Pascal Malanda
Qui peut encore douter du fait que le régime actuel est entré dans la phase accélérée de décomposition ? N’importe quel observateur averti constatera que la guéguerre qui fait rage aujourd’hui au PCT n’est que la suite logique d’un long processus de pourrissement engendrant une horrible et absurde guerre de succession. Ceux qui ont prétendument ramené la démocratie dévoyée par Lissouba de 1992 à 1997, toute honte bue, se livrent à un spectacle ubuesque et bientôt dantesque où la bassesse rivalise avec l’incompétence.
Chers ‘’démocrates’’ du PCT, dans un parti civilisé, la succession se fait de façon ouverte par des primaires consensuelles. Regardez la beauté des joutes oratoires auxquelles se livrent les membres du parti démocrate américain. Plus de 20 candidats au départ et un seul représentera le parti face à Donald Trump. Pas besoin pour cela de zigouiller les rivaux. Pourquoi avoir tant ensanglanté le Congo en 1997 si c’était pour piétiner allègrement les principes fondamentaux et élémentaires du jeu démocratique ? Êtes-vous à ce point inaptes ne fût-ce qu’à copier ce qui est étalé devant vous par les vieilles démocraties ? Êtes-vous condamnés à la barbarie politique et au meurtre pour accéder au pouvoir suprême ?
Il est de notoriété publique que le PCT est incapable de gagner une élection libre et transparente. Le parti des camarades-membres est foncièrement incapable de survivre au suffrage universel. Mais qu’est-ce qui les empêche dès lors de dégager un candidat consensuel au sein de leur parti, candidat qu’ils imposeront par la fraude massive au reste de la population devenue leurs esclaves ? Si l’ivresse du pouvoir les aveugle au point de ne plus avoir la moindre lucidité, je peux les aider à répondre à la question précédente.
C’est que le PCT, conçu dès le départ comme un parti pseudo-national, mais à dominance nordiste, s’est progressivement mué en parti de la Cuvette, puis en parti mbochi, pour finir par devenir le parti d’Oyo et aujourd’hui parti familial où il faut adorer le père, le fils et toute la ‘’parentaille’’. Dès lors, la logique familiale veut le plus naturellement du monde, imposer une succession biologique alors que la logique du parti tente de maintenir l’illusion d’une succession politique. Voilà le fond du drame pctiste auquel on pouvait assister en ricanant si ce n’est que les conséquences sont un potentiel séisme national.
Si l’impossible succession biologique est condamnée d’avance par l’immense majorité de la population qui ne supporte pas la simple invocation du nom d’un dauphin incapable de discrétion, la succession politique ouvre une véritable tragédie dont la victime sera inévitablement le peuple congolais. Le PCT nous a habitués à exporter malicieusement ses turbulences et ses turpitudes. Pour maintenir la pseudo-unité du nord, le chemin est tout tracé, la recette à portée de main : ouvrir un conflit dans le sud pour divertir, ou y enfanter une rébellion censée menacer le nord. Malheureusement, il y aura toujours des nordistes pour y croire et des sudistes pour jouer ce rôle maléfique et fatidique. Suivez mon regard….
Le vrai problème du Congo aujourd’hui, c’est le terrifiant après-Sassou. La question n’est plus ‘’si ou quand Sassou quittera le pouvoir’’, mais ‘’comment il partira de son fauteuil adoré ’’ Et ce comment déterminera toute la suite de notre histoire. La fin de Sassou ne fait aucun doute comme nous l’avons déjà mentionné. Il peut mourir de sa propre mort dans quelques jours ou être liquidé par ses propres parents qui en accuseront les sudistes : ‘’Bacongo ba bomi Sassou’’. Il peut aussi (et cela est de plus en plus probable) être balayé par l’insurrection d’un peuple poussé à bout par la faim et la misère. Dans les deux cas ci-dessus, la vacance du pouvoir ouvrira une forte période de turbulence dans le pays.
De gros nuages s’accumulent sur le ciel congolais. Nous savons le caractère dévastateur des tempêtes qui en découlent. N’est-il pas temps d’agir pour une fois par prospective afin de conjurer nos drames itératifs ?
Une chose est sûre, les haines, l’insolence, les humiliations, accumulées de part et d’autre depuis des décennies, ont profondément déchiré notre peuple en deux pans quasi-irréconciliables. Les réseaux sociaux charrient chaque jour des torrents d’injures. D’une part, les sudistes traitent les nordistes ‘’ d’incompétents-chieurs-dans-l’eau’’. De l’autre, les nordistes ne voient à travers les sudistes que des ‘’revanchards-assoiffés de pouvoir’’ prêts à couper le pays s’il le faut. Le tout culmine sur la très existentielle question : « Quel est l’avenir des Mbochi dans le Congo après-Sassou ? »
Je déteste la punition collective et n’apporterai pas (n’en déplaise à mes détracteurs) ma contribution à une chasse aux sorcières contre les Mbochis pour la simple raison qu’ils appartiennent à la même tribu que Sassou. Tous les Mbochis (loin de là) ne sont pas des complices de Sassou ni comptables de ses actes, même s’ils se taisent par terreur. Quand est-ce que nos frères du Sud le comprendront pour rassurer nos frères otages d’un système odieux ? Je déteste l’exclusion systématique des Kongo de la gestion de la chose publique (n’en déplaise à mes autres détracteurs) au seul motif qu’en s’enrichissant, les Kongo iront acheter des armes pour exterminer les Mbochis. Tous les sudistes ne sont pas assoiffés du pouvoir et revanchards (loin de là). Quand est-ce que nos frères du Nord le comprendront pour cesser de traiter leurs propres frères en esclaves et véritables apatrides dans leur propre pays ?
Sassou va partir, plus vite que d’aucuns ne l’imaginent. Les quarante ans de malédiction du Congo 1979-2019 touchent à leur fin https://blogs.mediapart.fr/jecmaus/blog/200918/sassou-et-la-fin-des-40-annees-de-la-malediction-du-congo-par-youlou. Osons nous asseoir autour d’une table pour préparer sereinement l’après-Sassou pendant qu’il est encore vivant. Osons dédommager, consoler, revaloriser les Sudistes. Osons rassurer, protéger, apaiser les Nordistes. Osons surmonter nos différences et nos haines ataviques. Osons enfin nous regarder droit dans les yeux et nous dire sans rancœur les vérités qui fâchent sur le mal qui a ruiné notre pays et continue de le détruire.
Osons redonner à chaque Congolais, dans la paix totale des cœurs et le PARDON des âmes, sa place dans un Congo définitivement réconcilié. Ceci étant dit et pour éviter toute polémique inutile, les adversaires du PARDON peuvent se dépêcher d’aller cueillir Sassou à Mpila et le pendre haut et court jusqu’à ce que mort s’ensuive. Qu’ils ne m’attendent pas, ma position est connue depuis belle lurette.
Pascal Malanda
LE CONGO ETERNEL
Cher Pascal,
C’est incroyable, le puissant dédain que tu as d’une analyse rationnelle, élevée et juridique. Ainsi, autant on peut être intéressé par le lyrisme de ton écriture, autant on reste toujours déçu par certaines problématiques soulevées et les conclusions et propositions que tu fais.
Je sais, pour ne pas être stratosphérique mais bien réaliste, qu’il y a effectivement des ‘malades’ , des tordus, des grands blessés ou des irréductibles d’un côté ou de l’autre de ceux que tu classes en ‘nordistes’ et ‘sudistes’, pour les besoins de la pédagogie mais pas par conviction on s’entend bien, pour rêver d’en découdre avec les autres ou maintenir éternellement les autres en esclavage ou dans l’humiliation permanente, mais ce ne sont pas là les traits dominants, les caractéristiques essentielles des Congolais ! Le fait, chaque fois, de le réitérer à presque chacun de tes écrits, le lecteur non averti finit par penser que c’est la grande veillée d’armes permanente au Congo ! Je te rappelle quand même, et contrairement à ce qui se dit avec beaucoup de légèreté, que 1997 n’a pas été une guerre civile mais clairement et sans équivoque une conquête armée du pouvoir, avec essentiellement des hommes longtemps préparés pour cela, et l’implication des forces armées étrangères. La preuve: losque le pouvoir a été conquis a Brazzaville, la guerre s’est presque automatiquement arrêtée! Je n’ai pas conscience, dans l’histoire politique du Congo, des civils, des ethnies qui se sont préparées pour préméditer la mort d’autres Congolais. Toutes nos guerres sont des guerres de pouvoir, c’est indiscutable. Et, je ne cesse de le répéter ici, ceux qui ici ou ailleurs ne cessent de répéter que le tribalisme ou je ne sais quoi du même genre c’est le cancer du Congo ont tout faux ! Toutes lesdites guerres que nous avons connues au Congo sont consécutives à la lutte pour le pouvoir. C’est ainsi, j’insiste, que tous ceux qui aiment ce pays devraient se battre à la prochaine occasion pour préconiser UNE AUTRE FORME D’ORGANISATION DU POUVOIR, AUX ANTIPODES DE CELLE QUE L’ON A EU JUSQU’ICI, QUI EST AUTANT NOTRE POISON QUE LE PIÈGE QUI NOUS A ÉTÉ STRATÉGIQUEMENT TENDU.
Dans cette logique, je pense qu’il est plus rationnel et efficace, au lieu que tu ne fasses toujours que ressasser ce qu’il y a de plus crasse, bas et apocalyptique, au risque de finir dans l’église du prophète-colonel Innocent Peya, notre théoricien national de l’apocalypse, que tu fasses une lecture ou analyse plus large ou globale de la façon dont nombreux des Congolais envisagent de répondre aux défis majeurs du Congo de demain : sans négliger ces aspects que tu ‘affectionnes’ bien mettre en exergue, mais sans non plus que tu passes toujours à la trappe les perspectives préconisées par d’autres, une certaine élite pensante, même si je sais que globalement l’élite congolaise est très brouillonne, malsaine parce que très mercantile. Il y a toujours, dans toutes les sociétés, les discours de ‘caniveaux’ et des discours rationnels. Pourquoi ce cantonnement dans un discours unique et irrationnel ! Il risque d’y avoir des gens pour penser que c’est une forme d’appâts, des appels réguliers de pied que tu fais à l’inconscient et l’irrationnel qui habite bon nombre de nos compatriotes pour les épisodes futurs.
Cela surtout, et c’est l’autre grande critique de tes billets ici, quand dans la les projections d’issue que tu envisages toujours pour le Congo, tu ne vois toujours que LE PARDON ou LA VENGEANCE ! Je t’ai déjà dit ici, et plus d’une fois, que c’est le déni absolu de l’État et du droit, même si notre État est déjà fortement malade et handicapé, du fait d’une dictature profonde et prolongée. Entre le Pardon et la Vengeance, il y a le droit, et si le notre reste à désirer pour les mêmes raisons, il y a pour l’humain, puisque le règne de notre despote c’est essentiellement une attaque aux humains et à l’humanité, il y a le Droit international pour nous permettre de trancher cette longue estocade contre les Congolais par un individu et sa marmaille de malfaiteurs, nationaux et internationaux. Tiens le pour dit, ta proposition permanente du pardon est une vraie insulte à la raison, à l’intelligence, au droit, à l’histoire, aux Congolais et à l’humanité. Continuer à insister et persister dans ce discours ne t’honore pas. …
Très cher Félix
OK, il n’y a pas de tribalisme au Congo, il n’y a qu’un petit groupe de “‘malades’ , des tordus, des grands blessés ou des irréductibles d’un côté ou de l’autre…” Quel super pouvoir donnes-tu à ce petit groupe capable d’engendrer de si grands dégâts humains à intervalles réguliers dans notre pays ?
Je te laisse par ailleurs constater et expliquer la contradiction de ces deux parties de ton même discours:
1. Le fait, chaque fois, de le réitérer à presque chacun de tes écrits, le lecteur non averti finit par penser que c’est la GRANDE VEILLéE D’ARMES permanente au Congo !
2. …que 1997 n’a pas été une guerre civile mais clairement et sans équivoque une conquête armée du pouvoir, avec essentiellement des HOMMES LONGTEMPS PRéPARéS POUR CELA, et l’implication des forces armées étrangères.
Je pense que ceux qui sont « préparés longtemps à l’avance », savent mieux que toi à quel moment décréter les « grandes veilles d’armes ».
Par ailleurs, peux-tu oser affirmer que des civils ne furent pas armés de part et d’autre en 1997? J’étais à Brazzaville cette année-là et je refusai catégoriquement de prendre une kalach qu’on m’offrait gracieusement pour me défendre (par principe, le civil que je suis n’a jamais touché une arme de sa vie, même dans un musée ou débarras). Peux-tu passer pieds joints sur la politique de la terre brûlée pratiquée dans le Pool, la Bouenza et le Niari en 97-98 ? Peux-tu nier que la proclamation des résultats de la présidentielle de mars 2016 fut le point de départ d’un horrible et stupide conflit dans le Pool? Peux-tu oser fermer les yeux et les oreilles sur le discours tenu par les supplétifs de l’armée pendant leurs escapades dans le Pool où des jeunes étaient raflés pour la simple raison qu’ils étaient Lari ou Kongo?
Non très cher Félix, je suis contre l’ethnicisme qui nous rejette au Moyen-Âge, mais nier ses conséquences désastreuses pour le fameux “vivre ensemble” (qu’on décrète pour je ne sais quelle raison si nous vivions en harmonie), est une posture qui me dérange.
“Dans cette logique, je pense qu’il est plus rationnel et efficace, au lieu que tu ne fasses toujours que ressasser ce qu’il y a de plus crasse, bas et apocalyptique, au risque de finir dans l’église du prophète-colonel Innocent Peya, notre théoricien national de l’apocalypse,”
Ressasser? A chacun sa marotte. Je parlerai plutôt de constance basée sur la répétition qui est la mère de tout apprentissage. Mais ne te soucis pas de mes aspirations spirituelles, elles sont aux antipodes de celles de Peya. Quant au lyrisme de mon écriture, je crains que tu ne sois contraint d’accepter le fait qu’il faut un peu de tout pour faire un monde. Moi, en tout cas j’ai longtemps intégré ton esprit cartésien, dommage que tu ne l’aies pas partagé aux très nombreux Congolais ‘’LONGTEMPS PRéPARéS POUR CELA’’
Pour le reste, apportons chacun sa pierre à l’édifice d’un Congo réconcilié. Et dans mon Congo réconcilié, ton concept de collège présidentiel (revisité sous un certain angle, et j’en parlais avant-hier encore avec notre frère commun Jean-Didier M.) est un phare.
« Continuer à insister et persister dans ce discours ne t’honore pas. … »
Merci de te soucier de mon honneur. Mais l’idéal pacifique et l’humanisme m’importent beaucoup plus que le jugement éphémère d’un frère. Le « qu’en-dira-t’on » n’a jamais été ma fixation. Et pour finir, autant il y a des pacifistes, autant il y a des juristes : A chacun son métiers et les vaches seront bien gardées.
De la naïveté à une lueur de réalisme!
Admettre enfin que l’histoire politique du chimère nommé « Congo-Brazzaville » s’est écrite et s’écrira en Nord – Sud.
Pour info significative, ci–dessous une transcription d’échanges entre 2 « figures » politique du chimère nommé « Congo-Brazzaville », lecteurs assidus de cet espace et qui se reconnaitront probablement à l’occasion:
« – Question: Pourquoi le nord ne sort jamais quand il est question de défense de l’intérêt général dans des situations d’abus de pouvoir (bande des quatre) ou de génocide et hold up électoral (Sassou)? POURQUOI? Pourquoi nul ne bronche depuis le « bakongo babomi Marien », jusqu’au récent « tokosilisa Bakongo » sur la base duquel a été torturé M. Mayangui ?
– Réponse : Question de culture…. Je suis bien placé pour en parler ,puisque ayant échoué dans la mobilisation du nord lorsque nous avions appelé contre le viol de la constitution. Et depuis je
réfléchis a la question en me fondant sur l’histoire…
Le nord est comploteur ….il n’est pas manifestant. C’est en cela que ses » coups sont toujours radicaux et mieux aboutis. Rappelles moi a cette discussion dans quelques mois ou années… »
Traduction raisonnable [ Ndlr] LE NORD EST CULTURELLEMENT COMPLOTEUR ET VIOLENT, QUAND LE SUD EST CULTURELLEMENT MANIFESTANT PACIFIQUE DONC DEMOCRATE
Voilà pourquoi l’enclos colonial nommé « Congo-Brazzaville », véritable panier à crabes est un chimère de démocratie.
Les rêves sont bien entendus toujours permis pour croire que ce qui n’a pu se construire en un demi-siècle se contruise enfin comme par magie, nonobstant la culture des uns et des autres!
Sacré Pascal ! Qui a dit ou écrit que le tribalisme n’existe pas! Tu aurais pu, dans la rigueur de la méthode des réponses, comme tu en as l’habitude ici, citer le passage où je le dis ! De même que je ne vois pas la contradiction entre les deux premiers extraits, je ne t’ai pas non plus dit que certains civils n’ont pas été associés à la guerre, comme dans l’évolution de toute guerre d’ailleurs.
L’essentiel de mon assertion, sauf lecture maligne, est, je le répète, « Je n’ai pas conscience, dans l’histoire politique du Congo, des civils, des ethnies qui se sont préparées pour préméditer la mort d’autres Congolais ». Et, j’ajoute par ailleurs que « Toutes les guerres que nous avons connues au Congo sont consécutives à la lutte pour le pouvoir »! Tu ne peux me contredire à cet égard. Mais cela ne veut pas dire que, pour les besoins et la soif du pouvoir, des membres des ethnies n’ont pas été mobilisées par suite !
Ça alors, cher Pascal, qu’est-ce que tu vois et vas chercher dans la guerre menée au Pool et dans les pays du Niari, si ce n’est pas ce que je dis, c’est à dire une « guerre pour la conquête du pouvoir » et qui par la suite mobilise certains civils ! Et je ne vois pas non plus là où, dans mon texte, je parle de « petits groupes de malades, de tordus, …. »! Ce n’est pas honnête de transfigurer ainsi un texte ! Et, la vérité, qui est un truisme, je te le répète, est qu’autant qu’il est vrai que des dirigeants utilisent, instrumentalisent des membres de leur tribu ou région pour des besoins de pouvoir, autant l’écrasante majorité de celles-ci ne sont pas au départ dans le coup. Il reste qu’avec la persistance de la dictature et des méthodes qui l’accompagnent, cela impacte forcément la coexistence des communautés et leurs réflexes. Mais, nous sommes bel et bien là dans le but, la stratégie visée par les anti-démocrates et les anti-républicains: IL FAUT QUE LA POLITIQUE NE PUISSE ÊTRE LUE QU’À TRAVERS LE PRISME TRIBAL, POUR JUSTIFIER AUSSI LONGTEMPS QUE POSSIBLE LE REJET DE LA DÉMOCRATIE ET LE RECOURS CONSTANT AU PUTSCH !
C’est cela la vérité, le fond et, il est regrettable que ceux qui analysent se bornent à décrire les conséquences et ne fassent pas bien état des causes et stratégies. C’est la confusion entre causes et conséquences, surtout par ceux dits formés, qui ajoutent à la bêtise.
Quant aux effets de ce que tu dis « petit groupe » que je n’ai pas utilisé comme expression, ce n’est pas à toi que je vais rappeler que tous les grands drames dans le monde ont été au départ le fait d’un petit groupe d’individus.
Voilà, cher Pascal, tout ce que je te demande c’est d’être le plus large et complet dans tes constats, au lieu de ne toujours mettre en relief que les brebis galeuses des ethnies et régions ! Est-ce la bonne photographie de la vie sociale et politique congolaise ? Le rôle de l’élite ne doit être que de ressasser cela, que de faire des ethnies l’alfa et l’oméga de l’analyse politique ! Autrement dit, de prioriser les thèmes strategiquement sélectionnés par la dictature pour de bas besoins !
Sur ton éternel discours du Pardon comme seule perspective de solution, certainement lié à tes choix religieux comme tu ne l’as pas caché par le passé, je te rappelle qu’aux USA où les présidents prêtent serment sur la Bible, personne n’a jamais osé parler de pardon comme solution aux crimes massifs ! Ce serait, à la suite de ce que le Congo a connu depuis 1997, l’estocade à l’État et au Droit, qui auraient alors énormément de mal à se remettre en place, cher Pascal. ..
Lorsque ceux qui se disent intectuels se rabaissent a utiliser les memes expressions de divisions utilisees par les politiciens de bas niveaux comme sassou ou Poaty Pangou, alors la, on ne sait plus sur qui compter.
Malanda, qui est nordiste, qui est sudiste, ou commence le nord et ou s’arrete le sud? De quel nordiste parles-tu, du pauvre pecheur de Mossaka ou du chasseur de Sembe dont les enfants sont illettres par manque d’ecoles a cause de sassou le nordiste? Tu parles des nordistes qui avaient vote pour Lissouba au lieu de sassou ou des sudistes qui ont fait autant pour Mokoko?
Je me souviens quand tu ecrivais pour soutenir la creation des 3 etats tribaux prones par Poaty Pangou a l’epoque. A l’epoque, tu parlais deja en terme de « nordistes » qui, selon toi, ne sortaient pas marcher pour dire a sassou d’arreter de tuer les sudistes. Tu etais incapable de repondre lorsqu’on te demandait d’expliquer pourquoi les « sudistes » n’avaient pas marche lorsque ce meme sassou massacrait les habitants d’Ikongono.
Mon frere, laisse ces bassesses a Poaty Pangou, honore ton rang et ne te rabaisses au niveau des intellectuels de caniveau qui pillulent ici et la.
MBOCHIS N’AYEZ PAS PEUR DES LENDEMAINS: DÉSOLIDARISEZ-VOUS DE SASSOU NGUESSO ET POURQUOI?
UN CHEF DE L’ETAT QU’IL SOIT DE FAIT(AUTOPROCLAMÉ) OU DE DROIT(VOTÉ PAR LE PEUPLE) NE FAIS PAS DE SON POUVOIR SUPRÊME COMME ETAT D’ESPRIT DE LA CHARITÉ ET DES CRIMES POLITIQUES, ECONOMIQUES, SOCIAUX ET HUMANITAIRES – TEL EST LE CAS DE SASSOU NGUESSO.
L’enjeu de cette vidéo est d’apaiser et de responsabiliser les mbochis et pourquoi? Les mbochis sont clairement identifiés par l’opinion nationale congolaise en grande partie responsable et coupable des problèmes du Congo Brazzaville.
On parle de la culture des assassinats et de la ruine du pays qui s’est industrialisée non seulement à cause du dictateur Mbochi Sassou Nguesso mais également des Mbochis…
De ce fait, leur désolidarisation à Sassou Nguesso pourra certainement apaiser toutes tensions politiques, économiques, sociales, culturelles et sociétales à l’échelle congolaise. Nous pourrons dégager dignement et sans le chaos le responsable du problème congolais: Denis Sassou Nguesso.
Au final, une période de transition politique consensuelle sera possible sans le tyran. En effet, les bantous congolais de Brazzaville sont à 97% de cas consensuels.
De ce consensus, naîtra une nouvelle nation où les erreurs et les injustices faites par Sassou Nguesso, mbochis, nordistes et congolais dans le passé et le présent seront traités et réparées par l’expression de la volonté générale.
En d’autre terme, les congolais et mbochis seront libres, dignes et heureux chez eux, sans haine ni violence et encore moins sans sauvagerie et barbarie sans l’ogre de l’Alima. Tant qu’à faire, alors ensemble, pour dégager Sassou Nguesso.
Moi, AYA TONGA vous informe que les enjeux de notre existence universelle depuis le Congo jusqu’en Afrique et dans le monde entier sont ailleurs. Ils sont désormais écologiques, démocraties consensuelles et économiques, financiers et sociétaux à repenser sur différentes échelles universelles.
ON ARRIVE AU CONGO BRAZZAVILLE…
MBOCHIS N’AYEZ PAS PEUR DES LENDEMAINS: DÉSOLIDARISEZ-VOUS DE SASSOU NGUESSO ET POURQUOI? https://www.youtube.com/watch?v=InKKHL_08ck
Malanda,
Pourquoi attendre demain ce que l’on peut faire aujourd’hui? John Maynard Keynes disait à long terme nous serons tous morts. Tu renvois à l’après sassou la solution des maux que tu égrènes. Qui t’a dit que l’après sassou ne sera pas le sassou d’aujourd’hui ? Le sassou ou le sassouisme ne se résume pas à l’individu; c’est un système. Ne sais-tu pas ou bien tu fais simplement exprès?
Pourquoi renvoyer aux calendes grecques le soulagement des maux que tu as identifiés? Tu dis que les sudistes doivent être dédommagés après le règne de sassou. Ah bon! Si je comprends bien , tu reconnais que sous le règne de sassou les sudistes ont été victimes de dommages. Mais en droit civil ne dit-on pas que quiconque ayant causé du tort à autrui doit le réparer ? Pourquoi demander aux autres de réparer les torts qui ont eu lieu sous le régime de sassou? Est-ce que tu ne cautionnes pas les dommages causés sous le règne de sassou?
Un autre exemple, tu dis qu’il faut rassurer les nordistes. Ah bon! De quoi doit-on les rassurer? Qu’est-ce qu’ils ont fait pour qu’on les rassure? Ont-ils commis des actes répréhensibles ? Si c’est le cas qui parmi les nordistes ont commis ces actes et contre qui? Ces actes répréhensibles relèvent du droit civil ? Du droit criminel ou des deux? Que disent le droit civil et le droit pénal quand il y a délit ou crime? Ahhhh, Malanda nous demande de faire l’économie de l’application de la loi. Mais que vaut un territoire où la loi n’est pas appliquée? C’est la jungle où règne la loi du plus fort comme dans le far west.
Bref, tu demandes aux congolais de vivre une vie par procuration pour permettre à l’individu sassou de vivre pleinement la sienne. Une fois qu’il serait disparu, alors c’est seulement à ce moment que les congolais pourraient aspirer à vivre pleinement leur vie avec tous les droits qui leur sont reconnus en tant que citoyens. On appelle cette façon de voir les choses NDOKO!
Il faut que ce soi-disant homme d’état, pour ceux qui le considèrent ainsi, réponde de ses actes odieux commis contre ce pays et sa population qui lui ont tout donné. C’est son orgueil qui le mènera à la potence. Il n’aura aucun pardon du peuple, non pas cette fois. Abuser des autres, de leurs sangs, de leurs larmes, les rendant plus pauvres que jamais dans un pays qui dispose d’énormes ressources est tout simplement inimaginable d’autant plus qu’il a fait sciemment et consciemment. Non Sassou tu as abusé de ton peuple. Cette fois tu feras face à un volcan. Et surtout n’oublies pas que tout se paye ici-bas comme on a coutume de le dire. Ce que tu as fait aux autres c’est ce qui va t’arriver. On ne récolte que ce qu’on a semé….
Katuzébia ko tati malavou tati mandiamba tati tifoula
ngati bouzoba kua mpé
Qui peut appliquer la loi face aux crimes commis dans l’état actuel des choses. Un territoire dans lequel la puissance publique n’assume pas ses pouvoirs régaliens depuis des lustres, est un Non État. C’est pourquoi la criminalité actuelle ne peut être soumis ni au droit civil, ni au droit pénal. Bref, une fois de plus, il n’y a pas d’Etat, donc pas de justice. Nous n’avons pas le choix. Il faudra repenser le cadre institutionnel de « ce qui aurait pu être un pays ». Que faire de ce territoire ? Que faire de cet héritage que va nous laisser le pouvoir actuel? Que faire de cette classe d’hommes et de femmes qui ont contribué à détruire ce territoire néocolonial. Que faire de tous ceux qui ont empêchés l’éclosion d’une nation pendant plus d’un quart de siècle ? Que pouvons-nous conserver de ces cinquante ans d’indépendance ? Enfin, à quelle nation, nous voulons appartenir?
Malanda ,
Il y a un autre fait important que j’avais oublié de souligner: l’usage dangereux des termes nordistes et sudistes.
Il n’y a ni sudiste ni nordistes au Congo . Il y a des individus citoyens qui appartiennent à des familles. Personne ne choisit son lieu de naissance ni la ville où il apprend à marcher comme disait Maxime Le Forestier dans sa chanson : Être né quelque part.
Diviser les congolais en sudistes et nordistes c’est faire du Florent Tsiba qui vient de jeter au visage des congolais le chiffon rouge des Bakongo Ba Bomi Ngouabi avec son mensonge de la prétendue lettre de Massambat Débat à Ngouabi ,,lettre dans laquelle il aurait soit disant menacer ce dernier. Tous savent que les conséquences de ce faux alibi sur le Congo .
Alors de grâce , ne fait pas du Florent Tsiba avec tes termes de nordistes et sudistes utilisés par le pct pour conquérir le pouvoir en divisant les congolais comme Tsiba Florent vient de le faire avec sa fausse lettre de Massambat Débat à Ngouabi . Florent Tsiba avec cette prétendue lettre veut dire à leurs partisans attention, les Bakongo sont nos ennemis communs. Ne l’oubliez pas. Avec l’emploi de ces termes par toi, nous sommes en pleine division et stigmatisation.
Je te sais intelligent pour ne pas tomber dans ce jeu que Florent Tsiba vient de relancer avec sa fausse lettre de Massambat Débat,mqui malgré le temps a toujours une page toujours très blanche . Idem pour l’enveloppe contenant cette fameuse lettre malgré les 42 ans passés après sa prétendue rédaction en 1977. Le papier et l’enveloppe auraient jaunis. Or les deux sont très blancs.
Ce qui me gene en milieu intellectuels congolais, c’est qu’ils n’intègrent pas dans leur analyse la de la situation socio-politique la dimension de la connaissance de l’homme au sens philosophique du terme; selon moi deux dimension de la connaissance des hommes ont cours dans l’histoire des hommes celle hérité de la Grèce antique avec des philosophes comme Platon et Aristote et des neoplatonisiens comme Plotin Proclus et Porphyre et bien d’autres.
Le deuxième niveau de connaissance c’est celle de la psychologie des profondeurs theoriser par Carl Yung, par Sigmud Freud, Lacan et bien d’autres, l’histoire cotemporaine nous demontre que les grands hommes qui ont marqué l’histoire des peuples en bien ce sont ceux qui ont usé des vertus morales et spirituelle pour imprimer à leurs peuples la marche à suivre,; ceux qui ont traité au mieux ces questions c’est Platon et Aristote et les neoplatonisiens Plotin Proclus et Porphyre ajouter à ceux les philosophes chrétiens tels Saint Augustin Saint Thomas d’aquin et saint Augustin donc il faille de temps en temps revisiter ces illustres personnages qui peuvent au mieux nous éclairer et nous illuminer sur les voies de la connaissance; Après avoir dit cela je pose la question à mes frères et soeurs congolais avec quelle qualité d’homme aller vous faire ce travail?
Mudumango
“De la naïveté à une lueur de réalisme!
Admettre enfin que l’histoire politique du chimère nommé « Congo-Brazzaville » s’est écrite et s’écrira en Nord – Sud.”
Je n’ai jamais nié le clivage nord-sud. Enfant de Poto-Poto, je suis façonné par le melting-pot. Mes camarades de classe à l’école Jeanne d’Arc venaient de tous les coins du Congo. Nous vivions en harmonie. Mon école primaire étant fréquentée par les enfants de plusieurs dignitaires ce qui m’a permis de voir les germes de tribalisme apparaître après 1969. J’étais dans la même classe qu’Ingoba J. une nièce de Marien Ngouabi et des fils de dignitaires du nord tels que Noumazalay, Ibalico, Ebadep etc. La proximité du quand 15 Aout m’a fait côtoyer les enfants de nombreux officiers supérieurs de l’Armée Populaire Nationale.
J’ai vu naître les germes du tribalisme. Le catéchiste que j’étais à l’époque était perturbé par l’indexation de mes camarades pour la simple raison qu’ils étaient du nord et qu’ils chiaient dans l’eau. Quand mes petits camarades du sud le disaient en riant, cela m’attristait profondément. Pour se venger, mes petits camarades du nord caracolaient en affirmant qu’ils étaient les vrais détenteurs du pouvoir car Marien était du Nord comme eux. Je ne sais pas ce que sont devenues les écoles primaires aujourd’hui et quelles valeurs elles véhiculent. Je constate tout simplement que ce qui était banal jeu d’enfant s’est transformé en cauchemar à tous les niveaux de la vie sociale de l’adulte que je suis devenu et contrait à l’exil. C’est contre ce mal inoculé si tôt dans la jeunesse et amplifiée par les adultes que je m’insurge et que je ressasse, n’en déplaise à certains. J’ai vu mon pays se ruiner, je ne veux pas qu’il se désintègre.
Ceux des adultes aujourd’hui qui font semblant de nier l’existence du clivage nord-sud serait bien inspirés d’apprendre que de nombreux ressortissants du sud m’avaient interpellé en octobre 2015 en disant : pourquoi vos amis du nord ne sortent pas pour manifester contre le changement de constitution alors que nous nous faisons canarder dans Brazza-sud ? Sassou pourra mourir de sa belle mort ou quitter le pouvoir suite à une insurrection, nous ne serons pas sortis de l’auberge tant que le clivage nord-sud ne sera revisité en toute conscience et responsabilité pour le surmonter.
Enfant de Jeanne d’Arc, je suis nostalgique du mon monde harmonieux de mon enfance. Je crois que nous pouvons construire un Congo où l’ethnie ne sera plus une raison d’exclusion, mais une source d’enrichissement.
Gabio dit :
“Lorsque ceux qui se disent intectuels se rabaissent a utiliser les memes expressions de divisions utilisees par les politiciens de bas niveaux comme sassou ou Poaty Pangou, alors la, on ne sait plus sur qui compter.”
La Sainte Bible dit: “Au commencement était la parole…’’ En linguistique, j’ai appris l’importance de nommer les choses. Pour moi, il n’y a rien de péjoratif dans les concepts nordiste et sudiste. En même temps, je comprends ceux qui s’y opposent, sauf qu’ils ne proposent pas d’autres termes plus appropriés pour appréhender ce qu’ils sont contraints de décrire. Le problème commence à partir du moment où l’homme, pas forcément le politicien, manipule les concepts à la recherche de son avantage. En Europe, j’ai souvent été confronté à la question suivante : comment désigner les gens de votre couleur ? Nègre, Noir, ou Africain ? A mes interlocuteurs perplexes, je réponds invariablement : Il y a des gens qui sont offensés par la charge esclavagiste du terme nègre, mais je ne me sens pas humilié par ce terme car j’ai fait un cheminement intérieur qui me permet de comprendre ceux qui abusent de ce terme pour humilier ou ceux qui s’opposent à ce terme pour défendre leur dignité. Je fais mienne la pensée de Milan Kundera : « Ce n’est pas parce qu’un dément se prend et vous prend pour un poisson, que vous allez vous déshabiller pour lui prouver que vous n’avez pas de nageoires. »
Gabio dit :
“Malanda, qui est nordiste, qui est sudiste, ou commence le nord et ou s’arrete le sud?”
Cher Gabio, de grâce, ne jouez pas aux vierges effarouchées. Vous savez bien qu’il y a une notion de nord et de sud. Il y a un nord géographique qui commence au nord de la Léfini et un nord politico-social qui regroupe aussi tous les ressortissants du nord quel que soit l’endroit où ils se trouvent, à Loukoléla, à Talangaï ou Pointe-Noire. Logiquement, il y a un sud géographique et politico-social qui se définissent de la même façon. Ce n’est pas en niant ces faits de notre sociologie et de notre ethnologie que nous allons résoudre la difficile équation de la construction d’une vraie nation au Congo.
« Tu parles des nordistes qui avaient vote pour Lissouba au lieu de sassou ou des sudistes qui ont fait autant pour Mokoko?”
Lissouba fut massivement voté dans la Sangha et la Likouala où son parti eut même des députés nationaux. J’ai étudié le cas et je peux essayer de l’expliquer. Mokoko fut massivement voté à Pointe-Noire et dans de nombreuses circonscriptions du sud, je l’ai aussi analysé et je crois tenir une des explications. Ce sont des moments de lucidité de notre peuple, dans les ténèbres de notre vie politique. Le Congolais a besoin d’un récit positif, un mythe fondateur positif pour un après-Sassou apaisé. Et cela ne peut se faire en niant les clivages actuels qui sont le véritable cancer de notre société.
“Je me souviens quand tu ecrivais pour soutenir la creation des 3 etats tribaux prones par Poaty Pangou a l’epoque.”
Tous mes écrits sont archivés, vous ne prendrez pas en défaut. Au parlement européen en 2015 où je fis la connaissance de Robert Poaty Pangou et au parlement français en 2016, j’avais exprimé le fond de ma pensée sur cette question: “Je me bats jusqu’au bout pour un Congo uni et prospère, mais si je constate que cela devient impossible par obstination machiavélique de certains au prix de l’humiliation et l’extermination d’une partie de la population, alors, la mort dans l’âme, je me résoudrai à la partition du pays. Et si je m’y engage, je le ferai avec la dernière énergie et non par des déclarations en l’air ’’ Le vivre-ensemble est un pacte signé par des parties qui doivent s’engager à vivre réellement ensemble.
Bakala Louzolo Téléma dit :
“Pourquoi attendre demain ce que l’on peut faire aujourd’hui? John Maynard Keynes disait à long terme nous serons tous morts. Tu renvois à l’après sassou la solution des maux que tu égrènes.”
Cher Bakala, il nous faut parfois apprendre à donner le temps au temps. Il est très difficile de résoudre les problèmes avec celui qui les a créés, même s’il y a souvent une petite marge qu’on peut utiliser. Nous sommes arrivés à la fin d’une logique au PCT : nord-cuvette-clan-famille. Le plus important est le départ de Sassou et je crois qu’il y a un consensus sur ce point. Et j’ai bien dit que ce n’est plus une question de « si » ou « quand » mais de comment il partira. Je milite dès le départ pour un départ consensuel et négocié. Mais toutes les options sont ouvertes et je n’empêche personne de faire prévaloir la sienne. Le plus important pour moi est que Sassou ne nous empêche pas dès aujourd’hui de penser au Congo que nous construirons après lui. Nous le faisons déjà en toute liberté ici.
« Qui t’a dit que l’après sassou ne sera pas le sassou d’aujourd’hui ? Le sassou ou le sassouisme ne se résume pas à l’individu; c’est un système. »
L’après-Sassou sera ce que nous en ferons. Je suis convaincu d’une chose, les sassouisme survivra difficilement à Sassou, mais cela n’engage que moi dans ma naïveté que j’assume. C’est un système qui a été pernicieusement individualisé au point où personne ne pourra le perpétuer, même pas et surtout pas son fils. Je peux me tromper. La plus grave faute politique de Sassou serait de vouloir se faire remplacer par son fils au XXIème siècle, à l’ère de l’Internet avec WhatsApp, Facebook etc. C’est une mission quasi impossible, surtout avec toutes les casseroles que son fils traine sur le plan international.
« Ne sais-tu pas ou bien tu fais simplement exprès? »
J’espère que j’y ai répondu ci-dessus.
« Pourquoi renvoyer aux calendes grecques le soulagement des maux que tu as identifiés? »
Frangin, je peux te renvoyer la question. De toute façon, je n’ai pas de bâton magique pour résoudre les graves problèmes du Congo. Mon diagnostic est forcément insuffisant, mais en ma qualité de biochimiste, je crois que les solutions murissent au sein du système avant son effondrement. La graine ne germe que si le fruit ‘’pourrit’’ et lui sert de substrat. La nature est ainsi faite. C’est ensemble (même avec certains partisans progressistes du système actuel) que nous devons et allons définir les contours de l’après-Sassou. Tout le monde y a intérêt.
‘’Un autre exemple, tu dis qu’il faut rassurer les nordistes. Ah bon! De quoi doit-on les rassurer? Qu’est-ce qu’ils ont fait pour qu’on les rassure? Ont-ils commis des actes répréhensibles ?”
Ils sont inquiets et à raison et à leur place, je serai aussi inquiet. La punition collective contre laquelle je m’insurge en fait les victimes expiatoires des crimes qu’ils n’auront pas forcément commis individuellement sous le règne de Sassou. D’où la grande question de Dabira et Nianga-Mbouala: l’avenir des Mbochis. Il y a de l’amalgame dans l’air, alors mieux vaut prévenir que guérir.
“Ahhhh, Malanda nous demande de faire l’économie de l’application de la loi. Mais que vaut un territoire où la loi n’est pas appliquée? C’est la jungle où règne la loi du plus fort comme dans le far west.”
Encore une de ces affirmation gratuites, cher frangin. Je ne me suis jamais opposé pas à l’application de la loi. Je milite pour une application intelligente de la loi et non le juridisme aveugle qui fait la joie morbide de nombreux Congolais. Une loi est un produit humain et donc par définition imparfaite. Prenez la loi sur l’euthanasie, vous savez à quel point elle divise la planète entre les partisans du suicide officialisé et ceux du caractère sacré de la vie. J’aime bien cette réflexion que Karl Marx souligne dans un de ces entretiens: ‘’Toute loi porte en elle des germes d’injustice” Et j’ai vu des lois dont l’application aveugle a occasionné plus de souffrance que le mal originel. Je n’en veux pour preuve que l’ancienne loi du Talion où pour un œil crevé, on devait crever un œil, idem pour la dent. Ce qu’on passe souvent sous silence est que la loi du Talion est une vraie révolution par rapport aux anciennes lois préjudaïques qui permettaient de détruire tout un village pour la mort d’un seul individu, ce que d’ailleurs certains Etats des plus civilisés n’hésitent pas à faire aujourd’hui encore en représailles à un acte terroriste. Plus près de nous, le droit ou devoir d’ingérence pour assistance à peuple en danger prôné par Kouchner a abouti en Libye à la liquidation d’un seul homme. Tout le monde sait ce qu’il est advenu de la Libye depuis lors. Sarkozy qui s’était chargé d’exécuter cette loi très tendancieuse ne subit pas le calvaire des Libyens.
Si la liquidation de Sassou pourrait résoudre d’un seul bloc tous les problèmes du Congo, pourquoi pas, et qui suis-je pour m’y opposer ? Cela ne m’empêche pas de penser et de croire que ce n’est pas la meilleure solution aux problèmes de notre pays. J’ai déjà dit mille fois que je suis opposé au lynchage quel qu’il soit. Je suis convaincu qu’il y a des solutions de loin plus intelligentes et surtout, plus humaines. Mais cela n’engage que moi. Et pour finir ce point, combien de Mbochis faudra-t-il tuer avec Sassou pour compenser les morts que Sassou a provoquées dans tout le sud du pays et à Ikonongo ?
“Bref, tu demandes aux congolais de vivre une vie par procuration pour permettre à l’individu sassou de vivre pleinement la sienne. Une fois qu’il serait disparu, alors c’est seulement à ce moment que les congolais pourraient aspirer à vivre pleinement leur vie avec tous les droits qui leur sont reconnus en tant que citoyens. On appelle cette façon de voir les choses NDOKO!”
Cher frangin, pourquoi cette tendance presque maladive à travestir la pensée étalée ici même?
Je nous invite à réfléchir sous Sassou au Congo que nous construirons après Sassou, parce que la mort de Sassou, même de maladie ou de vieillesse pourrait déclencher une catastrophe au Congo où 4 changements de présidents sur 5 ont conduit à des drames dont deux présidents morts et deux présidents exilés. Demain, il sera peut-être trop tard, car nous serons rentrés dans nos danses macabres. Le dire équivaut-il à demander aux Congolais de vivre par procuration ou à crédit? Je répète: je n’empêche personne d’aller assassiner Sassou. Cela ne m’empêche pas de trouver l’acte idiot et totalement stupide.
KIDIA MFUKA papa ! KIDIA MFUKA mamaA ! dit :
“Katuzébia ko tati malavou tati mandiamba tati tifoula
ngati bouzoba kua mpé”
Je suppose que la tirade m’est adressée en tant qu’auteur de la réflexion. Si c’est le cas, souffrez qu’on ne puisse plaire à tout le monde. En tout cas je n’y aspire pas.
Ku Ibiti dit :
“ C’est son orgueil qui le mènera à la potence.”
Ce n’est pas exclu.
“Il n’aura aucun pardon du peuple, non pas cette fois. Abuser des autres, de leurs sangs, de leurs larmes, les rendant plus pauvres que jamais dans un pays qui dispose d’énormes ressources est tout simplement inimaginable d’autant plus qu’il a fait sciemment et consciemment. Non Sassou tu as abusé de ton peuple. Cette fois tu feras face à un volcan. Et surtout n’oublies pas que tout se paye ici-bas comme on a coutume de le dire. Ce que tu as fait aux autres c’est ce qui va t’arriver. On ne récolte que ce qu’on a semé….”
Je comprends votre colère, mais si vous êtes chrétien, je vous renvoie au nouveau testament:
Matthieu18, 21
Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? 22Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.…
Bulukutu dit :
‘’C’est pourquoi la criminalité actuelle ne peut être soumis ni au droit civil, ni au droit pénal. Bref, une fois de plus, il n’y a pas d’Etat, donc pas de justice. Nous n’avons pas le choix. Il faudra repenser le cadre institutionnel de « ce qui aurait pu être un pays ». Que faire de ce territoire ? Que faire de cet héritage que va nous laisser le pouvoir actuel? Que faire de cette classe d’hommes et de femmes qui ont contribué à détruire ce territoire néocolonial. Que faire de tous ceux qui ont empêchés l’éclosion d’une nation pendant plus d’un quart de siècle ? Que pouvons-nous conserver de ces cinquante ans d’indépendance ? Enfin, à quelle nation, nous voulons appartenir?’’
Très cher Bulukutu
C’est à toutes ces questions et à tant d’autres qu’il nous faut commencer, lentement, mais surement à répondre de façon intelligente si nous voulons d’un après Sassou apaisé.
ABIGNA dit :
“Ce qui me gene en milieu intellectuels congolais, c’est qu’ils n’intègrent pas dans leur analyse la de la situation socio-politique la dimension de la connaissance de l’homme au sens philosophique du terme”
Très cher Abigna
Comme vous l’intégrez, c’est déjà une bonne chose. L’étape suivante est ‘’ressasser’’, mais attention, on vous le reprochera dès que vous vous y mettrez.
Vous dites :
“ l’histoire cotemporaine nous demontre que les grands hommes qui ont marqué l’histoire des peuples en bien ce sont ceux qui ont usé des vertus morales et spirituelle pour imprimer à leurs peuples la marche à suivre,”
Malheureusement, la grande majorité des hommes qui ont accédé à la tête des Etats l’ont fait pour compenser de grandes frustrations juvéniles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la plupart des tyrans étaient de très petite taille ou complexés depuis leur jeune âge. On dit qu’Hitler n’aurait pas conduit l’Allemagne à la ruine s’il avait été reçu à l’académie des beaux-arts de Vienne où ses aquarelles furent traitées avec condescendance par le jury. Il aurait peut-être été un piètre peintre, mais en tout cas pas l’artisan de la solution finale et donc de l’holaucoste.
Malanda,
Il y a plusieurs de tes articles en ligne datant des annees 2015-16 ou tu soutiens, la mort dans l’ame, comme tu le pretendait, la creation de l’etat du sud congo prone par Poaty Pangou et Boukadia. Quelque part, tu disais que tu avais connu Poaty Pangou en 2012, aujourd’hui tu parles plutot de 2015. Relis toi, tu te decouvriras dans la peau de Poaty Pangou, surtout lorsque tu ecrivais a peu pres ceci: « poaty pangou serait t-il l’homme a qui l’histoire donnerait raison? » La reponse etait aussi claire que limpide: tu voteras oui au referendum d’autodetermination pour la creation du sud congo pour la simple raison que les nordistes et leur pct auraient pris en otage et en esclaves les sud congolais.
Comment réconcilier Pascal Malanda et Bankounda mpélé à propos du Congo ?
Vive le débat contradictoire intelligent et articulé entre nous congolais.
Nos deux impétrants discutent sur le Congo en étant d’accord sur le fond mais divisés sur la forme. Ce débat est nécessaire et intéressant, il montre la longue marche dans laquelle doivent s’inscrire les intellectuels congolais qui militent pour l’alternance et qui souhaitent le départ de Sassou.
Pour Malanda, pas de vengeance mais un pardon généralisé car nous sommes tous congolais et l’ethnie Mbochie à laquelle appartient le Président n’est pas comptable de ce que Malanda considère comme exactions du clan du président de la République. Il faut protéger nos compatriotes Mbochis, même après le départ du Président Sassou car ce sont avant tout des Congolais.
Pour Bankounda mpélé, protéger nos compatriotes Mbochis n’est pas un problème en revanche il faut que l’Etat de droit revienne au Congo et que le président de la République et son clan, au delà du pardon, soit jugé.
Nous sommes au cœur d’un désaccord non de fond mais de forme. Dans les deux cas et pour nos deux impétrants, il faut que le Congo retrouve une forme de normalité en tant qu’Etat démocratique organisé autour de toutes ses légitimités politiques, sociales, économiques. Ce qui différencie Bankounda et Malanda porte sur la procédure et la façon de faire. La raison tient au fait que tous les deux n’en savent rien. Ils sont, comme nous tous, dans un brouillard épais, même si au nom de leurs sciences respectives ils pensent détenir la vérité. Organisons la pensée pour nous tous.
Il faut soulever la question centrale des élections de 2021. Ces élections vont-elles se tenir selon les formes protestataires de 2016 ou bien un autre agenda est à l’ordre du jour au niveau des modalités concernant la tenue de ces élections ? Poser la question ne veut pas dire introduire une nuisance mais c’est régler un problème politique qui doit être résolu avant la proclamation des résultats. Les Congolais sont-ils d’accord pour aller aux élections avec la réforme constitutionnelle de 2016 ? On attend de Malanda et de Bankounda des propositions concrètes plutôt que des joutes faussement intellectuelles et politiques. Certains souhaitent organiser un dialogue inclusif. Pourquoi faire ? Pour contester la réforme constitutionnelle de 2016 ou proposer une sortie politique dite d’unité nationale quel que soit le vainqueur des élections, dont certains disent que c’est le président Sassou car c’est lui qui organise les élections. Gbagbo président de Côte d’ivoire a organisé les élections présidentielles qu’il a perdues dans les conditions que nous connaissons ce qui a entraîné le début de la crise ivoirienne.
On attend de Malanda et de Bankounda qu’ils nous disent comment donner des gages de congolitude et de protection à nos frères du nord au delà de la cuvette et des Mbochis. En d’autres termes, comment leur envoyer des signaux clairs pour leur appartenance à la société et nation congolaise, au delà du président Sassou. On attend de Malanda qu’il nous dise comment concrètement dédommager les populations du sud qui ont subi dans leurs chairs et dans leur imaginaire collectif les différentes guerres tribales que Malanda considère comme des guerres uniquement pour le pouvoir. L’opposition entre Kongos, surtout laris, et le nord date des années 58/59, mais malgré cela il y a toujours eu réconciliation et les mariages ont toujours existé entre ces deux communautés ethniques.
On attend du constitutionnaliste Bankounda, au delà d’une présidence tournante articulée autour d’un collège qu’il nous dise comment il compte construire dans la durée la stabilité des institutions congolaises. David Londi a eu le mérite d’esquisser et de proposer un modèle fondé sur la fédération. Quelles que soient les critiques toujours possibles vers ce modèle, au moins il existe sur le plan théorique et il faut l’en remercier.
Chers compatriotes Malanda et Bankoubda, vous êtes d’accord sur le renouveau politique et institutionnel du Congo. Votre désaccord porte sur les modalités de ce renouveau. Malanda est très peu porté sur la question institutionnelle et il est plus porté sur la cohésion sociale. Bankounda esquisse un modèle politique de rénovation de nos institutions, il est d’accord avec Malanda sur la cohésion sociale, sur la lutte contre le tribalisme. Ce qui les sépare, c’est une incompréhension et une mésentente plus de forme que de fond car tous les deux sont d’accord pour la construction et le renouveau d’un Congo éternel. Malanda et Bankounda ne discutent jamais au fond de la place de l’opposition au Congo et des diasporas congolaises en France. Par avance, je prends le risque de me tromper et je m’en excuse car je ne lis pas tous les papiers publiés sur Congo Liberty.
Voilà, chers compatriotes, quelques éléments de réflexion concernant deux compatriotes dont j’apprécie les publication sur Congo Liberty même quand elles sont critiques à mon égard. Vive le débat intellectuel au delà des slogans verbeux, politicards et bavards.
Très cher Gabio
‘’« poaty pangou serait t-il l’homme a qui l’histoire donnerait raison? » La reponse etait aussi claire que limpide: tu voteras oui au referendum d’autodetermination pour la creation du sud congo pour la simple raison que les nordistes et leur pct auraient pris en otage et en esclaves les sud congolais.”
Revisitez les textes évoqués et notez bien les conditionnels et appréciez-les à leur juste valeur. Demandez ensuite à Robert Poaty Pangou ce que je pense du Sud-Congo. J’en ai longuement discuté avec lui.
J’ai croisé Robert Poaty Pangou, à Paris au cours d’une conférence en 2012. Nous avons échangé de numéros de téléphone en novembre 2015 au parlement européen à Bruxelles. J’espère que cela vous suffit pour le moment.
Mon cher frère Pascal Malanda le débat est riche mais je me dois de mettre à ta disposition cette réflexion d’un politique italien du 18e siècle qui disait en substance que: les nations grandissent par les vertus de leur dirigeants { Mandela, Gandhi, Charles de Gaulle } elles meurent aussi par les vices, la cruauté, des fautes de leur dirigeants [ Hitler, Franco, Mussolini et aujourd’hui Sassou au Congo] voilà la triste réalité auquelle nous sommes soumis, vaste programme,; dans le cadre de pays il faut partir à la quête des leaders vertueux qui fassent consensus et qui prendre le flambeau de la renaissance et la renonciation du Congo, vaste chantier.
Nous ne cherchons pas d’Hommes providentiels.
On s’arrache le confessionnal de @Malanda pour en faire une analyse socio – politique. C’ est un honneur posthume á Auguste Comte .
Sauf que dans ce cas d’espèces ,il s’agit d’un drame politique auquel @Malanda semble trouver des circonstances atténuantes en aséptisant ,par malice déguisée ,l’auteur de cette tragédie .
Sassou est crisogène ,par nature,et le pardon dont il pourrait profiter tiendrait du pari de pascal .(Blaise ).
Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :
“Comment réconcilier Pascal Malanda et Bankounda mpélé à propos du Congo ?”
Très cher Lucien
Je crois qu’il y a un excès de langage dans la question que tu poses. Nous ne divergeons que sur quelques éléments de forme, en tout cas en ce qui me concerne. Je parlerais donc plutôt d’harmonisation que de réconciliation qui suppose une rupture antérieure que je ne ressens pas.
“Pour Malanda, pas de vengeance mais un pardon généralisé car nous sommes tous congolais et l’ethnie Mbochie à laquelle appartient le Président n’est pas comptable de ce que Malanda considère comme exactions du clan du président de la République. Il faut protéger nos compatriotes Mbochis, même après le départ du Président Sassou car ce sont avant tout des Congolais.”
Tu résumes assez bien ma démarche. Je capte la violence qui s’exprime à travers les réseaux sociaux et j’y perçois les signaux avant-coureurs d’un embrasement dont nous avons le secret. Ce qui me conduit à essayer d’anticiper en adoptant le pôle du pardon et de la réconciliation. D’autres pôles existeront et c’est de la synthèse que nous bâtirons un après-Sassou apaisé. Ma conviction est que ce travail de préparation exige un cadre structuré et bien pensé afin que la pensée précède nos futures actions qui nous éviteront l’habituelle précipitation.
« Pour Bankounda mpélé, protéger nos compatriotes Mbochis n’est pas un problème en revanche il faut que l’Etat de droit revienne au Congo et que le président de la République et son clan, au delà du pardon, soit jugé. »
La question que je me pose à propos est la suivante. La fin d’un régime autocratique ne signifie pas automatiquement disparition de toutes les structures qui l’ont accompagné. Et surtout quelle forme prendra la fin du régime : effondrement à la suite d’une insurrection, coup d’Etat de palais, fin consensuelle etc. ? Nul ne le sait. Une chose est certaine, sans l’appui d’une puissance extérieure, le chaos est presqu’inévitable et le bain de sang n’est jamais très loin. Il suffit de se souvenir de la peur qui accompagnait la Conférence Nationale Souveraine. Tout pouvait déraper à n’importe quel moment. Or dans le cas actuel, les haines et les crimes ont été exacerbées depuis 1992. L’application stricte et aveugle du droit engendrera des situations inextricables. Je peux me tromper.
L’Allemagne post-Hitlérienne a subi près d’une décennie de dénazification. Dans le cas d’un effondrement du régime, qui sera chargé et comment de la ‘’déssassouisation’’ ? Cette mission sera-t-elle confiée aux PCTistes ? Les structures judiciaires sortant du régime actuel seront-elles suffisamment outillées et objectives pour appliquer le droit dans son intégralité ? Voilà énumérées quelques difficultés auxquelles la simple déclaration concernant l’application du droit sera rapidement insuffisante.
« Dans les deux cas et pour nos deux impétrants, il faut que le Congo retrouve une forme de normalité en tant qu’Etat démocratique organisé autour de toutes ses légitimités politiques, sociales, économiques. Ce qui différencie Bankounda et Malanda porte sur la procédure et la façon de faire. »
Tu touches là le fond du problème. Comment structurer la légitimité dans le vide qui accompagne généralement un effondrement de régime autoritaire ? Avec qui la structurer ? Pendant combien de temps ? En général, il y a affrontement violent entre les anciennes forces et les nouvelles. Or dans le cas du Congo, nous savons dans quel état se trouve l’opposition. Qui constituera la force nouvelle ? Le bon sens nous aurait recommandé de passer par un consensus antérieur à la fin de régime, donc par une transition. Mon frangin Mingwa me rapportait avant-hier ce qu’il a suivi au cours de la conférence de l’ancienne présidente du Brésil Dilma Roussef dont il est sorti estomaqué. Il serait peut-être judicieux qu’il nous partage cette expérience cruciale sous forme d’interview. Dilma Roussef parlait de la transition inachevée au Brésil de la junte éteinte au début des années 1980 au récent retour des nostalgiques de ces années à travers Jair Bolsonaro.
Dans la situation actuelle du Congo, peut-on parler de transition consensuelle si on applique le droit dans toute sa rigueur à l’égard de ceux qui sont encore au pouvoir ?
On revient inévitablement à la question : comment Sassou quittera le pouvoir. Et là-dessus, personne ne peut présager de l’avenir.
« La raison tient au fait que tous les deux n’en savent rien. »
Affirmer le contraire serait d’une insolence sans bornes.
« Ils sont, comme nous tous, dans un brouillard épais, même si au nom de leurs sciences respectives ils pensent détenir la vérité. »
Je n’ai aucunement la prétention de détenir la vérité. J’ai appris à l’école orientale que face à la ‘’vérité’’ nous sommes comme des aveugles qui affirment des choses sur un objet qu’ils ne voient naturellement pas, d’où les discussions orageuses. S’il leur était donné de recouvrer la vue, toute discussion cesserait puisqu’ils verraient la même chose : la vérité.
« Organisons la pensée pour nous tous. »
C’est le minimum dans une société policée.
« Il faut soulever la question centrale des élections de 2021. »
Ma position est claire, je l’ai déjà exprimée bien avant que Macron ne demande à Sassou de ne pas se positionner en 2021. Je suis convaincu que pour l’intérêt suprême du pays, Sassou doit démissionner en 2019 ou 2020.
« On attend de Malanda et de Bankounda des propositions concrètes plutôt que des joutes faussement intellectuelles et politiques. »
Ma proposition concrète est d’aider Sassou à démissionner. C’est la seule voie honorable qui lui reste en dehors de la mort naturelle. Je suis disposé à aller le lui dire de vive voix, mais ce serait encore mieux que ce soit un appel national.
« Certains souhaitent organiser un dialogue inclusif. Pourquoi faire ? Pour contester la réforme constitutionnelle de 2016 ou proposer une sortie politique dite d’unité nationale quel que soit le vainqueur des élections, dont certains disent que c’est le président Sassou car c’est lui qui organise les élections. Gbagbo président de Côte d’ivoire a organisé les élections présidentielles qu’il a perdues dans les conditions que nous connaissons ce qui a entraîné le début de la crise ivoirienne. »
Les crises s’achèvent souvent par des négociations. Ce qui m’étonne, c’est pourquoi ne pas inverser les choses et commencer par la négociation pour éviter la crise qui, pour le cas du Congo est plus qu’imminente ? Concernant la constitution, ma réponse est claire depuis belle lurette. Le problème n’est pas la constitution, ce sont les hommes. Donnez la pire des constitutions à des gens raisonnables, ils ont feront un texte sacré et un merveilleux usage ; donnez la meilleure des constitutions aux barbares, ils ont feront du papier hygiénique.
« On attend de Malanda et de Bankounda qu’ils nous disent comment donner des gages de congolitude et de protection à nos frères du nord au delà de la cuvette et des Mbochis. »
Je travaille depuis longtemps à ce sujet avec quelques amis du nord qui se reconnaîtront dans cette affirmation. C’est une approche graduelle qui exige l’établissement de la confiance. En tout cas ce n’est pas en brandissant la chasse aux sorcières et l’application stricte du droit. On ne parle pas de paix à des adversaires avec un gourdin dans le dos, mais avec les mains sur la table.
« En d’autres termes, comment leur envoyer des signaux clairs pour leur appartenance à la société et nation congolaise, au delà du président Sassou. »
La question doit être adressée à tout le monde. La communauté de destin exige un minimum de confiance. J’essaie de mettre l’église au milieu du village. Cela m’attire les foudres des deux camps : sudistes qui me traitent de vendu et suppo-avocat de Sassou, nordistes qui me traitent d’espion infiltré. Pour moi, cela est la preuve que je suis sur le bon chemin, à mi-chemin des extrêmes.
« On attend de Malanda qu’il nous dise comment concrètement dédommager les populations du sud qui ont subi dans leurs chairs et dans leur imaginaire collectif les différentes guerres tribales… »
Il y a des pertes irréparables, comme la perte des êtres chers. Je n’ai aucune prétention là-dessus. En la matière, la commission vérité et réconciliation en Afrique du Sud avait créé la surprise dans un processus de guérison commune entre victimes et bourreaux. A nous de chercher, dans nos cultures les mécanismes capables d’y conduire.
Les pertes matérielles sont plus faciles à gérer, le Congo est assez riche. Je travaille depuis longtemps sur des ébauches de solution. Souffrez que je ne les évoque pas encore ici. Et puis chaque Congolais qui en ressent la vocation peut y consacrer quelques heures de son temps libre.
« … Malanda considère comme des guerres uniquement pour le pouvoir. »
Je crois plutôt que c’est Félix qui l’affirme. En tout cas je ne réduis pas les conflits au Congo à l’unique dimension de quête du pouvoir. Il y a quelque chose de malsain dans notre proto-nation.
« L’opposition entre Kongos, surtout laris, et le nord date des années 58/59, mais malgré cela il y a toujours eu réconciliation et les mariages ont toujours existé entre ces deux communautés ethniques. »
Malheureusement, la fréquence des explosions sociales est inadmissible.
« On attend du constitutionnaliste Bankounda, au delà d’uneq présidence tournante articulée autour d’un collège qu’il nous dise comment il compte construire dans la durée la stabilité des institutions congolaises. »
Je partage entièrement son idée de collège présidentiel sur lequel j’ai travaillé et que j’ai exposé à des amis du nord en me référant à Félix. Le texte sera publié dans un petit ouvrage collectif en cours d’édition.
« David Londi a eu le mérite d’esquisser et de proposer un modèle fondé sur la fédération. »
Je suis fédéraliste dans l’âme et j’adore le principe de la subsidiarité qui est le soubassement du fédéralisme. J’ai vécu dans deux fédérations : la Russie et l’Allemagne. Je vis dans une fédération : le royaume de Belgique. Je ne participe pas au débat sur le fédéralisme par pragmatisme. Les Congolais ne sont pas mûrs pour le fédéralisme, alors, je ne perds pas mon temps. Le fédéralisme exige l’acceptation de l’autre dans sa diversité, ce dont les Congolais sont encore foncièrement incapables. Même quand les textes d’une timide décentralisation sont votés, on ne les applique pas du tout, alors parler du fédéralisme aux Congolais est une grosse blague. A la rigueur, ils y verront le séparatisme pur. Rien n’empêche cependant d’y réfléchir, c’est une forme de gestion qui peut en théorie apaiser nos turpitudes, mais pas dans l’immédiat.
« Quelles que soient les critiques toujours possibles vers ce modèle, au moins il existe sur le plan théorique et il faut l’en remercier. »
Je m’associe à tes remerciements.
« Malanda est très peu porté sur la question institutionnelle et il est plus porté sur la cohésion sociale. »
Détrompe-toi cher Lucien. Je sais le rôle que joue une constitution dans une nation. Mais comme je te l’ai dit, la meilleure constitution dans les mains des barbares ne vaut rien. C’est nous Congolais qui devons apprendre à nous accepter puis figer les règles de l’acceptation dans des textes à respecter. C’est tout un cheminement.
« Malanda et Bankounda ne discutent jamais au fond de la place de l’opposition au Congo et des diasporas congolaises en France. »
A la différence de nombreux compatriotes de la diaspora, j’ai beaucoup d’estime pour nos compatriotes qui mènent l’opposition à l’intérieur dans des conditions horribles, où la mort n’est jamais très loin. Et je sais de quoi je parle. J’ai côtoyé séparément Okombi et Tsaty, deux opposants à l’intérieur du pays. J’ai suivi les menaces qui pesaient sur les deux. Je sais comment les deux ont réagi à la même menace, je sais où ils se trouvent tous les deux en ce moment. Je respecte leurs positions respectives d’opposition « républicaine » ou pas. Je suis cependant très triste d’entendre les torrents d’injures qu’ils encaissent, surtout si ceux qui les déversent se trouvent à des milliers de kilomètres du Congo en face d’un écran d’ordinateur et sous anonymat.
Concernant la diaspora, son incapacité à parler d’une seule voix est totalement paralysante. Comment des milliers de Congolais libres et incapables de se réunir sans exclusive à Paris ou à Ouagadougou, sont capables d’exiger le départ de Sassou en critiquant les opposants de l’intérieur ? Comment des gens responsables peuvent-ils critiquer l’incapacité des populations à sortir affronter un pouvoir autocratique à main nue, alors qu’eux-mêmes sont incapables de descendre à Maya-Maya depuis des années ? Nous sommes maître dans le débat scolastique, mais frileux en matière d’action. Et Sassou le sait très bien. Et pouvait jusqu’à présent dormir sur ses deux oreilles.
Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :
“Comment réconcilier Pascal Malanda et Bankounda mpélé à propos du Congo ?”
Très cher Lucien
Je crois qu’il y a un excès de langage dans la question que tu poses. Nous ne divergeons que sur quelques éléments de forme, en tout cas en ce qui me concerne. Je parlerais donc plutôt d’harmonisation que de réconciliation qui suppose une rupture antérieure que je ne ressens pas.
“Pour Malanda, pas de vengeance mais un pardon généralisé car nous sommes tous congolais et l’ethnie Mbochie à laquelle appartient le Président n’est pas comptable de ce que Malanda considère comme exactions du clan du président de la République. Il faut protéger nos compatriotes Mbochis, même après le départ du Président Sassou car ce sont avant tout des Congolais.”
Tu résumes assez bien ma démarche. Je capte la violence qui s’exprime à travers les réseaux sociaux et j’y perçois les signaux avant-coureurs d’un embrasement dont nous avons le secret. Ce qui me conduit à essayer d’anticiper en adoptant le pôle du pardon et de la réconciliation. D’autres pôles existeront et c’est de la synthèse que nous bâtirons un après-Sassou apaisé. Ma conviction est que ce travail de préparation exige un cadre structuré et bien pensé afin que la pensée précède nos futures actions qui nous éviteront l’habituelle précipitation.
« Pour Bankounda mpélé, protéger nos compatriotes Mbochis n’est pas un problème en revanche il faut que l’Etat de droit revienne au Congo et que le président de la République et son clan, au delà du pardon, soit jugé. »
La question que je me pose à propos est la suivante. La fin d’un régime autocratique ne signifie pas automatiquement disparition de toutes les structures qui l’ont accompagné. Et surtout quelle forme prendra la fin du régime : effondrement à la suite d’une insurrection, coup d’Etat de palais, fin consensuelle etc. ? Nul ne le sait. Une chose est certaine, sans l’appui d’une puissance extérieure, le chaos est presqu’inévitable et le bain de sang n’est jamais très loin. Il suffit de se souvenir de la peur qui accompagnait la Conférence Nationale Souveraine. Tout pouvait déraper à n’importe quel moment. Or dans le cas actuel, les haines et les crimes ont été exacerbées depuis 1992. L’application stricte et aveugle du droit engendrera des situations inextricables. Je peux me tromper.
L’Allemagne post-Hitlérienne a subi près d’une décennie de dénazification. Dans le cas d’un effondrement du régime, qui sera chargé et comment de la ‘’déssassouisation’’ ? Cette mission sera-t-elle confiée aux PCTistes ? Les structures judiciaires sortant du régime actuel seront-elles suffisamment outillées et objectives pour appliquer le droit dans son intégralité ? Voilà énumérées quelques difficultés auxquelles la simple déclaration concernant l’application du droit sera rapidement insuffisante.
« Dans les deux cas et pour nos deux impétrants, il faut que le Congo retrouve une forme de normalité en tant qu’Etat démocratique organisé autour de toutes ses légitimités politiques, sociales, économiques. Ce qui différencie Bankounda et Malanda porte sur la procédure et la façon de faire. »
Tu touches là le fond du problème. Comment structurer la légitimité dans le vide qui accompagne généralement un effondrement de régime autoritaire ? Avec qui la structurer ? Pendant combien de temps ? En général, il y a affrontement violent entre les anciennes forces et les nouvelles. Or dans le cas du Congo, nous savons dans quel état se trouve l’opposition. Qui constituera la force nouvelle ? Le bon sens nous aurait recommandé de passer par un consensus antérieur à la fin de régime, donc par une transition. Mon frangin Mingwa me rapportait avant-hier ce qu’il a suivi au cours de la conférence de l’ancienne présidente du Brésil Dilma Roussef dont il est sorti estomaqué. Il serait peut-être judicieux qu’il nous partage cette expérience cruciale sous forme d’interview. Dilma Roussef parlait de la transition inachevée au Brésil de la junte éteinte au début des années 1980 au récent retour des nostalgiques de ces années à travers Jair Bolsonaro.
Dans la situation actuelle du Congo, peut-on parler de transition consensuelle si on applique le droit dans toute sa rigueur à l’égard de ceux qui sont encore au pouvoir ?
On revient inévitablement à la question : comment Sassou quittera le pouvoir. Et là-dessus, personne ne peut présager de l’avenir.
« La raison tient au fait que tous les deux n’en savent rien. »
Affirmer le contraire serait d’une insolence sans bornes.
« Ils sont, comme nous tous, dans un brouillard épais, même si au nom de leurs sciences respectives ils pensent détenir la vérité. »
Je n’ai aucunement la prétention de détenir la vérité. J’ai appris à l’école orientale que face à la ‘’vérité’’ nous sommes comme des aveugles qui affirment des choses sur un objet qu’ils ne voient naturellement pas, d’où les discussions orageuses. S’il leur était donné de recouvrer la vue, toute discussion cesserait puisqu’ils verraient la même chose : la vérité.
« Organisons la pensée pour nous tous. »
C’est le minimum dans une société policée.
« Il faut soulever la question centrale des élections de 2021. »
Ma position est claire, je l’ai déjà exprimée bien avant que Macron ne demande à Sassou de ne pas se positionner en 2021. Je suis convaincu que pour l’intérêt suprême du pays, Sassou doit démissionner en 2019 ou 2020.
Un minimum d’homme qui fassent consensus si on ne veut pas tomber comme aujourd’hui avec des hommes politiques d’une incompétence notoire ou le mérite est considéré comme un mal et la médiocrité comme un bien; où l’intrigue, la menace comme de méthodes de gouvernement et l’excellence est oublié, certe on n’a pas besoin des hommes providentiels mais pour ma part on n’a pas besoin des criminels pour diriger un pays; plus de 40 ans on n’a beaucoup envoyé nos hommes illustres à la mort. le Congo est parmi les premiers pays en Afrique en crime d’état dommage que les cadres passent temps à glauser sur les solutions, en France les français ont failli élire Domnique Strauss Kahn,Derrière la vie d,’une prostituée on a découvert un homme aux petites vertus ceci malgré son intelligence, c’est dire l’ exigence morale qui doit accompagner le choix des hommes et des femmes qui doivent diriger les autres.
« …c’est dire l’ exigence morale qui doit accompagner le choix des hommes et des femmes qui doivent diriger les autres. »
On ne peut donc pas être C.E.M.G. sous un criminel notoire du genrre Sassou durant de longues années sans RIEN dire, sans RIEN contester, ne pas DÉMISSIONNER à cause des positions irréconciables, mais au contraire être bien à la manoeuvre exécutoire avec toutes les abominations inhumaines vécues pendant cette période, et, PRÉTENDRE comme par enchantement aujourd’hui pouvoir diriger ce même pays comme un démocrate*. Et pourtant le pays compte bien des milliers d’intellectuels intègres, mortels et remplaçables.
Wou ba houna we na meso.
(*) En référence à la démocratie, et non pas tel un Démocrate on opposition à un Républicain; pour être bien clair.
(en) opposition…
PS. (…irréconciliables…)
@Malanda ,dit « je déteste la punition collective et n’apporterai ._._._etc.
Etes vous devenu un sophiste au point de faire peur á celui dont vous croyez protéger la vie ?
J’aurais été Sassou ou mbochi ,je m’en méfierais ,tant le chemin octuple que vous balisez ressemble á un conformisme moutonnier (pensée unique ).
Votre opinion se veut un unanimisme quasi soviétique ,mais je crains que ce désir spinoziste bute sur un solde politique qui ne présage pas des lendemains meilleurs pour notre pays .
Sassou aura ,tout au long de son règne ,pris les congolais pour paraphraser Horace » son servum pecus » c’est-à-dire son troupeau servile .
Préjuger de la réaction légitime d’un peuple ,au seul motif mielleux de vivre ensemble ,est un sacré serment .
A,Sassou ,je dirai une chose dont il avait crânement ignoré la quintessence religieuse : » mémento ,homa ,quia pulois es,et in pulveren reveteris »
En français « Souviens toi ,homme ,que tu es poussière et que tu redeviendras poussière . Ce dont je doute ,concernant Sassou ,car ,selon lui ,le vivre ensemble est une jolie vaseline qui sert á enculer les congolais .
Tiens que dit Stendhal du tyran narcissique « j’aime le peuple , je déteste ses oppresseurs ,mais ce serait pour moi un supplice de tous les instants de vivre avec le peuple.
Cher @Malanda ,
A force d’introspection infertile ,ne seriez vous pas le ( Marcel Mauss ) congolais ,qui a fini par être politicien , d’ailleurs ,á l’impossible , nul n’est tenu.
Bon courage ,frangin .
Nb : Marcel Mauss,neveu du grand Émile Durkheim , tous deux ,sociologues érudits.
Brazzaville, le 17 septembre 2019
Message de réconfort
à l’endroit des peuples souffrants du Congo
NOUS, MFUMU AMAYA ANDELY-BEEVE,
descendant de Mfumu Amaya OCOUBA, descendant de Mfumu Amaya OCAUGO,
Pour la plus grande gloire de Nzambé et avec la bénédiction de tous les ancêtres du Congo, nous adressons ce message aux peuples souffrants du Congo.
Depuis le mois de mars 2019, nous vous avons livré deux messages. Nous percevons vos difficultés à saisir la quintessence de la parole qui vous est adressée. Et pourtant, nous avions défini dans le message du 5 mars 2019 la portée de ce Liloba (Parole).
«Dans nos traditions bantoues-autochtones d’antan, nous avions bénéficié des apports considérables des prophètes disposant de l’humanité-sagesse (bomotu), abusivement qualifiés de devins par les colonisateurs et, des apports de nos griots, lesquels avaient le loisir de dénoncer les maux des chefs. De nos jours, de telles fonctions traditionnelles sont dénigrées et rejetées ; les prophètes et les griots se taisent. Lorsqu’ils osent dire le message de Nzambé et de nos ancêtres ou critiquer les chefs, ils s’exposent à de réels risques quant à leur vie.
Selon nos ancêtres, si l’on se perd dans une forêt, la sagesse commande de revenir au point de départ. Les peuples du Congo n’ont jamais sollicité d’être colonisés par quelque puissance coloniale. Ils n’ont jamais demandé que leur existence soit autant bouleversée par un système de gouvernance fabriqué et manipulé par les puissances étrangères et ses dévots, lequel système fait de tous les Congolais, de tous les peuples du Congo, des étrangers sur leur propre terre. » Message du 5 mars 2019.
I. L’autisme des gouvernants et des hommes politiques du Congo
Ce LILOBA (parole) n’est-il pas clair et précis !
Les hommes politiques et les gouvernants du Congo sont-ils devenus si autistes face aux cris de détresse de leurs peuples et à l’évolution dangereuse du monde! Ou veulent-ils à tout prix maintenir leurs peuples en esclavage pour leurs propres intérêts! Refusant de se remettre en question par légèreté et faiblesse intellectuelle, ils n’ont que le mot « démocratie » à la bouche et, ne cessent de faire de larges courbettes de servilité. Savent-ils seulement de quoi ils parlent!
Ce monde dit démocratique, plongé dans le lucre, se trouve, de nos temps, en pleine ébullition et déliquescence. Ses atouts et chances deviennent de plus en plus minces. Même la grande puissance morale, l’Église catholique, vacille. (Lire les prophéties de Sœur Marianna Jésus de Torrès au 16è siècle) À défaut de se renouveler, il va faire basculer le monde dans un conflit terrible.
Nous écoutons ceux qui doutent du Liloba (Parole) murmurer entre eux : « Sommes-nous sûrs qu’il aurait vraiment reçu ces messages ? Et de quels ancêtres parle-t-il ? » Sur les pas de nos ancêtres, à savoir Simon Kimbangou, Émile Biayenda, Georges Singha, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Alphonse Massamba Débat, et bien d’autres, nous nous sommes mis en devoir de vous transmettre des messages de vie, et non pas de mort.
Vous nous rétorquez que la politique et le religieux sont distincts, et même antinomiques selon certains. Encore une de ces âneries qu’on vous a fait boire comme du petit lait, permettez-nous de parler ainsi. Vos maitres étrangers ne plongent-ils pas dans les cercles de religiosité en secret chaque nuit, pour y déterminer les grandes options dans toutes les matières de leurs pays !
Selon notre conception bantou-autochtone, la vie de l’homme se trouve définie par le bomotu (kimuntu), essence de l’homme. Le bomotu se trouve être la totalité de l’homme, c’est-à-dire son être social et son esprit (molimo). La totalité, dont il s’agit, n’est pas l’addition des éléments cités, mais une totale unité. La foi et la gouvernance des hommes sont imbriquées et contribuent ainsi au développement du bomotu (kimuntu).
II. Le réconfort à l’endroit des peuples souffrants
Nous vivons avec nos peuples souffrants, lesquels posent la question de savoir quand sortiront-ils de leur état de misère et d’asservissement actuel. Leurs appels ont été entendus par Nzambé et les ancêtres.
Comme dans nos traditions bantoues-autochtones et autour du feu de l’espoir, nous vous racontons les deux histoires du temps arrivé et de la fin d’un système, que nous ont transmises nos pères lors de notre formation initiatique.
– Le temps arrivé –
Dans une des terres Amaya, un proche conseiller du mwènè désorganise la garde de celui-ci. Il se débarrasse de manière violente du mwènè et du devin, et s’empare de la chefferie. Nzambé et les ancêtres semblent rester assoupis et ne réagissent point. Alors, le nouveau mwènè règne en maître omnipotent et violent. Que de victimes !
Petit à petit, Nzambé et les ancêtres prennent en amour un petit garçon. Ils l’élèvent dans la pauvreté et les épreuves de toutes sortes.
Le temps arrivé, ils donnent d’abord à ce jeune homme la capacité, en prophétisant, de faire honneur au devin. C’est le signe probant donné à tous. Ensuite, Nzambé et les ancêtres le marquent sur le front du signe du pouvoir selon les procédures prévues.
Alors, la maison du mwènè entre dans le chaos et la honte. Le bomotu pourra-t-il guider ce mwènè ou va-t-il aller en guerre contre l’homme marqué par Nzambé et les ancêtres ? A chacun de comprendre et de répondre.
En vérité, bomotu ézali sé bomotu. – La Sagesse reste et demeure la sagesse-.
– La fin –
En ces temps-là, l’homme marqué par Nzambé et les ancêtres descendit, bâton du pouvoir en main.
La maison du mwènè entra alors dans la confusion. Les pensées et les projets du mwènè furent dévoilés, amenés au grand jour par les esprits des ancêtres. Tout rejaillit et la boue puante couvrit sa maison et sa cour. La honte devint son compagnon inséparable.
Dans un premier temps, le mwènè envoya les membres de sa cour consulter les esprits de leurs morts. Ceux-ci répondirent : « Étiez-vous venus nous consulter avant de faire tant de mal ? Le mal engendre le mal, le bien engendre le bien. »
Gravement désappointé, ce mwènè consulta, dans un second temps, le prince des ténèbres lui-même. Celui-ci, trompeur par nature, lui demanda de sacrifier plus d’une centaine de ses sujets. Leur sang immolé permettrait ainsi au mwènè de relever l’ultime défi. Alors, le cœur du mwènè s’endurcit encore plus. Il mit en place le dispositif macabre pour arriver à ses fins.
En vérité et par cette injonction, le prince des ténèbres annonça au cœur endurci du mwènè le grand malheur qui frapperait sa cour et lui.
Conclusion
Dans tous les âges et sous toutes les latitudes, Bomotu ézali sé bomotu – La Sagesse reste et demeure la sagesse -. Le Liloba de sagesse ne reviendra pas à Nzambé sans s’être totalement et complètement accompli.
Mfumu Amaya
ANDELY-BEEVE
Mr Malada Pascal devrait d’abord définir qu’est ce qu’une guerre civile? et pour le cas du Congo Brazzaville soulevé par Bankounda Mpelet, que Mr Malanda nous aide à situer dans le temps le point départ de la conflicatualité armée nord sud et surtout comment les congolais d’avant les années 40 vivaient dans le territoire du Moyen Congo alors sous autorité de l’empire français. C’est je pense à partir de là qu’on peut bien comprendre la préoccupation de Bankounda Mpelet qui situe la problématique des guerres civiles au congo dans le cadre de la lutte pour la conquête du pouvoir. Autrement dit les ethnies ou tribus en soi même ne s’affrontent pas. Elles sont enrolés et manipulés par les acteurs politiques assoiffés de pouvoir dont Denis Sassou Nguesso est un specimen.
Chers internautes,
Pouvons-nous debattre sans injure ?
Merci de votre compréhension et de revenir aux meilleurs sentiments svp.
Tout contrevenant sera blacklisté.
Le WEBMASTER
Jules Jules Sita dit :
Je vous épargne l’effort d’aller fouiller vous-même. Aujourd’hui, nous avons une panoplie de sources plus ou moins spécialisées qui permettent de trouver un dénominateur commun dans un débat. En voici un que je prends au pif et qui, je l’espère pourrait vous convenir. Au fond, avec un peu de bonne foi, on peut se passer des chicanes:
GUERRE CIVILE
Brève définition – Équipe Perspective monde
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1593
Lutte armée qui oppose, à l’intérieur d’un État, des groupes importants (classes sociales, ethnies, ou groupes religieux). Le contrôle de l’État est généralement l’enjeu d’une guerre civile. Pendant cette période, il existe habituellement une dualité des «forces armées», si bien que l’État n’a pas l’habituel «monopole des moyens de coercition». Lorsqu’une guerre civile est gagnée par les opposants au régime établi antérieurement, ceux-ci l’inscrivent habituellement dans le cadre d’une révolution, terme plus général, qui désigne un changement profond de régime ou de structures. Une guerre civile, de par son ampleur, se distingue d’une révolte ou d’une insurrection, lesquelles ont un caractère plus ponctuel.
“….et surtout comment les congolais d’avant les années 40 vivaient dans le territoire du Moyen Congo alors sous autorité de l’empire français.”
Les tribus qui se faisaient copieusement la guerre avant les colons pour renforcer leurs stocks d’esclaves à vendre à la côte, ont été obligées de cohabiter sous la férule coloniale. Le chat colonial parti en 1960, les souris tribales ont repris leur danse macabre dès 1963. Mais déjà, en 1957-1959, sentant le colon sur le départ, les tribalistes rongeaient leur frein. Depuis lors, on assiste presque impuissant à la barbarie que nous étale nos compatriotes. Ô, bien sûr que c’est la faute des méchants colons.
“Autrement dit les ethnies ou tribus en soi même ne s’affrontent pas. Elles sont enrolés et manipulés par les acteurs politiques assoiffés de pouvoir dont Denis Sassou Nguesso est un specimen.”
Quel angélisme !!! Et quand les tribus se battent pour les terres, les eaux, le bétail etc. Ah, bien sûr tout cela n’est que des formes masquées de pouvoir…
Et quand certains sundi-kamba-dondo détestent certains bembés, c’est quoi? Quand certains vilis détestent certains yombés, c’est quoi? Quand certains laris de kinkala détestent certains kongos de boko, c’est quoi? Et on peut continuer à l’infini nos petites querelles byzantines sans trois de gravité, mais qui parfois prennent des tournures dramatiques comme entre ‘’Tcheks’’ et ‘’Niboleks’’ en 93-94.
Nous avons de sérieux problèmes d’acceptation de l’autre dans la diversité. Le nier ne nous grandit pas, bien au contraire. Et les politiciens véreux en font leur espace de défoulement. C’est un chantier permanent de consolidation du fragile tissu national.
Avertissement aux internautes injurieux dit :
“Chers internautes,
Pouvons-nous debattre sans injure ?”
Je crois que l’injure est une seconde nature chez certains compatriotes. Pour ma part, j’ai appris à m’en accommoder, pour pouvoir garder le cap sur l’essentiel.
« Tout contrevenant sera blacklisté. »
J’espère que la blackliste restera vierge.
“Autrement dit les ethnies ou tribus en soi même ne s’affrontent pas. Elles sont enrolés et manipulés par les acteurs politiques assoiffés de pouvoir dont Denis Sassou Nguesso est un specimen.”
Quel angélisme !!! Et quand les tribus se battent pour les terres, les eaux, le bétail etc. Ah, bien sûr tout cela n’est que des formes masquées de pouvoir…
Et quand certains sundi-kamba-dondo détestent certains bembés, c’est quoi? Quand certains vilis détestent certains yombés, c’est quoi? Quand certains laris de kinkala détestent certains kongos de boko, c’est quoi? Et on peut continuer à l’infini nos petites querelles byzantines sans trois de gravité, mais qui parfois prennent des tournures dramatiques comme entre ‘’Tcheks’’ et ‘’Niboleks’’ en 93-94.
Pascal Malanda, merci pour ces quelques considérations,c’est cela aussi le debat intellectuel et intelliigible qui nous permet de voir notre histoire en face et chercher à construire harmonieusement notre pays Seulement je suis un peu stupefait quand je vois votre reflexion contredire les partisans du congo sud. On peut penser que devant le pouvoir ces clivages pourraient bien devenir si manifestes comme on l’a vu entre Lissouba et Kolelas en 1992-1994. Mais vous ne pouvez pas ignorer que Denis Sassou nguesso n’a pas favorisé la construction du pays dans le sens de la cohesion entre les peuples vivant au Congo. Avons nous besoin toujours du chat pour ne plus danser? Dejà un vieux senegalais, découragé par le comportement des dirigeants de son pays, se demandait dans les années 1970, à quand la fin des indépendances?
HISTOIRE BIAISÉE
On nous cite des exemples éculés des sundi-kamba-dondo détestant certains béémbés! Rien n’est plus faux que cette assertion.
Depuis des lustres, les communauté ethniques ou linguistiques qu’on tente de présenter comme détestant les autres ont toujours vécu en BONNE INTELLIGENCE. Je sais qu’il y a parfois, jusqu’à ce jour, certaines animosités entre ces communautés. Mais il faut regarder à l’histoire sociologique avant d’affirmer des balivernes monstrueuses. Pour ceux qui prétendent connaitre ces communautés, vous devriez savoir que nos frères béémbés sont parfois hégémoniques dans leur approche. C’est de l’hégémonie, pas de la méchanceté; et cela peut parfois exaspérer les communautés que vous présentez comme sauvages. Mais je repète: il n’y a pas de detestation entre soundi-kamba-dondo et béémbé. Je m’inscris en faux à cela. C’est grotesque que d’affirmer une telle ineptie!
Juste un p’tit exemple pour illustrer mon propos.
La gare de Bouansa était, à l’époque, appelée Le Briz, du nom d’un colonisateur français. Dans les années 80, le gouvernement de Poaty Soucklaty avait jugé bon de débaptiser certains noms des gares du cfco. C’est ainsi que Brusseaux est devenu Massembo-Loubaki, Marchand, Missafou; Combat, kingoyi; Deschavannes, Loulombo; et…Le Briz, Bouansa. Et au moment de débaptiser Le Briz, nos frères béémbés avaient estimé que Le Briz devrait etre débaptisé Moukoukoulou, du nom du barrage situé à plus de 70 km de Le Briz. Les autochtones de Bouansa, les Kamba donc, avaient dit niet! Mais une fois cet incident clos, kamba et béébé vivent en bonne intelligence. Et jusqu’au jour la gare s’appelle Bouansa, ce qui signifie en kamba »que me ferais-tu? »
Arrêtez de venir raconter des conneries en déformant l’histoire sociologique du Congo!
HISTOIRE BIAISÉE
On nous cite sans honte aucune des exemples à la fois biaisés et éculés, sur une prétendue detestation entre soundi-kamba-dondo. Rien n’est plus faux que cela. Et je m’inscris en faux à cela.
Oui, il y a parfois eu quelque animosité entre ces communautés linguistiques, mais de là à dire qu’il y a détestation des uns envers les autres, c’est grotesque et ubuesque à la fois. Il y a un imaginaire socio-culturel qui donne une certaine idée de supériorité ou d’hégémonie de nos frères béémbés sur les autres communautés. Mais je me répète: il n’y a pas détestation. Loin s’en faut.
Une illustration pour étayer mon propos.
Dans les années 80, le gouvernement de Poaty Soucklaty avait jugé bon de débaptiser certaines gares en revenant à des noms plus autochtones. Ainsi, Brusseaux est devenu Massembo-Loubaki; Marchand pour Missafou; Comba pour Kingoyi; Deschavannes pour Loulombo; et…Le Briz pour Bouansa, qui est une localité Kamba. Nos frères béémbés voulaient appeler cette localité Moukoukoulou, du nom de ce barrage situé à quelques 70 km de Bouansa. Il y eut, je me souviens, quelques joutes verbales très appuyées entre Kambas et béémbés, mais pas de détestation.
Moi qui ai grandi à Pointe-Noire, je n’ai pas souvenir d’une quelconque détestation des Vilis envers les Yombés. Pas plus qu’entre laris et kongos de Boko. Et j’en passe des meilleurs…
Bakounda-Mpélé a raison: toutes ces guerres faussement tribales sont instrumentalisées à des fins politiciennes dont Sassou, Kolélas père et Lissouba sont l’émanation.
Donc, ne venez pas tronquer l’histoire du Congo, ce pays plus que meurtri par ce genre de théories grotesques qui, à la longue, peuvent aboutir à la déformation du prisme social et sociétal.
J’ai dit!
Très cher Mutu Nkombo
Autant la stigmatisation des tribus est préjudiciable, autant la négation du tribalisme est un véritable problème. Comment se fait-il que depuis notre indépendance, nous n’arrivons pas à construire une vraie communauté de destin ? La faute aux politiciens? Trop facile ! J’ai traversé le Congo de long en large et je sais que nos tribus portent des germes d’harmonie et de conflit. Le politicien part de l’existant pour en faire soit un merveilleux édifice social, soit un tas de ruines. Mais à la base, il y a le citoyen qui se laisse volontiers manipuler. Il en tire au passage quelques bénéfices socio-économiques sous forme de rente tribale : recrutement ethnocentré dans l’administration et dans l’armée, bourses d’étude réservées en majorité aux ressortissants de certaines régions, captation des marchés publics, etc. Tout le monde le constate, le déplore, mais fait semblant de se voiler la face.
Nous passons nos journées à dénoncer la passivité des Mbochis à l’égard des égarements de Sassou. Sassou peut dire tout ce qu’il veut, si une grande partie des Mbochis y trouvent leur compte, le problème est plus profond. On prête à Sassou la fameuse déclaration: ’’ Si je meurs à 12h, les Mbochis qui n’auront pas quitté Brazza avant 14-15h seront tous morts’’. Je n’ai jamais entendu l’original de ce discours, d’où ma réserve. Cependant, si cela est vrai, les Mbochis qui adhèrent à cette thèse sont en partie responsables de nos malheurs.
Vous dites :
“Dans les années 80, le gouvernement de Poaty Soucklaty avait jugé bon de débaptiser certaines gares en revenant à des noms plus autochtones.”
Parlons de Poaty Soucklaty. Pourquoi son parti s’est retrouvé essentiellement composé de Yombés tandis que le RDPS de Tchikaya était majoritairement vili ? Pourquoi le MCDDI des Kolélas est essentiellement lari, alors que l’UDR de Milongo est à dominance Kongo de Boko. Et je peux continuer sur tous les partis congolais d’essence tribale. Pourquoi nos partis politiques peinent-ils à étendre leurs bases sociologiques ? Pourquoi voulons-nous nier ou minimiser l’évidence de ces dérives qui font si mal à notre pays réduit à évoquer un hypothétique vivre ensemble après près de 60 ans d’indépendance ?
« Nos frères béémbés voulaient appeler cette localité Moukoukoulou, du nom de ce barrage situé à quelques 70 km de Bouansa. Il y eut, je me souviens, quelques joutes verbales très appuyées entre Kambas et béémbés, mais pas de détestation. »
Ô, comme si les gentils bembés n’avaient pas apporté leur solide contribution à nos malheurs ! Aurez-vous par hasard oublié la fameuse bande des 4 de l’U.PA.D.S ? Comme par hasard, ils étaient tous bembés. Demandez l’avis des autres Niboleks sur les conséquences de leurs agissements. En tout cas, ils ont fait directement ou indirectement le lit du retour de Sassou en pourrissant le mandat de Lisssouba par des pratiques détestables et je sais de quoi je parle. Le drame au Congo est que n’ayant pas tiré les leçons de l’histoire, nous sommes condamnés à en revivre les affres.
Quant aux joutes verbales très appuyées entre kambas et bembés ne conduisant pas à la détestation, vous vous trompez largement. Pourquoi vouloir venir imposer un nom dans une localité qui n’est pas la vôtre, si ce n’est par hégémonie malsaine ? Pourquoi lorsqu’un pédagogue écrit de façon anodine ( ?) : ‘’Oko montre la mer à Taty’’, certains montent sur leurs grands chevaux pour dénoncer une hégémonie rampante ? Le petit Oko ne peut-il pas être natif de Pointe-Noire et montrer la mer à Taty né lors du séjour administratif de son père à Bétou ? Dans le fond, ces « joutes verbales appuyées » sont l’expression d’un malaise beaucoup plus profond. C’est de ce subconscient refoulé que montent les miasmes qui viennent nous pourrir la vie jusqu’aux guerres pour le pouvoir qui ne sont que le prolongement de ces conflits au départ bénins et larvés.
A Bouansa, ou Nkayi, les Kambas et Dondo se sentent souvent envahis par les Bembés, au point où à Bouansa, les Bembés sont interdits de territoire sur la partie gauche de la commune, partie appelée ‘Simoumilaï’ (de l’autre côté des rails). Les Bembés, l’air de rien, et le plus logiquement du monde, ont ‘’envahi’’ le côté opposé de la gare, terminus des véhicules en provenance de Mouyondzi. Les Kambas inquiets de cette ‘déferlante’ n’ont pas eu d’autre choix que de décréter cette barrière psychologique. Vous pouvez appeler ça comme vous voulez, mais ça ressemble drôlement à un doux apartheid. Et cela entre citoyens d’un même pays. Pourtant dans le cas du Simoumilaï de Bouansa, la politique est à des années-lumière. C’est un cas socio-culturel qu’un Etat sérieux se doit de traiter.
« Donc, ne venez pas tronquer l’histoire du Congo, ce pays plus que meurtri par ce genre de théories grotesques qui, à la longue, peuvent aboutir à la déformation du prisme social et sociétal.”
Loin de moi l’intention de tronquer l’histoire. Je me pose tout simplement des questions à vive voix sur le drame que vit notre pays depuis 1959. J’en fais une lecture forcément subjective. J’apporte en toute modestie mes observations sur nos difficultés politiques. Je peux me taire, mais cela n’empêchera pas que les Congolais, quand ils le décident se lancent dans des guerres dévastatrices. Je note des faits sociologiques qui peuvent nourrir la source de nos malheurs.
@ Bakala Télama
Vous niez la divisons du pays en nord et en sud c’est ce que vous prétendez sauf erreur de ma part alors pouvez vous c’était quoi alors la création du grand Niari qui rassemblait le Niari la Bouenza et la Lekoumou c’était quoi selon vous une division sud sud ou une divison nibolek contre les autres Congolais
Niez vous aussi cette division
Arrêtez de nier les évidences svp c’et comme cela que vous induisez certains dans l’ erreur
Des jeunes ont été assassinés à Kinsoudi ce dimanche 22/09 par un certain colonel Ngamaba Samuel
VIVE L’UNITÉ NATIONALE
VIVE LA MORT ET LA DÉSOLATION
VIVA VIVA SOUTIEN AU PCT É É É É
ALLONS SEULEMENT DANS L’UNITÉ
YA BA KOLERE VÉ É É É É É É É
[J’ai traversé le … et je sais que nos tribus portent des germes d’harmonie et de conflit].
Tout est dans la fin de cette phrase. Nous sommes une addition de paradoxes. À la fois, harmonies et conflits. En cela, nous sommes comme tous les autres peuples. Comment alors, féderer toutes ces peuplades autour d’un idéal commun? Quel doit-être la forme de cet idéal commun? L’état-nation?, l’état fédéral ? Nous avons deja testé l’etat-nation pendant près de 60 ans. Nous en connaissons les limites pour le cas spécifique de » ce qui aurait pu être un pays « . Que nous reste-t-il comme alternative ? Laisser l’histoire se répéter indéfiniment ou décider de changer de cap? Nous ne pourrons pas faire l’économie d’une refonte profonde du cadre institutionnel dans lequel nous voulons vivre.
Kidia,
Votre division nordistes et sudistes est une vue de l’esprit. J’ai eu la chance d’aller à l’école où j’ai appris quelques outils pour analyser et comprendre min environnement. Aussi, souffrez que je n’utilise pas la même grille de lecture et d’analyse que vous. Pour preuve où est l’idée du grand nord aujourd’hui? Il a fait long feu dans la mesure où le roi est tout nu avec comme seul entourage sa famille et quelques individus des villages autour du sien. Jusque là, est-ce que tu suis la conversation?
Pour finir, mon deuxième nom est Louzolo . Je ne sais pas si vous l’avez remarqué . Je suis plein d’amour pour voir le Congo en nordistes et sudistes .
@Malanda
Sacré Malanda! A le lire on se croirait devant l’incarnation ou la personnification de la science infuse.
Vous écrivez: Quant aux joutes verbales très appuyées entre kambas et bembés ne conduisant pas à la détestation, vous vous trompez largement.
Ouf! Je me trompe, et Mr Malanda ne se trompe jamais! Quel bagout! quel culot! quelle pédance!
Cher Malanda, je ne me trompe pas: j’ai été pendant longtemps médiateur dans ces contrées que je connais très bien. Il n’y a pas de détestation entre les communautés que vous semblez stigmatiser, et qui seraient malencontreusement à l’origine du retour sanglant du despote que vous affectionnez tant. Ce n’est pas la bande des »quatre » , comme vous l’appelez, qui a armé le boucher d’Oyo de massacrer le peuple congolais. Non, cher Malanda vous aimez bien tronquer les faits en les vidant de leur contenu et essence. Comment pouvez-vous avoir l’outrecuidance d’affirmer de telles choses? Vous vous regardez vraiment dans le miroir après de tels propos?
C’est vous qui, au chapelet de vos articles, surfez sur les prétendues velléités des Sudistes à l’encontre des Nordistes.
Je me répète: les conflits ethno-tribaux qui ont tant endeuillé notre pays sont la conséquence directe des appétits des politicards comme Sassou, Kolélas, Lissouba…
Pour preuve: les mariages inter-ethniques sont légion au Congo. Faites un tour à la marie centrale et dans les arrondissements de Brazzaville pour s’en convaincre.
Alors, de grâce pas de caricatures et de raccourcis!
’On ne prète pas à Sassou nguesso cette phrase, c’est bien lui mème qui l’a pronocée en 1998 après sa supposé victoire à l’Hopital Marien Ngouabi de Mikalou. ’ Si je meurs à 12h, les Mbochis qui n’auront pas quitté Brazza avant 14-15h seront tous morts’’ Discours de Sassou a Mikalou.
Je pense que le problème en discussion ici, n’est pas celui des divisions ou du mepris des tribus les unes et les autres. Il faut bien se poser la question: Le problème qui se manifeste en Afrique, est à la question de l’homme noire. C’est un homme. Ce que nous vivons aujourd’hui, nos parents et grand parents l’ont vécu sous la colonisation française. Aujourd’hui, nous vivons avec les mêmes français dans leur pays, il y a le racisme, le mepris et les brimades aussi. Pourtant nous acceptons de vivre dans ces conditions et parfois sans faire grand bruit.Nous savons bien que ce ne sont pas tous les français blancs qui maltraitent les noirs. Mais la classe politique française qui fait en France, ce que la classe politique africaine fait à leurs concitoyens. De même qu’on ne s’attaquent pas aux français qui n’ont rien avoir avec leurs dirigeants, de meme on devrait aussi faire la part des choses entre les congolais vivant au nord qui ne sont deja pas tous les mbochi et le clan Sassou Nguesso. Je pense s’il yavait une personne capable de comprendre ce qui se passe chez nous, elle devrait faire le tour du congo profond, region par region et tirer ces conclusions. Il y a quelques mois nous avons vu comment sassou nguesso a fait dévaster les forêts de kéllé par les chinois. Et ce que nous avons vu à Kellé est il déffirent de ce qu’il a demandé de faire à pointe noire pour la peche? Hitler parlait de la meilleure race, il a été dérouté par les occidentaux. Sassou aujourd’hui comme hier, Pascal Lisoouba sont des partisans de la tribu classe. Quelle diff´rence y a t elle entre l’affirmation de la race aryènne et la tribu classe? En tout cas les conséquences sociologiques sont les memes. Les autres ont combattu ce genre des conceptions par la raison raisonnante dont certains africains surtout elite intellectuelle en sont dépourvues, alors que voulons nous les habitués des sentiements.
Malgré le fait que Sassou Nguesso soit une calamité pour son pays et son peuple, un émiment professeur que je ne veux pas citer le nom a prononcer cette groteste et ubuesque heresie devant la face de la terre: » Denis Sassou Nguesso est l’unique capable de diriger le Congo ».
Nous souffrons que vous n’utilisez pas la même grille de lecture que nous souffrez aussi de nous voir utiliser notre propre grille de lecture nous aussi nous avons été à l’école et nous regardons notre environnement donc ne donner plus de leçon de morale lorsque des personnes n’ont pas la même grille de lecture que vous !
Si je comprends bien, au début de cette discussion, il y a d’une part la réaction combien judicieuse de Bakounda Mpelé qui comprend que le drame du Congo est lié à la lutte pour le controle du pouvoir politique et d’autre part la réaction de Pascal Malanda qui a voulu recadrer cette position en souligant que les tribus sont de beaucoup pour la tragedie de notre pays. Soit. En suivant les argument des uns et des autres et surtout de Pascal Malanda lui même, je trouve qu’il est entrain de confirmer les points de vue de Mpélé et bien d’autres compatriotes ici. C’est la conquête du pouvoir politique qui est à l’origine de tout. L’acte fondamental de la CNSde 1991 et la constitution de 1992 ont voulu résoudre ce problème, mais KOLELAS, LISSOUBA et SASSOU NGUESSO ainsi que d’autres policitiens véreux nous ont ramenés vers le bas tribu. La guerre civile de 1992-1994 est provoquée par la volonté du controle d’un levier important du pouvoir. le retour de sassou par les armes c’était pour le controle du pouvoir, Lissouba avec la tribu classe s’était pour la meme choses. Mais il faut souligner que Pascal Malanda précise et confirme ce que Bakounda Mpelé a clairement souligné.Bakounda a pris la route roite et Malanda abouti à la même conclusion par la route avec beaucoup de détour pour arriver au même point.
L’APRÈS sassou, C’EST LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ.
LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ NE CONECERNENT PAS SEULEMENT LES NATIONAUX.
C’EST SUR SES BASES QUE NOUS POURRONS CONSTRUIRE DANS LA SÉRÉNITÉ.
MONSIEUR MALANDA,
DANS TON ANCIEN ET NOUVEAU TESTAMENT OU ENCORE DANS TA BIBLE, LE PARDON N’INTERVIENT QU’APRÈS LA JUSTICE.
NOUS SOMMES AU 21 IÈME SIÈCLE.
• Mutu Nkombo dit :
“Sacré Malanda! A le lire on se croirait devant l’incarnation ou la personnification de la science infuse.”
Nuance: ni incarnation ni personnification. Excluons aussi ‘infuse’ et je reformule les choses: J’aspire à la lecture scientifique des évènements.
« Ouf! Je me trompe, et Mr Malanda ne se trompe jamais! Quel bagout! quel culot! quelle pédance! »
Je suis convaincu d’une chose : La perfection n’est pas de ce monde. Alors, si ça vous convient, je peux reformuler la phrase (cela ne me pose aucun problème) : ‘’J’ai la forte impression que vous vous trompez’’.
« …j’ai été pendant longtemps médiateur dans ces contrées que je connais très bien. »
Médiateur ? Mais pourquoi donc, là où règne l’harmonie ?
« Il n’y a pas de détestation entre les communautés que vous semblez stigmatiser… »
Je ne stigmatise pas les communautés, je constate qu’elles ont une fâcheuse tendance à se laisser manipuler, parce qu’elles y trouvent leur compte.
Sortons un peu de notre marigot Congolais pour aérer le débat par extrapolation. Quand le Congolais traite les RDCéens de serpents (Boma Zaïrois, tika nioka), est-ce que ce sont les politiciens qui l’y poussent ? Le chômage de masse, conséquence de l’incompétence notoire de nos dirigeants sur les deux rives peut servir de catalyseur, mais un catalyseur ne peut rien là où il n’y a pas d’ingrédients de haine, de détestation, de rejet et j’en passe.
Autre extrapolation. Quand les Sud-Africains brûlent leurs frères noirs en laissant les Indiens, Chinois, etc., sont-ils poussés par les politiciens ? Ne constatez-vous pas que notre culture globale en Afrique laisse trop d’espace à la violence à l’égard de nos propres frères ?
L’humain ne naît ni altruiste ni égoïste, il le devient dans la société. Notre société a privilégié la suspicion, le rejet de l’autre depuis 1959. Depuis lors, les choses ne font que s’aggraver. Les deux dernières décennies de Sassou au pouvoir ont poussé le mal à l’extrême au point de soulever la question du destin des Mbochis. Et malgré tout cela, vous affirmez que tout baigne dans l’harmonie à l’exception de quelques glissades politiciennes. Libre à vous.
« Non, cher Malanda vous aimez bien tronquer les faits en les vidant de leur contenu et essence. Comment pouvez-vous avoir l’outrecuidance d’affirmer de telles choses? »
Heureusement que vous êtes là pour rétablir la vérité !
« Vous vous regardez vraiment dans le miroir après de tels propos? »
Oui, au moins deux fois par jour, le matin et le soir, en saluant mon âme pour être en harmonie avec l’univers et pouvoir aller à la rencontre du DIVIN en chacun de nous, même en vous.
« C’est vous qui, au chapelet de vos articles, surfez sur les prétendues velléités des Sudistes à l’encontre des Nordistes. »
Tiens, tiens ! Le chapelet vous dérange à ce point ? Personne ne vous empêche d’égrener votre chapelet pour exprimer votre regard sur notre société. Quant aux velléités, c’est votre interprétation. Je souligne tout simplement que là où il y a action, il y a souvent réaction. Là où il y a humiliation, il y a désir de vengeance. Croyez-vous honnêtement que les exactions des supplétifs du pouvoir dans le Pool laissent les gens indifférents ? Croyez-vous que les tirs de BM21 de Lissouba sur Talangaï n’ont pas laissé des traumatismes dans la partie nord du pays ? Idem pour les conflits à Diata-Mfilou et Bacongo-Makélékélé ? Pourquoi suis-je alors traité d’angélisme à l’égard de Sassou lorsque je propose le PARDON réparateur ?
Le politicien congolais caresse les passions des Congolais, mais n’oublions pas qu’au départ, c’est à la communauté de mettre la cohésion et non la division au centre, et cela exige l’implication de la société civile, bien avant les politiciens.
« Je me répète: les conflits ethno-tribaux qui ont tant endeuillé notre pays sont la conséquence directe des appétits des politicards comme Sassou, Kolélas, Lissouba… »
Très cher Mutu Nkombo, je crois que nous partageons au moins une chose, la reconnaissance du fait qu’il y a des conflits ethno-tribaux qui endeuillent notre beau pays. Le reste est un débat de chiffonniers sur ce qui est antérieur : l’œuf ou la poule, les germes au sein des citoyens ou la manipulation politicienne. Ce sont deux regards à partir de différents points mais sur la même réalité. Mon combat est plus orienté vers le citoyen, détenteur du suffrage. C’est lui qui élit ou accepte le politicien, c’est lui le souverain primaire qui fait et défait les ‘rois’. Mais, je peux me tromper (je le souligne comme très souvent dans mes argumentations, au cas où cela vous aura échappé)
« Alors, de grâce pas de caricatures et de raccourcis! »
Qui parlait de science infuse ? Cela sent fort la mercuriale.
Jules Jules Sita dit :
« ’On ne prète pas à Sassou nguesso cette phrase, c’est bien lui mème qui l’a pronocée en 1998 après sa supposé victoire à l’Hopital Marien Ngouabi de Mikalou. ’ »
C’est par prudence discursive que j’ai écrit ‘On prête…’ Et au fond je n’ai jamais vu cette vidéo et en pareil cas, je préfère rester sur mes réserves.
« Je pense que le problème en discussion ici, n’est pas celui des divisions ou du mepris des tribus les unes et les autres. Il faut bien se poser la question: Le problème qui se manifeste en Afrique, est à la question de l’homme noire. C’est un homme. Ce que nous vivons aujourd’hui, nos parents et grand parents l’ont vécu sous la colonisation française. »
J’ai évoqué plus haut notre attitude à l’égard de nos voisins de la RDC, et la situation en Afrique du Sud. Un recul pour situer le problème dans sa perspective africaine. Je suis panafricaniste et la chasse à nos frères africains dans nos pays m’attriste. En même temps, je vois ce à quoi conduit la faillite de nos Etats qui poussent les citoyens à l’immigration. Chez nous au Congo, de nombreux commerçants ouest-africains, libano-palestiniens ou indo-pakistanais ont un statut supérieur à celui des nationaux. Cela conduit à une haine larvée à leur égard. Cette haine est contenue par l’appareil répressif au service des politiciens qui utilisent souvent ces étrangers comme prête-noms, au vu et au su de tout le monde. Pourquoi alors s’étonner de l’explosion de violence dont sont souvent victimes ces étrangers lors des changements de régime ? Le citoyen qui ‘’tolère’’ l’étranger chez qui il va acheter sa baguette chaque matin, n’hésite pas un jour à aller piller la boutique du Ouestaf. Je m’insurge contre cette hypocrisie de la pseudo-tolérance et la bêtise de la brusque explosion de la violence.
« Aujourd’hui, nous vivons avec les mêmes français dans leur pays, il y a le racisme, le mepris et les brimades aussi. Pourtant nous acceptons de vivre dans ces conditions et parfois sans faire grand bruit. »
Vous posez le problème de fond en remplaçant tribalisme par racisme. C’est tout juste un problème d’échelle. Il y a des gens capables de haïr sans cause. Jésus en parle dans la bible : ‘’Ils m’ont haï sans cause’’. Même pas besoin de politicien.
« Nous savons bien que ce ne sont pas tous les français blancs qui maltraitent les noirs. Mais la classe politique française qui fait en France, ce que la classe politique africaine fait à leurs concitoyens. »
Je souligne souvent le fait que lorsqu’un esclavagiste ouvre un comptoir sur la côte, ce sont des noirs qui vont dans le fin fond de l’Afrique traquer leurs propres frères et les vendre. Dans ce cas de figure, à mes yeux, le plus grand criminel c’est celui qui chasse son frère et le vend. Je n’exclus pas pour autant la responsabilité de l’acheteur qui crée le marché.
En observant la violence dans notre société où certains sont capables de piler des bébés (à la demande des politiciens ?) je peux facilement m’imaginer, le cas échéant, des nordistes en train de vendre des sudistes et vice-versa.
« Il y a quelques mois nous avons vu comment sassou nguesso a fait dévaster les forêts de kéllé par les chinois. »
Comment quelqu’un qui déteste sa propre communauté au point de la paupériser sans gêne, peut-il avoir pitié des membres d’une communauté rivale ?
« Malgré le fait que Sassou Nguesso soit une calamité pour son pays et son peuple, un émiment professeur que je ne veux pas citer le nom a prononcer cette groteste et ubuesque heresie devant la face de la terre: » Denis Sassou Nguesso est l’unique capable de diriger le Congo ».
A cet éminent Egyptologue, j’avais posé la question par réseau interposé : Comme c’est l’unique capable de diriger le Congo, que deviendrons-nous à sa mort ? On vend le Congo ?
KIDIA MFUKA papa ! KIDIA MFUKA mamaA ! dit :
« Nous souffrons que vous n’utilisez pas la même grille de lecture que nous souffrez aussi de nous voir utiliser notre propre grille de lecture nous aussi nous avons été à l’école et nous regardons notre environnement donc ne donner plus de leçon de morale lorsque des personnes n’ont pas la même grille de lecture que vous ! »
Les grilles de lecture sont des instruments. Personnellement, j’ai appris à ne pas souffrir que ma grille soit combattue dans un débat serein. C’est comme au foot, tant qu’on tape dans le ballon, on est dans les règles du jeu. C’est lorsqu’on vise le tibia ou le genou que les choses se gâtent. Mais même dans ce cas où l’injure s’installe dans le débat, je m’efforce de me concentrer sur le ‘’ballon’’ en pensant à Milan Kundera : ‘’Ce n’est pas parce qu’un dément se prend et vous prend pour un poisson que vous allez vous déshabiller pour lui prouver que vous n’avez pas de nageoires.’’
Jean OKOMBA dit :
« En suivant les argument des uns et des autres et surtout de Pascal Malanda lui même, je trouve qu’il est entrain de confirmer les points de vue de Mpélé et bien d’autres compatriotes ici. C’est la conquête du pouvoir politique qui est à l’origine de tout. »
J’ai déjà évoqué la fameuse équation de l’œuf et de la poule. Pour moi, il s’agit d’une différence d’angle d’attaque d’un même phénomène. Je privilégie la responsabilité de la culture, de l’éducation, de la société civile, sans dédouaner les politiciens.
« Mais il faut souligner que Pascal Malanda précise et confirme ce que Bakounda Mpelé a clairement souligné.Bakounda a pris la route roite et Malanda abouti à la même conclusion par la route avec beaucoup de détour pour arriver au même point. »
Deux approches qui, à mon humble avis se complètent. Et selon l’état d’esprit, on parlera d’une part d’aller droit au but ou de prendre des raccourcis et d’autre part de se perdre dans les méandres des détails ou trouver le diable décisif dans le détail caché.
LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :
« L’APRÈS sassou, C’EST LA JUSTICE ET LA LIBERTÉ. »
Personne ne nous empêche d’y travailler ensemble, malgré nos différentes approches.
« MONSIEUR MALANDA,
DANS TON ANCIEN ET NOUVEAU TESTAMENT OU ENCORE DANS TA BIBLE, LE PARDON N’INTERVIENT QU’APRÈS LA JUSTICE.
NOUS SOMMES AU 21 IÈME SIÈCLE. »
Quand on a dit cela, on fait quoi après ?
Je viens de suivre le débat sur l’impeachment contre Trump. C’est en plein XXIème siècle dans l’une des plus grandes démocraties du monde, dans la première puissance économique de la planète. Les faits sont clairs et étalés devant la face du monde, mais la justice sera laborieuse et au final, comme dans le cas de Clinton, on sortira le PARDON et les circonstances atténuantes qui étrangleront les chevaliers de la Table Ronde. On mettra aussi dans la balance la stricte application du droit pur et le maintien de la cohésion de l’Amérique au détriment d’un impeachment ravageur surtout avec les supporters américains de Trump qui ressemblent un peu à ceux de Sassou, capables de bruler l’Amérique si leur champion est destitué. Il paraît que c’est le besoin de cohésion qui avait sauvé Clinton de la potence. Je peux me tromper.
Sincèrement, sassou a détruit le Congo. Aujourd’hui , des gens écrivent des choses dont ils ignorent complètement le sens. Aussi, ils disent le contraire de ce qu’un auteur a dit. L’honnêteté intellectuelle commande que l’on cite verbatim le propos incriminé pour que le débat soit ouvert. Exiger cela c’est trop leur demander.
Voilà un extrait de la lettre de Pascal Lissouba , Henri Maloukou Lopes et Jean-Pierre Thysthere Tchikaya au président Massambat Débat:
« La région et la tribu constituent, à l’heure actuelle au Congo, deux réalités objectives qu’il serait souhaitable de prendre en considération.Nous citoyens de ce pays, nous sommes, malgré nous, prisonniers de nos origines ethniques et régionales. Dés lors, nous devons nous attendre à ce que cette appartenance à une région, à une tribu, s’exprime d’une façon ou d’une autre. Il dépend de l’organisation de la vie nationale et du fonctionnement des institutions publiques, pour que cette expression revête un caractère constructif. Quoi qu’il en soit, il ne convient pas de surestimer les manifestations de cette appartenance. Ce n’est pas parce que cette appartenance est réalité qu’elle doit constituer un obstacle à l’édification rationnelle de la nation. En d’autre termes, notre attachement à notre patrie doit nous interdire de penser que, faute de pouvoir venir à bout du tribalisme et du régionalisme au niveau mental, il n’y a plus d’autre voie à l’édification du pays qu’un appui total et exclusif sur sa tribu ou sa région : le Congo de demain sera l’oeuvre de tous ses enfants, ou ne sera pas. »
Comment Le Prof peut-il se dedire s’il est un tribaliste ou un ethniciste comme nombre congolais?
Que ceux et celles qui ont des preuves écrites contraires reproduisent les passages du livre de Lissouba sur la tribu classe.
Si vous êtes incapables de fournir ces preuves contraires, alors vous êtes que ces médiocres , comme disait le premier ministre Dacosta, qui ont utilisé du tribalisme pour conquérir ou conserver le pouvoir .
J’attends vos preuves écrites ou audio dans lesquelles on verrait Lissouba verser dans votre jeu préféré.
[[ Avertissement aux internautes injurieux sur 23/09/2019 à 22:48
Chers internautes,
Pouvons-nous debattre sans injure ?
Merci de votre compréhension et de revenir aux meilleurs sentiments svp.
Tout contrevenant sera blacklisté.
Le WEBMASTER (de Congo-Liberty) ]]
Mon Dieu, que vous êtes bien drôle et tristement amusant. Mais au fond ce n’est pas étonnant du tout car c’est le propre de ces petits congolais dès qu’ils croient détenir un outil de répression. Sérieusement, ne nous faites pas rigoler avec votre hypocrisie et ce traitement sélectif pour oser lacher lâchement des ultimatums à la con. Que pensez-vous d’aucun (congolais de surcroît) va perdre s’il ne postait plus sur Congo-Liberty? Hein, QUOI??? C’est votre site qui a principalement besoin d’internautes, et non pas necessairement l’inverse…
Mais dites donc c’est quoi cette histoire? C’est OK de critiquer, insulter, injurier, calomnier et discréditer depuis toujours de quelle que manière que ce soit les Kolélas et autres Tsaty sans la moindre injonction pacifiste de votre part, mais contrairement critiquer Mokoko devient quasiment un crime de lèse-majesté pour tenter jouer au justicier ripou? Et si c’est bien le cas, alors déclarez officiellement et marquez-le, Congo-Liberty comme étant un site dévoué et dédié en tout ou partiellement à Mokoko. On respectera votre choix. Vous êtes libres de faire ce que vous voulez avec votre propriété. Nous, au contraire, vous reconnaissons ce droit démocratique.
Ecoutez, BLACKLISTEZ-NOUS tout de suite si vous en avez même réellement les moyens(!), on s’y fait volontiers pour vous, comme cela, tenez-vous bien, nous ferait absolument ni chaud ni froid. Mais attention tout de même, deux peuvent jouer à ce jeu-là et pire. Ce ne serait pas de la rigolade si vous êtes « blacklistés » aux Etats-Unis par exemple, il y en a des potentiallités en ce sens; soyez sage et prudent jeune homme!
Et sur ce, nous aurions du vous exhiber ci-dessous un échantillon des saletés proférées par « les cocotiers » pour redéfinir sur « l’impartialité » du ‘Web-Master’ de Congo-Liberty. Mais il faudrait beaucoup d’espace pour pour ça. Qu’à cela ne tienne, que lui-même ou quiconque soit prier d’apporter d’autres contre-posts pour comparer ou contredire factuellement, sous la liberté d’expression.
Grand Kudos à Laurent Nzaba, vous êtes un véritable démocrate mature. Chapeau bas!
-=-=-
{NON RELU}: pour les coquilles principalement pour cette mise au point, on s’en fout.
Bakala Téléma dit :
« Comment Le Prof peut-il se dedire s’il est un tribaliste ou un ethniciste comme nombre congolais? »
Très cher Bakala
Je comprends votre colère à la lisière de l’indignation. Le drame de Lissouba est qu’il s’exprimait dans une langue que nombreux de ses disciples ou rivaux ne pouvaient comprendre, par paresse ou méchanceté. Le terme tribu-classe a tellement fait couler de l’encre au Congo, qu’il est imprudent de l’aborder. Je partage la préoccupation d’insérer la tribu dans une dynamique constructive en la libérant de ses pesanteurs ancestrales qui la limitent et la poussent dans une sorte de pulsion rétrograde. Peut-on concilier tribu et modernité ? Ailleurs, ce travail a été fait sous forme d’élévation par le folklore. Chez nous, la richesse du folklore n’arrive pas encore à transcender les rivalités tribales. Quel plaisir de voir nos groupes folkloriques s’affronter dans une émulation exaltante ! Quelle tristesse de voir les mêmes danseurs s’étriper sur le champ de bataille tribal !
« Que ceux et celles qui ont des preuves écrites contraires reproduisent les passages du livre de Lissouba sur la tribu classe. »
Peine perdue, cher Bakala. La majorité des Congolais se complait dans le confort douillet de la critique gratuite. Ils ne sont pas nombreux à avoir lu les thèses de Lissouba. Se demander si la tribu n’aurait pas quelques attributs d’une classe est un crime de lèse-majesté idéologique au pays des Ayatollahs.
« J’attends vos preuves écrites ou audio dans lesquelles on verrait Lissouba verser dans votre jeu préféré. »
J’ai des preuves, malheureusement orales, de l’attachement de l’homme au pays. Adolescent, je l’ai écouté à plusieurs reprises échanger avec mon père sur le destin du Congo. J’en garde des souvenirs émouvants, mais aussi le sentiment d’un homme triste d’être incompris. Un de mes amis, ancien candidat à la présidence de la république et qui purge une peine injuste à mes yeux, mais méritée pour les autres, m’a avoué un jour, au détour d’une conversation : « J’ai fini par comprendre, trop tard, que ce monsieur (Lissouba) était un grand Homme. » Quel éloge ! surtout venant d’un adversaire aussi acharné !!! Je conclus la conversation par cette remarque : « Les choses auraient peut-être pris un autre tournant si tu avais accepté l’appel qu’il t’avait lancé, juste après sa victoire, lui avec lequel tu partages les racines tékés. Ton énergie aurait peut-être servi une cause plus noble. En plus, vous les Tékés, présents dans 6 régions sur 10 dans le pays, vous devriez être le ciment de la nation et le moteur de la cohésion sociale. »
« surtout avec les supporters américains de Trump qui ressemblent un peu à ceux de Sassou, capables de bruler l’Amérique si leur champion est destitué. Il paraît que c’est le besoin de cohésion qui avait sauvé Clinton de la potence. Je peux me tromper. »
Là, avec ce préjudice, vous vous trompez. Sale comparaison franchement. Et puis Trump ne sera PAS destitué (même ‘si’) avec ces théâtres désespérés des démocrates sur RIEN du tout. Pauvres d’eux, ils sont trop pitoyables avec leur hypocrisie sans égal. Des GROS menteurs avec leurs complices la presse écrite et audio-visuelle extrêmement libérales et donc partisannes à outrance. Ils n’ont qu’à gagner dans les urnes. Ce qu’ils ne pourront PAS devant Trump. Et je ne me trompe PAS.
Lorsque l’on dit que le despote a bien prononcé et dit à qui voulait l’entendre( si je meurs à 12h…), on nous pond grossièrement et de manière éhontée la preuve de visionner une bande ou écouter une bande audio. Mais qui êtes-vous Mr à vouloir tout le temps nier les arguments des autres?????
Que du blabla et un chapelet de contrevérités.
Pour lui la médiation est synonyme de détestation. Cher Mr, il peut y avoir médiation pour aplanir des points de vue, pas forcément de la détestation. Est-ce difficile de vous mettre ça dans le crane?
Avec ce genre de faux intellectuels le Congo finira par sombrer dans un syncrétisme et un obscurantisme sans noms. Il donne l’impression de connaitre le Congo, au fond il ne le connait rien de sa réalité sociale et sociétale. Que du blabla de bonimenteur!
Je n’ai rien en commun avec vous. Rien. Absolument rien.
On vous dit que le roi est nu, ils refusent de penser autrement . Voilà la preuve vient des Mbossi des plateaux qui découvrent qu’ils n’étaient pas les détenteurs du pouvoir , eux qui ont servi de chair à canon pour le pouvoir. Non congolais , laissons tomber le tribalisme et reconnaissons que nos vrais ennemis sont ces médiocres qui tuent pour remplir les comptes bancaires dans les paradis fiscaux.
Lu pour vous
» Guerre au PCT : Les couteaux sortent entre les
MBOCHIS.
Les MBOCHIS se divisent au sein du PCT.
Voilà un mbochi des plateau, membre du PCT en pleine réunion du parti à rappeler aux camarades mbochis de la cuvette qui ont des problèmes avec les makouas, les gangoulou et les tékés, qu’ils ne s’hasardent pas avec les MBOCHIS des plateaux.
« Vous les MBOCHIS de la cuvette, vous êtes combien à Brazzaville ? »
Écouter l’audio ▼▼▼ »