Les casseroles muettes de Brazzaville

Concerto

Les ustensiles de cuisine très présents dans le quotidien des ménages des populations du Congo-Brazzaville sont silencieux. Les casseroles sont muettes comme une carpe. Sous d’autres cieux, elles sont source de bruit. Au Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, le PCT et les membres du clan traînent des casseroles et dorment tranquille. Thierry Obié, chargé des finances du PCT dont l’immeuble à quatre étages en construction à Bacongo, s’est effondré comme un château de cartes, n’est nullement dérangé par le fracas des casseroles. Jacqueline Lydia Mikolo, engluée dans un scandale financier (l’affaire FIGA), à défaut d’être conspuée par un concert de casseroles, a été accueillie en Guest star dans les pays de la Bouenza avec des gerbes de fleurs à l’instar de Jean-Jacques Bouya, Christel Sassou, Rodolphe Adada, Willy Nguesso, Edgar Nguesso, Bruno Jean Richard Itoua, Lucien Ebata, Isidore Mvouba, Jean-Dominique Okemba, Claudia Sassou, Willy Etoka, Denis Ngokana, Collinet Makosso, Oscar Otoka, Blaise Elenga, Florent Ntsiba, Gildas Ambéndé, Claude Alphonse Nsilou, Jean-François Ndengué… L’ustensil est usité comme outil politique. Emmanuel Macron est confronté au vacarme des casseroles.

Vieilles casseroles, bonne soupe

« Les œufs et les casseroles, c’est juste pour faire la cuisine chez moi », dit Emmanuel Macron. « Je ne sais pas discuter avec les casseroles », assure Gabriel Attal, le ministre chargé des Comptes publics (Libération, 21 avril 2023). Ils ont absolument raison ! La casserole est un ustensile très pratique, et versatile pour faire la cuisine chez soi, notamment la cuisson des œufs à la coque, des œufs durs et des œufs pochés ; et fait de facto un interlocuteur très décevant pour qui souhaite faire semblant de dialoguer au sujet d’une réforme des retraites rejetée en masse par l’opinion publique et déjà promulguée. Que faire alors de ces concerts improvisés pour gamelle Sitram dévastées et autres percussions de fortune qui accueillent les représentants du gouvernement et le Président lui-même partout où ils se rendent en ce moment ? Les écouter et les apprécier pour ce qu’elles sont, se permet-on de leur préconiser au mépris d’une malheureuse expression (« chanter comme une casserole »), à savoir un prodige musical, et culturel français (Pierre Schaeffer).

Cuisine interne

Si les Paul Kamba, Nino Malapet, Jean Serge Essou, Loubélo De La lune, Antoine Moundanda … et leurs cadets Les Bilengué Sakana, Les Zimbabwé, les Ndimbola lokolé n’ont pas utilisé la casserole dans leur musique, les populations du Congo-Brazzaville affamées, martyrisées, traumatisées, paupérisées, mal soignées peuvent se servir de leurs casseroles pour faire valoir leurs droits à moindre coût. Utilisée à bon escient, la casserole est une redoutable arme politique. Les casseroles sont à l’avant-garde des revendications et des contestations sociales. Elles ne remplit qu’une fonction au Congo-Brazzaville : préparer le « saka saka », bouékabouéni, doukoudaka, ngoulou mako, et le bouillon de « ngoki  ».

Les motifs de frustration ne manquent pourtant pas et les instruments pour perturber la quiétude du khalife d’Oyo décorent et ornent les maisons tels les objets d’art en attente de servir d’instrument de musique pour chahuter la mafia du Congo-Brazzaville.

Tout une histoire

La casserole a une longue histoire politique qui se joue ailleurs que sur les fourneaux. Le phénomène de concert des casseroles remonte au début de la Monarchie de juillet, dans les années 1830. Ce sont essentiellement les républicains, opposants au régime de Louis-Philippe, qui cherchent à faire entendre leur voix , en empruntant en réalité à un rituel coutumier bien connu des ethnologues, qu’on appelle « charivari » . Que les casseroles, au Congo-Brazzaville de Denis Sassou Nguesso, gangréné par la corruption, asphyxié par l’inflation et sous le poids de la dette, joue leurs partitions.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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11 réponses à Les casseroles muettes de Brazzaville

  1. leo kikadidi dit :

    manifester pour que les congolais de l etranger soit representes au parlement doit etre une possibilite si les autorites ne reagisse pas d ici la fin de cette annee.nous voulons etre pret pour les elections de 2026

  2. le fils du pays dit :

    Il faut une lutte de classes sociales pour avoir la justice sociale

  3. Samba dia Moupata dit :

    Cher Bilombot , vous faites bien de citer ces pilleurs Mbochi qui visiblement représentent 99,9 % contre Lydia Mikolo la seule kongo qui achète quelques billets billets d’avion première classe pour sa famille. Isidore Mvouba est téké d’ailleurs il se considère comme un fils du nord . Arrêtez de légitimer des malfrats criminels Mbochi avec leurs chef d’orchestre Ssssou Denis. C’est aussi mon grand désaccord un Brice Decaux tâta Mokondzi alors que Sassou n’a pas la légitimité populaire dans ce pays il ne représente que la partie nord pays donc 20% de la population congolaise !

  4. val de NANTES , oooh , BILOMBOT , que de souvenirs !, j'en ai des larmes ! dit :

    Oui , comme le dit @mon grd SAMBA .DIA . M , il faudrait désactiver la fonction présidentielle du personnage de SASSOU , dont la vision de la gouvernance publique se borne à fleurir les cadres et pseudo-cadres ,sinon voleurs , de la république c’est à dire les mbochis ..
    C’est vrai DECAUX est ambivalent , au point de croire ,sur sa rhétorique présidentielle , une forme ironique de respect envers une fonction dévoyée par un personnage qui n’en porte pas les couleurs .
    AAH , les dimbola , avec mon yaya personnel ,mon GRD Yougo BIMBOU , sacré guitariste de MOUNGALI , prés de MADOUNKOU , sociologue , BILENGUE SAKANA , LES ZIMBABWE , quelle fut belle cette époque dont nous pensions qu’elle était le ciment , le béton armé , d’une nation ayant tourné définitivement le dos à des affects monstrueux ,tels que le tribalisme ou le vol abusif , pathologique , des finances publiques ….
    Oooh , BILOMBOT @mon frérot, tu exprimes une nostalgie de jeunesse , dont je partage complétement l’émotion ,car je fus de ceux qui faisaient partie de ces charrettes des agapes à l’image de dieu, Dionysos , trainant derrière lui , une bande des fêtards .Ce fameux DIEU , sorti de la cuisse en or de ZEUS avec sémélé ,sa femme abstraite , une mortelle . , est un symbole de l’insouciance et de vitalité ,dont NEITZSCHE fera un personnage iconique à travers sa pensée philosophique ,le surhomme , celui qui rembarre le nihilisme social crée par la moraline chrétienne ou SASSOU au CONGO Brazza .
    D’où une désassoufication du pays ,après son départ souhaité du pouvoir .
    Quelle époque ,ma rue MBAKAS vibrait aux rythmes saccadés de ces orchestres qui ont bercé notre cosmologico- cosmopoliste musical …Ce fut une sorte de dionysosiation des esprits .Merci à tous ces grds dont AURLUS que j’avais très connu et paix à son âme , MAV CACHAREL et j’en passe .
    En ce qui concerne , la casserolade , il faut souligner l’amertume sociale qui s’y exprime ,car le pouvoir se distend du souci social pour lequel il a été établi .Et le CONGO Brazza est un volcan endormi des tensions sociales où la prédiction de MARX y trouvera sans doute sa justification idéologique contrairement à la pensée HEGELIENNE de l’histoire humaine .
    C’est finalement , au regard de la pensée de MARX , ce sont les conditions sociales qui engendrent l’histoire et non la dialectique hégélienne basée sur le triptyque  » thèse , anti- thèse ,synthèse ,soit l’apologie de la négation de la négation dont le but cette odyssée de la conscience est d’arriver à l’esprit absolu ou Etat Hegelien .
    Victoire posthume de MARX sur l’Idéaliste HEGEL , c’est à dire le triomphe du matérialisme dialectique dont la finalité politique est de construire un communisme anti- HOBBESIEN ..Dont acte .
    Eh bien vu , @mon frérot , le fils du pays .

  5. Samba dia Moupata dit :

    Cher Val de Nantes, j’apprécie ce clin d’œil ! C’est Albert Ainstein , qui disait. La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. Le cas de ces pseudos dirigeants Mbochi, visiblement ils ont besoin d’une psychiatrie lourde. Donc à quoi joue le jeune Brice Decaux et surtout il vit de quoi ce garçon ? Faire l’apologie du génocidaire Sassou Dénis .

  6. TRAIN GAZELLE/ 40 ANS DE TRAIN FOULA-FOULA: QUE PENSEZ-VOUS DE LA SANTÉ MENTALE DE CET INDIVIDU? https://www.youtube.com/watch?v=Igsp60R6ydA

  7. Val de Nantes dit :

    À moins qu’il se prenne pour un président pour les Mbochis , dans ce cas ,il ya lieu d’en tirer des conséquences nationales. C’est clair et net.

  8. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @Du retour de Karl MARX
    Mon cher Frérot Val,
    C’est très audacieux de ta part que de remettre Karl Marx au goût du jour, en le réintroduisant dans l’analyse de la crise socio-économique et politique que connaît notre pays. Marx aura été tellement dévoyé que les « instruits » du PCT sont allés se réfugier opportunément-par opportunisme habituel- dans la « social-démocratie », sans en en mesurer les tenants et les aboutissants. En oubliant que la social-démocratie est fille du marxisme.
    Ce dévoiement a pris un triple visage:
    – celui de l’assassinat physique et idéologique du M22, de Ange Diawara, de Jean-Baptiste Ikoko et de leurs compagnons au nom de la lutte contre la « contre-révolution » et de la défense des armoiries et autres slogans tels que « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple »,
    -celui d’un embourgeoisement éhonté et peu flatteur, parce que étant en contradiction flagrante avec les notions issues du marxisme-même tropicalisées-au nom desquelles nous devons l’existence de cette monstruosité qu’est le PCT,
    – celui d’une transformation du concept de classe sociale en « tribu-classe ». Les M’bochis devenant alors une classe sociale, inscrite en opposition historique aux autres « tribus », transformées elles aussi en « tribus-classes ».
    Sauf que ces instruits du Pct ne se sont jamais prononcés sur le critère socio-économique et idéologiques de la division de notre société en « classes-tribus » et de la conscience de classe-tribu adossée à cette classification.
    Le nécessaire retour à Marx permet de faire observer que les conditions objectives et subjectives de la production de la valeur et celles de sa répartition déterminent la division de la société capitaliste en classes et les modalités d’appartenance à telle ou telle autre classe. La lutte sociale, idéologique et politique pour l’appropriation privée de cette valeur et du contrôle effectif des modalités de sa production va de paire avec la lutte pour l’appropriation de classe de l’Etat ou du pouvoir politique d’Etat. Celui-ci n’ayant qu’une simple valeur instrumentale.
    Dès lors, les Mbochis comme classe sociale ou « tribu-classe » dominante a désormais un sens qui obéit au triptyque suivant:
    1- le tribalisme, comme élément de conscience idéologique et politique, participe à la cohésion politique des groupes M’bochis, en opposition ou en séparation avec les autres « tribus ».
    2- le contrôle de l’Etat et de ses agences autorise l’exploitation et l’aliénation des autres « tribus- classes » au moyen de la violence armée et des meurtres individuels et collectifs, les génocides,
    – et , en dernière instance, le partage de la valeur (pétrole, bois, métaux, etc.) avec les « capitalistes étrangers » et son appropriation privée par les M’bochis de la part de cette valeur rétrocédée.
    De sorte que la perspective d’une lutte des classes- déjà en cours avec la symphonie des « casseroles muettes », mais audibles malgré toutes les dénégations,- circonscrit un tableau, un paysage, où la « tribu-classe » intègre et la réalité socio-économique et la réalité idéologique du tribalisme, considéré comme mécanisme d’aliénation, parce que relevant de la catégorie du racisme.
    L’avenir des M’bochis, en interrogation chez ces « instruits », renvoie à cette idée que les M’bochis, qui se présentent comme classe dominante devront affronter les autres tribus-classes qui s’estiment disqualifiées et méprisées. Engluées qu’elles sont dans la pauvreté.
    Dans et/au bout de toute lutte, il y a nécessairement un renversement de l’ordre des rationalités et des pratiques. Celles des valeurs et celles des finalités. (Max Weber).
    Retour salutaire à Karl MARX.
    « L’humanité vivante d’un homme décline dans la mesure où il renonce à la pensée » (Hannah Arendt, in Vies politiques, Gallimard, 1974). C’est dit.

  9. Val de Nantes dit :

    D’où l’inutilité de promouvoir un congolais par le fait du pouvoir ,car notre rapport à celui-ci est anxiogène et incompréhensible aussi bien par le congolais lambda que celui qui se prétend président de la république….
    Cette fonction présidentielle est devenue un tremplin pour tous les aigris et fachos de la république ,en témoigne l’association des malfaiteurs rassemblés autour du pct ,un sanctuaire des criminels en col blanc…
    La vie du pays équivaut à la tranquillité matérielle des politiciens dont le souci ultime est d’engranger les facilités de la vie bonne qu’offre l’exercice du pouvoir sans alternative politique ….
    C’est la spiritualité matérielle, qui repose sur deux types d’amour : l’amour de soi et l’amour du désir d’autrui..
    Exemple :
    Si je vole un million de CFA , et encore faudrait-il qu’ autrui n’en dispose pas plus que moi..
    Voilà une république désangoissée par l’argent, remède d’une psychologie ratée depuis le tréfonds des habitus familiaux et tribaux.
    D’où l’émergence de l’idée fédérale , comme le pendant d’une tendance à diviniser un être congolais au travers des règles démocratiques , qui n’en sont pas et souvent mal interprétées…
    Ce qui ressort du régime de Sassou , c’est l’utilité fictive de la fonction présidentielle dont on sait qu’elle est le centre nucléaire de toutes les guerres fratricides au Congo Brazzaville, pour des résultats, fondamentalement , illusoires…et nihilistes..
    D’où la cruelle désillusion congolaise sur l’incompatibilité entre la fonction présidentielle et la gouvernance publique au Congo Brazzaville…
    La grande question est celle ci ?
    Est – ce que le Congo Brazzaville est gouvernable par un seul homme ?.
    En 40 ans d’expérience fédérale ,le Nigeria a résolu ses problématiques politiques par des solutions économiques, d’origine fédérale…
    Avec Sassou,le Congo Brazzaville,a abattu sa dernière carte politique et économique , relevant des stigmates post- coloniales ,il est venu le temps d’habiter le présent , c’est à dire de chiner dans les économies régionales… Ce que j’appelle la sécularisation du jacobinisme congolais… Telle la philosophie , qui est une sécularisation mythologique .( se débarrasser des mythes). Et vous avez compris qu’il s’agit, pour le Congo Brazzaville , de se défaire du pouvoir central ..

  10. Val de Nantes. dit :

    Lire,, ,les stigmates post-coloniaux.
    Donc la question congolaise va fonder son existence se résume ainsi : le Congo Brazzaville est – il gouvernable par un seul homme ,vu la sensibilité ethnique qui devient épidermique dans la société congolaise ?…
    Alors, aux lettrés de la critique de la critique d’y répondre par une autonomie de la raison,de la pensée ,de la lucidité , qui les caractérise ,du grain à moudre..
    Ce congo n’est plus gérable sous le prisme déformant de la transcendance d’une institution ,mais de l’immanence des décisions hautement décentralisées ,qui enveloppent davantage les intérêts locaux que le pouvoir discrétionnaire, déposé entre les mains d’un être congolais dont le corpus social et l’histoire familiale pourraient constituer un danger potentiel pour la nation congolaise…
    Le pouvoir possède un individu et il l’aliene ,le cas de Sassou devrait servir de préceptes afin d’y remédier par une atténuation significative des multiples attributs que la constitution conspirationniste lui délégue ….
    Autrement dit, l’idéal constitutionnel est la suppression de celle ci en faveur d’un binôme politique ,exécutant la volonté générale par des voies appropriées dont je laisserais , volontiers, la teneur au peuple congolais…
    Sassou nous a prouvé l’esbroufe de cette fonction, surannée, anachronique et ne répondant plus aux exigences prégnantes du monde moderne , façonné et influencé par la magie irrésistible des effets numériques…
    L’internet comme aide à la réflexion sur la bonne gouvernance comparée , conduit le monde non civilisé à fustiger ce qui lui semble aller à l’encontre de ses intérêts.
    C’est l’internet qui impose au monde et notamment aux dirigeants africains , restés dans leur tour de Babel , leur bulle dictatoriale ,de se plier au diktat des informations dont il est l’unique porteur… Il représente,de nos jours, le refus de l’argument d’autorité ,de l’asservissement des esprits , à contrario, il fabrique l’esprit critique , qui combat toute forme de pouvoir dictatorial ,en témoigne ce site .
    L’internet,tueur ,silencieux d’une certaine idée politique , Comme l’a su dire Mathilde Panot , à l’endroit de E.Borne ,ces dictateurs céderont . Ils céderont par manque de vision patriotique ,ils céderont par manque de vision économique ,ils céderont par manque de respect envers l’argent public ,ils céderont par excès de parentologie dans les affaires publiques ; oui, Sassou cédera..
    D’où l’idéal constitutionnel est de reconstituer les régions du pays.. Que chaque congolais y trouve son salut économique.Donc ni maître, ni Dieu…
    Que les presidenphiles quittent le Congo Brazzaville…

  11. Val de Nantes. dit :

    @Jp , Marx aura raison de la résilience factice de Sassou ,car il cédera sous le poids des exigences âgistes , sociales et productives..
    Le Congo Brazzaville, sous Sassou,subit la loi des rendements décroissants .
    Explications de cette métaphore économique..
    La fonction de production associe trois facteurs de production : le capital naturel( terre) , capital fixe ( machines ou argent) ,les hommes ( main d’oeuvre). Ceci pour créer une richesse…Soit Y = ( k ,l ,c ).
    De nos jours , avec l’économie numérique , basée sur le savoir , elle est réduite aux deux derniers facteurs que sont : le capital fixe et l’homme. Exemple : un architecte,etc .
    Si on se projette sur l’hypothèse de trois facteurs de production ; l’un de ces trois facteurs peut se révéler défaillant…
    Exemple :
    Si notre producteur est un agriculteur,il va associer obligatoirement les trois facteurs de production,dont notamment la terre.
    Mais si cette terre ,sur laquelle repose toute sa production de blé et maïs ,n’est pas mise en jachère ,pendant un laps de temps , son rendement diminue, du fait l’utilisation abusive de celle-ci.
    C’est ce qui se passe au Congo Brazzaville où la fonction présidentielle est devenue improductive du simple fait que son action sur le pays demeure inefficace et donc invisible . Quarante ans et plus , cette institution a montré toutes ses limites dans l’art de présider à la destinée d’un pays.. qui n’en a tiré aucun bénéfice économique. En témoigne l’état de délabrement de nombreux bâtiments publics , notamment, l’état physique de toutes les gares du CFCO…
    Sous l’angle d’une vision fédérale ,ces gares tomberaient sous la responsabilité territoriale et donc fédérale ,et verraient leurs images intégrées dans le développement inclusif du pays …
    La loi des rendements décroissants est explicatif du retard que connaît notre pays dans son envol économique….
    NB: la fonction présidentielle n’est en rien une fonction de production….
    C’est une loi naturelle à laquelle se trouve confronté notre pays. Nous devons en tirer des enseignements ,desquels surgira un Congo Brazzaville sécularisé des dogmes institutionnels préétablis , qui ne sont que le prolongement de la sujétion du peuple congolais à des néo -colonialistes déguisés en des politiciens congolais…
    Chacun de nous a pu percevoir la feinte démocratique, appliquée au Congo Brazzaville, pour donner l’impression d’un Etat respectant les règles démocratiques, dont les droits de l’homme et du citoyen ,il nous revient le devoir de donner du sens à notre engagement politique pour le bien être collectif…
    Le Congo Brazzaville doit vêtir un costume fédèral , qui finira par créer une ambiance patriotique où la mesure du bonheur sera l’exaltation de l’économie territoriale , tournée à la satisfaction maximale des besoins de nos compatriotes , oubliés dans leurs territoires… C’est l’économie qui rencontre le producteur potentiel,qui sommeille en chacun des congolais…
    Robotiser la gestuelle institutionnelle française ne nous grandit pas . Alors que le développement est un changement d’état , c’est à dire le mouvement..

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