A Son Excellence, Monseigneur notre Evêque de Kinkala, dans la région du Pool
Notre Monseigneur, Evêque du Pool, Sans le moins du monde vous contester le cri d’alarme sincère et honnête émis par vous de la souffrance des vos fidèles, nous semble faire preuve d’une grande partialité, ne tenant pas en compte tous les tenants et les aboutissants de cette misère, de ce conflit sanglant.
Il aurait fallu aussi, Monseigneur, dénoncer le vrai instigateur de la misère de plus de 95% de la population congolaise et des massacres dans la région du Pool?
A titre de rappel, dites nous Monseigneur où se trouve le pétrole au Congo? Depuis que s’exploite cette matière première, quelles sont les retombées économiques profitables à cette région ? Dites-nous Monseigneur, à qui profite toute la richesse pétrolière ? Même pas au Kouilou ?
Que dites-vous, l’oppresseur et l’opprimé ne doivent-ils pas être traités avec équité dans notre église ?
Par quelle alchimie intellectuelle prétendez-vous l’unique auteur de la guerre du Pool, celui qui doit cessez les hostilités, serait celui nommément désigné par vous Frédéric Bintsamou, le pasteur Ntumi ?
Monseigneur, vous le savez bien, cette guerre n’est pas un conflit classique. C’est la domination par la loi du plus fort, c’est-à-dire la loi des armes, pour maintenir un état sectaire et discriminatoire du petit clan d’Oyo vaincu aux urnes le mars 2016.
Vous le savez bien comme le mentionne Jean Jacques Rousseau : « le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir».
Le Congo n’est cependant pas un Etat de droit, mais un territoire encore empêtré dans l’état de nature ou dominent la barbarie les inégalités, le viol, les arrestations arbitraires, les détentions abusives, l’impunité, la corruption, le tribalisme, toutes les antivaleurs qui obèrent la naissance d’un véritable Etat voulu par les Pères fondateurs de la Nation congolaise à savoir Fulbert Youlou, Jacques Opangault et Stéphane Tchitchelle.
Nous vous avons applaudi et encouragé en avril 2016 lorsque, Monseigneur, vous avez été sceptique de la victoire autoproclamé de Sassou, source du conflit actuel.
Quel est donc le rôle de l’Etat Oyocrate ?
Protéger et promouvoir en richesse exclusivement le clan d’Oyo et ses complices de la fran-maçonnerie ?
Nous y voilà Monseigneur ? Pourquoi ne prenez vous pas le courage de dénoncer, l’incompatibilité de la foi chrétienne avec les pratiques de la société secrète que constitue la franc-maçonnerie. Vos collègues Evêques de Côte d’Ivoire ont réaffirmé clairement la position de l’Eglise universelle sur les associations maçonniques. Pourquoi au Congo pour faire plaisir au dictateur, vous trangressez la déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi en date du 26 novembre 1983, qui stipule : « Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave, ils ne peuvent accéder à la communion ». Ils ne peuvent donc bénéficier des honneurs des funérailles ou des messes anniversaires comme nous l’avons dernièrement constaté à la Basilique Sainte Anne transformée en bar dancing où un de vos prêtres a dansé non pas pour Dieu mais pour le tyran Sassou Nguesso et sa femme.
Accepterez-vous, Monseigneur, que demain Sassou Nguesso et son épouse Antoinette affichent leurs portraits officiels dans chacune de nos églises ? Vous avez laissé ce couple diabolique s’emparer du pouvoir dans notre chère église catholique.
Monsieur Sassou Nguesso est un chef de tribu, qui a depuis le 4 avril 2016 usurpé le titre de Président de la République sous le masque d’un Etat qui n’en est plus un. Dès lors, il ne fait pas de guerre contre le Pool. Il mène une politique planifiée, nettoyage ethnique, comme l’ont connu la Yougoslavie, le Kossovo, le Rwanda et d’autres Etats encore. Les faucons d’Oyo ne s’en cachent pas, le projet est d’exterminer une très grande partie des Kongos du pool que Sassou hait viscéralement et qui restent démunis de toute protection contre la violence de l’Etat barbare d’Oyo. Le véritable Etat protecteur de toutes les communautés ayant disparu.
Monseigneur ne seriez-vous pas malgré vous tenté par cette antipathie contre ce peuple martyr ? Parce que dites-nous Monseigneur, aviez vous seulement souvenance de l’affaire du Beach ? Saviez-vous Monseigneur, à combien le solde infinitésimalement de tout compte pour cette région? Plus de 1500 hommes assassinés et compte non tenu de ceux exterminés durant toute la période 1998-2000. Et au moment où nous vous écrivons et vous parlons, la société civile à Brazzaville déplore déjà plus d’une centaine de jeunes disparus des quartiers sud, depuis de deux semaines.
Cette fois-ci Monseigneur, vous voulez servir de marche pied à ce même criminel? Pour ensuite s’entendre dire « pourtant il m’avait rassuré qu’il traitait dignement les populations du Pool » !
Non Monseigneur, je ne peux terminer ces propos sans vous dévoilez un élément simple qui aiguisera j’en suis sûr votre curiosité. Vous vous êtes refusé dans cet exercice d’exhortation à la fin des massacres de désigner ce Nazi de Sassou Nguesso comme le véritable acteur d’épuration ethnique.
Ce criminel notoire cherche à armer la jeunesse du nord contre les jeunes du sud supposés être contre les mbochis. Tout ceci est faux. Et les jeunes des quartiers nord refusent de prendre des armes contre leurs frères des quartiers sud. Le mot d’ordre cette jeunesse flouée, rouée et trouée est faisons la révolution et chassons le dictateur, pilleur et criminel.
Monseigneur, le savez vous, cette fois ci Sassou ne sauvera pas son pouvoir par la ruse.
Plus de 92% des congolais ont décidé de son départ en mars 2016. En s’accrochant au pouvoir, Sassou a volé la victoire du Général Mokoko, arrivé en tête du 1er tour de cette élection à l’origine de la guerre au Pool, vous le savez très bien.
Grand bien vous fasse. Mais dites nous, saviez-vous que contre Monsieur Frédéric Bintsamou dit Pasteur Ntumi avait été servi un mandat d’arrêt par le Procureur de la République ? Monseigneur, quelles sont les autorités habilitées à exécuter un mandat d’arrêt?
A l’instant où vous aurez trouvé la réponse à la question, vous aurez compris, que le mandat n’a été qu’un vrai-faux alibi inventé par ce tribaliste sanguinaire de Sassou Nguesso afin d’exterminer les populations du Pool. Soi-dit en passant, la locomotive de ce pays.
Voilà la vrai raison que vous faites semblant de taire, Monseigneur, vous avez agi par peur en reniant ce que vous avez si bien dit plus tôt, le 15 avril 2016, par les antennes de RFI la Radio mondiale, en demandant que cessent les bombardements dans le Pool. Vous avez bien situé les responsabilités du drame dans la région du Pool au tout début des événements. Depuis une année vous n’avez pas été entendu, au contraire la situation s’est aggravée, et vous trouvez le moyen de vous contredire et de mettre en cause la victime pour ignorer l’agresseur. Le mal c’est Sassou Nguesso et redites-le Monseigneur à haute et intelligible voix et au monde entier. Ne biaisez pas. La peur n’exclut pas la vérité. Ne péchez point par le mensonge, car c’est l’arme adulée de celui que vous ne voulez daignez trahir ou désigner par son nom ?
Nous défenseurs des droits humains ayant engagé dans la résistance, au nom du sacro saint principe fondateur de la déclaration universelle des droits de l’homme, n’avons pas peur d’œuvrer pour une véritable révolution au Congo, pour renverser par tous les moyens le dictateur sanguinaire en place au Congo. Théologie de la libération et non celle de la soumission au crime, Monseigneur.
TOCQUEVILLE a écrit : « je crois que j’aurais aimé la vérité en tout temps, mais au temps ou nous vivons, je suis prêt à l’adorer ». Monseigneur, puis-je vous exhortez d’adorez le chemin de notre Seigneur Jésus : celui de la Vérité. C’était pour qu’il n’en soit ignoré.
Votre tendance à vouloir tout relativiser constitue le nœud même de votre complicité avec un pouvoir qui a toujours fait de vous les Simon Pierre de notre Eglise, celui qui a renié trois fois notre Sauveur le Christ Jésus.
Ressaisissez-vous Monseigneur, de la peur bleue que vous avez de l’assassin du Saint Emile Cardinal Biayenda. Vous bénéficiez des circonstances atténuantes dans ce procès que nous vous faisons aujourd’hui.
Premièrement parce que nous le savons que vous avez agi sous la menace du dictateur et criminel Sassou. Vous avez perdu votre sens de l’honneur et de la vérité. Vous n’êtes plus des Prélats libres sous la dictature de celui qui a tué de ses propres mains avec son complice Florent Ntsiba, notre Berger Emile Cardinal Biayenda. Vous le savez très bien, c’est pourquoi les responsables de notre Eglise étouffe ou bloque la décision de sa béatification ou de sa canonisation.
Deuxièmement par votre propos contre le Révérend Pasteur Ntumi, il est démontré votre hostilité au mouvement œcuménisme instauré par le Cardinal qui entendait unifier tous les mouvements religieux, dans notre pays. Pourquoi vous vous acharnez sur la petite communauté chrétienne du Révérend Pasteur Ntumi. N’oubliez pas l’œcuménisme se concrétise aujourd’hui par le dialogue ou les moments de prière commune pour l’unité des chrétiens et au-delà d’autres confessions se référant à Dieu, l’Eternel des armées.
Monseigneur, repentez vous et faites comme le fondateur de l’Eglise catholique universelle, je cite Simon Pierre qui avait renié le Christ et a eu le courage de reconnaitre sa faiblesse.
En tant que ressortissant d’une autre région que celle du pool, pourtant vous aurez été la meilleure voix autorisée, par rapport à la situation que vit la population, dans une totale impartialité.
Vouloir ne pas entreprendre une médiation et condamner ouvertement l’un des protagonistes du conflit dont vous connaissez l’origine, c’est faire preuve de mauvaise foi et donc faire le jeu de Sassou qui ne reconnait pas qu’il ya une crise dans le pays en général et une guerre au Pool en particulier.
Monseigneur, vous ignorez sans doute, malgré vous, que nous avons organisé en tant que résistant à l’extérieur, à la demande du Réverend Pasteur Ntumi, une médiation internationale qui a conduit un Chef d’Etat africain à se rendre trois fois à Oyo. Par la suite le médiateur international accepté par les deux parties, avait reçu une délégation du Pasteur Ntumi. Le dossier de cette médiation avortée ou en cours, est sur la table du Président en exercice de l’UA. Votre commanditaire Sassou ne vous l’a-t-il pas dit qu’une médiation internationale était amorcée ?
Au contraire il s’est servi de la volonté de Ntumi d’arriver à la médiation, pour intensifier les bombardements dans votre diocèse Monseigneur. Voilà une vérité et une réalité qui vous a fait défaut, pour apprécier la situation et ne pas tomber dans la ruse de Sassou.
Monseigneur vous avez été dupé par le rusé criminel Sassou, l’homme assoiffé du goût du sang. Habile dans la désinformation, il fait croire à l’opinion, d’une part que Ntumi est son allié, tout ceci pour affaiblir la résistance et, d’autre part que les Bakongos et Ntumi en veulent aux Mbochis, pour discréditer une résistance qui est engagée dans une véritable révolution, où toutes les forces vives du pays sont engagées sans discrimination de région, pour renverser le système corrompu instauré par un clan mafieux et criminel.
Monseigneur, faites comme nous, dénoncez ouvertement cette fachosphère actuelle au Congo. Revenez au courage qui vous a toujours caractérisé. Reconnaissez votre erreur de jugement et d’appréciation de la situation. Ne tombez pas dans la corruption qui est devenue le sport national pour maintenir au pouvoir, l’assassin du Cardinal Emile Biayenda, martyr de la foi de notre Eglise dont vous êtes l’un des Pasteurs éminents que tout le peuple reconnait.
Vous nous avez déçu Monseigneur, nonobstant, nous savons que vous avez parlé sous la menace.
Faites comme les hommes d’église de l’Amérique Latine, en particulier Monseigneur Oscar Arnulfo Romero qui s’est engagé et a été assassiné le 24 mars 1980, comme le Cardinal Emile Biayenda (assassiné le 22 mars 1977). Les deux Prélats se sont battus pour la défense des pauvres et la dénonciation des injustices et la culture de mort imposée aux populations appauvries et terrorisées de leur pays.
Monseigneur, avez-vous peur de subir par vos propres prêtres le sort de ce grand ami du Cardinal Emile Biayenda, le Saint Evêque Georges Firmin Singha, le Mwêné Pélé, qui mourut empoisonné le 18 août 1993 à l’âge de 69 ans, pour avoir eu le courage de dénoncer les circonstances de l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda par Sassou, directement à son ami le Cardinal Karol Jozef Wojtyla archevêque de Cracovie le futur Pape Jean Paul II.
Ne pas dire la vérité sur l’origine de la crise et des bombardements dans le pool, mènera notre église catholique au discrédit. L’aide que le pouvoir de Sassou accorde à l’église est un droit absolu, et une obligation pour l’Etat de réparer les œuvres religieuses détruites pendant les conflits ou encore l’occupation autoritaire des établissements scolaires de 1965 à 1992. L’Etat est beaucoup redevable à notre église et pourquoi donc vous culpabilisez pour l’aumône pour ne pas dire les justes réparations octroyées par un état fautif. Ce n’est pas l’argent du dictateur, mais celui de la Nation dont il est ordonnateur. C’est comme les privilèges du détenteur d’une fonction administrative, ne fait pas de ce dernier un inconditionnel du dictateur qui est à la tête d’un Etat.
Appliquez pour notre pays la position constante et universelle de notre église apostolique sur la franc maçonnerie qui s’est emparée du pouvoir dans l’église catholique. Je suis certain que de nombreux membres du clergé congolais seront gênés par cette réaffirmation de la position du Vatican, constamment violée par ceux qui dansent et soutiennent le Tyran.
Comprenez moi Monseigneur Portella et mon Pasteur, ainsi tous les autres que j’ai déjà cité dans mes précédentes publications, je ne veux pas être l’une de ses brébis qui attaquent son Berger. Cependant je tiens à réaffirmer, malgré l’adversité et la déformation par les esprits tordus et haineux de ma démarche invariable, dans toute circonstance, pour faire triompher la vérité qui est au cœur de mon engagement terrestre, la défense des droits de l’homme, c’est la manifestation de l’amour du prochain.
Je me permets de vous dire, moi Maurice Massengo-Tiassé, j’ai eu la chance de connaître personnellement Emile Cardinal Biayenda (C’est comme cela qu’il voulait qu’on l’appelle) et de recevoir de lui des encouragements et la force de rester fidèle à ma foi chrétienne et à la protection des intérêts des individus, alors que j’étais président de l’UGEEC (Union générale des Elèves et Etudiants Congolais) section du Lycée Savorgnan de Brazza en 1973.
Excusez nous, Monseigneur si vous n’êtes pas du côté des fidèles et donc du peuple qui veut se débarrasser de ce régime sanguinaire, Sassou l’ennemi de la Nation finira par vous dévorer, comme il l’a fait pour Monseigneur Georges Firmin Singha, mort empoisonné le 18 août 1993, Monseigneur Barthelemy Batantou mort le 26 avril 2004 et Monseigneur Ernest Kombo mort empoisonné le 22 octobre 2008.
Avec toute notre considération, Monseigneur, nous vous prions de rectifier vos propos à la pentecôte et nous nous sentirons soulagés par ce feu de l’esprit saint qui va embraser la maison diabolique de Sassou Nguesso et l’éloigner de la maison Congo.
Fait à Washington (USA) le vendredi 2 juin 2017 à 12h30 et 17h30 de Brazzaville
* Maître Maurice Massengo-Tiassé
Avocat, Docteur d’Etat en droit
Vice-Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)
Superviseur de la Résistance congolaise à l’étranger,
Ancien Enfant de cœur de la Paroisse Notre Dame du Rosaire de Bacongo , ayant servi auprès des Curés sucessivement Abbé Théophile Mbemba, Abbé Barthélémy Batantou les deux deviendront Evêque et Archevêque de Brazzaville ;
Ancien du mouvement « Cœurs vaillants et Membre des douze Co-fondateurs aux côtés du Frère Marie Alphonse Ndoudi de la communauté Chrétienne les Kizitos , avant que ce mouvement ne se répande dans toute l’Afrique.
Massengo Tiassé,
À quand ta répentance et ta demande de pardon aux congolais que tu as tués avec ton ami, Sassou, que tu dénonces que maintenant?
Tu n’es pas crédible et cela se voit puisque que tu te déclares toujours vice-président d’une organisation dépendant de sassou à savoir la commission des droits …. toi le privilégié que sassou faisait voyager pour se soigner dans les hôpitaux chics parisiens.
Mgr Portella a bien désigné Sassou comme le responsable du génocide au Pool. Il n’y a que les fourbes de votre acabit pour ne pas le voir.
Dis-nous quand est-ce que tu dénonceras publiquement ton association avec Sassou contre les institutions démocratiques naissantes congolaises en 1997, laquelle association des malfaisants a occasionné la mort de plus de 400,000 congolais contrairement aux 1500 que tu as écris.
Pourquoi as-tu écris 1500 disparus? C’est pour minimiser l’énormité de ta participation à la destruction du congo?
Non massengo tiassé, les congolais n’oublieront jamais que tu es parmi ceux qui ont commis le génocide des Né Kongo de 1997 à 2000 avec plus de 400,000 morts.
Ton goût de sang te pousse aujourd’hui à vouloir boire le sang de Mgr Portella qui a épousé la cause de ses paroissiens depuis le début de leur martyr causé par ton ami Sassou qui jusqu’à date ne t’a pas relevé de tes fonctions de vice-président de sa commission et encore moins suspendu ton salaire.
À vous de juger
RFI
éditions
INVITÉ AFRIQUE
rssitunesdeezer
15/04/2016
Congo/Pool: Mgr Louis Portella «demande que cessent ces bombardements»
Par Christophe Boisbouvier
Que se passe-t-il dans la région du Pool, au sud-ouest de Brazzaville ? Depuis dix jours, de nombreux témoins affirment que des hélicoptères des forces congolaises frappent les positions supposées de la milice Ninja du pasteur Ntumi. Monseigneur Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, chef-lieu du Pool, est l’invité Afrique de RFI, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Monseigneur Portella, quelle est la situation dans le Pool ?
Monseigneur Portella : La situation depuis un certain temps, le Pool a connu une situation de détresse du fait des bombardements qu’il y a eu dans certaines localités. Lesquels bombardements ont provoqué l’alarme et les déplacements forcés et précipités des populations. Et ce mercredi encore, il y a eu quelques bombardements non loin de Kinkala, dans le village qu’on appelle Soumouna, un des sites de celui que nous appelons le Pasteur Ntumi. On a entendu le retentissement de plusieurs obus. Et en identifiant un peu le lieu, c’est justement à Soumouna que ces obus ont été largués.
Mais largués par quoi ?
Il semble que c’est un hélicoptère qui est passé.
Est-ce qu’il y a eu d’autres bombardements dans les jours qui ont précédé ?
Oui, à Mayama il y a eu aussi des bombardements et toujours visant le site du Pasteur Ntumi. D’autre part, à Vinza, il y a eu aussi des bombardements. Là, on dit qu’il y a eu erreur de la part des acteurs, puisque c’est le site du Pasteur Ntumi qui avait été visé. Et là, en fin de compte, les obus qui ont été largués ont été largués sur une école, une école primaire. Dieu merci, il était encore très tôt, aux environs de 7 heures et quelques, et donc les enfants n’étaient pas encore là. Il y a juste le directeur qui a échappé de justesse et qui a pu donc se retirer assez rapidement. Et donc il n’y a pas eu de pertes humaines, semble-t-il.
Et ça, c’était où et quand ?
Ça c’était à Vinza. Ça a eu lieu le mercredi.
De la semaine dernière ?
Voilà.
Le porte-parole de la police congolaise, le colonel Jules Monkala Tchoumou, confirme l’utilisation d’hélicoptères par les forces de l’ordre, mais affirme qu’il n’y a pas de bombardements ?
Ce que je sais, c’est que sur le site de Vinza, il y a eu des bombardements, puisque les gens ont entendu jusqu’à vingt à trente coups.
Vingt à trente coups qui ont retenti ?
Qui ont retenti. Voilà.
Vinza, vous pouvez nous en dire un peu plus, Monseigneur ?
C’est un district, un chef-lieu de district, Vinza.
Qui est un district assez éloigné de Brazzaville ?
Oui, assez éloigné de Brazzaville, oui, bien sûr. Et ça a été aussi un des lieux où a résidé le Pasteur Ntumi dans les années 2000-2002, et cetera…
Donc en fait, ce que vous nous dites c’est qu’il y a des bombardements dans le Pool depuis une dizaine de jours, c’est ça ?
Depuis une dizaine de jours, mais on ne peut pas dire que c’est tous les jours.
Est-ce qu’il y a des victimes ?
Pour le moment nous ne pouvons pas le dire. C’est difficile de le dire. Ce que nous voyons, c’est plutôt le déplacement des populations. Par exemple à Mayama, des populations se sont déplacées jusqu’à Kindamba, sans compter ceux qui se sont enfuis dans les forêts. Et à cette occasion justement, nous avons une mission de Caritas qui vient de démarrer pour aller justement au secours de ces populations déplacées, celles qui sont à Kindamba et celles qui sont à Nkoué.
A l’origine de tout cela, il y a ces combats meurtriers qui ont éclaté le 4 avril dernier dans les quartiers sud de Brazzaville. Le pouvoir accuse les Ninjas du pasteur Ntumi d’être à l’origine de ces violences, mais plusieurs opposants répliquent qu’il s’agit d’un montage de la part du pouvoir. Quel est votre avis ?
Mon avis c’est que je reste perplexe parce que d’une part la ville est assez bien cernée par les forces de l’ordre. Et d’autre part, les Ninjas, en principe, sont censés avoir été désarmés. Depuis 2007, le Pasteur Ntumi a été intégré dans la structure du pouvoir, puisqu’il était conseiller spécial du président et donc on peut dire que toute la jeunesse qui était autour de lui était censée être réinsérée. Et maintenant, tout d’un coup, on voit ces jeunes qui interviennent. Avec quelles armes ? Point d’interrogation. Moi-même je suis dans la confusion. Je me pose mille et une questions là-dessus. Je n’y comprends absolument rien du tout. D’où viennent les armes qu’ils ont maintenant en leur possession ? Point d’interrogation.
Et dans les interventions qui ont lieu maintenant, les bombardements, jusqu’à maintenant il y en a qui sont arrêtés et on a l’impression que les chefs sont tranquilles. Si vous voulez, le drame actuellement c’est les populations elles-mêmes. Vous savez, pour des populations du Pool qui ont connu les affres de la guerre civile 1997-98 jusqu’en 2007 pratiquement, c’est un véritable traumatisme de plus. Et ce que nous avons dit dans notre message, c’est que les forces de l’ordre ont pour mission de protéger les populations. Et tout ce qui se passe actuellement ça met les populations dans une situation de détresse. Ce n’est pas là la mission de l’armée !
Et concrètement, Monseigneur, qu’est-ce que vous demandez aujourd’hui pour cette région du Pool dont vous êtes l’évêque ?
Je demande que cessent d’abord ces bombardements, s’il y a des personnes qu’il faut poursuivre, qu’on les poursuive ! Tout en protégeant la population ! Et je crois que ce que nous pouvons demander est au nom des populations du Pool qui vraiment souffrent aujourd’hui ! Que ces bombardements-là cessent ! Parce que d’abord ça n’a aucune efficacité. Maintenant, quant à mettre la main sur les véritables responsables, je ne crois pas qu’on est arrivé à un résultat probant.
Quelques jours avant ces violences, il y a eu la présidentielle du 20 mars et le président Sassou Nguesso a dit alors : « La démocratie est en marche, c’est une élection qui rehausse le niveau de la démocratie congolaise. » Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je suis interrogateur sur cette avancée de la démocratie.
Vous n’êtes pas convaincu ?
Pas du tout !
Et pourquoi ?
Parce que je pense que tout ce qui s’est passé dans les élections s’est passé dans ce qu’on pourrait appeler un manque de transparence.
Moi je dis: Bravo MASSENGO-TIASSE: Votre analyse me semble juste. Vous dites tout haut, ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Continuez la lutte. « Nous vaincrons, car nous sommes forts »
Bakala Téléma, arrête la polemique inutile. On peut avoir été un soutien de Sassou de bonne foi puis se rendre compte que la personne était une ordure.
Maitre Massengo Tiassé, ne t’avais pas attendu pour dénoncer les privations des libertés fondamentales au Congo de l’interieur avec sa radio liberté maintes fois acculée par le gouvernement dictatorial de Sassou.
Maitre Massengo Tiassé n’est pas un homme parfait mais il est intègre.
Ton intervention est hors sujet et complètement superfetatoire!
@ Le républicain
Bonjour,
S’il vous plait, c’est vous qui n’avez pas compris Bakala Téléma dans sa pensée.
Vous n’avez pas compris que dans notre lutte contre ce sassou, il y a la question de la crédibilité des acteurs qu’il faut toujours prendre en compte. Qu’on nous parle de votre Dzon, de votre Massengo Tiassé ou encore le petit Mbochi qui fait des apparitions sur Facebook en dénonçant leur papy sassou, la question est toujours celle de savoir si ces Messieurs sont maintenant sincères dans leurs démarches, puisqu’étant hier les piliers les plus solides de sassou.
Pour faire la rupture totale, il faut d’abord reconnaitre les faits et actes posés, reconnaitre sa responsabilité, demander pardon et ensuite étaler publiquement dans les moindres détails tout ce qui constituait le plan des tueries des congolais et le rôle joué par sassou ou quiconque en passant par soi-même. C’est après un geste populaire pareil qu’on pourra dire que Dzon, votre Massengo Tiassé ou qui que ce soit des piliers de sassou ont changé de coté…
Voila!
Comment croire a ce Massengo Tiassé aujourd’hui?
A partir du moment où ce votre Massengo Tiassé n’a jamais demandé pardon, aucun remord pour les tués grâce a son appuis et aide a leur sassou, peut-on lui faire confiance actuellement?
Ce Massengo Tiassé n’est-il pas en train de jouer un énième jeu pour le compte de son sassou?
sassou et ses Massengo Tiassé, Dzon, et autres ont toujours plusieurs tours ou tactiques dans leur façon d’opérer. Qu’est-ce qui prouve que ce Massengo Tiassé a changé?
Tout comme Dzon de Magenta, Massengo Tiassé est comptable au même titre que leur maitre sassou des milliers des morts congolais. Sans eux, sassou ne serait jamais arrivé au bout de ses projets macabres. Alors, Massengo Tiassé, le reconnait-il? Pourquoi le croire actuellement?
KOO’ NGOH
Totalement d’accord avec @Le républicain. Au Congo aucun homme politique n’est sain dans ses actions surtout passées. Je pense qu’il faut encourager ceux qui hier étaient avec Sassou mais qui aujourd’hui le combattent sincèrement car ayant compris son jeu, mieux vaut tard que jamais. A cette allure nous finiront par renforcer et maintenir la position de ceux qui sont encore à ses cotés voulant peut-être booster l’engouement du peuple contre cette mafia comme l’a fait Mokoko. Tout congolais éclairé et lucide sait très bien que Monseigneur joue à un jeu très dangereux par son retournement de position ambigu aux dépens du dictateur. Notre souhait à tous c’est de voir ce régime tomber, donc les accusations irréfléchies et non stratégiques vis-à-vis de certains dignitaires qui nous aident à l’international n’ont pas leur place actuellement, puisque ceux qui apportent farouchement des critiques en vers Massengo Tiassé ne font que bavarder comme nous autres derrière nos écrans, mais lui au moins il bouscule partout où il va, de la Belgique, en Hollande jusqu’au USA; reconnaissez le au moins. Vous n’allez pas dans le même sac Massengo Tiassé , Parfait Kolelas, Mpouélé, Dzon ou Taty Mabiala? Le moment viendra où tous s’expliqueront devant les vraies juridictions congolaises d’après la longue nuit que nous traversons, sans exception; car plutard qu’il y a peu dans la plainte contre Sassou*ELF*etc.nous retrouvons les noms des Boukadia, Okombi Salissa et d’autres qui fait dos à Sassou; ça ne vous interpelle pas? Il y a un temps pour tout, vous devrez le comprendre je pense.
UNITE dit : Massengo Tiassé, je ne vous appellerai par maître parce que j’ignore dans quel barreau vous êtes inscrit! Hier nous avons des parents qui ont été tués par votre coalition avec Sassou . Vous savez que ces crimes de guerre sont imprescriptibles, et que vous répondrez de cela même s’il existe des lois d’amnistie édictées par Sassou pour vous protéger ainsi que d’autres commanditaires.
En ce qui concerne monseigneur Portella, arrêtez de nous distraire, parce que pendant que vous êtes à l’extérieur entrain de vous agiter sans résultats palpables pour les victimes, c’est Portella qui avec des maigres moyens vient en aide à ces personnes malades, amaigries, blessées ect. C’est ça la réalité du pool. Ce sont ces massacres qu’il vit qui l’ont poussé à ce cri de cœur. Vous n’êtes que le vice président de cette institution, et votre président maître Mbemba qui dispose de la signature de votre institution, qu’en dit il? Lui, en tant originaire du pool et avocat? Donnez nous les résultats des saisines de votre institution à propos de tous les crimes perpétrés par le pouvoir vis à vis de tous les congolais innocents. La politique politicienne ne peut plus prospérer aujourd’hui en face de ceux qui connaissent la réalité de ce pays.
Monsieur Massengo Tiassé,
M’ajoutant a certains commentaries ci-dessus, je dirai simplement: vous êtes un minable type.
Comme l’a demandé Bakala Telama ci-dessus: A quand votre repentance pour les atrocités que vous avez fait subir à de nombreux congolais …quand vous priez votre maître sanguinaire sassou nguesso dans tous les sens.
Vous êtes un malade.
Le pardon, meme chrétien, n’est pas sans préalable. Et en tant catholique, vous le savez.
@ le republican
Je crois tres sincèrement que vous êtes encore plus minable type que Massengo Tiassé.
Vous qualifiez Massengo Tiassé d’homme intègre. Je rêve. Je meurs. Je deviens fou.
Un « homme integre » n’ayant presque jamais travaillé qui s’est enrichi après le putsch de sassou nguesso contre la democratie….
Un homme integre qui se fait appeler maitre mais persone ne sait devant quel barreau ce type a plaidé, sauf pour insulter monsieur Lissouba;
Un type intègre dont les origines des moyens de sa radio sont presque connues de toi , de moi, et de tous.
Republicain, vous ne changerez jamais. Minable types.
maitre tiasse agit dans le concret , vous ici vous agissez dans le virtuel ce qui est tres different.
donc gardez vos commentaires negatifs pour vous!!!!!
Bakala Téléma, tu connais ma position sur ces gens tels que les Massengo Tiassé, Okombi Salissa, Ndzon, Itadi, Moukoueké et autres. Peut-on les faire confiance ? Certainement, pas. Mais, au point où nous sommes, il faut leur accorder le bénéfice du doute. ça n’efface pas les crimes qu’ils ont pu être comptable dans un passé récent. Chacun assumera sa part de responsabilité dans un Congo nouveau avec une vraie justice.
Pour ce combat si difficile, il est important de compter sur tout le monde. Nous n’avons la science infuse pour y arriver tout seul. J’ai la faiblesse de croire même le mauvais d’entre nous est capable de faire du bien. C’est aussi à nous d’être vigilant. Quand j’entends Ndzon dénoncer les méfaits des Sassou et compagnie, Je trouve que c’est important. Car, ça rend les gens intelligents de savoir ce qui se passe au pays. Est ce pourtant on oublie les casseroles de ce dernier? Certainement pas. Mais, c’est toujours ça de gagner dans ce combat si difficile.