trop aliénés, y compris les journalistes. Il faut que les gens s informent et que les journalistes enquetent sur la réalité du monde.

Laisser un commentaire