Monsieur le président, c’est la première fois que je m’exprime sur les fonctions qui sont les vôtres en matière de gouvernance de la société politique, civile et économique congolaise. Cette adresse exceptionnelle est le fruit d’une observation et d’une écoute de mes lectures dans les différents journaux qui parlent du Congo, plus en mal qu’en bien. Monsieur le président, on reproche à votre gouvernance et à vous-même de créer des séparations en favorisant les populations Mbochis, dont vous êtes originaire, dans l’accès à des fonctions publiques, militaires et économiques pour la gouvernance du Congo-Brazzaville.
Monsieur le président Sassou, vous connaissez parfaitement le Congo-Brazzaville et ses ethnies depuis les années 60 à nos jours. Vous savez parfaitement que toutes les populations congolaises, quelles que soient leurs origines, ont toujours vécu en harmonie, malgré quelques conflictualités dans les années 50 entre les ethnies pour des raisons plus politiques que d’acceptation sociologique des uns et des autres. Vous savez aussi, Monsieur le président, que les mariages entre ethnies ont toujours prévalu, votre femme, la première dame, est vilie alors que vous êtes mbochi.
Vous avez toujours souhaité dans vos discours, grâce à votre mouchoir blanc, l’unité et la paix entre les Congolais. Vous êtes un acteur principal de la vie politique congolaise depuis les années 60 et à partir de 79 vous avez assumé les hautes responsabilités en tant que président de la République. L’histoire politique du Congo est traversée par des coups d’État, des accords et désaccords des hommes politiques. En aucune manière la variable ethnique a été mise en avant, sauf de manière récurrente après la conférence nationale, même si certains estiment qu’en 97 vous avez volontairement interrompu le parcours démocratique de la République par un coup d’État grâce à la France, l’Angola et le Tchad pour des raisons ethnico-politiques. Pour ma part, c’est un élément de débat discutable en fonction de tous les éléments avérés de ce dossier politique.
Monsieur le président, vous connaissez mieux que moi les soubassements de la vie politique et ethnique du Congo. Par votre gouvernance, vous faites appel à des Congolais de tous horizons et toutes ethnies. J’ai développé la théorie du réseau social politique congolais qui essayait de mettre ensemble les représentants des différentes forces politiques. J’ai été largement critiqué aux motifs que j’étais victime d’une cécité ethnique qui ne voulait pas voir l’ethnie mbochie comme vecteur central de ce réseau. Dont acte, je ne souhaite pas aller plus loin car nous sommes au cœur d’un débat de sociologie politique avec une stratégie des acteurs du réseau qui risquent de brouiller les analyses.
Revenons à la jeunesse congolaise dans sa complétude.
Pourquoi la jeunesse congolaise se sent abandonnée
Monsieur le président, je suis un analyste et non un homme politique. Je vous ai interviewé sur Africa 24 avant votre départ à Lyon pour une conférence relative à l’environnement. L’homme politique que j’ai interviewé me semblait parfaitement conscient des missions globales qui étaient les siennes en matière de gouvernance politique et sociale du Congo. Ici ou là dans la diaspora et aussi au Congo, on voit émerger des voix dissonantes sur votre gouvernance à propos de la jeunesse. Certains estiment que la jeunesse congolaise est sacrifiée. Une préférence serait donnée aux jeunesses du nord et surtout mbochies pour l’accès à la formation, aux bourses, aux stages et aux emplois, dans la fonction publique et dans les entreprises privées. Pour l’analyste que je suis, je ne peux que m’interroger vis à vis de l’attitude du President congolais que j’ai interviewé sur Africa 24.
Monsieur le président, je sais que vous êtes fondamentalement animé par l’unité et la paix de tous les Congolais comme vous le montrez tous les jours dans vos discours. Voici l’occasion de tordre le cou à vos contempteurs pour élaborer une nouvelle gouvernance en faveur de la jeunesse avant les élections présidentielles de 2026. Monsieur le président, j’agis en mon nom seul et en ma qualité d’analyste de la vie politique, économique et sociale. Ma formation intellectuelle et universitaire m’oblige à considérer que les forces vives d’une nation doivent être définies par les compétences de sa jeunesse, quels que soient leurs lieux et origines.
L’analyste politique, que je suis, se propose de présenter les faits, de les exposer sans prendre partie. Je sais qu’en disant cela, je vais être couvert de goudron et de plumes car certains estiment dans la diaspora que je ne suis pas assez dur avec vos positions en matière de gouvernance politique. J’assume, je suis un analyste et pas un homme politique qui accuse sans preuve. Néanmoins, Monsieur le président, voilà ce que le citoyen que je suis propose pour la jeunesse congolaise.
Propositions pour la jeunesse congolaise de demain
Monsieur le président, il faut prendre en considérations les demandes de la jeunesse.
- Prononcer un discours sur une jeunesse unie congolaise en délaissant les aspects ethniques explicites ou implicites.
- Déclarer que la jeunesse congolaise est le fer de lance pour le progrès et le développement au Congo en fonction de leur mérite et compétences scolaires et professionnelles.
- Favoriser la délocalisation des jeunesses, quelles que soient leurs ethnies, dans tous les territoires du Congo.
- Contraindre les chefs de village de nos territoires congolais à accepter tous les jeunes issus d’un autre endroit.
- Contribuer à créer un vaste plan d’industrialisation dans le Congo du nord au sud, de l’est à l’ouest et au centre.
- Revaloriser le système éducatif par la création d’écoles, de lycées, d’universités et par la formation des enseignants compétents pour le développement durable du Congo.
Monsieur le président, je termine, ceci n’est pas une injonction, un ordre mais une adresse d’un analyste politique, économique et sociologique qui pense que la jeunesse d’un pays est le symbole de sa pérennité en matières de souveraineté et de durabilité politique dans le concert des nations.
Lucien PAMBOU
Diffusé le 05 mars 2023, par www.congo-liberty.org
Mr. Pambou,
L’utilisation du verbe serait (le conditionel) dans la phrase – une préférence serait donnée aux jeunes du nord du Congo – est une politesse extravagante de votre part et presque une cécité qui deborde les limites.
Je vis ici au Congo. Je vois ls ecoute choses de ce pays. J’écoute les gens dire les choses qu;ils voient. J’observe. J’analyse.
Sassou Nguesso est un tribaliste de la pure espéce.
Evidemment, la préférence est donnée aux jeunes du nord, et surtout les jeunes mbochis dans l’accés a la formation, l’octroi des bourses, l’accés aux stages, le recrutement aux emplois dans la fonction publique et dans les entreprises para-etatiques moribondes et privées du Congo.
Et ceci n’est pas nouveau. Ce travail avait commencé dans les annees 1970.Avec une relache entre 1979 et 1985.
Le cout d’etat sanguinaire qui a ramené Sassou nguesso au pouvoir en 1997 a evidemment exacerbé la situation.
Depuis les années 2000 et jusqu’a présent, 98% des jeunes congolais qui obtiennent des bourses d’études pour aller étudier en France, Chine, Cuba, Russie, sont des jeunes du nord congo.
Pour les recrutements a la SNPC, au CFCO, a la SNDE, a la SNE (devenue S2E), la CCA, dans les ministéres, etc., 90% ou plus des jeunes recrus sont du nord.
Vous aviez interviewé Sassou nguesso sur Africa 24, oui, c’est bien, mais vous avez oublié que vous étiez tombé sous le charme d’un menteur né, d’un serial menteur, d’un serial tueeur, d’un manipulateur élégant, d’un buffleur naturel.
Mr. Pambou, revisez vos conceptions des hommes.
Cher Lucien Pambou , votre constat est une réalité maintenant qui sortes aux yeux ! A l’instar des 258 jeunes Mbochi formés au Nouveau Centre de formation d’officiers de police d’Obouya dans la cuvette où Sassou Dénis vient de nommés la première promotion au garde lieutenant plein. Ou encore l’université Sassou Dénis qui compte 90% des jeunes Mbochi et 100% des jeunes Mbochi à la section génie civile . Sassou Dénis c’est le fossoyeur de l’université Marien Ngouabi qui autrefois les jeunes du niboland brillaient avec Hervé Diata et placide Moudoudou les deux premiers agrégés congolais comme par hasard sont bakamba kongo . Alors que son poulain Henri Ossebi venait d’échouer bruyamment à cette même épreuve. Comment un jeune du niboland peut étudier à Brazzaville sans bourses depuis 5ans ? Dans ce faux pays l’éducation c’est de pire en mal dans le sud Congo pendant que les enfants Mbochi à Odembe, Édou , Oyo chacun enfants possèdent un ordinateur.
@ Samba dia Moupata
Grosse validation et rien a dire de plus.
@Oscar , grosse validation !.
Au lieu d’indiquer la porte de sortie à Sassou , notre @ LP encourage ce dernier à s’engager à améliorer le sort d’une jeunesse introuvable , discriminée et Inculte .
 plus de 42 ans de pouvoir , certains veulent faire découvrir à un tribaliste incompétent un ovni inexistant à ses yeux.
Ce dont le Congo Brazzaville a urgemment besoin ,c’est son départ du pouvoir…
Il faudrait savoir placer les mots sur les maux …
@Oscar. L’usage du conditionnel ici est une clause de style, autant qu’une ruse de la raison. Celle qui est structurée, pour nous autres scientifiques, autour du doute et de l’esprit de doute, de l’observation des faits et de l’épistémologie des faits. Cette raison qui nous permet de « placer les mots sur les maux »(@Val de Nantes) et qui nous interdit toute forme de « cécité »; surtout quand elle est portée par la « rationalité de finalité » (Max Weber): celle de la connivence masquée par une expertise de café de commerce. La chose ou le fait n’existe pas. Parce que la nommer revient à l’identifier, à la créer. Alors, on suppute. Pourtant, on se réclame de l’analyse, et donc de la science.
Même si la jeunesse n’est qu’un mot, sa souffrance générationnelle, généalogique,-de père en fils et ce, depuis 40 ans s’il vous plaît, aurait dû faire s’éviter ce bruit morbide, nauséabond, d’une fausse empathie. De sorte que ce conditionnel dissimule cette « rationalité de valeurs » (Max Weber): le partage en clair du tribalisme obséquieux, la complaisance devant le crime-400 000 morts, voire un seul en 1997 serait-il devenu un épiphénomène?-. Ce genre d’illumination qui font penser de façon prétentieuse d’être écouté et suivi. Ce qui est dit et écrit doit être accompli. Il faut n’avoir rien compris à l’histoire des faits et des « calculs », être né avant la honte pour témoigner de ce genre d’adresse. Avec la complaisance qui sied aux « cultivés ».
J’espère que l’ENA et Sciences Po. Paris, ne fabriquent pas que des mathématiciens des passions. Fussent-elles ordinaires. L’application du fameux calcul marginal avantages-coûts- risques. Mieux vaut le faire en soi et pour soi, et non pas le faire en s’adossant au moralisme lié à la souffrance des autres, celle des jeunes congolais. Ceux-là mêmes qui parlent de leur misère et de leur désespoir à travers cette très belle chanson intitulée: « C’est pas normal »(Cf Ziana TV).
Misère de la pensée. Misère de la raison. Le conditionnel n’est compatible avec la science que dans la perspective d’un démonstration. Au Congo, elle est faite depuis 40 ans. Plus de place pour quelque élucubration que ce soit.
@Mon cher Oscar, respects.
que les jeunes ne fassent pas les meme erreurs que nous qu ils demandent ce qu ils peuvent obtenir le pouvoir dans les regions amener le maximum de projet economique dans les regions doit etre l unique motivation des deputes et de la jeunesse congolaise.
SASSOU SERA T-IL SAUVÉ FINANCIÈREMENT PAR LA FRANCAFRIQUE DE MACRON OU PAR LE F.M.I ET POURQUOI? https://www.youtube.com/watch?v=jg4fqK-YWTo
A Pambou,
Voici mes commentaires par rapport à vos propositions:
Proposition 1 : c est de la démagogie parce que dans ses discours publics le President n a jamais fait de distinction entre jeunes des différentes ethnies. Qu en est il de la pratique , c est sur ce point qu il aurait fallu développer.
Proposition 2 : idem que 1.
Proposition 3 : Encore de la démagogie. en termes d’installation, à ce jour chaque jeune est libre de s installer où il veut. Le President n a pas besoin de prendre un décret. Par contre, il faut développer sur le fait que certains ressortissant notamment dans le secteur public sont privilégiés pour s installer dans des zones économiques florissantes ou occuper des postes dans ces zones où structures créés dans ces zones.
Proposition 4 : l’industrialisation ne se décrète pas. Dans un système libéral, il dépend de l’attractivité et des ressources économiques locales disponibles.
Proposition 5 : tout le monde en parle donc pas de valeur ajoutée.
Oeuvre à reprendre.
Merci
mr n diaye il s agit de liberte de decider sa fiscalite en fonction des opportunites ex un projet de fonderie a KELLE qui decide des taxes et ou partent ces taxes?la possibilite pour la region de decicer doit etre dans la constitution.
Y- a t-il une jeunesse congolaise , qui aurait mérité toutes les attentions d’un dictateur ,en fin de cycle criminel ?.
Si l’industrialisation est un long processus d’acquisition des connaissances scientifiques et techniques ,quels sont les prérequis posés par SASSOU pour en atteindre l’objectif ?.
La jeunesse ne se pose pas ;elle s’impose aux impératifs d’une nation appelée à se démarquer des atavismes ancestraux qui freinent son élan de développement .
La jeunesse est synonyme de la promesse du perspectivisme , du futur ,de l’espérance et donc de la correction du passé raté . Souffrez que je vous dise que le CONGO n’en présente pas les traces .
L’industrie ne tombe pas du ciel ,mais elle résulte d’une maitrise des lois de la nature par le truchement de la science .
Alors ,question ?
Combien de médiathèques contient le quartier de OUENZE et autres ?.
L’intelligence d’EINSTEIN fut le résultat d’une curiosité des documents scientifiques dont il avait la charge ,dans un bureau d’ingénieurs .
Vous aurez compris ,pourquoi , SASSOU et cie ont échoué à industrialiser le pays , faute d’une vision industrielle issue de la rationalité congolaise . La mauvaise foi politique , teintée d’un tribalisme exotique , a pris le pas sur le patriotisme .
Chers compatriotes ,
C’est la jeunesse qui porte en elle les germes de l’industrialisation mécanique , et numérique .