Le pétrole congolais : le grand braquage de Denis Sassou Nguesso et de ses complices !

Ce document s’inscrit dans la suite de  « Comment le gang familial Nguesso vole des centaines de millions de dollars avec le contenu local » publié le 20 juin  2024 par Congo-Liberty. À la lumière de ce nouveau document, il conviendrait d’en rectifier le titre « Comment le gang familial Nguesso vole des milliards de dollars avec le contenu local »

Si les Congolais doivent se réveiller un jour, c’est maintenant ou jamais !

En 1991, lors de la Conférence Nationale Souveraine, nous l’avons laissé s’échapper. Le 27 septembre 2015, Boulevard Raoul à Brazzaville, il s’en est fallu de peu que la manifestation n’aille le prendre au Palais. Il en avait été quitte pour la peur de sa vie… Dix années se sont écoulées, et toutes les limites de l’acceptable ont été encore dépassées.

Congolaises, Congolais, Denis Sassou Nguesso s’amuse avec notre argent, notre or, nos diamants, nos forêts, notre pétrole ! Il s’amuse surtout avec la vie de nos enfants, de nos maris et femmes, de nos parents et de toutes les souffrances qu’il  leur fait endurer ! Ses vies de Roi, d’Empereur ou de Grand Timonier restent à ce prix !  Et pour cela, il ira toujours plus loin dans notre spoliation, dans notre asservissement et dans notre maltraitance.

La complicité des pétroliers dans une opacité institutionnalisée

André Tarallo, Albin Chalandon et Sassou Denis

Par la dissimulation des réelles données de production, champ par champ, les pétroliers Perenco, TotalEnergies et Eni empêchent tout recoupement qui permettrait d’évaluer l’immensité des détournements que s’autorisent Denis Sassou Nguesso et sa clique, familiale ou non ! Ainsi que les véritables données financières liées à leur acquisition ou cession.

  • Départ de Chevron

Le pillage de notre pétrole s’amplifie chaque jour davantage, principalement grâce au soutien des  pétroliers complices. Seul, l’Américain Chevron a jeté l’éponge en bradant publiquement, pour 1,5 milliard de dollars, ses participations dans Nkossa, Moho Bilondo, Nsoko et Lianzi, plutôt que de pactiser avec le Contenu Local, autrement dit : avec le dictateur Denis Sassou Nguesso… Ce départ conforte TotalEnergies qui se retrouve avec 63,5% des champs de Moho contre un échange de participations  de Trident Energy dans Nkossa, avec 85% opérés. Ces opérations, bouclées le 10 janvier 2025, donnent raison à notre affirmation du 20 juin 2024 :

Grâce à une société mère enregistrée aux Iles Caïmans, Trident Energy sera très bien placée dans la reconduction des permis pétroliers, dont les licences d’exploitation qui arriveront à expiration, en pouvant alors résister aux Bahamas de Perenco. Et, bien entendu, en plein accord avec les exigences du très gourmand Contenu Local…

  • Mystérieuses cessions d’ENI en faveur de PERENCO

Le 27 juin 2023, ENI annonçait officiellement  « Actifs pétroliers au Congo cédés à Perenco…

Eni a signé aujourd’hui avec Perenco un accord portant sur la cession de sa participation dans plusieurs permis au Congo, non essentiels à la stratégie de l’entreprise dans le pays.

Le montant de la transaction s’élève à environ 300 millions de dollars américains, incluant les contreparties fermes et conditionnelles, sous réserve des ajustements habituels.

La clôture est soumise à l’autorisation des autorités locales et réglementaires compétentes… » (En termes clairs, la satisfaction sonnante et trébuchante de Denis Sassou Nguesso, dictatueur du Congo, ami personnel et grand bienfaiteur (très intéressé) de Claudio Descalzi, le PDG d’Eni Article à relire absolument)

Eni est une société cotée à Wall Street, à New-York : « En tant qu’émetteur coté au NYSE, la société est également soumise aux règles de la Securities and Exchange Commission (SEC). Selon le règlement Regulation FD (Fair Disclosure) toute information matérielle non publique doit être divulguée de manière équitable à tous les investisseurs. »  Pourquoi Eni n’a-t-elle tout simplement pas cité le nom des permis dont les participations ont été cédées ? Pourquoi cette incroyable et suspecte discrétion ?

  • 35% de Likouala pour 387 837 500 UDS en 2025

Il a fallu une année pour que cette opération se concrétise et soit bouclée définitivement.

Ce fut donc le 12 mars 2024 et c’était à Oyo que l’affaire a été définitivement conclue. Perenco était représentée par Monsieur Denis Chatelan reconnu pour être le spécialiste des affaires louches de Perenco, toutes filiales bahamiennes confondues

Cette date n’est pas anodine. Elle se situe au cœur des journées de commémoration de la disparition d’Edith Lucie Bongo Ondimba, la fille ainée du Tyran congolais, décédée le 14 mars 2009. Nul n’a intérêt à être absent d’Oyo durant ces journées dédiées au souvenir de la défunte. On sait qui représentait Eni pour ce quinzième anniversaire, toujours est-il que pour Perenco, Monsieur Chatelan « à l’occasion de cette semaine mémorielle » en profita «  … pour lui apporter le soutien du groupe Perenco et les messages personnels du Chairman François Perrodo. » Le vrai patron, qui évite, autant que possible de mettre les mains dans le cambouis, autre que celui de ses Ferrari !

Eni, Perenco et Denis Sassou Nguesso, l’autocrate, donc réunis ce 12 mars 2024, à Oyo, et l’accord a été trouvé. Non pas à 300 millions de dollars, mais à 355 millions d’euros… ! Un différentiel de près de 88 millions de dollars au cours du change de ce même jour : 1,0925 de l’euro contre le dollar !

  • Soupçon de corruption

Le Trio de génies politico-pétroliers, autrement dit : les rois de la « combinazione » (en italien) Denis Sassou Nguesso (en personne) –Claudio Descalzi-François Perrodo (par délégation) se sont donc entendus pour porter le prix de vente de permis pétroliers « inconnus » à 387 837 500 USD. Et le gagnant à ce jeu-là ne peut être que Denis Sassou Nguesso ! Le soupçon de corruption est immense !

Toutes les recherches approfondies, par recoupements sur le terrain pour identifier les permis masqués, par le Caro Amico Descalzi, ont été vaines… Finalement, la solution nous était apportée par une excellente source : ces presque 400 millions de dollars ne correspondaient qu’à la cession de l’intérêt que détenait toujours Eni dans le champ pétrolier de Likouala. Elle valorise ainsi le champ Likouala à plus d’1 milliard de dollars. Une poule aux œufs d’or de 35% des revenus du champ opéré par Perenco depuis 2010 et mis en production 30 ans plus tôt … !

Eni cède, pour près de 400 millions de dollars, une part minoritaire d’un permis grâce auquel pendant 45 années elle s’est grassement gavée de plus d’1/3 des bénéfices. Il y a encore une année Likouala produisait près de 30.000 barils jours. Pourquoi et comment tant de cadeaux à cette société pétrolière ??? Et pendant tout ce temps ???

  • Likouala champ pétrolier tristement célèbre

Likouala est un champ pétrolier scandaleusement célèbre.  ​L’exploitation du permis Likouala, découvert en 1972 au large de Pointe-Noire, a débuté le 21 avril 1980. Il appartenait à 65% à ELF opérateur (qui sera rachetée par TOTAL) et 35% à AGIP qui deviendra Eni. L’Etat congolais, imbécile d’abord, puis corrompu ensuite, n’avait pas le moindre pourcentage dans la production. Les Emirats ne lâchent rien à moins de 50 à 60% en leur faveur.

En 2003, lors d’un contentieux fiscal, TOTAL céda pour 1 franc symbolique, à l’Etat congolais, sa participation de 65%.

Grâce à l’ingéniosité financière de BNP Paribas, (sûrement au 2, Place de Hollande à Genève), la société Likouala SA fût fondée par Monsieur André Bahoumina, dûment mandaté par la Société Montrow International Limited, aux British Virgin Islands, le 19 août 2003. Cette dernière, prête à l’emploi, comme la Nautilus Trust Company à Jersey sa propriétaire, attendait dans un tiroir de la banque un Client fortuné pour organiser la dissimulation de ses Biens et Intérêts Mal acquis, en l’occurrence l’insatiable Denis Sassou Nguesso.

Sans se faire prier, BNP Paribas qui avait tout organisé pour satisfaire ce dernier ainsi que TOTAL, avait préparé un contrat de prêt dûment nanti par la Banque, d’un montant de 72 millions de dollars, remboursable au terme d’une période de 7 années de la date de tirage dudit montant. Le tirage a dû être effectué le 8 oct 2003, date du contrat de nantissement.

A cette échance vraisemblablement en octobre 2010, Likouala SA réellement gérée par une organisation criminelle, telle que la Cour Suprême du Canada l’a décrite contre Wilfrid Nguesso, le principal du prêt n’a sûrement pas été réglé. Ce qui expliquerait l’entrée de Perenco dans le permis Likouala, en 2010 au travers de Congorep (Perenco 51%, SNPC 49%).

  • Pourquoi cette conspiration du silence Eni-Descalzi/Perenco-Perodo ?

Perenco, ces dernières années a obtenu des reconductions de permis d’exploitation, tels Emeraude II et KLL II pour rien ou presque.

Emeraude II, un permis certes difficile, mais avec des réserves estimées à 5 milliards de barils. Oui, vous avez bien lu 5 milliards de barils ! Reconduit pour 20 années, pour 5 millions de dollars ! Vous avez bien lu 5 millions de dollars !

KLL II, 530 millions de barils en réserve, reconduit en faveur de Perenco sans appel d’offre, mais au côté du Contenu local (Perenco 55%, AOGC-PetroCongo alias Sassou Nguesso 25% et SNPC 20%) pour la modeste somme de 50 millions de dollars. Cela valait 20 ou 30 fois plus !

Ex-PNGF Sud au 1er janvier 2017, qui inclue Tchendo II, Tchibouela II, Tchibeli, et Litanzi, cédés pour des clopinettes, 20 millions de dollars, après jet de l’éponge de Total et d’Eni sous la pression du Department of Justice américain. La production actuelle dépasse les 30 000 barils/jour. Les clopinettes se remboursent en une dizaine de jours d’exploitation. Sans compter les découvertes importantes sur Litanzi dont personne ne livre de détails.

Au vu des ridicules bonus de signature, entre Perenco, une société des Bahamas, et la République du Congo, il serait suicidaire de révéler, publiquement et officiellement, des coûts de cession entre opérateurs privés qui s’effectueraient à des niveaux de valorisation 20 fois, voire davantage, plus importants.. !

Likouala n’est pas une exception dans la bonne trentaine de champs pétroliers exploités au Congo et dont on ne sait pas grand-chose des conditions réelles dans lesquelles ils ont été attribués, puis maintenant reconduits.

Au Congo le silence à un prix ! Des milliards de dollars de bénéfices pour les associés de Denis Sassou Nguesso. L’autre prix, c’est celui de la misère des Congolais. Oui, mais jusqu’à quand ?

Comité de Défense du Patrimoine National

Diffusé le 25 mars 2025, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à Le pétrole congolais : le grand braquage de Denis Sassou Nguesso et de ses complices !

  1. Samba dia Moupata dit :

    Le moins que l’on puisse dire c’est que le néocolonialisme est vital pour les occidentaux. La vassalité de Sassou Denis est criminelle, franchement ce garçon Mbochi est diabolique pourquoi faire autant de violence à ses semblables pour acheter des appartements au pied de la Tour Eiffel et se faire humilier par les mêmes occidentaux aujourd’hui je suis passé au 19 avenue Rapp au deuxième étage les volets sont fermés, l’appartement scellé, la Zaïroise Antoinette Sassou ne pourra plus y pénétrer.

  2. Ange Diawara dit :

    La chute des Nguesso est imminente.
    Que Macron le veuille ou non il va tomber
    Ces pétroliers vont payer.
    Ces crimes économiques ont un prix.
    Ces dirigeants de Total Eni Perenco connaîtront la prison

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