L’ESPERANCE DE LA LIBERTE . par René Mavoungou Pambou

René Mavoungou PambouDepuis 1997 une démocrature, avec tout ce que cela implique de pernicieux, sévit au Congo-Brazzaville. La barbarie politique, sur fond de ténèbres de la déraison et de l’ignorance, s’est abattue sur un peuple au point où l’histoire s’écrit désormais en lettres de sang. Le quotidien se résume ainsi en d’interminables abominations. Aussi, les Congolais traversent une longue nuit dont ils sont impatients de voir le point du jour. Au regard d’une situation aussi dramatique, on ne saurait demeurer impassible ou se résigner aux tribulations encore moins de subir indéfiniment le bâillon car : “Vient un temps où le silence est trahison.” Martin Luther King

Les lignes ci-après m’ont été inspirées par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 énonçant en son article 35 :

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».  

 

      L’espérance de liberté

 

Quand la chienlit s’insinue au cœur de l’Etat.

Cauchemardesque devient le quotidien d’un peuple.

La multitude acculée sans management à la pauvreté.

Le plus grand nombre transformé en pauvres hères.

Des lendemains qui déchantent pour de la jeunesse.

Sans cesse bafoués, les droits légitimes du citoyen.

Le bâillon imposé, étouffant la clameur contre l’injustice.

Ici on ploie l’échine sous le poids de la terreur des armes.

Meurtri et martyrisé par un incessant torrent de sang.

Peuple subissant intolérance, condescendance et arrogance.

Et ces puissants qui prospèrent en suçant du petit peuple.

Ignorant tout de la valeur d’une goutte de sang humain.

Prédateurs égarés par des intérêts bassement matériels.

Dans leur panthéon, l’argent mué en suprême divinité.

Au nom duquel de pires ignominies sont perpétrées.

Affectés de cécité, ils le sont par la soif du pouvoir.

Affectés d’autisme, ils le sont par la soif de notoriété.

Dénués de civisme, ils le sont par la soif de grandeur.

Peuple, à genoux et bâillonné, voyant son destin confisqué.

Congolais, soyons debout accrochés à l’espérance de liberté.

Rivée au corps, l’énergie de tant de mépris et d’humiliation.

Puisse cette énergie galvaniser notre  lutte salvatrice.

Congo, terre bénie de Dieu, mais peuple miséreux.

Puisse cette misère imposée féconder l’ultime action.

Au nom de la liberté tant chérie.

Transcendons ces chimères que sont nos vains clivages.

Seule l’action unitaire vient à bout de la tyrannie.

Secouons la torpeur et ébrouons nos peurs!

L’intérêt suprême de la patrie commande que l’on se lève.

Du tréfonds de nos viscères, puisons l’élan.

L’énergie du désespoir comme catalyseur de l’action.

L’amour sacré de la patrie en tant que  leitmotiv.

Revêtons-nous de l’uniforme de notre souveraineté.

Armons-nous des outils de la liberté.

A l’unisson, brandissons la hampe de notre tricolore.

D’un pas assuré, marchons vers ce rêve de libération.

Avec héroïsme, assiégeons la forteresse de nos infortunes.

Vivement l’impétueuse tempête qui assainira la patrie!

Et que la lame de fond submerge monts et vallées.

Un peuple uni, rien ne lui résiste!

 

René Mavoungou Pambou

Membre de Unis Pour le Congo (UPC)

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5 réponses à L’ESPERANCE DE LA LIBERTE . par René Mavoungou Pambou

  1. Jean-Claude Maillard dit :

    La situation épouvantable décrite par tant de témoignages est probablement la vérité. Elle est nécessairement le résultat d’une combinaison de processus criminels à l’œuvre depuis des années dans le pays. Quelle analyse permet de penser qu’ils puissent être éradiqués? De sorte que le départ d’un « tyran » puisse s’accompagner de changements profonds dans les comportements des diverses couches de la population? Merci d’éclairer quelqu’un qui s’intéresse à votre peuple.

  2. BANKOUNDA-MPELE Félix dit :

    Votre curiosité sera satisfaite le moment venu cher monsieur Maillard! Une façon de vous dire que les patriotes congolais ne restent pas inertes face à cette dictature sui-generis. Je ne vous apprends rien, pour beaucoup, c’est quand on arrive au fond du trou que les initiatives voient le jour, une forme de réflexe de survie, car, en effet, le Congo est bel et bien au fond du trou contrairement au solipsisme des autorités autocratiques de Brazzaville. Si les Congolais avertis entrevoyaient la bêtise, la majorité des congolais avaient, regrettablement, besoin de vivre la bêtise « de leurs yeux » comme on dit là-bas, pour se rendre compte de la réalité et de la vérité. Qui vivra verra….!

  3. Tchibota Djembo dit :

    Au congo c’est la loi du fort qui domine ! Je suis persuader que le duo kovalin et Poaty détiennent la solution ! C’est que les sudistes doivent désobéirent sassou , donc scission du pays , il faut aller dans ce sens ! Sinon demain on ne parlera plus du sud , avec le grand pillage organiser par sassou et , OBA Pierre a Mayoko.

  4. J. NIGER dit :

    Monsieur Maillard n’en doutez point, les Congolais depuis 1991 avaient librement choisi la démocratie comme support de modernisation. La situation actuelle est « épouvantable ». En effet, en 1997 Sassou,aidé des troupes étrangères et encouragé par les gouvernants français de droite, broya les valeurs démocratiques.

    L’indignation et la colère que vous notez dans plusieurs textes, sont réelles. Face au despotisme du putschiste, nous ne nous tairons pas. N’en doutez point !

    La souffrance du Congolais est effectivement le « résultat d’une combinaison de processus criminels à l’oeuvre depuis des annés. » Vous soulignez-là une »vérité » connue de toute l’Afrique. La France par le biais de la françafrique, a longtemps cautionné et méthodiquement encouragé les actions des tyrans africains.

    Aujourdhui,les Congolais se battent pour « éradiquer » la bassesse politique de Sassou et rêvent de vivre en démocratie. Sassou est contraint de tricher lors des élections et brutaliser l’opposition car, il sait que le peuple souverain désire un changement radical conduit par de nouveaux hommes politiques.

    En outre, les nouvelles dispositions prises par Hollande contre la françafrique génèrent un grand espoir en Afrique francophone où quelques tyrans volent et affament encore leur peuple. Guidées par la raison et l’envie de rattraper le temps perdu, les »diverses couches de la population » attendent patiemment la fin de Sassou et de son clan afin que soit construit un Etat de droit moderne.

    Monsieur Maillard, le combat antidespotisme est devenu un devoir!!

  5. VERITAS dit :

    Cela n’aura jamais de fin car les congolais, qu’ils soient à Brazza ou comme nous(diaspora) à l’étranger, nous n’avons que le courage de la « plume », nous ne savons que parler…parler…parler… pour dire la même chose! Nous n’avons pas le courage de nous révolter et de régler le problème une fois pour toute! Sassou le sait et fait ce qu’il veut, comme il le veut et quand il le veut…….Ainsi va la vie….alors cessez vos jérémiades! Souffrez en silence! Vous aimez cela……….

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