Les balbutiements d’Emmanuel Ollita Ondongo

Qui connaît la HALC ? Pas grand monde au Congo-Brazzaville n’a une idée de cet organe, censé lutter contre la corruption, les détournements des deniers publics et les malversations financières, édicté par l’institution de Washington, le FMI.

C’est la haute autorité de lutte contre la corruption (HALC). Et, encore moins, le nom de son patron. Emmanuel Ollita Ondongo passe pour un parfait anonyme. C’est pourtant l’homme dont la seule évocation du patronyme devrait faire trembler toutes les administrations. C’est l’homme qui devrait porter l’étendard de « Monsieur propre  » du gouvernement du Congo-Brazzaville chargé de débusquer la moindre faille dans la gestion des finances publiques aux côtés de la Cour des comptes, de l’Inspection des finances, de l’Inspection d’Etat et du Ministère du contrôle d’Etat.

ESCARGOT

Il y a belle lurette que la « guignolisation  » de la scène politique du Congo-Brazzaville n’est plus une vue de l’esprit. Elle est devenue une réalité de la vie quotidienne. Sur la lutte contre la corruption, les détournements des fonds, les malversations financières, au Congo-Brazzaville, la parole de l’exécutif est pauvre, contradictoire et trompeuse. Les élucubrations du patron de la HALC, Emmanuel Ollita Ondongo qui avance à pas de loup, à la vitesse de l’escargot et qui n’a produit aucun rapport depuis sa nomination, participe-t-elle de cette logique de théâtralisation ?

La République du Congo ambitionne de devenir une référence dans la lutte contre la corruption. C’est ce qui ressort des échanges tenus le jeudi 10 février 2022 entre le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC ), Emmanuel Ollita-Ondongo et le président de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Croissance Peace, Emanuely Ludovic François Fréderic. C’est l’hôpital qui se moque de la charité. C’est une vaste plaisanterie pour le Congo-Brazzaville qui compte parmi les pays les plus corrompus. Denis Sassou Nguesso et le PCT n’envisagent nullement de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Au Congo-Brazzaville, il y a beau temps que les organes de contrôle, d’inspection et l’institution judiciaire ne fonctionnent plus correctement. Elle chante l’air du temps qui a cours dans les allées du pouvoir PCT : « Ebonga, ébonga té, toujours meilleur ». Sous l’égide d’Emmanuel Ollita Ondongo, la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), le Congo-Brazzaville s’est engagé auprès de la communauté financière internationale de changer de politique à l’égard des voleurs des fonds publics et de réorganiser les régies financières avec des objectifs à atteindre. Objectifs financiers fixés par Anatole Collinet Makosso, Roger Rigobert Andly et Ingrid Olga Babackas.

TAUREAU

L’accouchement de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) s’est réalisé avec douleur. Et, depuis sa naissance, plus rien. Sous l’autorité d’Emmanuel Ondongo Ollita (83 ans), la HALC est une belle endormie. La HALC est-elle en passe de se réveiller d’un long sommeil en prenant le taureau par les cornes ? Le patron de la HALC avance en terrain miné. Son champ d’action expose la corruption, les rétro-commissions, les détournements des fonds et les malversations financières qui lardent le Congo-Brazzaville. Emmanuel Ollita-Ondongo a ainsi appelé tous les membres de la HALC à se mettre au travail afin de mener à bien les missions qui sont les leurs à savoir : la prévention et la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées. C’est le serpent qui se mord la queue.

Concernant les dossiers de corruption, des détournements des deniers publics et des malversations financières qui devraient être épinglés par la HACL d’Emmanuel Ollita Ondongo, les populations du Congo-Brazzaville souhaiteraient que la justice sévisse avec la même fermeté que celle affichée à l’occasion du traitement des affaires politique. La politique du « deux poids, deux mesures  » fait le lit de la corruption, des malversations financières et des détournements des fonds publics. Le rapport 2019 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) récemment publié sur le Congo-Brazzaville révèle que sur un total de 7,27 milliards $ de pétrole vendu, seulement 624,5 millions $ (361,3 milliards de FCFA), ont été reversés dans les caisses du trésor public national. Cette part représente un peu plus de 8,6%, selon des calculs de l’Agence Ecofin. Les scandales financiers à la douane, aux Impôts, au Trésor Public, aux Eaux et forêts, au port autonome de Pointe-Noire (PAPN), aux mines, au CHU de Brazzaville où l’équipe de Thierry Ngombet a remplacé l’équipe canadienne ne font pas de quartier… Si Emmanuel Ollita Ondongo s’attaque véritablement au problème de la corruption, des malversations financières et des détournements des fonds publics, le patron de la HACL ne va pas chômer. Il a du pain sur la planche.

Emmanuel Ollita Ondongo réussira-t-il là où Alphonse Nzoungou et Lamire Nguélé ont échoué ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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6 réponses à Les balbutiements d’Emmanuel Ollita Ondongo

  1. le fils du pays dit :

    Comme dans tous systèmes mafieux ,la corruption est comme le carburant qui les alimente.
    Quelle blague,les corrompus prétendent vouloir combattre la corruption.
    Dans un pays où les marchés publics sont bidons à plus de soixante dix pour-cent.

  2. Val de Nantes. dit :

    C’est terrible de voir comment Sassou banalise les effets dévastateurs psychologiques de ce tribalisme ambiant ..
    Que des patronymes nordistes bien ciblés qui trouvent grâce à ses yeux .À croire que les Sudistes n’ont jamais étudié pour occuper des postes à responsabilité …
    C’est la conséquence de la remise des pouvoirs entre les mains d’une personne…

  3. Val de Nantes dit :

    C’est ce que va combattre le fédéralisme au Congo .Et tous les congolais , de tous bords ethniques qu’ils soient , demeurent égaux devant les priviléges du pouvoir..
    Cette possibilité se trouvera renforcée par la répartition des pouvoirs économiques ,,sociaux et politiques vers les régions fédérées…
    Chaque congolais se verra restituer sa dignité au travers des décisions publiques localisées , qui satisfassent l’ensemble de ces attentes pouvait améliorer ses conditions de vie..
    C’est l’ambition que s’assigne le fédéralisme dans son souci de résolution de toutes les injustices, qui émaillent bon nombre de nos compatriotes , oubliés par le régime présidentiel aux approches royalistes et tyranniques..
    La pratique politique de Sassou exercée sur le pays est mentalement intenable envers ceux qui se sentent stigmatisés du fait de leur patronyme considéré comme contre nature ..
    Y a-t-il une intelligence tribale ,qui soit incompatible à l’exercice des postes à responsabilités dans notre pays ?
    Vous aurez remarqué pourquoi ,le fédéralisme est l’antidote de nos instincts bestiaux , vecteurs des déterminismes sociaux , qui enlèvent toute chance de réussite au congolais lambda…
    Avec le fédéralisme , c’est la possibilité d’être embauché où que vous soyez ,,car l’économie y est favorisée à travers tous les territoires du Congo..
    Ce qui sous-tend qu’aucune discrimination patronymique n’est envisageable .. L’économie ayant besoin des talents indifférenciés…

  4. Val de Nantes dit :

    Lire ,,pouvant améliorer.

  5. Samba dia Moupata dit :

    Emmanuel Ollita Ondongo , originaire de Tchikapika cousin de Jean Jacques Bouya ,neveu de Sassou Dénis . Voilà un régime familial et mafieux , surtout très anti national .En réalité le poste d’Ollita Ondongo est un trompe l’oeil pour le FMI . Les plus gros voleurs sont les enfants ,les neveux et les beaux fils de Sassou Dénis .

  6. le fils du pays dit :

    Sur cent pour cent de marchés publics,soixante dix pour cent sont bidons et trente pour cent sont des bricoles avec l’application de l’ingénierie de sur facturation.
    Cent milles milliards volés.

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