L’offre politique du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

congo

Paris le 04 juin 2011

Pourquoi une offre politique :

Le but de notre offre politique est de faire des propositions pour la restauration de la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel instauré par la Conférence Nationale Souveraine « CNS » de 1991 et régit par la constitution de 1992, votée par voie référendaire par les congolais.

Ce processus de transfert du pouvoir dictatorial à un l’ordre institutionnel démocratique que nous appelons la transition démocratique aura une durée de 24 mois soit 2 ans

Un groupe de travail pour élaborer un plan de sortie de crise politique

Pour notre part, nous ne voyons pas l’utilité d’une grand-messe comme ce que certains appellent le dialogue sans exclusive ou un conclave à l’image de la Conférence Nationale de 1991 qui s’était donné pour objectif non seulement de jeter les bases de la démocratie politique dans notre pays, mais aussi de faire une autopsie de tous les secteurs d’activités comme l’enseignement, la culture, le système de santé,  la justice…et au(x) partis politiques qui remporteront les scrutins d’appliquer leurs projets de société dans le respect des lois et règlements de la république.

le groupe de travail composé des représentants des forces vives de la nation, les syndicats, la société civile, les forces armées congolaises, les partis politiques au pouvoir et l’opposition politique intérieur et en exil, aura pour objectif de restaurer la démocratie en trouvant un accord de sortie de crise qui normalisera la situation politique de notre pays et mettra en place les conditions de la création d’un parlement transitoire dont les prérogatives et les objectifs sont définis dans le chapitre ci-dessous intitulé :  «Le parlement de transition »

La conséquence de ce plan de sortie de crise, vous l’imaginez bien, c’est la dissolution de toutes les institutions politiques actuelles : Présidence de la république, les deux chambres du parlement et les conseils départementaux…

Ce groupe de travail devra se mettre d’accord sur le choix du président par intérim dont les prérogatives sont définis dans le chapitre intitulé : « Le président par intérim »

Ces négociations devront se tenir sous l’égide des Nations Unies qui seront le garant de ce processus et de l’applicabilité des résolutions prisent par le groupe de contact.

Sur quels fondamentaux devra se faire la restauration de la démocratie ?

La constitution de 1992 sera l’alpha et l’oméga, tout simplement parce qu’elle est la seule légitime que le peuple congolais a votée à plus de 90 % et nous épargnera une assemblée constituante.

A l’image de l’actuel drapeau et hymne nationale qui ont été réhabilité pendant la Conférence Nationale Souveraine de 1991, la constitution de 1992, est la seule référence sur laquelle nous devrions nous baser et elle supplantera l’actuelle constitution de Sassou Nguesso.

Institutionnellement le Congo vivra malheureusement une fois de plus une situation exceptionnelle.

Mais notre avenir à tous passe par ce chemin et à la classe politique d’être responsable pour que cette transition soit la plus consensuelle possible, pour ne pas être chaotique car les forces hostiles à ce processus ne manqueront pas.

 

1- Le départ de Sassou Nguesso comme gage d’un retour véritable à la démocratie

Pour notre part, il n’y a aucune ambiguïté, nous ne concevons pas et n’imaginons pas l’avenir de notre pays avec Sassou Nguesso et tous les prédateurs « ressortissants du nord comme du sud du pays » qui l’entourent et qui participent à la pérennisation de son système cynique.

Sur les 32 dernières années Sassou Nguesso a été aux affaires pendant 25 années et sa gouvernance, non seulement a condamné le Congo-Brazzaville en État failli, mais surtout qu’il est l’instigateur et l’acteur principal des guerres civiles, des assassinats politiques de ces deux dernières décennies avec son cortège de malheur et  a plongé le pays dans une misère socio-économique sans précédent.

Sassou Nguesso a trop de compte à rendre au peuple Congolais et sera indubitablement un obstacle à la paix et à la réconciliation nationale dont la finalité est la construction d’un État Nation qui nous permettra de surmonter la tâche colossale du redressement du pays.

 

Tout compromis qui laissera une fois de plus, Sassou Nguesso au pouvoir comme pendant la CNS de 1991 se traduira par davantage de chaos et d’anarchie.

Ce serait une inimaginable trahison à l’égard de notre peuple.

Avec le départ de Sassou Nguesso and Co, commencera une véritable transition d’un régime dictatorial vers un processus constitutionnel ouvert à tous avec une nouvelle génération de dirigeants.

Pour que cette transition aboutisse, Sassou Nguesso doit partir, définitivement

2 – Qui assurera la continuité de l’Etat et avec quelle légitimité pendant la transition ?

Un Etat ne peut fonctionner sans des institutions et le groupe de contact aura pour tâche d’y réfléchir et d’en définir le champ d’action et sa constitution.

Le parlement de transition :

Une assemblée non pléthorique composée de 50 membres qui aura pour tâche de définir les priorités de l’Etat pendant la période transitoire, mais surtout de donner des directives pour la restauration de la démocratie et contrôler son application par le gouvernement de transition.

Cette assemblée devra être constituée de personnalités venant des forces vives de la nation «  les différentes forces politiques, syndicalistes, militaires, professions libérales et société civile » qui auront été défini par le groupe de contact.

L’objectif principal du gouvernement sera de gérer la transition du pouvoir dictatorial actuel, à un régime démocratique et devra pour notre part prendre en compte les focus suivants

Du retour de la démocratie au Congo :

–         Organisation des élections pluralistes avec « commission électorale indépendante »

–         La loi électorale sera celle de 1992 car consensuelle et ayant permis des élections libres et transparentes.

–         Pas de nouveau découpage électorale car suscitera la suspicion des uns et des autres, nous garderons celui de 1992

–         Aucune révision de la constitution, ni de la loi électorale de 1992 ne sera faite pendant la transition

–         Le recensement des populations avec « l’aide de la communauté internationale »

–         Négocier une paix sociale avec les fonctionnaires de l’Etat pour éviter des troubles de la paix sociale qui pourront handicaper cette période sensible.

Le parlement aura pour but de faire un audit des finances publiques et non le gouvernement.

Un président de la république par intérim :

Le groupe de contact devra dans la plus grande responsabilité trouver une personnalité «  consensuelle » pour occuper la plus haute fonction de l’Etat, celle de président par intérim dont la fonction sera honorifique et promulguera les décrets et lois.

La transition démocratique y gagnera et sera opérationnelle de suite.

Pour notre part, nous pensons au cercle de réflexion pour des idées nouvelles que le président par intérim devra avoir entre 65 et 70 ans, n’ayant jamais occupé un poste ministériel, mais ayant une expérience professionnelle indéniable dans son domaine. Il ne devra pas se présenter à toutes les élections à venir. Un statut particulier lui sera réservé après son mandat.

Un gouvernement d’union national et de transition :

Composé de 12 membres, celui-ci aura pour feuille de route, celle que lui assignera le parlement de transition.

Ces membres ne pourront pas se présenter aux premiers scrutins électoraux que l’exécutif organisera.

Le gouvernement aura pour principal but, la mise en place des résolutions du parlement de transition.

La place de l’armée dans le processus démocratique :

Les forces armées congolaises devront faire partie intégrante du processus qui conduira à la  restauration de la démocratie.

Elles devront avant tout, se purger de ses officiers les plus indélicats qui ont participé au massacre des populations tous azimuts.

Elles seront de fait, garantes de la sécurité des institutions et du processus démocratique car les forces hostiles à cette transition ne manqueront pas.

 

Au cercle de réflexion pour des idées nouvelles, nous pensons qu’une opposition responsable et citoyenne ne doit pas se contenter seulement de crier sur tous les toits que le pays va mal car ceci est indéniable, une évidence pour les congolais et congolaises qui le vivent au quotidien et connaissent celui qui en est responsable. L’heure n’est plus à la conscientisation du peuple, mais à sa mobilisation pour donner un coup de grâce à notre bourreau.

L’opposition au régime de Brazzaville doit faire des propositions de sortie de crise politique et avoir des stratégies pour arriver aux objectifs fixés.

Les démocrates qui veulent voir Sassou Nguesso partir doivent créer des synergies et mutualiser leurs efforts afin de mobiliser le peuple pour un SOULÈVEMENT POPULAIRE ET PACIFIQUE contre l’usurpateur du pouvoir.

Tout le reste , n’est que gesticulation intellectuelle.

Pour notre part, nous résumons dans ce document notre projet politique et le faisons connaître aux congolaises et congolais et à la communauté internationale.

Le peuple congolais doit savoir que ce document est non exhaustif et une base de travail qui s’adresse à tous.

Nous ne sommes pas des utopistes et savons que le régime de Sassou Nguesso est irréformable car cela entraînera sa perte.

Nous pourrons imposer à Sassou Nguesso ce plan de sortie de crise seulement, si le rapport de force s’inverse en faveur des démocrates ce qui n’est pas le cas au moment où nous diffusons ce document.

Dans ce combat pour la restauration de la démocratie, nous ne devons pas compter sur les partis politiques traditionnels à qui Sassou Nguesso accorde des privilèges considérables dont dépendent leurs existences.

Créons tous ensemble une dynamique politique, une FORCE CITOYENNE qui finira par l’emporter sur la dictature de Brazzaville et à chacun de nous de se battre pour la liberté car personne ne le fera à notre place, afin que nous construisions tous ensemble un Congo nouveau où chacun aura sa place et sa dignité.

Nous sommes un grand peuple et les grands peuples se relèvent toujours.

Vive le Congo et que Dieu nous bénisse.

Paris le 04 juin 2011

 

Mingua mia Biango

[email protected]

Le cercle de réflexion pour des idées nouvelles

www.congo-liberty.org

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7 réponses à L’offre politique du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

  1. loubaki lua Malanda dit :

    J’opterais plus tôt dans le sens du cercle et non celui de OUABARRY , qui attend que sassou lui signe un dégrèt pour organisé les états généraux pour qu’il rédevienne ministre dans un gouvernement d’union nationale , or le problème du congo c’est la personne de sassou , il y’a pas pure sourd que OUABARRY qui ne veut pas enttendre que sassou est un dérrangé mentale.

  2. Mouazibi dit :

    Les initiatives commencent à pleuvoir! C’est de mieux en mieux, mais pas trop tout de même car, comme en tout, trop d’initiatives pourraient nuire à l’initiative. Ce n’est pas encore le cas pour le moment, heureusement.
    Mais, sur cette initiative-ci, comment parler de transition à mettre en oeuvre et de la Constitution de 1992 à réhabiliter en même temps et non révisable alors que celle-ci ne contient même pas le mot transition et prévoit plutôt des institutions d’un régime normal, avec un statut bien précis et détaillé des principaux pouvoirs publics? N’est-ce pas contradictoire, pour ne pas dire paralysant institutionnellement! Il n’y a par exemple pas de Président par intérim dans la Constitution de 1992!…

  3. J. NIGER dit :

    A MINGWA,

    Bien vu! Cette proposition est justement le 1er objectif à instituer. En effet,lors de ce dialogue national ou des Etats généraux, l’on devra prévoir une période dite »d’assainissement du Congo ». Que tous les bana mboka et amis du Congo se retrouvent autour d’un concept connu est peut être plus mobilisateur.

    Le Congo sombrerait je vous l’accorde, sans une assez longue période où l’Etat doit être assaini. Trop d’affaires (assassinats, larcins à grande échelle,corruption…) non sérieusement débattues minent toujours le vivre ensemble.

    Je pense même que tout le drame congolais réside dans cet irréversible étiolement de la confiance entre hommes politiques du Nord et ceux du Sud. Il faut absolument oeuvrer pour un retour triomphant de l’éthique dans un pays en proie à une crise de la conscience depuis l’exécution de Ngouabi.

    La proposition ne manque pas d’audace. Mais quel crédit accorder aux partis alliés de Sassou dans le dépérissement de l’Etat de droit!

  4. Ndiaye Mallick dit :

    Je partage le point de vue de Mouazibi et pense que la période de transition vers la démocratie devra inventer ses propres institutions.

    Dans tous les cas, le débat est lancé et c’est bien.

    Toutes ces bonnes idées sont à verser aux états généraux de la nation, que je soutiens pour ma part.

    Patriotiquement

  5. Le Congo est une dynamique. Une dynamique interne mue par le positionnement d’un pouvoir dictatorial solidement installé, et une dynamique externe celle des forces démocratique mue par la résistence des idées elles aussi démocratiques. Il y a donc un rapport de forces certain en faveur du régime de dictature qui cristallise un ensemble de relais à l’intérieur et à l’extérieur du pays (partis dits de l’opposition accommodante, frange non négligeable d’une population plutôt résignée, soldatèque aux ordres dont les responsables sont organiquement liés au meurtre de la démocratie en 1997, partisans acharnés de la Françafrique toujours actifs, etc.). Mais ce rapport de force, tout effrayant qu’il puisse paraitre – ceux qui ont la conscience intime d’avoir massacré des humains à grande échelle, violé sauvagement des congolaises aussi à grande échelle, détruit des propriétés et empoisonné à grande échelle, rendu esclaves ou diminués des congolais compétents pour une autorité fondée sur le canon – est d’une fragilité telle. Oui le système de dictature est fragile, très fragile même. Il est fragile parce que le peuple congolais de sa géographie septentrionale à la méridionale ne s’accommode guère d’un système qui se maintient par la terreur. Il est fragile par la comptabilité de ses scandales desquels la communauté internationale se révèle avoir été « dupée ». Il est fragile par la gène – si toute fois gène il y a – que génère sa longévité finalement bien ridicule au pouvoir. Il est fragile finalement parce que les dictateurs, ces dirigeants politiques fossiles, sont désormais à la risée du monde et il faut désormais un sacré courage de trimbaler sa carcasse dans le monde avec, sur le front, le stigmate de dictateur. Voila donc les facteurs de fragilité d’un système dictatorial « toutes dents dehors ».

    Alors, à la résistance démocratique de faire attention dans le processus qui conduira à renverser ce rapport de force. Le vent souffle en faveur de la rennaissance, mieux de la restauration des « Etats faillis ». Mais trop d’initiatives – comme l’a déjà souligné un compatriote – de par trop divergeantes est un puissant facteur d’échec. Tironss donc les leçons d’un passé encore bien présent à l’esprit ! A lire ces initiatives qui sont pourtant louables dans la diaspora – car c’est de là que viendra le salut – on a un désagréable sentiment de compétition malsaine entre groupes et parfois individualité. Cette dynamique que l’on aurait aimé collégiale s’avère, hélas, plutôt conflictuelle et donc génératrice de son échec pendant. Le régime dictatorial est unique et sait faire taire des velléités en son sein et avec raison. La résistance démocratique nous apparait fragmentée, multiforme et donc multipropos… ce qui est un danger et une hypothèque bien dommageable du salut d’un peuple congolais qui n’a que trop souffert de ses dirigeants de jusqu’alors.

  6. Cercle de réflexion pour des idées nouvelles dit :

    chers congolais,

    Nous nous réjouissons de l’intérêt que les congolais ont accordé à notre offre politique, que nous avions diffusé pour la 1ere fois en juin 2011, soit un peu moins de 2 ans aujourd’hui.
    N’étant pas omniscient, nous souhaitons que les congolais fassent des propositions pour amender ce texte.
    Néanmoins, nous nous étonnons que certains internautes qui interviennet dans ce forum, nous fassent le procès d’une abondance d’initiatives…il est vrai que les congolais ont la culture de la pensée unique ! Il faudra du temps pour s’y faire.

    Nous qui militons, dans cette diaspora, savons et nous sommes tous d’accord, ce qui nous manque, c’est l’unité d’action et non le trop plein d’association, dont plusieurs ne sont que des coquilles vident et ne proposent jamais rien.
    la résistance intérieure s’organise, et modestement nous y contribuons.

    le cercle de réflexion pour des idées nouvelles connait trop bien les intrigues des congolais de l’étranger, et nous avons fait le choix de travailler avec la Resistance à l’intérieur du pays…que nous ne nommons pas sur la le net.
    Patriotiquement

  7. Je ne vois pas de procès fait ici. En tout cas pas dans les propos que je rapporte ici. Je parle de « trop d’initiatives … de par trop divergeantes… » pas pour critiquer la multiplicité des initiatives mais plutôt leur divergence supposée. Lisons bien entre les mots cela évite les malentendus sans objet. Les initiatives diverses n’ont d’efficience que coulées dans une philosophie mutualisée. C’est ce fond commun qu’il faudra rechercher et sanctuariser.

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