Le Président Alphonse Massamba-Débat, institue le Mouvement National de la Révolution, parti unique, le 20 juillet 1964

Le Président Fulbert Youlou institue le monopartisme « Parti politique unique » au Congo-Brazzaville, le 13 avril 1963

Diffusé le 16 juin 2020, par www.congo-liberty.org

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5 réponses à Le Président Alphonse Massamba-Débat, institue le Mouvement National de la Révolution, parti unique, le 20 juillet 1964

  1. Alexis Miayoukou dit :

    Excellente démarche que de revisiter ces textes essentiels qui ont façonné la vie politique congolaise.
    Une observation cependant sur le titre de la publication ( idem pour la publication précédente sur le Président Youlou et l’instauration du Part unique). Dans les deux cas, il est utile de préciser que c’est la loi votée que promulgue le président. Dans les deux cas (parti unique puis MNR), ce sont des commissions nationales impliquant tous les acteurs politiques qui ont conçu et élaboré les projets en question (et plus exactement le Congrès national pour le MNR).
    La promulgation est un acte de procédure ( constitutionnelle) qui incombe au président es qualité. Ainsi, les Présidents Youlou et Massamba-Debat n’instituent pas mais « promulguent ».
    Cette nuance est d’importance pour une lecture avisée de l’histoire nationale. Car, celle-ci permet d’éclairer et de mieux apprécier les responsabilités (qui a l’initiative) des choix politiques et institutionnels dans le contexte clair-obscure de la période post août 1963.

  2. Lucien Pambou dit :

    De la naissance du parti politique unique sous Massambat Débat le 30 juillet 1964, aux tribulations politiciennes mouvementées de la vie politique actuelle

    Le créateur du parti unique au Congo-Brazzaville n’est pas Youlou mais bien Massambat Débat. Youlou a voulu restreindre le périmètre des partis politiques en vue en encadrant leur existence juridique, à savoir l’UDDIA (Union pour la défense des intérêts africains ) de Youlou, le PPC (Parti progressiste congolais) de Tchicaya et le MSA (mouvement socialiste africain) de Opangault.
    A travers ces personnalités, nous avions globalement un découpage grossier du territoire congolais de manière ethnique entre Mbochis du nord, Laris du Pool et Vilis du sud. La configuration des partis politiques (les plus importants) et la suppression des petits partis permettaient une plus grande lisibilité de la vie politique congolaise. Dommage que les historiens congolais, souvent embués de manière cognitive et pratique, ne mettent pas toujours en évidence ces faits marquants de la vie politique. On a reproché à Youlou de cadenasser la vie politique congolaise. On connaît la guerre civile de 1958 et c’est delà que vient cette opposition brutale actuelle entre Mbochis et Laris même si Youlou et Opangault se sont réconciliés.

    Le parti unique, c’est à dire le mouvement national de la révolution initié par Massambat Débat, après le 30 juillet 1964, est le résultat des mouvements révolutionnaires des 13, 14 et 15 août 1963, périodes pendant lesquelles Youlou a été voué aux gémonies. Je vais dire quelque chose qui ne va pas faire plaisir à mes amis du Pool. Il n’y a aucune intention dans mon propos, mais la visite des archives historiques de mon pays à la bibliothèque nationale François Mitterrand en France m’amène à la conclusion suivante, mais avec des réserves. Laris et Kongos ne s’aiment pas beaucoup dans le sud dans le Pool qui d’ailleurs a été un territoire habitué par les Tekes, tout au moins autour de Brazzaville. Un Kongo, Massambat Débat remplaçait un Lari Youlou. La victoire de l’armée sur le mouvement de la jeunesse congolaise (JMNR) allait favoriser l’arrivée des militaires au pouvoir en 1968 avec Marien Gouabi, fondateur du parti congolais du travail. Dès lors, le PCT a rassemblé toutes les ethnies congolaises. Les seules batailles au sein de ce PCT étaient des batailles politiques pour les places, pour les privilèges et non pour le développement économique, même si, sous Massambat Débat, la nationalisation des entreprises avait commencé à donner une esquisse d’organisation pour le chemin du développement économique du Congo. Ensuite, au sein du Parti congolais du travail, ce fut la succession de coups d’État qui a progressivement vu émerger les problématiques ethniques et claniques.

    On a de façon subtile déterrer la hache de guerre de 1958. Le Congo ne vit plus que sur ce modèle politique. La multiplicité des partis politiques à partir de 1990, la démocratisation factice des institutions après la conférence nationale n’ont pas fait disparaître le parti unique qui, de manière légale et légitime, continue d’organiser la vie politique congolaise. Il ne faut reprocher au parti congolais du travail, il ne faut rien lui retirer de sa domination politique car, mieux organisé que les autres partis, le PCT, de manière démocratique, continue de faire la pluie et le beau temps au Congo-Brazzaville. Les autres partis n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, à cause de la médiocrité stratégique et politique de leurs dirigeants. Le PCT et ses dirigeants le savent et continuent de dominer la vie politique congolaise. Ainsi va la vie des parties politiques au Congo.

  3. MINGWA BIANGO dit :

    Cher grand-frère Alexis Miayoukou,

    Je ne suis pas d’accord avec ton approche de disculpation du Président Fulbert Youlou, sur l’institution du parti unique au Congo.
    Tu fais bien de rappeler que le Président promulgue la loi, sauf, que la majorité qui a adopté cette loi antidémocratique, était celle des parlementaires territoriaux dont la majorité était affiliée au parti du Président. C’est bien cette même Assemblée qui lui a donné la majorité en 1958 ,ayant permis le renversement du gouvernement de Jacques Opangault, et qui à transformé son mandat de 1er ministre, en Président de la République en 1959. C’est la raison pour laquelle, l’abée Fulbert Youlou était le président de la République à l’indépendance, le 15 aout 1960. Le Président Youlou et ses alliés Opangault et Tchitchelle sont donc responsables.
    Ne laissons pas croire que les Président au Congo-Brazzaville ne sont responsables de rien.
    Le Président Youlou a accepté cette démarche antidémocratique, dans l’idée qu’il en serait le chef suprême.
    Lorsqu’on est démocrate et mis en minorité sur des questions aussi graves, on démissionne !

    Cher grand-frère Lucien Pambou,

    Une guerre civile, encore qu’il faudrait prouver que c’en était une, ne peut pas être un prétexte pour instituer le parti unique. C’est une drôle de manière de régler les problèmes politiques. Un gouvernement d’union nationale peut-être nécessaire pour surmonter une crise, mais pas un système monolithique, surtout qu’il y avait déjà les modèles soviétique et chinois.
    T’en cas faire, puisque le Congo-Brazzaville que laissera Sassou sera dans un état plus piteux que celui de Youlou et Opangault, pourquoi ne pas proposer le monopartisme ou parti unique après Sassou ?

    En revanche tu as raison de dire que les historiens Congolais sont absents et ne nous aident pas beaucoup. Mais c’est vrai pour toute l’élite congolaise !

  4. maclintoch dit :

    Totalement d’accord avec toi mon cher Mingwa Biango sur l’argumentaire. Quand aux historiens, ils ne sont pas aux abonnes absents, mais ils ne veulent pas dires ce qu’ils savent au prix de leur vie, parce que ceux qui sont aux commandes sont des champions de falsifier l’histoire et n’aimeraient pas voir la verite eclatee « L’histoire est ecrite par des forts »

  5. Samba dia Moupata dit :

    Mes chers frères Mingwa, Pambou et Miayoukou , aujourd’hui on nous demande de faire un choix entre la barbarie et la civilisation ? Le président Massamba Débat était un homme civilisé , qui avait les qualités d’un grand homme d’homme , il instaure la révolution industrielle pour améliorer le quotidien des congolais . Que le crétin saboteur Sassou Dénis à tout pillé . Le président Massamba Dédat avait comme premier ministre Noumaz de la Likouala , Ministre des Finances Edouard Ebouka de la cuvette et comme chef d’état Major des armées Damas Ebadep de la Sangha . Chose inimaginable avec le chef barbare Mbochi Sassou dénis qui nomme essentiellement que les Mbochis aux responsabilités importantes .

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