Parfait Kolelas ou la victime expiatoire d’un système !

Par David Londi

Pendant ces années de plomb que vit le Congo, une violence brutale, permanente et silencieuse règne dans le pays, par le biais de la généralisation de la « disparition forcée » du paysage de la politique ou de la vie tout court des femmes et des hommes  qui osent se mettre en travers du système. Cette méthodologie criminelle se cristallise en une multitude de stratégies mises en œuvre par le système Sassou : exécutions sommaires, empoisonnements et emprisonnements arbitraires cachée derrière une dictature maquillée en démocratie.

Le Congo, où sévit une violence politique d’un gouvernement dictatorial, est entré dans la période la plus sombre de son Histoire à partir de 1977 avec l’assassinat, pour la première fois dans ce pays, d’un Président en exercice et d’un Cardinal, premier pays d’Afrique à avoir assassiné un Cardinal. Pendant tout ce temps, le pays vit sous le joug d’une dictature ethno-militaire dont les méthodes, plus totalitaires que jamais, vont laisser une marque indélébile dans l’imaginaire collectif du pays. Sous le joug du terrorisme d’État, les forces répressives s’octroient les pleins pouvoirs jusqu’à brûler une région entière sans que le ciel ne leur tombe sur la tête, disent-ils, et à exécuter des interpellés en pleine rue.

Les forces répressives entreprennent de semer la terreur pour pouvoir contrôler la société civile. En cela elles sont aidées par les chefs de quartier, bloc, maires et tous les collaborateurs qui sont les véritables yeux et oreilles du système. Le gouvernement estime que tous ses ennemis potentiels doivent disparaître. La traque des opposants véritables et résolus devient particulièrement acharnée. Mais la psychose d’un éventuel soulèvement populaire ne connaît aucune limite : aux yeux du système, n’importe quel individu peut représenter un ennemi interne potentiel, sans nécessairement avoir d’activité politique connue. Sans distinction d’âge, de sexe ou encore d’activité professionnelle.

Tout au long de ces années de plomb, les forces répressives, afin que leurs agissements n’alertent ni la communauté internationale ni les organisations de défense des droits de l’homme, font régner dans le pays une violence souterraine, clandestine, officieuse, silencieuse et s’abritent derrière une Constitution criminogène (Art. 96) habillée des habits de la démocratie. Et ce, par la généralisation de la disparition forcée des opposants par des emprisonnements arbitraires, empoisonnements ou suicides assistés. Cette méthodologie criminelle se cristallise en une multitude de mécanismes minutieusement calculés, prémédités, semblables aux rouages d’une horloge, grâce auxquels les forces répressives font régner la désinformation et l’impunité pour mieux paralyser la société congolaise dans son ensemble.

La disparition forcée est la quintessence du terrorisme d’État. Elle constitue son illustration la plus sombre, mais aussi la plus complexe, dans la mesure où il s’agit d’un plan d’extermination massif, planifié et prémédité, réunissant en soi une multiplicité de crimes.

Ainsi, la disparition forcée de personnes remet profondément en question le rôle de l’État. L’État, en théorie garant de l’ordre social, devient le responsable silencieux de crimes de masse. C’est en ce sens que les Nations Unies ont insisté sur le fait que les délits de disparition forcée « affectent les valeurs les plus profondes de toute société respectueuse de la primauté du droit, des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et que leur pratique systématique constitue un crime contre l’Humanité». C’est ainsi que le dossier des « Disparus du Beach » restera toujours  inextinguible auprès des tribunaux internationaux quelles que soient les gesticulations du système. Cette méthodologie contribue à alimenter un climat constant de terreur et à déchirer peu à peu le tissu social du peuple.

L’objectif des forces répressives est d’agir sans témoins, ou le moins possible : ceux qui, d’aventure, assistent à des enlèvements ou à des actes de violence de la part des forces répressives sont eux aussi systématiquement menacés de mort ou emprisonnés. Afin d’opérer dans une plus grande clandestinité, les enlèvements se produisent la plupart du temps à des heures très tardives, au petit matin ou de nuit. Les cibles sont enlevées à leur domicile, sur la voie publique, sur leur lieu de travail, ou encore leur lieu d’étude.

Les forces répressives sont systématiquement en possession de tout un arsenal au moment des enlèvements, et armées de façon disproportionnée par rapport à la dangerosité supposée de leur(s) victime(s) quand leurs suspects, le plus souvent, ne possèdent pas d’armes. Cette démesure dans l’armement a évidemment pour objet de terroriser les proches ou la famille des victimes, ainsi que l’ensemble du voisinage. À l’issue des arrestations ou des actions répressives, le quartier se retrouve généralement sous un climat de peur et les populations subissent une atomisation dans l’obsession d’étendre la répression et d’anéantir, peu à peu, toute forme de résistance politique.

Les informations relatives aux enlèvements et à la répression sont totalement contrôlées par les autorités et par les médias de l’Etat. Une stratégie qui contribue très fortement à la stigmatisation des victimes et de leurs familles par une distorsion de l’information dans les médias publics. De nombreuses campagnes médiatiques tendent en effet à « montrer du doigt » les disparus, tout en entretenant un climat d’incertitude à leur sujet ou en organisant des procès truqués. Les forces répressives répandent différents discours de propagande par le biais de la presse, des réseaux sociaux ou encore de la télévision, et insinuent que c’est  »parce qu’ils le méritent » que certains citoyens disparaissent, quand il n’arrive rien à ceux qui  »se tiennent tranquilles ». Cette politique de désinformation a un impact très fort sur l’ensemble de la société : elle entretient une atmosphère de peur, de silence et d’incertitude ; elle vise également la subjectivité des individus en véhiculant un discours qui banalise une violence bien réelle.

Les tortionnaires des centres clandestins repoussent les limites de l’humanité jusque dans ses tréfonds, dans le but de briser physiquement et psychologiquement leurs victimes. Le quotidien des centres clandestins se décline ainsi en une multitude de stratégies visant à créer chez les détenus un profond sentiment de défaite, tant sur le plan politique que sur le plan personnel, à détruire leur individualité et leur identité toute entière. Humiliations, isolement, hygiène déplorable, violences, tout est mis en œuvre pour que les détenus ne se sentent plus comme des personnes à part entière dès qu’ils se retrouvent à la merci des forces répressives. Le cas le plus frappant, c’est l’image effrayante du dos lacéré de notre compatriote Kala Kala.

C’est dans ce contexte de violence politique et sécuritaire qu’est intervenue la mort de notre compatriote Guy Brice Parfait Kolelas alors qu’il venait de subir des menaces de mort de la part de l’un des caciques du pouvoir, Ayessa. Toute une stratégie de communication montée par le système insiste sur le fait que celui-ci est décédé de la COVID-19. Le lien de causalité ne peut-il pas être établi entre les menaces d’Ayessa et sa mort ? Cette affirmation soulève donc des zones d’ombre qui doivent nous pousser, connaissant le contexte décrit plus haut, à nous lancer dans une recherche de la vérité décisive et résolue que l’on ait désapprouvé la stratégie de Kolelas ou pas. Tout démocrate doit être sensible à cette situation dans un système où les opposants gênants sont systématiquement soit emprisonnés soit éliminés physiquement par tous les moyens. Une loi, non écrite en France, interdit l’autopsie d’un mort de Covid-19 et généralement inhumé dans la foulée. Pourquoi Guy Brice Parfait Kolelas a subi une autopsie et se trouve-t-il toujours dans les locaux de l’institut médico-légal de Bobigny, 2 mois après sa mort ? Pourquoi l’avoir fait voyager dans des conditions rocambolesques dans un avion non médicalisé alors que l’on était en situation d’urgence absolue ? Pourquoi une commission d’enquête n’a-t-elle pas été ouverte sur sa prise en charge au Congo alors que c’était une personnalité politique de premier plan dans ce pays ? Que s’est-il passé entre le moment du diagnostic et la décision de l’évacuer vers la France ? Nous avons tous vu les précautions prises par les autorités médicales françaises pour transporter les malades atteints de Covid dans les TGV ou avions. Pourquoi autant de pression autour de la famille pour vite l’inhumer ou le rapatrier quand une partie de la famille est dans la quête de la Vérité sur sa mort ? N’a-t-on pas vu le cas d’Adama Traoré dans lequel des expertises indépendantes ont contredit le rapport d’autopsie officiel ? Pourquoi l’avocat, Me Bourdon, s’est-il dessaisi du dossier alors que tant de zones d’ombre persistent ? N’est-ce pas l’itinéraire d’une mort suspecte ? Sur quoi peut-on se baser pour affirmer que le processus de prélèvement d’échantillons ayant servi à l’autopsie a-t-il été transparent de bout-en-bout ? Pour faire triompher la Vérité, une partie de la famille et le Collectif « Vérité pour Pako » ont la légitimité de faire triompher la Vérité quelle qu’en soit l’issue. L’apaisement de la famille, des militants et des démocrates ne pourra se faire qu’à ce prix. Assistera-t-on un enterrement royal du dossier pour raison d’état en France ? On dit souvent que « Toute Vérité n’est pas bonne à dire » mais celle-ci engage tout un processus de démocratisation au Congo. A toutes celles et tous ceux qui s’agitent dans l’ombre pour empêcher la manifestation de la Vérité, instrumentalisés par le système, je voudrais dire qu’à la manifestation de la Vérité, si elle révèle qu’il a été empoisonné, les populations vous tiendront pour complices d’assassinat de leur leader et leur vengeance risque d’être féroce.

POURQUOI LE REPORT DE LA DATE D’INHUMATION DE LA DEPOUILLE DE GUY BRICE PARFAIT KOLELAS?

David LONDI

Diffusé le 08 juin 2021, par www.congo-liberty.org

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8 réponses à Parfait Kolelas ou la victime expiatoire d’un système !

  1. Afrique manthe dit :

    Magnifique et très pertinente analyse.

  2. Samba dia Moupata dit :

    Parfait Kolelas paie très chère ses imprudences ,car accompagné Sassou relève d’une folie ! Déjà il y’a 4 ans en arrière Sassou et sa nièce Nono Soudant l’accusaient publiquement de double discours sur guerre du pool ! Par prudence ce dernier aurait dû rester en France . Comme disait Michel De Montaigne , Si on est pas Sage à 20 ans , en général à 80 ans on est idiot . Comme Sassou Dénis qui est assassin dans sa jeunesse et à 80 ans génocidaire .

  3. Val de NANTES . dit :

    @samba dia Moupata a été celui qui avait vu juste sur la nocivité de la relation entre PAKO et SASSOU .
    Ces dénonciations récurrentes sur cette sorte d’impie politique ont eu raison de PAKO ,car ce dernier en voulant familiariser le pouvoir politique n’avait pas vu l’envers du décor SASSOUIEN .
    Il est parfois des cris de colère dont le motif mérite qu’on y réfléchisse ,pour éviter des drames .
    PAKO est mort de sa conception messianique du pouvoir ,sachant que SASSOU en a fait sa chose en déconstruisant les règles basiques qui régentent une réelle démocratie .La vision du pouvoir de SASSOU va à l’encontre de l’intérêt pour prendre la direction de l’intérêt familial .
    PAKO aurait dû ausculter la pensée profonde de SASSOU au sujet du pouvoir pour se préserver un avenir politique basé la territorialisation économique de notre pays . Il en avait déjà esquissé l’idée ,mais le messianisme a pris le dessus sur la sagesse ancestrale ,celle qui vous confine à l’attente …
    J’avais dit à PAKO ,qu’il est plus intelligent et judicieux d’investir des millions dans la construction des médiathèques à KINKALA pour préparer ses compatriotes à acquérir des savoirs indispensables au développement du Pool ….
    Ce sont des mathématiques ,mère de toutes les sciences , qui pourront défier la misère installée dans ces différentes régions ….
    C’est Condorcet qui avait émis le souhait de former des citoyens éclairés au moyen de l’éducation plutôt que d’en faire des ignorants incompatibles avec les exigences de la société humaine .
    Le premier sentiment de criminalité qu’éprouve un être humain vient de son inculture et donc de son ignorance ….
    La fonction présidentielle , à l’instar de celle SASSOU ,est un leurre à cons pour un peuple « vulgus  » ……
    L’allali continuel de @SAMBA sur PAKO se termine par la finitude de ce dernier .
    Dommage !!!. De @samba, On aurait dit un prédicateur numérique .

  4. VAL DE NANTES : dit :

    LIRE ,,L’HALLALI .
    On construit des châteaux en Espagne ,en se focalisant sur un ovni appelé « président « pour des résultats nihilistes .
    Si on est capable de conduire des voitures allemandes ,pourquoi ne serions nous pas capables de comprendre leur système politique ?.
    Le CONGO ,sous sa forme actuelle est une impasse économique et politique ,car il tourne le dos aux potentialités économiques que lui offrent les nombreuses régions qui la constituent .
    Transférer les décisions économiques et politiques aux régions accouplées pour des raisons économiques est le premier pas vers la prise de conscience de l’échec de l’Etat central dont l’ambition économique se mesure aux litres fournis par l’or noir .
    Le modèle politique et économique sur lesquels est assis notre pays sont voués , à terme , à la disparition car leur philosophie empiète sur l’émergence des économies disruptives encouragées par les nouvelles technologies d’information et de communication .
    La nouvelle économie est plus immatérielle que matérielle ; les GAFA en sont les vrais exemples . De ce point de vue ,une centralisation à outrance de l’économie est une aberration et contreproductive du fait de la nature de cette économie basée sur l’intelligence .
    Que ferait l’Etat central ,si un petit génie de SIBITI arrivait à concevoir un logiciel de dimension internationale ?.
    L’Etat central aurait – il la même attitude comme celle qu’il applique au pétrole du KOUILOU ,C’EST À DIRE s’accaparer de la totalité des retombées financières pour assouvir cette soif inextinguible de sucer les finances d’où qu’elles viennent ?
    Où laisser les bénéfices de cette invention au profit de SIBITI pour hâter son développement économique local ?.
    Ce sont là les questions centrales qui doivent structurer les débats de demain pour PENSER un CONGO juste et équilibré…
    Le fourre -tout politique et administratif n’a qu’une seule explication possible , voler l’argent public …..
    Les causes du mal sont multiples , à commencer par les institutions hors service , et les hommes qui en surgissent …
    Une « tabula rasa  » s’avère nécessaire pour nous échapper de la paupérisation absolue à laquelle certains compatriotes ,mal intentionnés ,ont pris un malin plaisir à nous confiner ….
    Il va falloir , c’est une évidence , de puzzler économiquement le CONGO pour que chacun trouve midi à sa porte …
    Pour l’heure ; midi se lève à OYO …et KIKI s’y prépare ,pour les deux ENDROITS futurs à OYO et en RDC .

  5. Nassy dit :

    Pako s’est battu pour un idéal. Il en est mort. Pako a réussi à battre « l’empereur ». Il a laissé un testament très puissant qui marquera l’histoire du Congo à jamais.

  6. Olenga dit :

    Le Congo est pris en otage par le clan de Sassou et ses enfants prédateurs. Il faut que les congolais arrivent à arracher leur liberté. Certainement qu’ils se sentent orphelins depuis le départ de Pako, mais cela ne sera pas toujours le cas. Sassou doit déguerpir !!!

  7. Aliou Diop dit :

    Ce matin, nous parlions entre compatriote. Je viens du Sénégal. Chez nous avec moins que ça la population serait dehors ! La politique tue trop en Afrique, pourquoi ? Comment expliquer que nos dirigeants s’accrochent au pouvoir de la sorte ? Qu’est-ce qui ne va pas chez les africains ? Le noir est-il réellement maudit ? Sassou Nguesso et son système doit être rayé de la carte du Congo. Cet homme est détesté et vomi par les populations congolaises. Il s’accroche comme une moule à son rocher. Aujourd’hui, il cherche à mettre son rejetons au trône. Il sera écraser comme un cafard qu’il est. Nus africains disons que ces dérives totalitaire doivent cesser car, cela fait honte à notre continent qui reste le dernier en matière de démocratie.

  8. Kipouba Ngavouka Kanda dit :

    Un très intéressant papier de monsieur Londi. Il peint la nature réelle du pouvoir de fait qui régente la vie des Congolais depuis juin 1997. Si tout exercise de pouvoir se fait au nom du peuple, celui de monsieur Sassou Dénis ne prend même plus les gants. C’est à son nom à lui-même et celui de sa famille politique et biologique que ce dictateur exerce son pouvoir. Pouvait-il en être autrement quand une page entière de la énième constitution lui octroie un droit de vie et de mort sur ses propres concitoyens? Tout crime de sang ou économique commis pendant qu’il dirige de facto le Congo ne peut lui être reproché. Dès lors on n’est pas dans une république. On est dans une satrapie. Ce qui peut se vérifier par l’affectueuse appellation publique” d’empereur” que les autocrates présidents de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry, MM. Alassane Ouattara et Alpha Conde lui ont gratifié.

    Ôter la vie d’un de ses propres compatriotes ne dit plus rien à cet homme et au système de prédation et de terreur qu’il a réussi à instaurer. Avant le décès du Dr. Parfait Kolelas plusieurs anciens collaborateurs du tyran congolais ont trouvé la mort dans des circonstances troublantes et que le régime tribaliste, militarisé et négationniste a toujours refusé aux familles des victimes toute possibilité de procéder à une autopsie. Je pense aux généraux Motando, Avoukou, Adoua et au colonel Tsourou, empoisonné lui, dans sa cellule de la maison d’arrêts de Brazzaville. Un homme qui est déjà dans les mains d’un etat, même délinquant, ne devrait pas mourir de cette façon.
    Je me suis arrêté à ces cas d’anciens zélés serviteurs de monsieur Dénis Sassou et de son système de nivellement par le bas parce qu’ils sont récents. Plus loin nous avons les disparus du beach de Brazzaville, les expéditions punitives dans le Pool et les assassinats des jeunes manifestants à Pointe-Noire et à Brazzaville en 2015 et en 2016.

    Aux crimes de sang, ce pouvoir fétide ajoute les crimes économiques. En ces temps de disettes, le gain d’argent facile pousse ses pontes du PCT et les parents du chef de tas à commettre des crimes écologiques, comme on le constate dans les départements de la Cuvette Ouest, le Niari, la Lekoumou et récemment dans le Kouilou. Ici, des chercheurs d’or chinois munis de leurs engins creusent en désordre dans le sol, abîmant les vergers, les rivières et provoquant la dégradation des écosystèmes sans que les populations n’aient été informés au préalable de leur arrivée.

    Beaucoup d’entre nous ici sur ce site ne partagions certainement pas l’approche du Dr. Parfait Kolelas de jouer les opposants au sein d’un système autocratique. Nous attendions qu’il montra un certain degré de solidarité avec ses malheureux camarades de l’opposition candidats comme lui à la présidentielle de 2016. Hélas! Beaucoup d’entre nous pensions qu’il faisait le jeu du pouvoir, mais sa mort inopinée le jour de l’élection même m’a fait changer d’avis sur lui. S’il y’a un reproche que l’on pourrait lui faire à titre posthume, c’est celui d’avoir naïvement crû que seul à l’intérieur d’un système tribaliste et tentaculaire il pouvait réussir à changer les choses. Sa mort et ses derniers mots sur son lit de mort prouvent qu’il était sincère à vouloir le changement, sauf que la manière d’y parvenir ne fût pas la bonne, comme l’atteste son sacrifice expiatoire pour la longévité de son “papa” adoptif.
    La mort de cet homme politique, empoisonné par les caïds de Brazzaville, devrait unir les démocrates et patriotes congolais au delà de nos chapelles. Connaître la vérité sur les circonstances exactes de la mort de monsieur Kolelas est le début des ennuis de la dictature militaire et prédatrice congolaise.

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