Lucien PAMBOU
Dans un texte publié sur le site Congo Liberty le 10 avril 2021 CONGO-BRAZZAVILLE : Le plus dur commence pour M. Sassou Dénis. Par Ghys Fortune Bemba-Dombe, notre compatriote Bemba Dombe met en évidence ce que j’ai toujours qualifié de réseau politique congolais à propos du choix du premier ministre.
Comme je l’ai toujours dit contre les attaques des contempteurs du réseau politique congolais parce qu’ils n’y comprennent rien et que surtout ils veulent protéger des parents à eux qui y sont, le réseau politique existe bel et bien. Je remercie mon compatriote Bemba-Dombe de m’aider à convaincre analytiquement ceux de mes compatriotes qui sont un peu perdus par des notions qu’ils considèrent comme compliquées, donc inexistantes, alors qu’il suffit de regarder la réalité et, sans sortir de Sciences Po Paris, de constater que la notion existe bel et bien pour décrypter la vie politique, sociale et économique au Congo.
Je remercie le compatriote Bemba-Dombe car il me permet d’ajouter la notion sociale au réseau politique congolais pour en faire un concept plus dense, à savoir le réseau social politique congolais.
J’invite les lecteurs à lire le papier de Bemba-Dombe qui permet d’expliquer mieux que moi le concept de réseau social politique congolais. Ce réseau est structuré autour des hommes et des mécanismes d’organisation et de gouvernance que domine Sassou depuis plus de 36 ans car, malgré les admonestations des sachants congolais plus avides de privilèges et de reconnaissance, Sassou est aux affaires depuis longtemps, ce qui fait dire à ses admirateurs, au cours de chaque élection : Denis Sassou Nguesso kaka n’gue, à savoir Denis Sassou Nguesso, rien que toi et personne d’autre.
Le Congo est un vaste champ d’expérimentation au sein duquel les notions de tribalisme, de clanisme, de tricherie, de corruption, de pillage, d’impunité et de crimes de sang ouvrent un large champ de possibles pour disserter sur la mort clinique du pays Congo, malgré ses vastes ressources pétrolières, agricoles, minières et forestières. Pour les contempteurs de Sassou, c’est lui le responsable des malheurs du Congo depuis plus de 36 ans, avec la complicité de son clan, de sa tribu Mbochie. Néanmoins l’article de notre compatriote Bemba-Dombe montre que le réseau social politique congolais traversé par des clans et des individualités accompagne depuis fort longtemps le pouvoir de Denis Sassou Nguesso. Bemba-Dombe va plus loin en expliquant que ce réseau social politique congolais est aussi traversé par des accointances maçonniques. Je n’ai rien inventé. Le papier de Bemba-Dombe est salvateur pour apporter l’explication du social dans la notion de réseau politique que j’ai vulgarisé sur ce congo-liebrty.com
Au sein du réseau, la fidélité est de loin supérieure à la compétence professionnelle, même si in fine les deux éléments peuvent parfaitement coexister. La prestation de serment de Sassou s’est faite le 16 avril 2021 au palais des congrès. La nomination d’un premier ministre est attendue. Plusieurs noms circulent, comme ceux de Castanou, Collinet Makosso, Nicéphore Antoine Fylla, Pierre Mabiala ou Thierry Moungalla. Sassou choisira en fonction des critères qui lui sont propres, mais surtout ceux marqués par le sceau de la fidélité à sa politique. Il est exigeant et il entend que ceux qui sont nommés soient aussi fidèles à son égard. L’exemple clef est bien celui de Taty Loutard, professeur et poète, qui avait été appelé par Lissouba pour entrer dans son gouvernement en 1992. Taty Loutard a refusé, est reparti à l’Université, ce qui était perçu par Sassou comme une marque de fidélité. En revenant aux affaires de la manière que l’on sait à la suite de la guerre civile de 1997, Taty Loutard a été nommé ministre des hydrocarbures, il est devenu malade et quasiment pendant 5 ans, jusqu’à sa mort, Taty Loutard est resté ministre, malade à la maison, alors qu’il n’assumait aucune fonction. Il n’a été remplacé par personne et le ministère était géré depuis la présidence. On peut ne pas être d’accord avec cette organisation de l’État et cette gouvernance des hommes, mais je vous apporte un élément d’explication du réseau pour ceux qui intellectuellement et conceptuellement en sont très éloignés.
Le réseau social politique est-il un instrument de gouvernance ? Les débats sont ouverts car dans le monde capitaliste, celui de l’industrie et du business, le réseau est un moyen de dynamiser les efforts mutuels des différents membres afin de valoriser l’enrichissement de tous et des entreprises membres. Dans le domaine politique, rien n’est moins sûr, sauf si la gouvernance est orientée vers le bien-être collectif, c’est à dire de la population dont on veut le bien. Au Congo est-ce le cas ? C’est un débat à ouvrir.
Il est normal dans une démocratie à construire de contester les pratiques de gouvernance de Denis Sassou Nguesso. Encore faut-il que les sachants et les oppositions ne restent pas dans l’insulte et le discours velléitaire. Il faut proposer des alternances crédibles avec des projets politiques qui ne se résument à des photocopies de discours prononcés par les politiques dans le monde occidental et qui constituent les livrets de catalogue pour les élections au Congo-Brazzaville. Les opposants doivent être capables d’organiser longtemps en amont des élections présidentielles des programmes, des débats sur les politiques publiques, la définition des programmes, la mise en place des structures financières clairement établies et le choix des leaders politiques qui devront se départager pour que le meilleur l’emporte et défende les options de l’opposition.
Je n’ai pas de conseil à donner à l’opposition. L’analyste politique que je suis, qui a exercé quelques mandats politiques en France sous Sarkozy en tant que conseiller municipal et membre du bureau départemental et national de l’UMP, peut se permettre de tracer une vision. Je n’ai rien contre le Sassou mais je constate que depuis 36 ans il est toujours là et qu’il fait la pluie et le beau temps du système politique congolais. Est-il Machiavel ou tout simplement très fort face à l’incurie des opposants ? En revanche, mon analyse concernant le réseau politique est une chose simple à comprendre. Il suffit de sortir de la métastase culturelle occidentale qui rend obscure les notions les plus simples. Le réseau social est une notion simple et difficile pour les sachants et comme disait le philosophe, la chose la plus difficile est de faire comprendre que les choses inutiles et simple, qui ne valent rien, ont toujours de l’importance. Ainsi vont la compréhension et l’explication du réseau social politique congolais.
Lucien PAMBOU
Diffusé le 17 avril 2021, par www.congo-liberty.org
Les relations dans le réseau sont basées sur la peur.
Tant que vous êtes d’accord avec le dictateur, tout va bien et au surplus si votre fidélité est ancienne, c’est encore mieux.
Mais dès que vous vous écartez de sa volonté, vous êtes en grand danger.
Dans un premier temps vous êtes écarté de toute responsabilité et puis, si vous n’avez pas compris, vous êtes persécuté.
Les illustrations des victimes du régime policier congolais sont multiples.
La force de ce dictateur est d’avoir créé un régime policier féroce, bien organisé et relativement discret.
Ceux qui ne connaissent pas bien le Congo pourraient penser qu’il y règne une certaine liberté.
Alors, nous pourrons faire toutes les analyses politiques les plus séduisantes les unes que les autres, mais rien ne changera tant les congolais accepteront cette dictature.
Parler de gouvernance au CONGO est un euphémisme . Le CONGO ,dans sa forme actuelle d’organisation de l’Etat et donc du modèle économique ,ne rentre pas dans les standards des pays inspirant une crédibilité internationale .Les indicateurs de bonne gouvernance sur l’économie et sur l’humain sont loin de répondre aux conventions universelles préétablies .
Les sciences économiques ont ceci de particulier qu’elles s’appliquent à un organisme et donc à un pays ,mais le cas du CONGO est particulier . Telles les ailes d’un canard pendant la pluie ,le CONGO reste imperméable aux bienfaits des règles de base des sciences économiques …
Les lois économiques , dont sont porteuses les sciences économiques existent par elles mêmes , et n’ont aucune traduction objective et opérationnelle dans cet espace qui manque de tout ,sauf la science du pillage des finances publiques .
Les statistiques économiques sont des instruments techniques qui mesurent à l’instant t l’activité réelle d’une économie nationale .
Peut-on évaluer notre balance commerciale avec la RDC à l’instant t ?
Une balance commerciale est le thermomètre d’une situation économique d’un pays avec l’extérieur . On y consulte ,chaque jour ,les deux postes de celle – ci : créditeur et débiteur pour faire simple pour les non initiés .
Voilà le Ba .ba d’une gestion orthodoxe des finances publiques .
La politique économique d’un pays est un ensemble des politiques publiques dont la manifestation sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens .
En un mot , la pratique des sciences économiques au CONGO reste une énigme .
Proposer des alternatives par l’opposition est une chose .La qualité de celles – ci en est une autre .
Il faut sortir de la bien-pensance économique préétablie pour initier des modèles économiques qui essaiment la totalité des territoires du CONGO .
Que vaut une économie nationale privée de l’absence de l’exploitation de la totalité des richesses d’un pays ?
ADAM SMITH ET DAVID RICARDO nous en blâmeraient .
D’où le mot « gouvernance » reste un concept abstrait ,qui n’aucune signification économique au CONGO .
Le CONGO reste un terrain par excellence des expérimentations des institutions oiseuses et n’a jamais répondu à la question économique .
Dans les laboratoires des sciences économiques ,il y a plusieurs modèles économiques sont applicables à des pays qui ne décollent pas .
Pourquoi se priver de tels outils d’analyse approfondie des scénarii économiques ?
Les nominalistes avaient raison de désigner les choses particulières par rapport aux universaux qui se cachaient sous le « concept général et abstrait » qui est une simple construction mentale …
La réalité est phénoménale ,ce qui apparait à vos yeux . Ainsi ,le CONGO reste une réalité nouménale qui échappe à la puissance de la raison économique . La valeur de ses politiques publiques sous le sceau de la « gouvernance » reste nullissime …
Ce CONGO de SASSOU est une véritable entité métaphysique , dont l’origine reste une équation insoluble et à plusieurs inconnues …
Noyé par l’overdose des instincts présidentiels et institutionnels mal réfléchis , le CONGO SE CHERCHE ENCORE UN MODELE POLITIQUE ADEQUAT ..
Il n’y a guère du grain à moudre économique ,sauf des « disputatio » politiques .
L’économie ,connais pas §§§ aux oubliettes .
Le GHANA S’ENVOLE SANS coup férir .
DOMMAGE §§.
Qui comprend pourquoi à la seule idée que Deby puisse chuter, les partisans de Biya, Bongo, Sassou, Ouattara, Gnassingbe, sont devenus très nerveux et prônent un légalisme presque religieux ? Soudain, ils respectent LA CONSTITUTION !
Par ailleurs, toutes les formes de résistance contre les dictatures sanglantes francafriques sont légitimes. Les peuples d’afrique francophone en mort clinique à cause des enjeux néoesclavagistes et néoclonisateurs francafriques ont le droit de se libérer et de créer leurs États de droit et leurs démocraties à l’africaine. Ce credo est non négociable.
GEOPOLITIQUE/DENIS SASSOU NGUESSO DÉGAGE: LA REVOLTE A LA BURKINABÉ OU RÉBELLION A LA TCHADIENNE? https://www.youtube.com/watch?v=XkxUknXbDd8