les vendeuses de poissons inquietent de l’augmentation des prix

Les vendeurs de poissons de mer à l’étalage dans les marchés de Brazzaville ont exprimé mercredi leur inquiétude sur le non respect des prix homologués par le ministère du Commerce et la hausse des prix par les grossistes.

Le secrétaire général de l’Union des associations des vendeurs de poissons de mer des marchés de Brazzaville (UAVPM), Rigobert Euloge Samba, a fustigé ce comportement et invité au dialogue le ministre du Commerce et des Approvisionnements ainsi que les importateurs pour une meilleure régulation des prix de cette denrée.

« Depuis quelque temps, nous observons une différence de 6.000 Fcfa du prix homologué. Nous voulons négocier ce décalage sinon il serait impossible de continuer à vendre », a-t-il indiqué, précisant que le carton de girel connaît une augmentation de 15. 000 Fcfa.

« Nous voulons d’abord relancer la procédure de la négociation pour éviter des manifestations que les autorités donnent une connotation politique alors que cela va de nos droits sociaux », a fait savoir le président de l’UAVPM, Alexandre Tsoumou.

Hausse des prix du sucre sur le marché

Le prix du sucre produit par la Société Agricole et de Raffinage Industriel du Sucre (Saris Congo) a enregistré une hausse sur le marché de la capitale congolaise, Brazzaville, où le sac de 50 kg est passé de 26.000 F CFA à 36.000 F CFA, a constaté Xinhua jeudi sur place.

Le kilo de sucre roux granulé, très consommé par la population, et vendu au détail à environ 600 F CFA, s’achète désormais autour de 1000 F CFA.

La Saris rejette la responsabilité de cette hausse sur les commerçants détaillants qui spéculent sur les prix du fait de la rareté du sucre sur le marché.

« Nous ne vendons qu’aux grossistes, par rapport aux prix homologués ; la flambée des prix sur le marché concerne certainement les clients détaillants des grossistes qui viennent acheter chez nous ; du fait des difficultés d’acheminent du sucre par route et chemin de fer, notre stock disponible à Brazzaville a baissé ; il n’y a pas de pénurie et nous avons suffisamment de sucre stocké à l’usine », a déclaré à la presse, le responsable du magasin des stocks de Saris, Rock Ango.

De son côté, le ministère du Commerce a mis en garde les spéculateurs. « Il y a des commerçants qui créent des pénuries artificielles en achetant tous les stocks de la Saris qu’ils gardent dans leurs dépôts et qu’ils vendent à des prix exorbitants quand le sucre devient rare sur le marché ; nous allons veiller à la régularité des prix fixés par l’Etat, le sucre roux granulé à 551 F CFA le kilo au gros et 575 F CFA le prix au détail ; tous ceux des voleurs, des délinquants et des commerçants qui vont spéculer sur ce prix, le ministère du commerce, notamment la direction départementale de Brazzaville, mettra la main sur eux », a prévenu le chef de service de la concurrence et de la répression de la fraude, Aymard Toussaint Mpassi.

L’usine de la Saris, basée à Nkayi, à environ 300 km au sud de Brazzaville, a une capacité installée de production de 70.000 tonnes de sucre par an. La Saris emploie 840 agents permanents et son capital de 13 milliards 325 millions de F CFA est détenu à 66 % par le groupe français SOMDIAA et à 34 % par l’Etat congolais.

BRAZZAVILLE, 21 avril (Xinhua)