L’ «entreprise» et son financement au Congo-Brazzaville : le malentendu permanent. Par Jean-Pierre Banzouzi

Jean-Pierre BanzouziLa notion même d’« entreprise », qui est une invention française – elle n’existe pas dans la culture Anglo-Saxonne – a fait l’objet de nombreuses investigations chez les spécialistes, anthropologues, sociologues, économistes, notamment francophones. Les travaux d’anthropologues français spécialistes de l’Afrique sont particulièrement intéressants à revisiter dans ce domaine car ils rendent compte des activités entrepreneuriales en Afrique coloniale.  On y trouve des esquisses d’analyse sur la psychologie de l’«entreprise» dans les sociétés pré-coloniales africaines. Dans cette perspective, deux courants de pensée peuvent être distingués.

On trouve d’abord un courant que l’on pourrait qualifier de conservateur, courant souvent auxiliaire de l’administration  coloniale. Ces travaux ont promu une documentation dénigrante sur les « pratiques  autochtones » et sur les habitudes économiques en Afrique francophone.  Sans précautions et sans esprit critique, ce courant de pensée a accumulé les descriptions, les préjugés et les stéréotypes sur le prétendu manque d’ingéniosité des sociétés africaines à qui certains de ces auteurs ont attribué « des facultés pensantes médiocres ou même nulles[1] ». Ainsi ce courant de pensée a-t-il influencé consciemment ou inconsciemment nombre de travaux d’anthropologues français qui ont transposé leur conception de « l’entreprise » sur les sociétés africaines, sociétés que le système colonial avait pris soin de spolier dans la furie de la dynamique du capitalisme sauvage. Aimé Césaire, dans son discours sur le colonialisme, avait fait une autopsie de cette attitude coloniale, en ces termes : « J’entends la tempête. On me parle de progrès, de réalisations, de maladies guéries, de niveau de vie élevé au dessus d’eux-mêmes. Moi je parle de sociétés vidées d’elles mêmes, de cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisqués, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées[2] ». Le poète s’insurgeait là contre cette idéologie qui revient régulièrement au devant de la scène en France, idéologie des bienfaits de la colonisation issue de ce courant conservateur[3].  Pourtant, cette notion d’«entreprise» est donc née dès le XVIème dans le contexte d’affrontement des frégates françaises, ces bateaux armés de canons financés par les « bourgeois » de l’époque, véritables entreprises de guerre à la conquête des nouvelles terres à « civiliser ». Depuis cette époque, la notion d’«entreprise» est souvent associée au facteur risque (l’idée de guerre oblige), dans les définitions qu’en  donnent les économistes d’entreprise. Plus tard les compagnies concessionnaires installées au Congo-Brazzaville ont accentué la même vision de l’« entreprise » qui s’est imposée aux sociétés africaines contemporaines postcoloniales. L’élite africaine a été formée dans cette conception du passé colonial, et les «entreprises » sont aujourd’hui perçues dans nos pays  d’abord comme  des mastodontes engageant des gros investissements dans des grandes expéditions profitables et ensuite comme des hauts lieux de prise de risques et de conflits d’intérêts. Il  s’agit là de l’« entreprise » coloniale comme son nom l’indique si bien, qui a commencé par nier les activités économiques du terroir congolais pour y substituer les « entreprises » concessionnaires dans plusieurs secteurs, l’artisanat, l’agriculture, la pêche, les mines, le commerce, etc. S’agissant du secteur agricole, l’introduction forcée des cultures d’exportation par ce système colonial à la place des cultures vivrières, fondements des activités principales des terroirs congolais – en dépit de la résistance des populations – a fini par imposer cette vision de l’« entreprise » dans ce secteur. L’énigme de l’arachide dans le terroir congolais, objet de dispute et de conflit entrainant des dissensions au sein des populations locales, dissensions qui perdurent encore aujourd’hui au Congo-Brazzaville, en est la preuve. Aussi Philippe LABURTHE-TOLRA, chercheur à l’université de Paris V disait avoir approfondi l’expérience concrète de l’Afrique et trouvait que les Africains ont la même conception de l’ « entreprise » que les Européens. L’idée selon laquelle les terroirs africains  respecteraient la nature, voire la vénéreraient est fausse selon lui. Il explique en effet dans ses travaux : « Je pense qu’ils ne respectent pas la nature, pas plus qu’ils ne respectent leurs Dieux. Pour m’en tenir à celle que je connais le mieux en Afrique, la société des Beti à la lisière de la savane et de la forêt du Cameroun, elle me paraît prédatrice sans aucun autre respect […] de la nature. On invoque les arbres de la forêt, les animaux, les rivières, mais c’est pour mieux les exploiter, aussi radicalement que possible […]. La destruction de l’écosystème est donc ancienne là aussi, et n’est en rien une spécificité occidentale[4]». En somme, il apparait pour ce courant, non seulement que l’Afrique n’a pas de spécificité économique et qu’elle est donc ouverte à tous les modèles productivistes, même les plus rétrogrades d’entre eux, puisque les Africains eux-mêmes ne respectent pas leur propre environnement, mais aussi qu’il s’agit avant tout de compétition économique inhérente à l’« entreprise » et régissant toutes les sociétés humaines. Bien entendu, nous ne partageons pas cette analyse car les travaux de recherches sur les économies solidaires que nous avons menées au Congo-Brazzaville infirment ces thèses. Nous y reviendrons. En réalité, les pratiques d’« entreprise » observées au Congo sont normées par les principes coloniaux de l’économie de rente et ne s’enracinent pas ni ne se réfèrent à l’économie solidaire locale. Ces économies sont d’ailleurs marginalisées par les circuits bancaires.

On trouve en second lieu un courant que l’on pourrait qualifier de progressiste, autour notamment de la nouvelle génération de chercheurs anthropologues et historiens. En témoigne le colloque international tenu en décembre 1981 à l’initiative du Laboratoire «Connaissance du tiers- Monde » de l’université Paris VII[5]. La tenue de ce colloque avait pour objectif de souligner une volonté de sortir des stéréotypes sur les pratiques économiques africaines. En effet, les « entreprises autochtones »  ont leurs spécificités que les grilles d’évaluations occidentales ne saisissent pas ou très peu. L’idée fausse de l’absence de rationalité dans les pratiques économiques africaines alimente les travaux des chercheurs français sur la pluralité des normes et de leurs dynamiques en Afrique. La confusion est grande entre les normes d’activités économiques solidaires originelles africaines, les normes hybrides nées du clientélisme de l’Etat postcolonial et les normes de fonctionnement des « entreprises » concessionnaires occidentales de l’économie de rente installées au Congo-Brazzaville [6]. Les deux dernières étouffent les premières qui ne sont pas prises en compte par le système bancaire classique, pas même par le système de financement parallèle du microcrédit, comme les Mutuelles congolaises d’Epargne et de Crédit (MUCODEC[7]). Nous y reviendrons aussi. Le mérite de ce courant que je qualifie de progressiste, c’est de reconnaitre que le déclin du modèle productiviste démontre les limites d’une conception de « l’entreprise» qui ignore l’Homme. Muntu, Moto, Moro. Les crises économiques qui perdurent dans les pays de l’OCDE annoncent la fin d’un paradigme  fondé sur la spoliation et qui a prévalu pendant six siècles. Les travaux du colloque international qui s’est tenu en décembre 1981 autour de Catherine Coquery-Vidrovitch exhortent les chercheurs français et les autres à orienter leurs analyses sur les « entreprises africaines autochtones », y compris celles réputées « informelles ». Comment dès lors (à leurs yeux) définir l’«entreprise» africaine ? N’y a –t-il «entreprise» que là où il y a capital et profit à la façon des sociétés de l’Europe occidentale?

Le colloque a reconnu que la pénétration coloniale a étouffé, voire tué les entreprises artisanales africaines, notamment dans le textile, la céramique, la pêche, etc. Tel est le nouvel esprit des chercheurs français au sein de ce courant progressiste, esprit conforté par les rencontres des jeunes chercheurs en études africaines à Paris en janvier 2013[8]. Plusieurs centres de recherches ont honoré cet évènement réunissant des jeunes chercheurs (français) de toutes les disciplines scientifiques dont les travaux portent sur l’Afrique et qui ont confronté leurs monographies lors des 20 panels organisés. Les monographies qui y ont été présentées ont insisté sur la nécessité de dépasser les grilles de lecture anciennes pour rendre compte des déterminismes de la société africaine, y compris sa dimension métaphysique mal investiguée. Mais les économies solidaires africaines des terroirs et des zones urbaines n’ont pas attendu ces résolutions – au demeurant encourageantes  – pour maintenir leur propre conception de l’«entreprise» qui n’a rien d’un champ de bataille où s’étripent des acteurs jusqu’au sang, les fameux entrepreneurs killers obnubilés par le profit au mépris de l’Humanité. Au Congo-Brazzaville, dans les zones urbaines, les femmes commerçantes des marchés de Talangaï, de Bacongo (Total), de Ouenzé, de commission ou du Plateaux, etc., ont soutenu par leurs activités économiques la scolarité de leurs enfants, aujourd’hui les mêmes cadres dans l’administration congolaise qui ont pourtant depuis oublié l’importance de ces économies solidaires. Le mimétisme colonial a encore des beaux jours devant lui chez l’élite congolaise. Ces activités ne sont pas cotées au CAC 40 certes, mais elles ont permis de nourrir des générations entières. Mieux, elles n’ont bénéficié d’aucune aide de l’Etat postcolonial qui croule dans l’opulence. Ces femmes commerçantes n’ont jamais été fonctionnaires de l’Etat pléthorique où s’agrippent les sangsues et autres parasites à vie. Au contraire ces femmes ont été régulièrement rackettées par les agents de l’Etat sous couvert de patente journalière dont les fonds ne servent jamais à améliorer les conditions d’étalage des marchandises (certaines femmes sont assises à même le sol). Ainsi, comparé à la situation des Mauritaniens du trottoir d’en face, installés dans des locaux climatisés, c’est le jour et la nuit. S’agissant du terroir, où l’ingénierie des populations pour mettre à profit leur environnement immédiat à travers des modèles économiques durables et solidaires est bien réelle, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sont des hauts lieux de rationalité économique, l’exemple parmi tant d’autres de la localité de Ntombo-manianga dans la gestion des ressources halieutiques. Je renvoie les lecteurs à l’ouvrage sur cette monographie[9]. Ce sont ces activités salvatrices pour l’économie congolaise que je nomme, la  vraie économie, qui sont oubliées par les circuits de financement bancaire et non bancaire officiels occupés à inonder les économies extraverties étrangères tournant autour des rentes qui ne profitent pas aux Congolais. Cette économie que Karl Marx a qualifié d’économie vulgaire, aspire tous les financements dans des circuits de corruption qui se terminent dans les banques étrangères et crée en conséquence des richesses en dehors du Congo. C’est ici que la question du financement des «entreprises» au Congo- Brazzaville revêt un caractère schizophrénique, dans ce sens que le malentendu sur la notion même d’ «entreprise» (qui l’est, qui ne l’est pas), pousse les banques à pratiquer des techniques prudentielles absurdes qui laissent au bord de la route le tissu économique solidaire créateur d’emplois et de richesses parce qu’il est considéré comme informel par rapport à la conception occidentale que l’on se fait de l’«entreprise». L’argument du faible taux de bancarisation dans le secteur dit informel – qui est un faux argument – n’interroge pas les procédures opaques des banques pour l’octroi des crédits, poussant les populations à faire usage des circuits de financement solidaires, les tontines qui marchent bien heureusement. On ne perçoit que trop peu les efforts des banques de se rapprocher des populations à travers des études de faisabilité de terrain, en dépit de l’abondance de liquidités qui ne rencontrent pas des projets bancables, c’est la frilosité de ce système bancaire qui n’étend pas ses activités au secteur dit informel. Voici le panorama de ce système bancaire congolais (Banques et Etablissements financiers) qui indique que ce système est essentiellement composé de six banques :

–          La BGFI filiales de la Banque de Paris, auparavant cantonnée dans les activités pétrolières et devenue banque gabonaise et française internationale, désormais spécialisée dans le crédit-bail, le crédit à la consommation et les valeurs mobilières ;

–          Le Crédit du Congo, contrôlé mutuellement par le Crédit Agricole (France) et par un groupe marocain spécialisé dans les activités juteuses de transfert d’argent Western Union au Congo ;

–          La Congolaise des Banques (LCB), contrôlée par les capitaux marocains à 25% et les capitaux « privés congolais » à 64%, focalisée uniquement dans le secteur formel ;

–          La Banque Commerciale Internationale (BCI) filiale du groupe Banque populaire (France) spécialisée dans le financement des PME ;

–          ECOBANK groupe bancaire dont la maison mère basée à Lomé au Togo, spécialisée dans le financement des entreprises et des individus du secteur formel ;

–          La Société Générale (Banque française) spécialisée uniquement dans le traitement des comptes des clients français.

Parallèlement au circuit bancaire traditionnel, on trouve les éternelles MUCODEC précédemment évoquées, contrôlées par le Crédit Mutuel français, bien moins spécialisé dans la « micro-finance » que dans le transfert de fonds, activité plus lucrative. On trouve aussi d’autres établissements comme la Banque Congolaise de l’Habitat (BCH) – contrôlée à 40% par des fonds libyens et tunisiens, alors que l’Etat congolais n’y participe qu’à hauteur de  17% du capital – ou encore La Poste à travers sa Banque Postale.

L’observation de ce système bancaire à travers les activités qui sont privilégiées par ces banques (transfert de fonds, crédit à la consommation, gestion des comptes courants des fonctionnaires et autres salariés bancarisés, activités pétrolières, Bâtiment et travaux publics) révèle qu’elles sont peu présentes dans le financement des très petites entreprises (les fameuses TPE) nationales locales et dans le financement des micro-projets qui pourtant foisonnent au Congo-Brazzaville. Le reportage sur les activités de poterie artisanale chez les handicapés du Congo-Brazzaville est édifiant[10].  Le film met en évidence un savoir-faire indéniable au regard de la beauté inouïe des collections présentées, mais aussi des difficultés de trésorerie et de fonds  propres, pour organiser la production et  développer des réseaux de distribution, difficultés qui obscurcissent tout horizon. Voilà des projets concrets qui peuvent être soutenus par les banques ou par les MUCODEC. Le rapport d’activité des MUCODEC, paru en 2010, que nous avons consulté dévoile que les stratégies de financement sont aux antipodes de la mission originelle calquée sur la Grameen Bank au Bangladesh, celle d’accompagner les populations locales dans des microprojets. Pourtant les MUCODEC prévoient des prêts à l’artisanat, mais ces prêts ne sont pas systématiques et multiplient des conditions d’accessibilité contraignantes comme par exemple le fait de demander au souscripteur de crédit d’apporter le tiers du montant du capital emprunté alors même qu’il a besoin d’argent – ce qui est absurde. Les caisses MUCODEC sont éloignées géographiquement des populations et dans certaines localités, elles sont inexistantes. Les MUCODEC sont absentes dans grand nombre de terroirs du Congo. En outre, la rétention de l’information est monnaie courante. Nous avons ouvert un compte épargne à la MUCODEC pour les besoins de l’étude en juillet 1998. Nous tairons le montant de cette épargne pour des raisons de confidentialité, mais les conflits de 1998 étant passé par là, nous n’avons jamais pu recouvrer cette épargne. Aucune information ne nous a été communiquée malgré nos démarches sur ce compte dont nous gardons jalousement les coordonnées. Un numéro de téléphone d’une hypothétique maison mère basée à Marseille nous a été remis, mais ce numéro répond aux abonnés absents. Cependant, nous ne relâcherons pas nos démarches jusqu’à recouvrement de notre créance majorée des intérêts courus, car il s’agit de notre épargne. En matière de soutien aux initiatives économiques et de lutte contre la pauvreté, les MUCODEC sont loin de l’efficacité de la Grameen Bank mise en place au Bangladesh. Mais ce malentendu du manque de soutien financier des initiatives congolaises n’est pas nouveau. L’idéologie du marxisme léninisme d’alors – aujourd’hui jetée aux orties au profit d’autres fonds de commerce forcément plus juteux – avait contribué à anéantir les activités économiques des congolais à cause du dirigisme étatique et du clientélisme des procédures. Dans les années 1980, les fermes d’élevage de volailles, que les congolais ont tenté de construire dans la banlieue de Brazzaville pour favoriser un marché local ont très vite été mises en concurrence par les stocks d’abats de volaille venus de l’étranger dans des circuits favorisées par les dignitaires de l’époque. En outre, l’Etat, principal client de ces TPE, à travers ses établissements, pour nourrir les étudiants dans les réfectoires, les malades et le personnel médical dans les hôpitaux, les militaires dans les casernes, était un mauvais payeur et mettait en difficulté la trésorerie déjà fragile de ces TPE. La coopérative que nous appellerons X, du nom d’un patriarche ressortissant du terroir Pool-Niari, spécialisé dans le maraichage et l’élevage des ovins, des bovins et des porcins biologiquement produits en a fait les frais. Alors que les produits importés étaient 30% plus chères chez SCORE (chaine de distribution étrangère) les produits locaux étaient l’alternative. L’exploitation a été stoppée par les conflits armés et ni dédommagement ni subvention n’ont été consenties pour relancer les activités. Déjà à l’origine, l’aide financière est plutôt venue d’une fondation italienne pour le démarrage de la production. Dès 1991 les difficultés ont commencé à apparaitre dans les relations avec le CHU et l’Hôpital militaire qui n’ont plus honoré leurs créances. Quel est alors le rôle du système bancaire congolais si ce  n’est pas celui de soutenir les initiatives économiques des ressortissants congolais ? Plusieurs secteurs économiques sont envahis par des étrangers qui trouvent des financements pour exercer leurs activités, alors qu’il y a si peu pour les congolais ne serait-ce que pour vendre des cacahouètes. Tel est le malentendu longtemps entretenu et qui perdure au Congo, faisant passer les congolais pour des fainéants qui ne prennent aucune initiative et les autres pour des créateurs d’«entreprise». Il faut que l’élite politique congolaise prenne à cœur de résoudre la question du soutien aux micro-projets initiés par des congolais, pour tordre le coup à la fausse idée des Congolais qui n’entreprennent pas, idée qui justifie que plusieurs secteurs soient envahis par des migrants. Il ne s’agit pas de stigmatiser quiconque, mais de faire simplement le constat que les initiatives locales ne prospèrent pas à cause de ce manque de financement. L’élite politique congolaise doit inciter les banques à assouplir leurs conditionnalités et à adapter leurs pratiques aux spécificités de l’économie congolaise. L’élite politique congolaise doit inciter les agences bancaires à s’installer dans les terroirs pour se rendre compte de la fécondité des économies solidaires qui sont l’avenir de l’Humanité. Nous attendons que les banques  congolaises mettent leurs liquidités au service des Congolais, les projets ne manquent pas !

Par Jean-Pierre Banzouzi

Diffusé le 9 février 2013 , par www.congo-liberty.org

Références :

[1] Essai sur l’inégalité des Races humaines, Le comte Arthur de Gobineau, 1854. Édition de 1933.

[2] Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, éditions Présence Africaine, 1950.

[3] Loi  du 23 février 2005  en son article 4 sur les effets positifs de la colonisation française, instituée sous les gouvernements Raffarin et De Villepin, abrogée par Jacques Chirac, Président de la République.

[4] Philippe LABURTHE-TOLRA, « Pourquoi ferions-nous système ? » in Journal des anthropologues n° 43-44, mai 1991, p. 199-201, Association française des Anthropologues (AFA).

[5] Laboratoire Connaissance du Tiers-Monde, Entreprises et entrepreneurs en Afrique XIXe et XXe siècle, Tome 1 et Tome 2, édition l’Harmattan, racines du présent, 1981.

[6] Laboratoire d’études et recherches sur les dynamiques sociales et le développement local (LASDEL), Jean-Pierre Olivier de Sardan.

[7] Rapport d’activité 2010, fédération des Mutuelles Congolaises d’Epargne et de Crédit.

[8] Première rencontre nationale des jeunes chercheur/es en études africaines qui s’est tenu du 11 et 12 janvier 2013 à Sciences Po Paris/CERI et Université Paris 1.

[9] A lire sur le sujet : Jean-Pierre Banzouzi, Economie politique des ressources halieutiques fluviales à Ntombo-manianga dans la région de Loumo : terroirs et Etats au Congo-Brazzaville, Editions normandes, 2011. Partenaires : La librairie L’harmattan, Présence africaine, La Compagnie du livre, 76 Rue Albuféra 27200 Vernon
Tél. 02 32 51 27 33.

[10] Armand Mandziono, film sur les activités de poterie artisanale  chez les Handicapés du Congo-Brazzaville.

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