Peut-on débattre autour de l’intervention filmée de David Londi sur Congo Liberty ? Par Lucien Pambou

David Londi est un connaisseur politique, historique, économique de la vie politique congolaise de l’indépendance à nos jours. Il développe au cours de son intervention sur Congo Liberty une ligne de réflexion marquée par son appréciation sur les relations entre la France et son ancienne colonie le Congo. Il apprécie les relations vassalisantes entre le Congo et la France, il tire un bilan à la suite de la visite du Président Sassou en France, il parle de l’opposition congolaise et il termine par une analyse critique sur les relations entre l’Eglise congolaise et le pouvoir congolais, en attendant sa contribution sur la fédération. On peut néanmoins faire quelques remarques sur sa contribution aboutie.

Sur tous ces points, il y a deux attitudes; la première consiste à accepter de façon non critique le diagnostic bilan qu’il fait de la situation congolaise, la deuxième attitude, qui est la mienne, vise à l’interpeller pour mettre en perspective le bilan diagnostic qu’il fait avec les solutions éventuelles de sortie de crise au Congo. Il a esquissé un certain nombre de solutions, non sous forme de préconisations, mais de constats, ce qui ne peut que séduire les tenants de la première attitude. Il s’agit, pour ma part, d’ouvrir un débat pour une fois où la théorie du réseau n’est pas à l’oeuvre (quoique, sur certains aspects…). Il est intéressant de manière intellectuelle et intelligible d’entamer un débat avec un compatriote. C’est une attitude qui nous fait souvent défaut au Congo où l’émotion l’emporte sur la raison.

Construction d’une personnalité de base congolaise

L’intervention de Londi est claire et il se place d’emblée dans une perspective d’opposition vis à vis de la France dont la puissance économique et diplomatique doit beaucoup à sa marque déposée sur les pays francophones dont le Congo. Il a rappelé avec justesse pourquoi la France, et avec le congrès de Berlin, a initié la politique qui est la sienne jusqu’à ce jour. Les éléments de réflexion évoqués par Londi me conviennent, il aurait pu prolonger son analyse en évoquant la dépendance monétaire dans laquelle nous sommes vis à vis de la zone franc. En restant sur ce premier thème David Londi esquisse une politique de la libération des griffes de la puissance française grâce à une conscientisation du peuple congolais. Ce qu’il ne dit pas, à tort ou à raison, est que la conscientisation participe d’une socialisation nationale qui a été largement escamotée au Congo pour des raisons individuelles et tribales. Si on regarde l’histoire politique du Congo de l’indépendance à nos jours, chaque chef d’État congolais de Youlou à Sassou, peu ou prou, a fait d’abord passer son ego personnel et tribal aux dépends des intérêts congolais. L’analyste averti que représente Londi le sait mais ne le dit pas. Il ne s’agit pas de défendre tel ou tel président, mais de montrer, sans désespérer le Congo, que le mal est très profond et que la libération du Congo passe par la construction d’une personnalité de base congolais au sens sociologique qui tienne compte de l’histoire congolaise depuis l’indépendance à nos jours et qui la dépasse en valorisant ce que le Congolais a toujours eu de mieux : la « congolitude » marquée par la fraternité, l’empathie, le respect de l’autre Congolais qui n’est pas de son ethnie, même si l’histoire politique avant l’indépendance est marquée par des rivalités ethniques entre Laris et Mbochis. La concorde réalisée par Opangault/Youlou malgré leurs divergences, doit être inscrite au sein de cette personnalité de base congolaise à trouver.

La visite de Denis Sassou Nguesso en France et ses conséquences sur la vie politique congolaise

David Londi, je reconnais dans ton intervention ta capacité à hiérarchiser les problèmes et à ne pas les confondre. En effet, au nom des rapports politiques entre la France et le Congo, Sassou a été reçu par Macron. Tu estimes qu’il ne faut pas chasser les Français du Congo, mais établir une relation marquée par une coopération égale entre les deux pays. Tu vas plus loin et tu estimes que la visite de Sassou a été un échec. Sassou sert les intérêts français et si les Congolais veulent se libérer, ils ne doivent rien attendre de l’extérieur, ni de la France, ni d’une autre puissance. Tu rétablis les rumeurs autour du prisonnier politique Mokoko et tu estimes que, depuis l’indépendance, le Congo a été résistant, voire démocratique, uniquement pendant une période de huit années de 60 à 63 et de 92 à 97. Voici le bilan que tu tires de l’analyse de la situation congolaise avant la catastrophe de 97.

Sans instruire un débat en dissimulation volontaire, on peut faire remarquer que les huit années dites de démocratie active, n’en sont pas vraiment car de 60 à 63 Youlou a bien été sous le joug de la politique française et surtout de Foccart. De 92 à 97 Lissouba a été encore sous le joug maléfique de la France avec la politique en sous main de Sassou qui souhaitait revenir aux affaires. Un accord politique avait été établi avec Lissouba concernant les ministères régaliens. Cet accord a été instrumentalisé et a entraîné la guerre de 97 car Lissouba a commis des erreurs tactiques et diplomatiques parce qu’entouré par des gens de sa tribu qui n’ont pas compris que l’activité politique est une activité professionnelle et qu’elle implique une stratégie et une détermination professionnelle. Si Lissouba avait été à Libreville rencontrer ses pairs d’Afrique, dont le président Diouf, on n’en serait pas là. Il a préféré aller voir Kabila père et envoyer Kolela Bernard à sa place. La rancœur congolaise était telle que Lissouba a perdu tout sens de gouvernance et s’est laissé piéger par Sassou. Lissouba encouragé par Yombi et d’autres hommes politiques n’avait pas compris, tout intellectuel des sciences qu’il était, que la géopolitique des territoires repose sur un postulat: la connaissance de l’ennemi, ses moyens financiers et militaires. De plus Lissouba avait commis une erreur fondamentale: s’aliéner le président Dos Santos de l’Angola en reconnaissant les actions de Jonas Savimbi, opposant éternel à Dos Santos. Sassou a été toujours été l’ami du MPLA et de Dos Santos. Il faut noter que la France avait deux fers au feu en soutenant Sassou et Lissouba en même temps en attendant de voir le vainqueur. Voici des éléments importants pour comprendre la duplicité de la politique française dans sa zone d’influence francophone et surtout au Congo.

Quelles peuvent être les conséquences de l’échec, comme tu le dis, de la visite de Sassou en France sur la classe politique congolaises ? Tu reconnais avec mérite qu’il n’y aura aucune conséquence car l’opposition intérieure formée par Munari, Bowao, Kolela, Tatsy Mabiala, Mierassa n’en est pas une malgré les différences de positionnement. Tu aurais pu nous dire ce qui les différencie et pourquoi alors que la plupart a goûté à la marmite gourmande de Sassou, soit en tant que ministre, soit en tant que responsable du parti congolais du travail. Les Congolais ont besoin de savoir, il faut aller au fond des choses et non rester en surface. Il en est ainsi des diasporas congolaises en France qui, selon toi, se créent tous les jours sous forme d’associations sans programme, sans stratégie et sans modèle pratique d’action sur le terrain. Tu parles d’un hiatus entre l’opposition interne et les diasporas. Aide-nous à remplir le hiatus pour que l’on comprenne mieux, et comme tu le dis avec justesse, que les gesticulations des diasporas congolaises en France ne servent à rien. Tu vas plus loin en déclarant que l’élection de 2021 ainsi que le dialogue inclusif ne servent à rien, si ce n’est qu’à faire gagner Sassou car un président qui organise les élections ne peut pas les perdre. Tu déclares aussi que la conférence nationale n’a été qu’une confession nationale car aucune décision réelle n’a été prise contre les auteurs victimes des crimes économiques et de sang. Que faire? J’espère que dans la deuxième partie de ton interview future sur Congo Liberty sur la mise en place de nouvelles institutions congolaises marquées par le sceau de la fédération, tu sauras nous dire avec précision comment réparer et instruire les éléments évoqués en amont.

A propos de la théologie de la libération par l’Église

Je déplore comme toi le tribalisme en cours au sein de l’épiscopat congolais et les prêtres dévots qui livrent leur âme pour quelques piécettes de CFA. Jean-Paul II en son temps a initié la théorie de la libération du joug communiste en mettant l’accent la nécessité du développement. Tu demandes aux prêtres congolais d’utiliser leurs prêches du dimanche pour parler de la théologie de la libération (à l’image des prêtres latino-américains) et donc pour faire de la politique. Je m’interroge. Est-ce leur mission ? J’attends avec gourmandise les réflexions que tu apporteras sur la place de l’Église dans la fédération congolaise que tu souhaites établie au Congo.

Voilà cher compatriote Londi quelques éléments d’interrogation qui forcément vont susciter une réaction de ta part et de nos compatriotes. Vive le débat intellectuel.

Lucien Pambou

Diffusé le 21 septembre 2019, par www.congo-liberty.org

David LONDI parle de l’imposture et la forfaiture de l’opposition politique et du Clergé du Congo-Brazzaville, complices du tyran Sassou-NGuesso


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23 réponses à Peut-on débattre autour de l’intervention filmée de David Londi sur Congo Liberty ? Par Lucien Pambou

  1. ALERTE GÉNÉRALE dit :

    MBOCHIS N’AYEZ PAS PEUR DES LENDEMAINS: DÉSOLIDARISEZ-VOUS DE SASSOU NGUESSO ET POURQUOI?

    UN CHEF DE L’ETAT QU’IL SOIT DE FAIT(AUTOPROCLAMÉ) OU DE DROIT(VOTÉ PAR LE PEUPLE) NE FAIS PAS DE SON POUVOIR SUPRÊME COMME ETAT D’ESPRIT DE LA CHARITÉ ET DES CRIMES POLITIQUES, ECONOMIQUES, SOCIAUX ET HUMANITAIRES – TEL EST LE CAS DE SASSOU NGUESSO.

    L’enjeu de cette vidéo est d’apaiser et de responsabiliser les mbochis et pourquoi? Les mbochis sont clairement identifiés par l’opinion nationale congolaise en grande partie responsable et coupable des problèmes du Congo Brazzaville.

    On parle de la culture des assassinats et de la ruine du pays qui s’est industrialisée non seulement à cause du dictateur Mbochi Sassou Nguesso mais également des Mbochis…

    De ce fait, leur désolidarisation à Sassou Nguesso pourra certainement apaiser toutes tensions politiques, économiques, sociales, culturelles et sociétales à l’échelle congolaise. Nous pourrons dégager dignement et sans le chaos le responsable du problème congolais: Denis Sassou Nguesso.
    Au final, une période de transition politique consensuelle sera possible sans le tyran. En effet, les bantous congolais de Brazzaville sont à 97% de cas consensuels.

    De ce consensus, naîtra une nouvelle nation où les erreurs et les injustices faites par Sassou Nguesso, mbochis, nordistes et congolais dans le passé et le présent seront traités et réparées par l’expression de la volonté générale.

    En d’autre terme, les congolais et mbochis seront libres, dignes et heureux chez eux, sans haine ni violence et encore moins sans sauvagerie et barbarie sans l’ogre de l’Alima. Tant qu’à faire, alors ensemble, pour dégager Sassou Nguesso.

    Moi, AYA TONGA vous informe que les enjeux de notre existence universelle depuis le Congo jusqu’en Afrique et dans le monde entier sont ailleurs. Ils sont désormais écologiques, démocraties consensuelles et économiques, financiers et sociétaux à repenser sur différentes échelles universelles.
    ON ARRIVE AU CONGO BRAZZAVILLE…
    MBOCHIS N’AYEZ PAS PEUR DES LENDEMAINS: DÉSOLIDARISEZ-VOUS DE SASSOU NGUESSO ET POURQUOI? https://www.youtube.com/watch?v=InKKHL_08ck

  2. ABIGNA dit :

    Ce qui me gêne avec des intellectuels congolais c’est qu’ils n’intègrent pas la dimension de la connaissance des hommes dans les appreciations des situations socio-politique; ce que Lucien Pambou tente de faire en soulignant la connaissance de base de celui qui qui est sensé de mener le flambeau ; à ce niveau Carl Marx nous a laissé une bonne grille de lecture en disant nous connaissons bien par leur pratique sociale; la deuxième dimension de la connaissance des hommes c’est celle développé e par les psychanalystes tels Carl Yung, Sigmud Freud ect… faudrait que les intellectuels congolais s’abreuvent aussi à ceux qui ont étudier au mieux l’homme à savoir les philosophes de la Grèce antique Platon Aristote; et aussi les neoplatonisiens Plotin Proclus et Porphyre et bien d’autres. Si nous restons dans les analyses classiques que nous faisons on restera à la surface des choses car les grands hommes qui ont marqué l’histoire des peuples ce sont qui ont porté en eux quelques grandes vertus morales et spirituelle développé par Platon, Aristote, Plotin etc… une philosophe français à dit: si l’occident connaît aujourd’hui des problèmes c’est parce que il a abandonné Platon. Je seulement qu’il faille temps en temps revisiter ces illustres personnages qui peuvent au mieux afin d’éviter des analyses du déjà vu et du déjà connu.

  3. David LONDI dit :

    Cher Lucien,

    m’interpeller sur un débat aussi essentiel que celui qui anime le monde politique congolais est une occasion que je dois saisir pour aller plus loin dans ma pensée politique et les convictions qui ont toujours animé mon engagement de panafricaniste depuis la FEANF. Pour cela je vais te faire une réponse globale structurée autour des contradictions majeures qui traversent les populations congolaises.

    La première d’entre elles tourne autour de l’indépendance du Congo. Nous savons tous que la France s’est lancée dans l’aventure coloniale suite, comme je le dis dans mon entretien avec Mingwa, à sa défaite cuisante contre le Royaume de Prusse, la future Allemagne de Bismarck, hostilités qui prirent fin le 28 janvier 1871. Humiliée, la France allait reconquérir son influence d’Antan en colonisant les pays d’Afrique subsaharienne. Ce n’était nullement pour les beaux yeux des Africains. L’aventure était donc mercantile et diplomatique. Toute la structuration de nos pays en porte encore les stigmates : infrastructures de transport, administratives et éducatives étaient orientées vers l’expédition des biens vers la métropole. Les dirigeants qui se sont succédé au pouvoir n’ont jamais remis en cause de cette organisation. Il suffit d’aller jeter un œil sur la balance commeriale entre les deux pays. Le bon sens devrait consister à changer des structures conçues pour nous exploiter en une organisation tournée vers les populations et le développement intérieur du pays. L’organisation, la monnaie et même le drapeau (couleurs imposées par l’ancienne puissance coloniale à ses colonies : du vert, du jaune et du rouge) montrent, à souhait, que l’indépendance n’a été que la fameuse concrétisation de la fédération française avortée, proposée par De Gaulle et créée en 1958 par la Constitution de la Ve République pour remplacer l’Union française. Si les anciennes colonies ne refusent pas la Communauté qui leur ouvre le statut d’Etat, ils allaient s’abstenir de lui donner une vie réelle car sous une apparence d’égalité, elle restreint la souveraineté de ses membres et réaffirme la primauté de la France, en inscrivant dans le « domaine commun » des secteurs fondamentaux – comme la politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique, le contrôle des matières premières – dont tout Etat entend rester le maître. Mais à y regarder de très près, ne constate-t-on pas que la Fédération est revenue par la petite porte en parlant d’une indépendance réelle de ces pays. Qu’est-ce qui a fondamentalement changé ? N’est-ce pas les mêmes réalités qui gouvernent la situation économique et diplomatique de ces pays ? Peut-on envisager des perspectives de développement évidentes quand on n’a pas la maîtrise de sa production, sa monnaie et sa diplomatie ? Ces pays sont restés des Etats fédérés sans aucune autonomie économique et diplomatique rattachés à l’Etat fédéral qu’est l’ancienne Métropole qui dispose de tous les leviers. C’est ainsi que je peux affirmer que l’Etat du Congo indépendant n’est qu’un leurre. Le faire évoluer vers d’autres paradigmes est donc une nécessité absolue. L’on ne peut se peut se développer enserré sous le carcan d’un autre Etat qui, de fait, le véritable maître.

    La deuxième contradiction est l’obsession de la course vers un certain « modernisme » qui a instauré le dualisme « modernité / tradition » depuis les premières heures de l’indépendance faisant du débat sur les traditions, dans l’espace public, un sujet interdit ou rétrograde. Les Congolais cherchent à épouser les us et coutumes de l’ancienne puissance coloniale sans s’interroger sur leur moi profond. C’est ainsi que ce débat occulté, voire prohibé dans l’espace public mais très actif dans les cercles privés resurgit violemment sous formes d’affrontements sanglants qui font des milliers de morts alors chacun d’entre nous devrait assumer sa tradition profonde pour mieux la partager avec les autres composantes de la société congolaise. C’est ainsi que l’on construit la Nation parce que nous devons lever le challenge de construire une nation des nations qui se valent toutes. Nous continuons à agir dans la sphère ethnique définie par l’ancienne puissance coloniale en prenant les écrits des personnages comme Ponel qui ne percevaient que des réalités, pourtant complexes, du haut de leur culture occidentale pour des réalités sociologiques. Agissant ainsi, nous constituons le terreau d’où prolifèrent les faux-prophètes, partisans du clientélisme ethnique. Aucune réalité philosophique ne peut établir des échelles de comparaison entre les ethnies, les populations et les civilisations. Bob Marley ne chantait-il pas dans sa chanson War « Aussi longtemps que la philosophie qui consiste à hiérarchiser les populations en supérieures ou inférieures persistera, il y aura des guerres » ? Là où le Président nigerian se rendra à une cérémonie officielle en boubou, le Congolais se drapera de costumes sortis tout droit des plus grands couturiers de la place de Paris. Nous ne connaissons pas réellement l’autre, le compatriote qui n’est pas de la même ethnie, nous nous évertuons à l’interpréter avec des préjugés bien ancrés au plus profond de nous. Et, la situation n’évolue pas pour mieux le connaître, elle empire. Il suffit d’aller faire un tour sur les réseaux sociaux. Cette obsession nous a fait échouer dans la concrétisation de la promesse de construire une Nation. La Nation congolaise n’existe pas d’où la difficulté d’engager des combats contre un régime qui nous persécute tous du Nord au Sud. Rappelons-nous d’Ikongono ! De ce fait, c’est un abus de langage que de parler d’un Peuple congolais. Ce peuple-là n’existe pas non plus. L’Etat congolais a été tué deux fois, en 1977 avec le fameux : »les Bakongos ba bomi Marien » et en 1999, quand dans un discours à Talangaï Sassou déclare : »S’il m’arrivait de disparaître à 11H, vers 15h, on ne parlerait plus du Nord ». Il n’existe donc plus, c’est devenu une épicerie familiale et clanique.

    Pourquoi le fédéralisme ?

    Le constat de la non-existence d’une Nation, de l’existence du patronage par affinités ethniques au détriment de la méritocratie que l’on peut expliquer par un sous-développement économique qui rend les postes à pourvoir rares, la non-diversification de l’économie (3% des terres cultivables valorisées: Banque mondiale), le contrôle de nos dirigeants par les puissances étrangères (il suffit de corrompre un individu, véritable monarque, pour disposer de tout le pays), le manque d’agilité économique de nos régions, le clientélisme ethnique, les crimes humains et financiers, etc. militent pour un changement de paradigme. Soixante ans plus tard, ce pays malgré les richesses, évolue au 147 rang de l’IDH (Banque mondiale), le nombre de victimes atteint plus de 80.000 (Université de Sherbrooke dans la revue Perpectives Monde), des milliards volés (Global Witness, Panama et Paradise papers …), des élections volées, etc. Continuer avec le même système est mortel « Errare humanum est, sed perseverare in errore diabolicum est ».
    Si j’étais sûr que toutes les personnes qui sont élues au suffrage universel direct seront des vrais démocrates, les uns après les autres, j’opterai pour la conservation de l’Etat-nation. Mais, comme le disait Jules Grevy, ami de Tocqueville et constituant de la IIe République française : »On peut être sûr d’élire un démocrate tout le temps à la tête de la République ». Il n’avait pas tort puisque Louis Napoléon Bonaparte va restaurer l’Empire après son élection et, au Congo, Sassou viendra faire un coup d’Etat après l’élection démocratique de Lissouba. L’élection présidentielle au suffrage universel direct est le premier facteur de risques dans ce pays. Elle assure la victoire à l’ethnie majoritaire qui, elle croit en l’élection libre, et réduit à une défaite presqu’assurée du condidat issu d’une tribu minoritaire qui s’empare du pouvoir et l’exerce par la violence. Il faut donc la supprimer parce qu’elle n’a rien d’une démocratie juste. Je reviendrai plus longuement sur le fédéralisme sur la deuxième partie. Il ne faut pas oublier, en passant, qu’un livre de 555 pages avec environ 220 articles, a été publié chez Bookelis: « Manifeste pour le fédéralisme au Congo Brazzaville » : deux versions : une gratuite (e-book) et payante à 27 € (coût de fabrication).

    Comment combattre le système qui sévit au Congo ?

    En construisant des solidarités nord-sud et en prenant compte que la vraie bataille se livre sur le terrain. Les diasporas doivent travailler en synergie avec les résistants locaux, il y en a en dehors de celles et ceux dont on affiche les noms tout le temps. Cette unité de lutte est la force qui pourra désintégrer le système. La solution est interne. A nous de travailler sur la conscientisation des populations pour les sortir des adeptes du clientélisme ethnique de tout bord qui, en réalité, sont le « Système ».

  4. ABIGNA dit :

    Je reprécise. Nous ne connaissons bien les hommes que par leur pratique sociale et deuxièmement nous connaissons les hommes aussi par l’analyse de leur moi profond; dans ce que l’on appelle la psychologie des profondeurs.
    Ceci pour saisir si l’on à affaire à un homme imbus de raison philosophique où bien à un démon porteur du mal.

  5. SAMBA DIA MOUPATA dit :

    Notre bien aimé frère Londi est un ingénieur , donc un scientifique avec des phrases claires et courtes nous à démontrer que ça ne sert à rien d’aller aux négociations ni aux élections avec un dérangé mental comme sassou . Ceux qui veulent l’accompagne sont corrompus.

  6. Le dernier bantou kongo dit :

    Bonjour à tous! J’aime toujours que la gente féminine intervienne pour qu’il y ait un bon équilibre,mais bon! La difficulté dans ce genre d’échanges,c’est de toujours faire preuve de retenue en raison des affinités amicales ou fraternelles. La question essentielle que nous n’osons jamais poser pour circonscrire le débat est la suivante : pourquoi le Congo Brazzaville comme l’intégralité des pays africains existe-t-il ? Parce qu’il n’est pas de notre fait,mais bien,de la volonté occidentale européenne à la suite des conclusions du congrès de Berlin présidé par le chancelier Bismarck. Une fois que l’on a dit ça,que nous reste-t-il,que deux alternatives ? 1- remettre en cause les formes de modèle d’État européen lui-même issu des réformes napoléoniennes renforcées au congrès de Vienne de 1815 en restaurant nos royaumes antérieurs 2- faire preuve de pragmatisme en assumant le fait accompli de la colonisation. Je suis dans la deuxième alternative parce que je peux démontrer que nos royaumes principaux ne peuvent être restaurés.le royaume teké s’étendant du Gabon jusqu’aux deux rives du fleuve Congo et le royaume kongo s’étendant des limites sud du royaume teké jusqu’en Angola,les diplomates pourront toujours nous permettre de rêver,sauf à remettre en cause nos signatures dans tous les traîtés onusiens! Pour que le tribalisme existe,il faut d’abord que L’ethnicisme existe,or,les congolais n’ont jamais fait preuve de ce fait sur tous les plans (anthropologique, sociologique),je peux donc me permettre de dire que cela relève d’une certaine malhonnêteté intellectuelle. Lissouba est d’une tribu minoritaire du groupe ethnique teké les tsangui,mais il est teké. Kolelas père est d’une tribu téké,il est donc teké, pourquoi y a-t-il une difficulté à le dire, l’unité nationale ou le vivre ensemble ne peuvent pas être des arguments recevables. Dire que le Congo Brazzaville a connu de courtes périodes démocratiques rappelées par l’aîné Londi,c’ est incontestable,mais nous devons admettre que oui dans la bonne tradition européenne et non pas du bon style du mbongui. Le Congo Brazzaville à deux problèmes majeurs existentiels que sont: l’armée et la police, voilà une vérité non dite,et dans le seul intérêt des personnes qui veulent dominer pour asservir! Oui la CNS a échoué parce qu’elle n’a eu que la volonté de changer les hommes,et non pas le système ! Et pour finir,je commencerais à critiquer les religieux, lorsque nous réussirons à briser les mythologies des trois religions monothéistes imposées.

  7. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    J’APPROUVE L’IDÉE QUE L’ARMÉE ET LA POLICE SONT UN PROBLÈME DANS NOS SOCIÉTÉS.. ET CE N’EST PAS UNIQUEMENT UNE AFFAIRE DES PAYS SOUS DÉVELOPPÉS. CE SONT DES CORPS DE MÉTIERS QUI CONTINUENT DE FORMER DES MOUTONS EN GRANDE QUANTITÉ. ET VOUS TROUVEREZ DES GENS QUI VOUS DIRONT QUE LA DÉMOCRATIE NE CONCERNE PAS CES MOUTONS.
    SI VOUS AJOUTEZ LES AUTRES MOUTONS DES RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX, VOUS POUVEZ COMPRENDRE POURQUOI LE MONDE VA MAL.
    JE N’AI JAMAIS COMPRIS QUE QUELQU’UN QUI A FAIT DES « GRANDES ÉTUDES  » PUISSE OBÉIR AU PREMIER IDIOT QUI SE PRÉSENTE DEVANT LUI (COMME sassou,).
    LA FRANCE CONNAÎT LE MÊME PROBLÈME : UNE ARME AUX ORDRES; UNE POLICE AUX ORDRES; DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT AUX ORDRES ; UNE JUSTICE COMPLAISANTE.
    CONSÉQUENCES : NOS IDIOTS DE SERVICE SE CROIENT TOUT PERMIS EN AFRIQUE.

  8. David Londi dit :

    @Le dernier Kongo bantou,
    toutes les questions que tu te poses trouvent leur débouché dans le fédéralisme. Les fédéralistes ont fait le même cheminement, en se questionnant sur les véritables problématiques et les challenges que nous devons relever pour un vivre-ensemble dans la diversité et la paix.

  9. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    MONSIEUR LONDI
    TOUS LES ISMES ONT DES AVANTAGES ET DES INCONVÉNIENTS.
    LE FÉDÉRALISME N’A PAS RÉSOLU TOUS LES PROBLÈMES DU BRÉSIL, TOUS LES PROBLÈMES DES ÉTATS UNIS, …….
    LE PROBLÈME DE LA JUSTICE ET CELUI DE LA LIBERTÉ N’ONT PAS SEULEMENT COMME REMÈDE LE FÉDÉRALISME.
    DANS UN PAYS NORMAL LE FÉDÉRALISME POURRAIT TROUVER SA PLACE.
    LE FÉDÉRALISME À TEMPS PLEIN N’EST PEUT-ÊTRE PAS UNE SOLUTION À TOUS NOS PROBLÈMES.
    ESSAYONS DE NOUS RASSEMBLER POUR FAIRE TRIOMPHER LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ DANS NOTRE PAYS. NOS INTELLIGENCES APPORTERONT DES SOLUTIONS AUX AUTRES PROBLÈMES.

  10. David Londi dit :

    @La descente aux enfers,
    cher compatriote,
    il y a autant de fédéralisme que d’options politiques possibles : le fédéralisme brésilien est différent de celui de la Russie ou de L’Ethiopie. On ne peut les comparer parce que chacun naît d’une réalité historique. Pour les États-Unis, c’était le challenge de construire une nation entre deux grands blocs opposés : les pro et les antiesclavagistes pour créer des synergies économiques entre un Sud agricole et un Nord industriel. Ils y sont arrivés. Pour les Canadiens, c’était la peur d’évoluer à côté du Géant américain qui les a poussés à se s’unir et se mettre sous la protection de la Couronne britannique. Pour les Belges, c’est la volonté de dépasser le conflit séculaire opposant Flamands et Wallons sous l’arbitrage des germanophones et éviter ainsi l’implosion du pays. Pour les Allemands, c’était la volonté de bâtir une Nation sur les ruines de la Prusse. Pour les Éthiopiens, c’est la recherche de la paix entre des nations qui se faisaient la guerre depuis des siècles et ils sont fédéralistes depuis 1991, processus qui a commencé depuis les années 60. Bref. Il y a n fédéralistes : avec un président fort, c’est le cas des USA et du Brésil que vous citez; fédéralisme avec un conseil fédéral fort dont le Président ne dispose que du rôle de représentation et de régulateur et un « primus inter pares » ne disposant d’aucun pouvoir spécifique et, dans le cas de la Suisse, ne dispose que d’un mandat de 1 an, le véritable gouvernement est collégial et exercé par le Conseil qui assure la continuité de l’Etat. Le royaume du Kongo avait une organisation très décentralisée avec des provinces très spécialisées dans différents domaines et pouvoirs. Voyez-vous, la plus grosse erreur que l’on puisse faire, c’est celle de comparer les fédéralismes.
    Il est aussi, à mon avis, prévenir les catastrophes comme celles que nous avons vécu au Congo depuis 60 ans et se remettre uniquement à l’intelligence des hommes parce que l’Homme est un loup pour l’Homme, disait Hobbes. Nous l’avons vécu au Congo. Après la Conférence Nationale souveraine, des résolutions et engagements avaient été pris pour l’installation d’une démocratie et une paix durables. Il a fallu l’arrivée d’un Sassou pour tout remettre en cause. Cette situation avait été theorisée par Jules Grevy, un Constituant de la IIe République française, qui se posait la question de savoir si tous les hommes élus à la Présidence de la république seraient tous des démocrates et quitteraient le pouvoir à la fin de leur mandat ??? Cette inquiétude s’était concrétisée quelques années plus tard avec l’élection au suffrage universel direct d’un Louis Napoléon Bonaparte qui restaura l’Empire sans oublier le général Mac Mahon qui eût le même comportement. Tant qu’il y aura un pouvoir central dans ce pays, le clientélisme éthnique aura la part belle. Il suffit de voir la carte électorale de ce pays. Mokoko ? Le général avait bénéficié d’un effet miroir : militaire, du nord, ancien chef d’État major, etc. Il était donc l’homme désigné et idéal pour renverser Sassou mais il n’avait pas réellement une adhésion populaire sinon, il ne croûpirait en prison sans un soulèvement populaire. Imaginez Kolelas dans cette même situation !
    Voilà, cher compatriote. J’approfondirai ces différents points dans mon prochain entretien.
    Bonne journée !

  11. pambou lucien mkaya mvoka dit :

    A David Londi

    David, la descente aux enfers souleve un point important qu il faut regarder avec attention.la capacite du modèle federal à faire sens dans un pays comme le Congo

    je ne suis pas contre les innovations institutionnelles.Ma formation academique et mon appetence pour la nouveaute m obligent et me contraignent au debat

    j ‘ai peut etre loupé une marche et je te demande de m ‘en excuser

    Tu avais promis un débat sur le féderalisme.Je ne sais s’il a eu lieu

    Si ce n est pas le cas organise a Paris et invite pour un debat argumente juridique politique economique social culturel les adversaires comme Bankounda Mpele felix et les thuriféraires du modele federaliste

    C ‘est du débat que jaillissent les premieres lucioles de la verite et qui finissent par devenir des lumières qui éclairent et dépassent la verité elle meme

    cdlt et bonne journee

  12. Val de Nantes. dit :

    @la Descente .
    Vous risquerez d’être ( lapidé ) par les Camerounais du fait de votre posture intellectuelle sur le fédéralisme car il est le remède idoine tant attendu par la partie anglophone .
    Aristocrate dira : »l’ignorant affirme ,le savant doute ,le sage réflechit « le peuple Camerounais se trouve dans cette configuration .
    Oui ,le peuple Camerounais anglophone ( affirme ) détenir la clé de son envol économique .
    La similarité avec le congolais ,c’est le besoin du fédéralisme ,comme antidote aux échecs socio -politico -économiques réccurents.
    « A,force de vivre dans le passé et le présent indécis ,nous manquons de vivre « . Seneque.
    Cher @LaDescente .
    En politique ,la vérité scientifique porte souvent une croix « Agnes Buzyn.
    Que pensez vous de ceci ?
    D’un côté ,nous avons des institutions ,de l’autre ,des politiciens qui en dépendent.
    D’où tirent ils leurs droits régaliens ?
    De ces institutions ,on est d’accord .
    Si ces droits régaliens sont instrumentalisés á des fins d’enrichissement ,que faudrait il faire pour y remèdier ?.
    Nous avons potentiellement deux réponses .
    Permettez que je me serve d’un raisonnement probabiliste .
    La probabilité est une branche de mathématiques (décidement ) dont les chances varient de 0 á 1.(aléatoire ).
    Je pars de deux évènements .
    Si les institutions sont la source de nos maux ,alors je les corrige et donc le politicien n’est qu’ une erreur de notre impensé institutionnel .
    In fine , ce raisonnement en vient tristement excuser Sassou .
    Ou nos institutions sont innocentes ,alors la faute en reviendrait au politicien congolais .
    C’est ce deuxième évènement qui nous intéresse .
    Je vais introduire un troisième évènement porté par (et ) qui va semer le doute et déconstruire le deuxième évènement.
    Et donc ,si je change le politicien congolais , serais je sûr de faire respecter le contenu de nos règles institutionnelles ,sachant que nul n’est parfait ?
    Et ,, réintroduit le doute et continue á problèmatiser sans fin et entretien l’aléa .
    Vous aurez compris pourquoi les fédéralistes estiment qu’ il est nécessaire d’inactiver la fonction présidentielle dans sa forme actuelle pour inscrire le pays dans une trajectoire irréversible de développement .
    En résumé ,la fonction présidentielle active est le péché mortel de notre Congo .
    Le « isme »introduit une doctrine ,à nous d’en choisir la bonne .
    Je te sais primo fédéraliste.
    Merci ,frangin .

  13. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    MES CHERS FRÈRES
    JE NE SUIS PAS CONTRE LE FÉDÉRALISME.
    SI LE FÉDÉRALISME PEUT NOUS SAUVER À L’INSTANT X, NOUS L’ADOPTERONS.
    MON PROBLÈME EST LE SUIVANT : NOUS NE SOMMES PAS LES PLUS CONS SUR CETTE PLANÈTE, MAIS POURQUOI LES AUTRES NOUS MARGINALISENT ? À CETTE QUESTION, JE NE SUIS PAS SÛR QUE LE FÉDÉRALISME SOIT L’UNIQUE SOLUTION MALGRÉ TOUT CE QU’IL PEUT AVOIR COMME OUTILS POUR L’ÉMANCIPATION DES PEUPLES.
    IL N’Y A QUE LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ QUI PEUVENT DONNER UN SENS À UN QUELCONQUE FÉDÉRALISME ET NON LE CONTRAIRE.
    BATTONS-NOUS D’ABORD POUR LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ. APRÈS, NOUS POURRONS DÉBATTRE DE TOUT ET DE RIEN.
    PARLER DU FÉDÉRALISME MAINTENANT, ( POURQUOI PAS ?), C’EST COMME PARLER DES ÉLECTIONS QUE L’IDIOT sassou VEUT ORGANISER, C’EST COMME PARLER DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE QUE CERTAINS RÉCLAMENT.
    C’EST LA JUSTICE QUI EMPÊCHERA NOS IDIOTS DE FAIRE L’IMBÉCILE. C’EST LA JUSTICE QUI EMPÊCHERA LES ÉLITES MAL ÉDUQUÉES OCCIDENTALES ET AUTRES DE NOUS MANQUER DE RESPECT.

    EN CE QUI CONCERNE LA FONCTION PRÉSIDENTIELLE, JE SUIS EN PHASE AVEC MON FRÈRE Val de Nantes. EN EFFET, UN PRÉSIDENT  » PRÉSIDE « . ET COMME D’HABITUDE, L’HOMME A COMPRIS QUE C’EST FORCÉMENT LE PRÉSIDENT QUI DOIT DÉCIDER OU DIRIGER. NOUS SAVONS D’OÙ VIENNENT LA PLUPART DES DÉCISIONS. DONC, ON PEUT S’EN PASSER.
    NOUS AURONS LE TEMPS DE NOUS FÉDÉRER SI NOUS SOMMES LIBRES ET SI NOUS NE SOMMES PAS VICTIMES DE L’INJUSTICE.

  14. David Londi dit :

    @Lucien,

    oui, il est normal de s’interroger sur l’application du fédéralisme au Congo Brazzaville. C’est unautre rapport à l’Etat qui peut perturber beaucoup de nos compatriotes qui n’ont connu que l’Etat-nation et surtout le culte d’un centralisme et d’une élection du président au suffrage universel direct. C’est une culture de 60 ans imposée par l’ancienne puissance coloniale. S’il n’y avait qu’une seule raison majeure à opposer à nos compatriotes qui doutent de ce système, c’est l’élection au suffrage universel direct qui a plongé ce pays dans des guerres sanglantes qui ont fait reculer ce pays de plusieurs années. La compétition instaurée par l’élection du président au suffrage universel direct est la mère des maux qui taraudent ce pays. Le fédéralisme est le meilleur système pour concilier l’inconciliable. Cela a été démontré par l’Histoire.
    Comment l’appliquer au Congo ?
    Regrouper 12 régions en 4, agiles et capables d’amorcer un développement économique vertueux et équilibré parce que les populations seront près de leurs dirigeants, une démocratie de proximité. Toutes les régions ont des potentiels non exploités à cause du manque de diversification de l’économie qui fait exploser l’exode rural qui fait que 3% seulement des terres sont valorisées. Chaque région disposera donc d’une certaine autonomie constitutionnelle et fiscale qui lui donne bcp de latitude dans toutes ses entreprises. Les institutions sont près du citoyen et le processus de décision court.
    Un État fédéral assumera l’égalité de tous devant la loi qui garantit les libertés fondamentales des populations. Il accompagnera chaque Région dans la gestion de ses équilibres macroéconomiques et encouragera les externalités régionales pour fluidifier les échanges interrégionaux, les zones tampons.
    Une cour des comptes disposant d’un droit de véto qui surveille, corrige et arrête les projets ne respectant pas les contraintes budgétaires.
    Une justice indépendante selon le modèle helvétique.
    Un gouvernement collégial à composition égalitaire : chaque Région sera représentée avec le même nombre d’élus qu’elle que soit sa démographie et un président choisi au sein de ce Conseil qui ne dispose d’aucun pouvoir en dehors de celui de représenter le pays.
    La fédération fonctionnera sur 3 principes majeurs:
    1) superposition : chaque Région aura sa Constitution qui dépend de la fédérale ;
    2) participation : chaque Région participe à l’exercice du pouvoir fédérale ;
    3) autonomie : chaque Région sera autonome et une cour fédérale s’emploiera à la faire respecter pour qu’elle ne soit violée ni par la fédération ni par une autre Région.
    L’état fédéral se déploie en 3 niveaux :
    1) communal;
    2) district (unité de gestion représentée par l’actuel Département);
    3) Régional avec un gouverneur ;
    4) Fédéral dirigé par un conseil composé de membres issus des assemblées régionales.
    La fédération s’organise autour de 2 chambres : une chambre basse composée des élus des assemblées régionales ;
    une chambre haute représentant les États.
    Etc.
    Ceci est donc parfaitement applicable au Congo.

  15. Le dernier bantou kongo dit :

    Bonsoir à tous !
    Deux choses sont sûres si nous voulons changer radicalement de système :
    1- mettre fin à l’État unitaire
    2- mettre fin au régime présidentiel au suffrage universel direct
    Le préalable des préalables sera de dissoudre l’armée et la police dans un processus de réforme globale de ces deux institutions
    Je suis pour un régime parlementaire majoritaire dans un Etat fédéral sur la base des dix régions actuelles plus les deux villes capitales
    Avec le projet d’organisation fédérale économique du grand frère Londi,les pseudos tribalistes n’auront qu’à bien se tenir !

  16. Val de Nantes. . dit :

    @la descente.
    Que dit le premier ministre au sujet du poste de la présidence !
    Sa réponse est une cinglante gifle aux dictateurs africains dont il ignore royalement l’existence ?
    Ai- je besoin d’être président ,pour construire une ligne de tramway dans mon pays ?
    Ce n’est pas la fonction qui change l’image d’un pays ,mais la qualité du manageur qui en assure la responsabilité .Purééééé,je crois rêver. J’en ai eu le souffle coupé .
    Incroyable ! Incroyable !
    Mais qui a créé le Congo ?
    Je suis et certain que ce pays aurait été le Congo ,ses habitants marcheraient sur l’eau .
    Frangin @la descente , courage , fuyons .La hoooooonte.Soniiiii.
    Eh oui,vous avez des intellectuels de Nice qui proposent un tourniquet présidentiel ,mais pourquoi faire ?
    Réponse : satisfaire toutes les tribus congolaises .Misère intellectuelle !
    A l’ére des technologies numériques ,il n’est plus concevable d’administrer un pays avec des méthodes préhistoriques.
    Président + premier ministre = Apologie de l’idiotie nationale.
    Cette addition machiavélique n’est autre qu’ un suicide volontaire .
    Les algorithmes sont des logiciels qui font un travail inédit et ringardisent ces fonctions folkloriques désuetes .

  17. Val de Nantes. dit :

    Premier ministre « Ethiopien ».Aby Ahmed.

  18. Homo Erectus dit :

    Les USA* sont dirigés par un président, pas besoin d’un premier « sinistre ». Et c’est une union.

    (*) USA: 1ère puissance mondiale (!)

  19. David Londi dit :

    @Descente aux enfers,
    cher frère,
    les institutions ne peuvent constituer une solution que si elles sont soutenues par des femmes et des hommes intègres. Elles n’arrêtent pas l’homme mal intentionné quand il dispose de tous les pouvoirs. Sur le plan institutionnel, l’on ne peut rien reprocher aux institutions issues de la Conférence Nationale. Elles n’ont pas empêché de voir revenir le dictateur le plus sanguinaire que l’Afrique ait jamais porté. La période post-conflit, la transition doit s’appliquer à mettre sur les rails une organisation qui ne se repose pas sur un système laissant la part belle à un individu que l’on peut corrompre et manipuler à soin mais sur un État multi-tête et une démocratie de proximité d’avec les populations. Dans ce contexte, le principe de subsidiarité doit être la règle.

  20. Val de Nantes. dit :

    @Homo.
    Votre histoire politique est émaillée des crimes pour l’acquisition de ce poste dont la valeur a été réduite à néant par Sassou .
    Avez vous la même puissance économique que les USA ?
    Combien de millions de francs cfa faudrait il au Congo pour supporter la charge budgétaire que représente deux gouroux infertiles au sommet de l’Etat ?
    La problématique est autant politique qu’économique.
    Réfléchissez davantage et surtout ne pas se laisser emporter par ce conformisme moutonnier
    Politiquement , ce poste n’a plus sa place au Congo .
    Un sondage national sur l’opportunité de sa disparition me donnerait largement raison .

  21. Val de Nantes dit :

    Quand un dirigeant des temps modernes en vient á formuler une assertion du genre : « Ce n’est pas la fonction qui change l’image d’un pays ,mais la qualité du manager qui en assure la responsabilité « .
    Chers compatriotes ,
    Cette phrase ringardise tout le Congo .
    C’est ce qu’on appelle en philosophie ,si ma mémoire ne flanche pas : »La maeutique socratique « .( le réveil de l’esprit des hommes endormis par un excès d’enfumage dogmatique ).
    Qui avait prophétisé : « Connais toi ,toi même  » .
    Qu ‘est ce qui réunit ,Les stoïciens , Épicure ,Bouddhistes ,Arthur Shop.?
    La réponse : la frugalité ,l’ascétisme.
    Sur le plan financier ,le Congo ne peut dépenser plus qu’il n’a .
    Pourquoi charger le Congo des symboles qui ne lui créént que désolation ?
    Vous n’avez pas assez souffert des crimes du fait de cette fonction ?
    Ces pensées philosophiques doivent absolument guider notre pays ,pensées á cause desquelles ,certains pays retrouvent le bon sens.

  22. Val de Nantes dit :

    Quand on voit la misère que connaissent nos compatriotes et quand je m’entends dire qu’il nous faut un président au sommet de l’Etat , j’ai tout simple envie d’aller prier sur la tombe de Freud.
    Avez vous l’idée du budgét de fonctionnement de la présidence de la république ,á fortiori celle de Sassou ?.
    Avec tout ce pognon de dingue , on aurait massivement investi dans les infrastructures de base ,et réduire les iniquités sociales , qui sont une menace potentielle pour la concorde nationale .
    Vous avez dit :rationalité économique . Exact.
    Nous sommes dupes d’une illusion politique coloniale qui nous a longtemps fait croire au mirage présidentiel ,mais Sassou et ses précédesseurs ont honteusement contredit cette croyance aliénante .
    Soyons pragmatiques .L’intelligence est une arme pacifique .

  23. Erectus dit :

    « Avez (vous) la même puissance économique que les USA ?
    Combien de millions de francs cfa faudrait il au Congo pour supporter la charge budgétaire que représente (deux) gouroux infertiles au sommet de l’Etat ? »

    « La problématique est autant politique qu’économique.
    Réfléchissez davantage et surtout ne pas se laisser emporter par ce (conformisme moutonnier) »

    « Politiquement , ce poste n’a plus sa place au Congo .
    Un sondage national sur l’opportunité de sa disparition me donnerait largement (raison) . »

    Vous parlez beaucoup, je ne vous suis plus.
    Mais aimablement pour faire court et gagner du temps, les simples questions relatives pour vous si vous pouvez les percevoir sont virtuellement entre parenthèses ci-haut, une respectivement pour les 4 paragraphes. Merci.

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