Madame Françoise Joly, la protégée rwandaise de Denis Sassou Nguesso.

C’est inédit et lunaire dans les annales de la République du Congo. Le beau plumage de monsieur Denis Sassou Nguesso vient de prendre un sacré coup de plomb.

Loin de la terre de nos ancêtres devenue une prison à ciel ouvert, un mouroir, nous avons et continuerons toujours à dénoncer la mauvaise gouvernance qui sévit au Congo-Brazzaville au nom du sacro-saint principe de la liberté d’expression garantie par la Constitution congolaise, dans les démocraties, et crainte par les dictatures.

Parler de madame Françoise Joly, ministre et Représentante personnelle de monsieur Denis Sassou Nguesso, personnalité politiquement exposée, nous a valu un communiqué de la présidence de la République du Congo le 01 mars 2024. Pourquoi seulement cette collaboratrice quand bon nombre des membres du gouvernement congolais sont critiqués pour leur incurie ou frasque depuis l’existence de la République du Congo ? Il y a anguille sous roche.

Il sied de rappeler aux autorités congolaises en place qu’il est de notre devoir en tant que vigie de la République, citoyen du Congo-Brazzaville de se questionner et s’interroger sur le fonctionnement de nos institutions qui hélas jour après jour tire notre pays vers les bas-fonds de l’indicible ; c’est le cas au vu du communiqué de la Présidence de la République.

À l’heure où le Rwanda fait feu de toute part afin d’infiltrer et prendre le contrôle de nos institutions au nez et à la barbe de nos autorités, signe des accords (notamment de Défense) non ratifiés par le parlement congolais, s’accapare de nos terres portant ainsi atteinte à notre souveraineté en mettant en péril notre cohésion nationale, la présence de madame Françoise Joly d’origine rwandaise au côté de monsieur Denis Sassou Nguesso suscite de vives inquiétudes qui relèvent de la haute trahison car notre pays le Congo-Brazzaville est en pilotage automatique depuis le Rwanda.  

Le dessein funeste du Rwanda au Congo-Brazzaville, nonobstant nos relations fraternelles, est une opération à long terme qui vise dans les décennies à venir à placer dans les plus hautes sphères de l’État congolais des sujets congolais d’origine rwandaise, au service du Rwanda comme cela se fait déjà en République démocratique du Congo (RDC) avec la guerre qui sévit dans l’Est de la RDC. « L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie ».

Le Rwanda est un petit pays (26338 km² de superficie) avec une population de 13,46 millions d’habitants (2021). Ne pouvant légitiment pousser ses frontières, ce dernier se livre à une politique expansionniste à travers l’acquisition des terres dans les pays tiers en y exportant sa population qui sert aussi de mercenaires à travers des accords militaires, à l’ingérence dans la politique intérieure par le placement des personnalités influentes telles que madame Françoise Joly au Congo-Brazzaville, à l’annexion des terres pour l’exploitation des ressources naturelles pour le compte des Occidentaux comme dans l’Est de la RDC provoquant ainsi des guerres inutiles avec des millions des morts. Notre culture bantoue incite au bon voisinage et non à la perfidie.

Aucune attaque injustifiée ni xénophobe ne vise madame Françoise Joly ni des Sang-mêlé congolais, à moins que la Présidence de la République du Congo ne reconnaisse à demi-mot que nos inquiétudes sont fondées, notre pays progressant à hue et à dia ; en tout cas elles le sont au vu du communiqué belliqueux, menaçant à l’endroit des Congolaises et des Congolais que nous sommes, signé par le ministre d’État, directeur de Cabinet de monsieur Denis Sassou Nguesso. Pour rappel le mois de mars est de triste mémoire pour le peuple congolais car il donne lieu à toutes les exactions et magouilles de l’histoire tragique de notre pays.  

Nous avons été peinés comme d’habitude du fiasco du séjour de monsieur Denis Sassou Nguesso aux Émirats arabes unis. Ce dernier n’était pas attendu par les autorités locales, comme ce fût le cas lors de la vraie-fausse visite à monsieur Donald Trump, Président élu des États-Unis d’Amérique (USA). Ce fiasco diplomatique aux Émirats arabes unis est l’œuvre de madame Françoise Joly en charge des réseaux émiratis ; à noter lors de cette escapade touristique l’absence très remarquée des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. C’est la diplomatie des pieds nickelés. Dans ce contexte, l’on ne peut que s’étonner de la loyauté, du professionnalisme et du dévouement de madame Françoise Joly qui ridiculise notre beau pays le Congo-Brazzaville à l’international. Les femmes de l’URFC (Union révolutionnaires de femmes du Congo) auraient fait mieux et ce ne sont pas des talents qui manquent parmi elles.

Le Congo-Brazzaville va mal du fait de la mauvaise gouvernance clanique et tribaliste de ses dirigeants qui de scandale en scandale abîme l’image de notre pays sur la scène internationale.

Le vol des 14 milles milliards de francs CFA des générations futures, les frasques financières de la famille Sassou Nguesso et du clan, les détournements des deniers publics tels que le Figagate censés aider la jeunesse, l’exploitation anarchique du pétrole et du gaz par des sociétés fictives, la vraie-fausse inauguration de l’exportation du GNL « italien » en tournant un « volant » du pipeline de la Compagnie Électrique du Congo (CEC S.A.) de Pointe-Noire, l’insécurité galopante perturbant la tranquillité des paisibles citoyens, l’injustice sociale, l’incarcération des prisonniers politiques, la violation quotidienne des droits humains, le non-respect des institutions publiques par les membres de la nomenklatura qui se croient au-dessus des lois, la corruption, la gabegie, le vol des deniers publics en bande organisée, la tribalisation de la fonction publique et de l’armée, les exécutions extra-judiciaires sont entre autres autant de faits qui nuisent au rayonnement de notre pays et à sa concorde nationale.

Madame Françoise Joly, l’arbre qui cache la forêt de la déchéance de notre pays, peut avoir la confiance aveugle de monsieur Denis Sassou Nguesso, mais ce dernier a perdu la confiance du peuple congolais qui vit un calvaire au quotidien sans eau potable, ni d’électricité, ni de systèmes de soins de santé basiques, ni de structures scolaires décentes, ni d’infrastructures dignes, etc.

Nous aurions préféré un communiqué de la Présidence de la République du Congo annonçant un dialogue national inclusif avec la libération des prisonniers politiques et le rétablissement des libertés fondamentales, au lieu de nous distraire avec un communiqué sur madame Françoise Joly dont les compétences avec engagement et abnégation restent à démontrer devant le délabrement de notre pays.

Le peuple congolais n’est ni xénophobe, ni haineux, ni ordurier, ni calomnieux, mais soucieux de son avenir qui s’écrit en pointillé car pris en otage par la pieuvre qui nous étrangle.

En aucun cas nous ne sommes les ennemis de la République lorsque nous dénonçons avec véhémence les manquements constatés dans la gestion de la chose publique.

À partir du moment où l’on s’est engagé politiquement, nous assumons les conséquences et le risques de nos actes. La République du Congo doit rassembler ses filles et ses Fils au lieu de les menacer sans vergogne afin de les réduire au silence par la paix des cimetières tant chère à cette dictature.

Le vent du changement souffle sur le continent africain et personne n’y échappera pour le bien-être de nos populations. En démocratie, seul le peuple, le souverain primaire, juge ses dirigeants car le pouvoir rend fou, et le fou ne rend pas le pouvoir que le peuple lui a confié par délégation.

Nous avons le Congo-Brazzaville en partage, et la balle est dans votre camp n’ayant pas des armes pour vous faire déguerpir au prix des cadavres de nos compatriotes. Vous n’êtes pas nos ennemis, mais nos adversaires politiques.

L’affaire de madame Françoise Joly n’est qu’un épiphénomène qui n’a pour seul but que de nous distraire quand l’essentiel est ailleurs, le Congo-Brazzaville d’abord.

C’est feu le Président Marien Ngouabi qui disait le 13 mars 1977, son dernier discours à la place de l’hôtel de ville de Brazzaville : « Lorsque ton pays est sale et manque de paix durable, tu ne peux lui rendre sa propreté et son unité qu’en le lavant avec ton sang ».

La suite on la connait, on peut tuer des gens, mais les idées ne meurent jamais.

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Diffusé le 02 mars 2024, par www.congo-liberty.org

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5 réponses à Madame Françoise Joly, la protégée rwandaise de Denis Sassou Nguesso.

  1. Samba dia Moupata dit :

    Sassou Denis, est au pouvoir depuis le 18 mars 1977 , toujours avec son éternel directeur de cabinet depuis 1975 Florent Ntsiba ! Rendre Françoise Joly responsable de la banqueroute, alors que dernière est arrivée il y’a deux ans, relève de la pure diversion. Comme quoi les opposants officiels ne critiquent jamais Sassou Dénis, mais ses conseillers pour jouer à la comédie, alors que c’est Sassou Denis l’artisan de nos malheurs au Congo ! Ce dernier a finit par instaurer un régime familial qui pille les richesses du pays sans cesse.

  2. Anonyme dit :

    le fils du pays

    Ce pays est a la derive des Juillet 1968.Depuis cette date,la situation du Congo est devenue comme pleuvoir sur une terre deja trempee.
    Madame Francoise Joly dont seul la fripouille ivoiro beninoise Sassou Denis connait le nom de famille n’est que l’un des elements de la mafia made in d’Edou-Oyo qui detruit,pille et livre le Congo aux puissances etrangeres.Il est urgent de faire sortir ce pays de cette crise deja cinquantenaire pour cela les Congolais doivent travailler main dans la main pour mettre terme au regime de Sassou Denis et sa caste d’abbey Ivoiriens devenus Mbochis d’Edou-Oyo par le processus de la deportation coloniale francaise et de l’assimilation qui a eu lieu entre 1910 et 1918 dans la zone actuelle d’Edou-Oyo.

  3. le fils du pays dit :

    le fils du pays
    La fripouille Ivoiro beninoise Sassou Denis est dans les meandres du pouvoir depuis 1963.Ce mafieux et serviteur des interets de l’etranger ne partira du Congo que sous la contrainte militaire.Les Congolais doivent oeuvrer de concert pour mettre terme au pillage et a la destruction de ce pays par Sassou Denis,ses ministrons,ses enfants,sa mafia et son clan.

    https://www.youtube.com/watch?v=fYNdqmr4Ffk

  4. val de NANTES . dit :

    Y- aurait- il un équivalent au RWANDA ?
    C’est la preuve incontestable que les congolais ne s’aiment pas . D’ailleurs je n’en suis pas surpris au regard de ce que nous vivons sur ce site …
    COMME DISAIT Nietzsche « : il y a de bière dans l’intelligence allemande « . J’en dirais autant des congolais ,sous l’ère SASSOU . »De la bière dans l’intelligence congolaise « .
    Une raillerie satyrique ,qui traduit le marasme intellectuel dans lequel vit le CONGO BRAZZA .
    Le Sassouisme est un désespoir mortifère .Et le CONGO en fait la triste expérience .

  5. Jean OKOMBA dit :

    Encore une sortie du funeste Florent Tsiba en ce mois de mars ! Mars mois de des assassinats jusqu’ici non élucidés des présidents Marien Ngouabi, Alphonse Massamba Débat, de l’archevêque de Brazzaville, le Cardinal Emile Biayenda et bien d’autres compatriotes civiles et militaires totalement innocents pour une affaire dont les véritables criminels certains déjà décédés d’autres toujours au pouvoir et continuent de courir en toute impunité. L’apparition de ce monsieur macabre ce 1er mars 2024, nous rappelle ces funestes propos prononçant les noms des innocents que le régime criminel du CMP avait retenus arbitrairement pour sacrifier à l’autel des assoiffés du pouvoir qui règnent depuis lors sur le Congo qu’ils ont entrainé désormais dans le précipice. Pour revenir sur ce texte du lugubre spécialiste des petits matins qui menace les congolais pour avoir dénoncé non sans raison le régime de sassou nguesso a créé un ministère parallèle en nommant Mme Françoise Joly, une ressortissante rwandaise comme ministre conseillère du Président de la République. Nous sommes quand même en 2024 doit-on vraiment recourir aujourd’hui à des étrangers pour occuper des responsabilités régaliennes au sommet de l’Etat, plus de dix décennies après les indépendances comme et le prétend Florent Tsiba qui menace les congolais de coups et blessures ? Déjà dans les années 1960, l’Abbé Fulbert Youlou avait comme souci, la formation des cadres congolais pour venir occuper les postes de régaliens tenus encore au lendemain des indépendances par des cadres de l’administration coloniale. Il faut combien de temps pour que l’administration congolaise soit vraiment tenue par des ressortissants nationaux ? Florant Tsiba au lieu de menacer les congolais, votre responsabilité est de leur expliquer pourquoi un congolais ne peut pas occuper ce poste ? Depuis plus de 40 ans vous êtes aux affaires au Congo, qui devrait former les cadres congolais pour aider le pays à aller vers l’avant ? Dans votre courrier funeste vous osez menacer les congolais comme en 1977 ? C’est bien ridicule en ce temps des réseaux sociaux qui ne sont pas les mêmes que ceux que vous avez fait endormir les congolais par vos mensonges depuis la fatidique date du 18 mars 1977 avec MWETI ET ETOUMBA, vos moyens de communication a l‘époque. Ainsi il faut coller la paix aux congolais. La ruine du Congo c’est ce régime issu du coup d’état de juin 1997 dont vous faites partie des principaux architectes. Et depuis plusieurs décennies, vous avez hypothéqué la vie de plusieurs congolais. On peut vous rassurer que votre communication intimidant les congolais est un coup d’épée dans l’eau. Sachez bien que les congolais en ont bien assez de ce régime de la mort et tiendrait compte de votre écrit pour le jugement de l’histoire.

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