A travers l’unité nationale, nous voulons poser la question de l’existence de la nation congolaise, celle-ci n’a jamais été abordée ouvertement dans les débats tant politiques, économiques que sociaux. Pourtant son grand enjeu au sein de la société congolaise est source de vives tensions à la fois latentes et ouvertes, et le sentiment de frustration d’une partie de la population s’estimant en marge du projet sociétal est révélateur de cette situation. Et voire bien au-delà des affrontements interethniques fratricides qui ont jalonné l’histoire du Congo bien avant même son accession à l’indépendance le 15 août 1960, puisque la première guerre inter-congolais date du 16 février1959.
La République du Congo est-elle UNE et INDIVISIBLE ? A l’instar d’autres pays d’Afrique, la question de l’unité nationale, décidera tôt ou tard de son destin.
Le Congo : une mosaïque de groupes ethniques
Le Congo actuel connu sous le nom de Moyen-Congo sous la colonisation est le fait des royaumes antérieurs. Avant le Moyen-Congo, il y avait le royaume de Kongo, celui-ci couvrait le nord de l’Angola au sud-ouest de la République Démocratique du Congo jusqu’à la mer. De cet ensemble fut découpé le Moyen-Congo à cheval sur l’équateur et étendu sur une superficie de 342 000 km2. Le Congo dans sa composition actuelle est davantage une mosaïque de groupes ethniques hétéroclites, qui n’ont parfois aucun fond commun à partager du point de vue historique et culturel, sinon le territoire. Même souvent, au sein d’un groupe ethnique, s’établissent des liaisons préférentielles. Ainsi par exemple, le mariage entre membres d’un même district est vivement désiré par les familles. Aussi, dans les centres urbains se développent des associations « d’originaire de… », qui cherchent à se former en fonction de leur origine géographique, comme moyen de repli ethnique et identitaire et non en termes d’opinions et d’idées à défendre et à réaliser.
Dès lors, on peut observer que la notion d’une nation congolaise a plus une portée théorique que réelle, car s’il faut partir du postulat selon lequel la notion de nation recouvre, outre une identité linguistique, historique et culturelle, mais aussi qu’elle repose sur un projet commun d’essence transcendante, on peut noter en revanche que le tissu social congolais est loin d’être unifié. Bien au contraire, il est traversé d’antagonismes depuis l’époque coloniale. Et la France comme puissance coloniale appliquant le principe de « diviser, pour mieux régner », a mis dans des territoires communs des populations culturellement hétérogènes. Une sorte d’ostracisme tribal, préjudiciable à l’éclosion de l’unité nationale, fait que chaque ethnie constitue une entité autonome. Dans le même temps, les barrières linguistiques qui accompagnent le cloisonnement ethnique, ne sont pas de nature à faciliter l’unité nationale. Car, il faut savoir que le Congo compte environ 74 ethnies se rattachant à 14 groupes, dont les plus importants sont les Kongos et les Tékés.
En définitive, la notion de nation congolaise, composée d’un peuple autour d’un long récit national n’a jamais existé et le Congo apparaît plus comme un Etat « pluriel » que « monolithique », où le réflexe tribal ou identitaire est très fort.
Quelles sont les causes ?
Un certain nombre d’éléments aussi bien historiques que ponctuels, gênent la mise en œuvre de l’idée nationale. Premièrement le Congo dans sa forme actuelle est issu d’une entreprise coloniale, à l’origine la perspective de la mise en place d’une nation congolaise n’était pas posée, l’objectif poursuivi était la création d’un foyer d’exploitation et de domination.
La ruée vers l’Afrique, un tracé artificiel et arbitraire des frontières
La conférence de Berlin (15 nov. . 1884 au 26 fév. 1885) qui fut à l’origine du Congo actuel avait au moins quatre objectifs :
- Mettre fin aux rivalités entre les nations européennes engagées dans la conquête territoriale en Afrique
- Fixer les modalités d’occupation des territoires en Afrique
- De jeter les bases d’un partage éventuel de l’Afrique
- De libéraliser le commerce et la navigation sur les fleuves africains.
Paradoxalement, ce congrès a porté sur l’Afrique sans la présence des africains. Il a d’une part, donné le coup d’envoi officiel de la ruée vers l’Afrique. Ensuite, l’Afrique a été divisée sur du papier sans tenir compte des réalités culturelles, historiques et sociologiques sur le terrain. Enfin, le continent africain a été découpé en des territoires artificiels et arbitraires qui ont divisé et divisent encore les africains. L’idée d’une perspective de construction de futures nations africaines, était occultée par les nations européennes présentes à Berlin. Le vocable retenu était celui de territoire stricto sensu et non pas de nation, puisque la notion de territoire prend en compte l’espace géographique mais également les réalités politiques, économiques, sociale et culturelles. Ainsi par exemple, le Congo belge était devenu un territoire, propriété du roi de la Belgique.
Il convient de remarquer également que, La conférence de Berlin est venue réglementer le processus impérial de revendication de territoires. Ces revendications étaient naturellement accompagnées d’une féroce compétition entre les puissances européennes parce qu’à l’époque, et plus qu’auparavant, le concept de l’occupation effective du territoire entrait en ligne de compte.
C’est dans ce contexte que les frontières imposées à l’Afrique étaient conçues pour être exclusives et pour séparer une souveraineté d’une autre et étaient supposées être le reflet des frontières des États nations d’Europe avec leur double caractéristique d’instrument de paix et de guerre tels qu’elles ont été dépeintes par Lord Curzon (1907) dans une citation devenue célèbre : « Les frontières sont clairement perçues comme le tranchant du rasoir sur lequel est suspendu le sort de la paix et de la guerre, de la vie et de la mort des nations modernes ».
Bien entendu, d’un point de vue historique, il existe beaucoup d’arguments qui tendent à dénoncer la dimension arbitraire et artificielle des frontières africaines, dès lors qu’au moment de leur tracé les frontières ont été fixées en général sans aucune référence concernant les caractéristiques sociales, politiques ou culturelles des populations qu’elles partageaient. C’est le cas par exemple de la convention anglo-française sur la frontière entre le Niger et le Nigeria en 1906, Lord SALISBURY, qui était alors Premier Ministre britannique aurait déclaré : « Nous (les britanniques et les français) nous sommes engagés dans le tracé de lignes sur des cartes des pays dont le sol n’a jamais été foulé par aucun pied d’homme blanc ; nous nous sommes mutuellement cédés des montagnes, des fleuves et des lacs, avec un petit handicap cependant, que nous n’avons jamais su où se trouvent exactement ces montagnes, fleuves et lacs. ».
En définitive, les Etats africains sont nés de la volonté exclusive des européens, dans un contexte de rivalité entre ceux-ci, ont dans bien des cas, fait fi des réalités ethniques, linguistiques, religieuses et politiques des peuples africains. En effet, plus de 177 peuples ou groupes ethniques se sont trouvés éparpillés à travers plusieurs Etats. Ces nouvelles frontières établies renferment des communautés peu homogènes, voire antagonistes, chargées souvent de multiples forces explosives.
Des indépendances octroyées et non conquises
Souvent en Afrique, les indépendances n’ont pas été le résultat d’une lutte acharnée avec l’occupant. C’est le cas par exemple du Congo belge. A cet égard, il est assez significatif, le discours paternaliste du roi des belges, le 30 juin 1960 à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, dans ces termes « … L’indépendance du Congo constitue l’aboutissement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique ». Et il ajouta «. Le grand mouvement d’indépendance qui entraîne toute l’Afrique a trouvé auprès des pouvoirs belges la plus large compréhension […] et c’est à vous, Messieurs qu’il appartient maintenant de démontrer que nous avons eu raison de vous faire confiance ».
Donc, d’une part, le passage de la colonisation à l’indépendance, n’a pas permis de cultiver une conscience nationale capable de transcender les divisions ethniques. Bien au contraire, les indépendances ont encouragé le phénomène urbain, et les individus devenant « citadins » sont issus de sociétés où l’organisation est avant tout fonction de l’appartenance ethnique et de la parenté. Logiquement les villes vont être une transposition de solidarités traditionnelles où des unités de peuplement homogènes seront constituées. Pour mieux s’en rendre compte, dans la ville de Brazzaville, le cas du quartier Bacongo, occupé par les membres de l’ethnie Kongo est assez significatif, car il constitue un espace linguistique cohérent. De plus la nouvelle organisation sociale et politique mise en œuvre après l’indépendance divise le pays sur l’exercice du pouvoir. Les divergences n’ont pas porté sur un débat d’idées, mais sur la volonté de chaque ethnie d’affirmer son hégémonie par rapport aux autres et de sa capacité de diriger le pays. Enfin, souvent dans les pays africains la consécration formelle de l’Etat, lui-même comme une création de circonstance mal accommodée au contexte local, a précédé la construction pratique de l’Etat nation.
Au Congo Brazzaville comme partout ailleurs en Afrique, l’action politique n’est pas rationnelle, elle répond à une exigence ethnique, car l’ethnie sert de limite au domaine de définition du pouvoir. Le président de la République n’est pas souvent lié au peuple par un mandat électif, d’autant plus que celui-ci dans la plupart des cas n’est pas respecté. Ainsi, il rend plus compte à son ethnie qu’à la nation. Et les conflits politiques sont souvent des combats d’intérêts ethniques et par conséquent d’affrontement entre ethnies. Il y a inévitablement une confusion entre le pouvoir et l’ethnie. Et le président actuel de la République du Congo en est une parfaite illustration, il a l’habitude de dire à ses partisans ethniques que le jour où je ne serai plus président de la République, vous disparaîtriez tous dans l’heure qui suivra du fait de représailles d’autres ethnies. Ce problème a été de nouveau posé lors du « procès Mokoko » en ces termes très simplistes par un général, «l’avenir des Mbochis ». Tout porte à croire que, l’ethnie est cogestionnaire du pouvoir et donc coresponsable des crimes humains et économiques que SASSOU NGUESSO a perpétré au Congo tout au long de son règne sans partage du pouvoir.
La création de l’OUA en 1963, une chance ratée pour poser la question des nations africaines.
A la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, le 25/05/1963, les 32 Etats signataires de la charte avaient le choix soit de s’engager dans une nouvelle définition des frontières ou soit d’opter pour le maintien du statu quo. Cette dernière solution fut choisie.
En effet, les chefs d’Etat ou du gouvernement africains ont adopté lors de leur sommet au Caire en juillet 1964, une résolution proclamant la conservation des frontières existantes au moment des indépendances. Dès lors fut appliqué le principe d’intangibilité des frontières « uti possedetis », dans le cadre de l’organisation de l’unité africaine. Ce principe en d’autres termes, signifiant simplement que « vous posséderez ce que vous possédiez déjà ».
L’Organisation de l’unité africaine, aujourd’hui l’Union Africaine (UA) a entériné les conclusions de la conférence de Berlin sur le tracé des frontières africaines par les occidentaux. En effet, l’article 4) b de la Charte de l’Union africaine a posé le principe de l’intangibilité des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance. Ce principe « déclare solennellement que tous les Etats membres s’engagent à respecter les frontières existant au moment où ils ont accédé à l’indépendance ». Il consiste en une interdiction faite aux Etats membres d’exprimer toute revendication territoriale et de vouloir procéder à une modification du tracé colonial au détriment d’un Etat tiers. L’enjeu dominant étant d’empêcher les conflits dus aux remises en cause de frontières et de stabiliser les édifices étatiques hérités de la colonisation, tout en occultant le fait que les frontières coloniales ont contribué largement à la division des groupes consanguins, les éloignant de leurs territoires de rituels, de culture et de dynamique sociale.
Dans ces circonstances, d’absence de cohérence des peuples, d’un récit commun à partager et par suite d’une volonté commune d’un même vivre ensemble à construire, quelle voie de sortie pour le Congo Brazzaville menant vers l’éclosion d’une nation. Il me semble que l’école doit être le creuset où doit s’élaborer l’avenir de la génération de demain.
L’école, un outil incontournable de création de la nation congolaise
Le constat actuel sur l’école au Congo est amer, en dépit de la scolarisation massive des jeunes, la situation sociale et politique révèle davantage des groupements d’intérêts ethniques. Ce qui est inquiétant, c’est que six décennies après les indépendances, il y a encore une forte imprégnation sociale des particularismes ethniques. Une telle situation s’explique par le fait que les enseignements dispensés à l’école ne tiennent pas compte de la question nationale. En effet, les contenus des programmes scolaires sont conçus de telle sorte que se perpétuent les divisions ethniques, dès lors que la réconciliation nationale qui s’opère à travers l’institution scolaire n’est pas soutenue par des outils pédagogiques. C’est le cas par exemple en histoire et en géographie où les programmes font une part belle à l’histoire et à la géographie de l’Europe.
Il est évident dans ces conditions, que le passage à l’école ne permet pas de cultiver dans la conscience collective le sentiment national, bien au contraire l’école est devenue à la fois un lieu de tolérance ponctuelle et de perpétuation des particularismes ethniques. Cela s’explique par le fait qu’au Congo l’école est avant tout un instrument de promotion sociale s’attachant singulièrement à la satisfaction des fonctions individuelles, c’est-à-dire, comme un droit inaliénable du citoyen. Une telle conception est en contradiction avec la dénomination même du ministère en charge de l’école qui s’appelle ministère de l’Education nationale et non ministère de l’enseignement comme c’est le cas dans la pratique. A partir de ce moment, il y a un partage de tâches entre l’école et les familles, à l’école de s’occuper de la formation intellectuelle (mathématiques, chimie…) et aux familles la formation morale et civique. Or le risque majeur, c’est que les familles n’ont qu’un seul point de repère à savoir l’ethnie. Vraisemblablement, il y a un prosélytisme qui se résout par une tendance successorale pérenne des particularismes ethniques de parents aux enfants, cela d’autant plus que l’école manque d’un discours sur la question de l’unité nationale. Ce qui explique son incapacité d’inscrire le problème dans ses programmes et de participer à la création de la nation congolaise.
Ce qu’il convient de faire, c’est de rendre l’école obligatoire dès l’âge de trois ans, et l’école maternelle aura pour mission d’inculquer aux enfants les valeurs de socialisation, de vivre ensemble et de savoir être.
La socialisation ici au sens où l’entendait Durkheim c’est-à-dire que l’école doit contribuer à l’élaboration de la personnalité sociale. Pour Durkheim, l’école a un rôle plus important que la famille dans le phénomène de socialisation. En effet, la famille est trop prise par des relations affectives et cela nuit à sa fonction de socialisation. Au contraire, l’école inculque les normes et les valeurs de façon impersonnelle.
De plus, L’école présente le privilège, qu’aucune autre institution ne peut se prévaloir de mettre les uns sur les autres des gens qui n’ont pas forcément ni envie ni besoin de se croiser. Imaginez d’être pendant un an dans une pièce avec 25 autres personnes pour partager et recevoir des valeurs communes. A ce titre, l’école est une source d’influence majeure sur les parcours individuels mais aussi sur l’évolution de la société dans son ensemble. Dans le contexte congolais où les particularismes ethniques sont fortement imprégnés dans le tissu social, l’école républicaine doit avoir la mission d’inculquer aux jeunes enfants un socle commun de valeurs, nécessaires à l’éclosion d’une véritable nation congolaise construite sur des bases rationnelles et non affectives.
Quant au « vivre ensemble » à l’école, il est fondamental pour que le processus d’apprentissage des élèves soit efficace. Cela implique les aspects sociaux, culturels et affectifs qui influencent l’épanouissement personnel et social de l’enfant.
Pour le cas du Congo, nous pouvons citer quelques valeurs fondamentales :
- Vivre ensemble, c’est accepter et apprendre des erreurs ;
- Le respect avant tout, envers ceux qui font partie de l’institution, ainsi que le matériel et les biens des camarades ;
- Instaurer une zone libre de violence : Travailler dans la paix et la tranquillité est l’idée d’une bonne salle de classe. Eliminer les jeux qui attirent la violence est donc primordial.
- Vivre ensemble, implique également de considérer son prochain, c’est-à-dire que les enfants doivent soutenir leurs camarades, en leur donnant la main et en les aidant quand ils en ont besoin. C’est la clé d’une véritable amitié et donc de dépassement du réflexe ethnique;
- La planification d’activités, par la participation aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la classe dans lesquelles l’élève a envie de participer est positive. De telle sorte que les règles et les accords de la classe sont mis en pratique. C’est la formation à la citoyenneté.
Enfin, en ce qui concerne le savoir être à l’école, il recouvre plusieurs domaines, nous retiendrons ici trois qui nous paraissent pertinents, et qui peuvent être mis en œuvre dès l’école maternelle autour des ateliers adaptés :
- Les compétences relationnelles qui se résument à savoir écouter autrui, travailler en équipe, éviter les conflits ou les résoudre quand ils émergent. Par exemple, dans une activité de langage, donner la parole aux enfants à tour de rôle, avec la consigne de ne pas couper la parole du camarade qui parle. On pourra ajouter une autre consigne, celui qui veut parler demande la parole à la maîtresse ou au maître. C’est le début du débat démocratique.
- La prise de décisions responsables, savoir peser le pour et le contre, faire des choix raisonnés prenant en compte les conséquences sur soi et sur autrui. Par exemple, désigner chaque semaine, un « gardien du silence » dans la classe, chargé de maintenir un climat de calme dans la classe.
- La conscience sociale, comprendre les règles de vie commune, s’engager dans des actions ayant une portée sociale positive, connaître les facteurs de diversité conduisant à des discriminations. C’est l’apprentissage aux enfants de leur environnement immédiat, l’école et le quartier. Au niveau de l’école, c’est la découverte des lieux communs (salle de sport, toilettes, cantine scolaire…), les enfants apprennent les règles de fonctionnent qui régissent ces différents endroits, tout en prenant conscience qu’ils ont des droits et des devoirs. A l’extérieur de l’école, les enfants apprennent à circuler dans la rue, à respecter la signalisation routière (par exemple ne pas traverser la route lorsque le pictogramme du bonhomme sur le feu est débout)
Tout au long de nos développements, nous avons démontré qu’au Congo, on est une nation par ordre de la Constitution, cette dernière souligne que la République du Congo est un Etat de droit, souverain, unitaire et indivisible, décentralisé, laïc et démocratique (Art1). Cependant dans les faits cette unicité proclamée par le texte constitutionnel est plus théorique que réelle. Dans la pratique, la société congolaise présente des particularismes ethniques avec un fort ancrage dans la conscience collective. Par conséquent, le tissu social n’est pas homogène, il est traversé par d’antagonismes ethniques historiques qui gênent l’émergence d’une véritable nation congolaise.
Dans ces conditions, il nous semble que l’école est sans doute l’un des piliers majeurs de la construction de la future nation congolaise. Il faudra dans ce cadre, mettre en place une nouvelle conception de l’action pédagogique, qui consistera à donner à l’école congolaise de nouvelles missions fondées sur la « création d’un nouveau type d’homme ».
Malgré tout, ce problème ne doit pas être isolé de son cadre général, l’école est avant tout une institution sociale et l’unité nationale se fera en même temps que se réalisera le développement du niveau de vie et de la démocratie institutionnelle. Et l’école ne participera à la création de la nation congolaise que si en même temps la démocratie devenait une valeur pour l’école et enseignée par elle.
Justin BALONGA
Diffusé le 06 juin 2021, par www.congo-liberty.org
Cher Balonga , le pape Jean Paul 2 disait qu’une démocratie ne peut exister que dans une nation . Parce que dans une nation on accepte de perdre une élection . Or au Congo Brazzaville ,nous assistons à l’oppression génocidaire de la majorité par la petite minorité Mbochi , qui après sont très préoccupés par leur avenir . Comme disait un grand philosophe Allemand , mieux vaut la fin de l’horreur , que l’horreur sans fin .
L’article est aussi enrichissant qu’inspirant. Cela me permet une fois de plus de défendre mes thèses inédites. En effet, je me suis toujours demandé pourquoi, a l’approche de l’Indépendance en 1958-59, Brazzaville (dans la réégion du Pool…) était elle devenue la capitale politique du Congo, alors que la ville océane de Pointe Noire en avait officiellement le statut juridique. Qui a pris une telle décision historique (la nation congolaise en question étant a peine constituée en 1960) dont les avantages géostratégiques régionalistes indiscutables, mais aussi les conséquences socio-politiques évident, demeurent jusqu’à ce jour non encore évaluées ? Tout est un peu partis de la. Ainsi affirmeront, avec raison, les analystes apoolitiques.
Mon cher cadet Justin, comme je te l’ai dit maintes fois , tu fais parti de l’élite de demain dont l’intelligence saute aux yeux par la qualité de tes interventions aux Assises et par la profondeur de tes analyses; mais cependant la question majeure du Congo en particulier et en général celui de la qualité des hommes, un pays est puissant au regard de la qualité des hommes qui le compose, l’élévation de l’homme est la base du début de l’harmonisation, je défends toujours l’une des fondement de la philosophie bantou de bumutu et hubutu selon Nelson Mandela, qui rejoint la plupart des thèses défendues par les philosophes de la Grèce dont Platon et Socrate que l’homme est est Un est que les questions géographiques et autres ethniques peuvent être résolu par la sagesse des hommes mais comme les barbares peuplent encore l’Afrique; j’entends par barbares ceux dont la connaissance est encore limite très proche de l’animal donnant souvent la primauté aux instincts et aux passions en un mot aux puissances négatives comme disent les philosophes; certains maîtres païens comme Ciceron, Seneque disent qu’il ya dans chaque âme une part du divin, cultivons cette part du divin en nous pour devenir des hommes, vous verrez qu’on arrivera à s’entendre; encore bravo pour tes points de vue
« Avant le Moyen-Congo, il y avait le royaume de Kongo, celui-ci couvrait le nord de l’Angola au sud-ouest de la République Démocratique du Congo jusqu’à la mer »
Qu’est ce que cette partie de l’article a avoir avec le Congo-Mfoa actuel et le Moyen-Congo? A force de trop rever de la grandeur passee et imaginaire d’un peuple decime par l’esclavage, on finit par s’enfoncer de plus en plus vers la mediocrite soi meme. Tu parles du Moyen Congo et du Congo-Mfoa, mais quelle mouche t’a pique de t’introduire par un territoire qui couvrait, d’apres toi meme, a juste titre d’ailleurs, le nord de l’Angola et le sud-ouest de la RDC? Le Moyen-Congo et le Congo-Mfoa n’ont pas d’extension en Angola ou RDC. Pour etre honnete, parle du Congo tel qu’il est et tel qu’il etait meme s’il est habite aujourd’hui par tout le monde, y compris ceux issus ce territoire du nord de l’Angola. Ca ne sert a rien de tenter de manipuler l’histoire