LE PRISONNIER POLITIQUE CONGOLAIS AMEDE DEL’EAU LOEMBA : ENTRE LA VIE ET LA MORT

Je suis un garçon de 31ans originaire et habitant de pointe noire. J’ai fait mes études à Kinshasa, et ensuite au kassaï occidental, plus précisément dans un petit séminaire à kolé, une des collectivités de la sous région de Sankourou en RDC.

Après l’obtention de mon diplôme en lettre, je suis rentré à Pointe-noire (Congo-B), la terre de mes ancêtres.

En 2010, j’avais du mal à concevoir que Pointe-Noire, la capitale économique d’un pays cinquième producteur de pétrole en Afrique, possède un réseau routier dans un état de délabrement très avancé et très critique, mettant en danger les populations.

Que cette ville, après chaque pluie se transforme en lac, que les poubelles soient présentes partout, surtout dans les lieux publics, que plusieurs projets municipaux déjà financés restent nom réalisés. 

J’ai découvert que monsieur ROLAND BOUITY VIADO, maire de Pointe-Noire noire, était dans une magouille avec certains agents du Trésor Public annexe, pendant que les grands besoins des habitants dans le cadre urbain étaient négligés et très urgents.

Sur la base de preuves de malversations financières, connaissant le refus de dialoguer des autorités municipales, j’avais jugé qu’il était mieux de rassembler les Ponténegrins « habitants de Pointe-Noire » pour manifester pacifiquement, afin de revendiquer l’amélioration des conditions de vie de tous.

Un plan de manifestation purement pacifique avait été élaboré par moi-même, dans lequel les usagers de la route que sont le personnel des taxis et bus, rançonnés à longueur de journée, devaient faire grève.

Un Sitting était prévu devant la Mairie centrale de Pointe-Noire, pour réclamer des travaux d’assainissements, afin que nos quartiers ne soient plus inondés à chaque pluie. Ces inondations qui sont les vecteurs d’épidémies et maladie.

Le deux (02) mars 2011, lors de mon entretien avec le bureau des transporteurs en commun, la police m’interpellait et me pressentait devant le colonel JEAN LOUIS EPELE Directeur départemental de la police, qui de suite me menace de mort avec son pistolet. Calmer par les officier qui l’entourait et notamment le colonel ATANAS MAKOUMBI et autres, par la honte , il monte une commission d’enquête, composée du COLONEL AYOUKA, chef de la police judiciaire, le capitaine ALAIN BATILA, un certain DAGUI et d’autres officiers du même service.

Après mon interrogatoire, j’ai été traité par les enquêteurs d’organisateurs de coup d’état contre Sassou Nguesso.

Quelques heures plus tard, ce même jour de 02mars 2011, j’ai été présenté cette fois ci devant le directeur départemental de la surveillance du territoire dont j’ignore le nom.

Ce dernier décida de me transférer a BRAZZAVILLE, plus précisément à la direction général de la surveillance du territoire, où j’ai été gardé pendant deux(2) mois au sous- sol.

J’ai été interrogé plusieurs fois, d’abord par le colonel BAYO, chef des services intérieurs à la DGST, et plus tard, par le colonel DAKO SAMBA , qui à leur tour ,ont confirmé le rapport de complicité de coup d’État.

Sous l’effet de la torture, il m’avait été demandé de dénoncer mes complices, à défaut, ils m’ont fait la proposition que j’affirme être soutenu par un opposant politique, et un colonel des forces armées, tous d’ethnie Téké, ce que j’ai refusé de faire.

Dans ma cellule individuelle de sixième degré, après celle du sous-sol, mon dossier étant vide, et mon incarcération arbitraire, j’ai exigé ma libération, à travers une lettre adressée au colonel PHILIPPE OBARA, directeur général de la surveillance territoire.

A ma grande surprise, le 26 avril 2011, j’ai été présenté devant le procureur de la république M. ISSAMI NGATSE, qui sans instruction a transmis mon dossier à M PRIVAT ITOUA, juge d’instruction du deuxième cabinet près le tribunal de Grande instance de Brazzaville.

Ce dernier confirma le chef d’inculpation « d’accusation » et me jetait à la maison d’arrêt de Brazzaville.

Je compris à ce moment que mon dossier était spécial, et cela est encore plus vrai aujourd’hui car , le 02 mars 2012, j’aurai passé une année en détention arbitraire dans les geôles de Brazzaville, et pour délit d’opinion.

Aujourd’hui, je suis privé de tous mes droits, je n’ai pas d’avocat faute d’argent, mais je suis surtout très malade, et ma vie est en danger.

Ma santé nécessite une vraie prise en charge sanitaire, avec hospitalisation dans un hôpital, car je souffre d’une altération intestinale, selon le médecin agrée à la maison d’arrêt, qui recommande une opération chirurgicale, sans quoi, mon état de santé s’aggraverait, et pourrait s’ensuivre ma mort.

Aujourd’hui, ma vie n’a plus de différence avec celle de Nelson MANDELA . Celui-ci luttait pour l’avenir du peuple noir en Afrique du sud, et moi je lutte pour l’avenir de ma génération, et celle du futur Congo.

Les conséquences sont les mêmes : La prison, l’humiliation, la torture mentale.

Le régime de Denis Sassou NGUESSO me comprend mal, comme autre fois celui de FREDERIC DECLERCK face à mon illustre modèle.

En dépit de tout ceci, L’AVENIR me donnera RAISON. Ma fierté en prison, c’est de me battre pour une cause juste.

Les souffrances et les tortures que j’endure n’entament nullement ma lutte, car elle consiste à protéger sincèrement les valeurs fondamentales de l’humanité. Mon souhait ainsi que celui de mon créateur, c’est de voir les congolais heureux, d’entendre qu’ils sont respectés et considérer par nos responsables administratifs et politiques

Mon corps et âme sont disposés à combattre pour l’intérêt des opprimés de mon pays. Avec le Christ notre seigneur, tous ensemble nous allons VAINCRE.

Je pensais que seul le Maire de Pointe-noire était médiocre . Je réalise aujourd’hui que c’est tout le système. Les magistrats, l’administration pénitentiaire sont corrompus à un niveau où les détenus n’ont aucune valeur.

Ceux-ci sont traités comme des moutons qu’on espère vendre à la fin du Ramadan.

Les congolais doivent savoir que notre justice est pourrie de l’intérieur, et ces principaux destructeurs sont : le procureur de la république ISSAMI NGATSE, le doyen des juges ANDRE GAKALA OKO, l’incontournable juge d’instruction Privat ITOUA.

Franchement, battez-vous pour ce pays, notre force c’est notre courage et notre engagement.

Commencez à vous battre pour me faire sortir de la prison, ainsi que tous ceux qui avec moi, croupissent en prison, sans jugement, en contactant des grandes organisations internationales , ensuite nous lutterons contre cette dictature.

La jeunesse doit prendre la relève pour l’intérêt de tous, surtout pour celui des générations à venir.

Pour finir, veuillez croire à notre profonde considération. Que Dieu vous bénisse.

LES PHOTOS D’AMEDE DEL’EAU LOEMBA ONT ÉTÉ PRISES A LA MAISON D’ARRÊT DE BRAZZAILLE, IL Y A QUELQUES SEMAINES. DEPUIS SA SANTE S’EST DE NOUVEAU DÉGRADÉE

 

Amedé DEL’EAU LEOMBA.fils de sa mère.

Leader de la GENERATION EMERGENTE.

Diffusé par Mingwa mia Biango, pour www.congo-liberty.org

Le 25/02/2012

Voir aussi:

Amedé Deleau Loemba, Prisonnier politique en grève de la faim à la maison d’arrêt de Brazzaville.

 Interview d’Amedé Deleau Loemba sur la radio des droits de l’homme

Lettre du comité  » Libérons Amedé Del’eau Loemba à Alain Juppé et Hillary Clinton.

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3 réponses à LE PRISONNIER POLITIQUE CONGOLAIS AMEDE DEL’EAU LOEMBA : ENTRE LA VIE ET LA MORT

  1. Lorque le pays est dirigé par une dynastie dont les mots comme,démocratie,paix sont censurés,radiés par une constituion républicaine montée par des rêveurs sans futur avec passé restant à désirer. De près ou de loin nous te soutiendrons frère afin que LA LIBERTÉ( rêve le plus ardent du monde des moins forts),triomphe précédée de la vérité qui dissoudra ce régime de Mono Malgérance

  2. Blaise dit :

    C’est une honte, ce que ce congolais subit, des milliers d’autres croupissent arbitrairement dans les prisons de Sassou Nguesso

  3. Anonyme dit :

    Kel lien il ya entre maison a vendre et prisonier congolais c tous ca la bouyabaise au congo

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