« Les mesures de prise en considération des dates : une des formes de l’expression de la responsabilité de la diaspora du Congo pour l’organisation des législatives 2012 » , Par Maurille LOUZALA

    Le terme diaspora  fait référence aux premières communautés chrétiennes dispersées en pays païens. Ce sont les seules.

  L’usage actuel du mot diaspora vient de son utilisation faite dans la tradition juive où il désigne l’ensemble des dispersés après qu’ils ont été chassés des différentes terres qu’ils occupaient.

Quelles dates avons-nous en compte pour mener notre réflexion ?

  1. Les élections législatives de juin 2007
  2. Les élections présidentielles de 2009
  3. Le 4 mars 2012
  4. Le 15 juillet 2012

L’ensemble de nos compatriotes qui ont été dispersé de part le monde pour diverses raisons (pour finaliser leurs études en faveur d’une bourse ou non,à la recherche d’un horizon meilleur et pour fuir les différentes guerres et autres…) doit tenir compte plus que jamais de la situation politique de l’heure.

Et cette situation doit être minutieusement analysée, c’est le rôle de ce que nous pouvons appeler diaspora : c’est urgent.

C’est d’autant plus urgent qu’il est urgent d’empêcher ce qui doit être empêché.      Cette analyse doit se faire sans passion et sans parti pris.

Cette analyse doit être objective et sans complaisance.

Les potentats du chemin d’avenir «de l’espérance à la prospérité » se retranchent derrière des mots vides de signification et des discours stériles.

 La politique actuelle menée par les hommes aux responsabilités au Congo Brazzaville s’est montrée incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement : c’est donc une politique décadente.

Je suis convaincu que le combat salutaire que nous menions contre les antivaleurs, les destructeurs des rêves, ceux qui pillent et sèment le mal être dans la société congolaise, une fois gagné, les illusions se dissiperont. « C’est en le portant qu’on évalue le poids d’un fardeau nous enseigne un proverbe bantou » : le fardeau de nos épreuves, de nos martyrs, de notre incapacité de nous mettre en ordre de bataille pour un ordre politique nouveau, de nos ruines, de nos angoisses est lourd.

Néanmoins nos efforts doivent être coordonnés pour une diaspora enfin organisée, responsable, mature, afin de peser sur le futur de notre pays.

 

CHAPITRE I La problématique des incriminations

I Le coup d’arrêt du processus démocratique

   Il ne saurait être question de reprendre dans cette réflexion tous les éléments qui ont participé au coup d’arrêt du processus démocratique au Congo Brazzaville.

La signature d’un code de bonne conduite (c’est-à-dire l’engagement des responsables politiques à renoncer aux armes comme moyen de résoudre les conflits politiques) par les principaux leaders politiques congolais, le 31 mai 1997 en présence de monsieur Federico Mayor.

Le 16 octobre 1997 le général Denis Sassou Nguesso venait de signer l’acte de décès du processus démocratique initié par la Conférence Nationale Souveraine CNS avec la complicité et le silence coupable de la diaspora congolaise.

La guerre a provoqué une flambée de l’endémie tuberculeuse, notamment dans les deux plus grandes villes du pays , Brazzaville et Pointe-Noire.

La jeunesse congolaise est enivrée du parfum de la corruption, de la  dépravation des mœurs « certains d’entre nous se livrent au tourisme sexuel alors notre devoir est de le combattre » et l’absence d’une école de l’excellence.

    Il y a un foyer d’infection qui s’est emparé sur l’école de la république et s’étend sur toute la société congolaise.

Nous membre de la diaspora congolaise sommes-nous épargnés ? Qu’avons-nous fait pour voler au secours de nos frères en particulier et du bateau Congo Brazzaville qui navigue à vue ?

Le courage doit caractériser une diaspora désintéressée, consciente, responsable et respectueuse des valeurs fondamentales du pays.

    Quel que soit son génie intime, il faut admettre qu’à force à se replier sur elle-même, ledit génie s’étiole.

Notre grande chance est de vivre dans une Europe qui est le lieu géométrique de toutes les idées.

Le flux financier du nord vers le sud dans les pages les plus sombres de l’histoire de notre pays avait dépassé largement l’aide au développement : c’est une action salutaire qui a permis de sauver des vies.

La diaspora doit être le moteur déterminant de toutes les décisions capitales et de toutes les démarches, comme aussi elle doit en être le fer de lance du retour aux valeurs plus respectueuses de la valeur humaine bref d’un véritable Etat de droit.

L’intitulé de mon thème évoque « la prise en compte des dates », cette analyse s’articule autour quatre dates.

Avant Les élections législatives de juin 2007, les putschistes, cherchant à transformer leur victoire militaire en victoire politique, avaient organisé un pseudo dialogue à Brazzaville dans un pays complètement divisé, dévasté où les seigneurs de la guerre faisaient la loi.

Le pouvoir de fait en cherchant à séduire la communauté internationale et pour pérenniser son pouvoir avait organisé au mois de juin en 2007 les élections législatives dont les résultats étaient connus d’avance.

Les putschistes prétextaient que le régime déchu était aux antipodes des valeurs prônées par la CNS et que eux étaient animés d’une farouche volonté à faire le bonheur des congolais.

N’est-il pas besoin de souligner ici que toute révolution appelle des mutations fondamentales et radicales bref elle doit être génératrice d’améliorations essentielles : que reste-il donc de l’évangile de la nouvelle espérance ?

Les élections présidentielles de 2009 marque le plus faible taux de participation jamais connu, soit 5 % de suffrages exprimés, thèse que réfutent les partisans du chemin d’avenir.

La nouvelle espérance projet de société du candidat Sassou aux élections présidentielles de 2002, projet qui a consacré la régression du pays, la haine des uns contre les autres a pris le dessus et la quasi-totalité de la richesse nationale entre les mains d’une minorité de la population.

  Que dire la nouvelle vision du candidat Sassou « le chemin d’avenir de l’Espérance à la Prospérité » ?

L’évangile de ladite vision annonce et prophétise la modernisation et l’industrialisation du Congo : c’est un véritable château de sable que les hommes et les femmes aux responsabilités au Congo Brazzaville construisent chaque jour : une politique qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une politique décadente.

–      Les valeurs et principes propices au développement sont aux abonnées absents dans notre pays

–      En signant l’acte de décès de l’école, les hommes et les femmes aux responsabilités au Congo doivent faire leur profession de foi barbare pour avoir assassiner l’espoir et l’avenir du Congo.

–      L’effort de modernisation de l’appareil de l’Etat est resté lettre morte et ceux qui arbore l’évangile du chemin d’avenir comme étant l’eau de vie pour voler au secours d’un Congo malade ,agonisant et nageant dans un océan de mensonges qui retardent la vraie modernisation de notre beau pays le Congo.

–      La justice plier d’un véritable Etat de droit, gardienne et protectrice des libertés individuelles et collectives est noyée dans un océan des actes de corruption, elle est aux ordres du pouvoir bref elle n’est pas républicaine.

–      La force publique est un cocktail des miliciens et des hommes et des femmes en armes qui s’écartent de la déontologie militaire. Une majorité d’officiers supérieurs sont devenus des commerçants.

–      La modernisation de la vie politique commence par le rétablissement de la vérité historique tronquée par l’homme politique qui a toujours cherché à cacher ses hideuses boucheries. Le mandant doit définir le périmètre de ceux à qu’il délègue ses pouvoirs et de créer un véritable contre pouvoir. La réforme de la chambre de commerce et de l’artisanat. L’introduction de l’élection du trésorier payeur général aux suffrages universels directs par les deux chambres du parlement pour un mandat de dix ans renouvelable deux fois. La création des deux caisses de sécurité sociale (privée et publique).L’obligation de déclaration de patrimoine à toute personne ayant un mandat électif sous peine d’inéligibilité de 3 ans.

–      Le 4 mars 2012 a fait la démonstration que le chemin d’avenir a mis en hibernation le système de santé au Congo.

–      Les inégalités et les insuffisances dans la modernisation des infrastructures de base et la mauvaise politique de la municipalité accélérée (l’absence totale de la création d’emplois en guise de valeur ajoutée).

–      L’absence d’une véritable politique de la modernisation de la gouvernance économique publique. Il faut mettre sur pied des stratégies et des politiques de croissance favorable à l’emploi, pour permettre aux populations vulnérables de partager et de jouir des fruits de la croissance.

–      L’absence de contrôle et de la réelle modernisation de l’outil diplomatique et de la promotion d’une diplomatie au service du développement (fort est de constater que le Congo ne profite pas des relations avec les pays émergeants tels que le Brésil, l’inde, la chine, d’autres pays d’Amériques latines dans la recherche appliquée, dans l’agriculture, dans la formation, l’encadrement, la mise en niveau des cadres, des universitaires, dans les énergies renouvelables et autres. L’utilisation du potentiel humain de la diaspora congolaise à l’étranger. Création des chambres de commerce consulaire international.

–      Peut-on réellement parler de l’industrialisation sans résoudre l’épineux problème de l’indépendance énergétique doublé d’un tissu industriel efficient et favorable à une industrie lourde, de services, de transformation et extractive.

Nous diaspora congolaise avions conscience de certaines actions qui occupent un bas niveau dans la hiérarchie courante des actions, il se découvre même presque aussi immuable que tout son être.

Il y a eu un embryon d’organisation de la diaspora, les uns pensaient à une candidature unique et les autres à un « tout sauf Sassou ».

La mutualisation des ressources a conduit à, la faible taux de participation lors des élections présidentielles de 2009 mais il a manqué aux uns et aux autres une fine touche pour la finition.

Le lieu géométrique de la francophonie et pour certains pays africains « la communauté internationale des pays africains francophones » est la France.

Le pouvoir se fait et se défait en France : qu’avions-nous fait pour sauver notre pays qui est train de se perdre, qui se meurt chaque seconde sous nos yeux impuissants?

Le drame du 4 mars 2012 a mis la lumière sur les mensonges et l’effectivité des objectifs du « chemin d’avenir de l’espérance à la prospérité » des hommes et des femmes qui sont aux responsabilités dans notre pays.

Es ce l’innocence de la méchanceté ? La victoire de la connaissance sur le mal radical ?

Je m’élève avec force contre tous ces mensonges, contre toutes les privations du bien vivre, de liberté, liberté d’exercer le métier d’avocat, la liberté syndicale, contre toutes atrocités, contre tous les actes ignominieux et exécrables que les hommes aux responsabilités au Congo Brazzaville ont perpétrés en toute conscience contre leurs frères.

II Le soleil de la reconstruction d’une diaspora responsable et porteuse d’espoir.

    Le péril qui menace notre pays aujourd’hui est teinté d’un parfum d’insidieux mensonges et de corruption.

La menace qui pèse sur notre pays commande des rapprochements bref la nécessité de nous organiser pour peser sur la politique  dans notre pays et inverser par là les rapports des forces.

    Aussi permettez-moi de vous dire que le pouvoir n’est pas au bout du fusil mais plutôt au bout de notre capacité de nous mobiliser pour créer un ordre politique nouveau.

Le grave est que si nous ne nous mobilisons pas, la diaspora congolaise sera moralement et spirituellement indéfendable.

Aujourd’hui nous devons faire l’inventaire de nos faiblesses afin de les transformer en force, déterminer nos priorités, s’entraider, se fréquenter, se protéger bref construire une diaspora responsable.

 

  CHAPITRE II La responsabilité de la diaspora face à l’autisme du pouvoir dans sa volonté à organiser les élections législatives du 15 juillet 2012 cinq mois après la tragédie du 4 mars 2012.

    Le 4 mars 2012 marque l’explosion des dépôts de munitions d’armes lourdes de guerre au régiment blindé des quartiers de Mpila et à la Direction Centrale des Armes et des Munitions (DCAM).

Force est de constater que les listes électorales n’ont jamais été révisées, les habitants des zones sinistrées et qui ont survécu au drame du 4 mars 2012 ne peuvent pas exercer leur droit civique à cause de l’incurie du pouvoir.

Peut-on voir par là la volonté de fausser la vérité des urnes ou de nommer les députés?

La diaspora doit faire un travail pédagogique et de conscientisation  en son sein et au près de nos frères et sœurs qui sont restés au Congo –Brazzaville.

Pour ce faire, il doit se créer, au sein de la diaspora, une dynamique d’actions, d’analyse et de réflexion pour une autre gouvernance au Congo Brazzaville.

La diaspora doit faire passer un message à nos frères et sœurs qui sont restés au pays, en leur proposons notre vision.

Quelle est notre cible ? Le pouvoir de Brazzaville ? Le Congolais en âge de voter ? Les responsables politiques européens, américains en générale et français en particulier?

Je crains que les hommes et les femmes aux responsabilités au Congo refusent de voir la réalité c’est-à-dire d’écouter la voie de la raison et de la sagesse.

   Le mépris affiché par les hommes et les femmes aux responsabilités au Congo doit nous interpeller.

Tout citoyen congolais conscient des enjeux doit prendre ses responsabilités et s’abstenir pour marquer son indignation.

Tout relâchement dans la vigilance des membres de la diaspora vis-à-vis des manœuvres de la politique du pire des partisans du chemin d’avenir va consacrer le sacre de la présidence à vie de Denis Sassou Nguesso.

  Pour paraphraser Aimé Césaire une génération qui ruse avec ses principes est une génération moribonde.

Conclusion

    Il est temps que la diaspora s’organise et se libèrent des forces occultes qui la souvent poussé à la renonciation de ses nobles idéaux.

Je mesure combien la difficulté est grande de faire accepter à nos frères de la diaspora pour mûrir les grandes idées.

 Par Maurille LOUZALA

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