Le modèle démocratique occidental universel et individualiste : criminogène pour une Afrique « traditionnellement » plus collective et solidaire

par Lucien PAMBOU

Le modèle démocratique occidental est considéré comme le modèle de référence dans les univers mentaux et pratiques qui expliquent les gouvernances politiques dans les Afriques francophone et anglophone. Soixante ans après les indépendances, tout reste à construire en Afrique sur le plan de la gouvernance car les modèles importés d’Occident ont du mal à favoriser le bien-être des populations africaines à cause d’une redistribution injuste des richesses et de la captation de la valeur ajoutée par un individu ou des groupes d’individus souvent constitués par des familles claniques aux rapports entremêlés au sein du réseau social qu’ils constituent. Ces groupes au sein du réseau sont validés juridiquement et politiquement par des élites africaines pour lesquelles la connaissance occidentale se limite à l’accaparement des biens et des privilèges que le responsable politique de référence met à leur disposition. Ces élites agissent comme des assujetties et des faire-valoir du prince qui les nourrit et qui endort leurs capacités de réflexion et de désaccord.

Dans ce modèle occidental que les élites africaines répètent sans en comprendre les principes de base et encore moins la philosophie des lumières et la traduction individualiste du modèle démocratique, l’Afrique se trouve coincée et reste à la croisée des chemins pour la mise en place d’un nouveau modèle a-démocratique à construire en s’appuyant sur les éléments structurants de nos civilisations du vivre ensemble qui nous a toujours caractérisé, même si, au sein de ce vivre ensemble, il y avait des rapports d’ordre, d’organisation et de justice. Le roi était visible, la justice était rendue soit sous l’arbre, soit dans des lieux spécialisés. Le noble appartenant à la cour ou le simple villageois avaient l’impression que justice était rendue et que le roi veillait à ce qu’il fut ainsi.

Dans le modèle démocratique occidental standard, au nom d’un faux universel, on valorise la gouvernance du pays par les institutions qui sont souvent accaparées par un individu ou un groupe d’individus qui gèrent le pouvoir grâce aux votes aux élections considérées comme les références légales et légitimes. Les Afriques hier esclavagisées et aujourd’hui colonisées ont par mimétisme accepté d’adopter des gouvernances politiques dominées avant par les partis uniques et aujourd’hui ces gouvernances valorisent un faux multipartisme. Quand on regarde de près ce multipartisme, on s’aperçoit, surtout en Afrique francophone, que ce modèle démocratique est de type présidentiel. Ce modèle fait la part belle à un individu appelé « Président » et qui, en fonction du contexte politique, gagne les élections (éventuellement en trichant), obtient une majorité et administre le pays à sa guise en renforçant les structures individualisantes.

Il reste aux Afriques francophone et anglophone, mais surtout francophone, de réfléchir et de construire un modèle démocratique qui s’inspire de la décentralisation du pouvoir vers les régions ou vers d’autres formes de structures collectives à créer. Le multipartisme en Afrique, comme vecteur du modèle démocratique, est en train d’échouer. Les fausses Conférences nationales dans les années 90, qui pouvaient constituer un embryon d’un partage décentralisé du pouvoir, se sont traduites par de multiples crises et des échecs au Gabon, en RDC et au Congo-Brazzaville où les crises politiques de 93 à 97 ont fait émerger des guerres civiles.

Il est donc indispensable de réfléchir sur ce modèle occidental considéré comme criminogène.

Le modèle occidental est criminogène

La démocratie est un processus fondé sur la philosophie des lumières qui valorisent moralement et politiquement l’individu. Nos sociétés africaines sont, elles, fondées autour des principes de groupes et de solidarité. On comprend ontologiquement pourquoi la démocratie universelle occidentale a beaucoup de mal à s’enraciner en Afrique car nous n’avons ni les principes, ni les bases ethnographiques du modèle occidental. Il nous faut redéfinir les contours d’un autre modèle, d’une nouvelle organisation de l’espace. Ce nouveau modèle doit redéfinir l’organisation de l’espace, la redistribution des richesses, la mise en place des structures politiques, économiques et sociales d’une nouvelle gouvernance.

De la nécessité de reconsidérer le modèle démocratique occidental

Doit-on rejeter tout le modèle occidental ? L’Afrique francophone est-elle prête à utiliser un autre modèle ? Les élites africaines sont-elles capables d’inventer un nouveau modèle théorique et s’opposer ainsi à l’Occident qui leur procure privilèges, finances et fausse considération ? Le chemin sera long et escarpé. Tout nouveau modèle non criminogène sera combattu par les élites africaines elles-mêmes qui n’ont pas intérêt à ce que leurs privilèges disparaissent, mais par l’Occident qui refusera de voir sa proie africaine lui échapper.

Tout nouveau modèle à l’Africaine et non criminogène devrait reposer sur une décentralisation des pouvoirs en tenant compte du nombre de régions, de la surface de ces régions et de la démographie de ces territoires. Chaque région doit élire un représentant régional qui siégera au niveau national dans un comité de coordination. Le comité de coordination devra élire un cabinet tournant pour éviter l’accaparement du pouvoir par une seule personne. Ce modèle de gouvernance solidaire qui s’apparente à un embryon de modèle fédéral sans en être un, devra affecter les ressources du Trésor public en fonction d’une clef de répartition qui tient compte du nombre d’habitants. Les régions dites riches devront recevoir moins de ressources que les régions plus pauvres. Voilà un travail pour les juristes et les constitutionnalistes africains qui doivent se départir du modèle occidental.

D’aucuns diront que ce n’est pas le modèle qui est criminogène, mais les individus en charge de l’application du modèle démocratique universel sur le terrain. Nous sommes là au cœur d’une réflexion naissante. On n’a pas toujours raison quand on soulève ces questions nouvelles, mais à force de se lamenter et de pleurer dans les chaumières, il est temps pour les élites et les citoyens africains de questionner au fond le modèle démocratique occidental, de le déconstruire en l’améliorant, voire en créant un autre modèle avec des fondements philosophiques dominés par les traditions africaines du vivre ensemble de façon collective et solidaire.

Par Lucien PAMBOU

Diffusé le 03 avril 2023, par www.congo-liberty.org

Mingwa BIANGO : Propositions des institutions fédérales pour le Congo-Brazzaville.

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16 réponses à Le modèle démocratique occidental universel et individualiste : criminogène pour une Afrique « traditionnellement » plus collective et solidaire

  1. Mingwa Biango à Lucien Pambou Mvoka dit :

    Cher Yaya Mpambou NKaya Mvoka,

    Merci pour cette très belle tribune sur la réflexion d’un nouveau modèle institutionnel en Afrique en général et au Congo en particulier. Seule cette voie sonnera le renouveau de notre pays au delà des discours puérils sur le vivre ensemble et l’unité nationale factice et introuvable.
    Comment étaient gouvernés nos territoires avant la colonisation ?- Peut-on s’en inspirer avant d’aller voir ailleurs ?

    J’invite les Congolais à lire l’ouvrage le Mbongui de Mfumu Amaya Andely Beeve « Le Mbongui » édité chez l’Harmattan

    Congolais, à nos méninges et notre intelligence

  2. Londi David dit :

    Bonjour Lucien,

    Je tiens à te remercier pour cet excellent papier.
    J’adhère entièrement à ta thèse et j’ajoute que les intellectuels autochtones acculturés, aux côtés des colonisateurs, ont été les meilleurs agents de diffusion de l’idéologie de l’Etat-nation à l’occidentale, opposée aux aspects « originaires » des autorités préexistantes, dont il devint de bon ton d’affirmer et d’enseigner le caractère rétrograde et « tribal ». La voie de sortie d’un chantier comme celui-ci, c’est la fédération des nationalismes (ethnies) pour concrétiser la promesse non tenue depuis les indépendances de construire des Nations.
    Merci.

  3. le fils du pays dit :

    l’herbe n’est pas toujours plus verte qu’ailleurs dit le dicton
    jusqu’a present les modeles importes ont echoue.Ils ne sont pas compatibles avec nos realites donc il faut aller fouiller le fond ancestral pour pouvoir batir nos propres modeles qui seront en diapason avec nos moeurs,nos traditions et nos cultures.
    Il faut arreter avec le copier-coller venu d’ailleurs

  4. CHRISTIAN BIANGO dit :

    Doyen Pambou, les mérites des occidentaux, c’est d’avoir pris chez d’autres en les améliorant chez eux sans remords. Si nous sommes d’accord en partie que l’Égypte Antique est le berceau de tout dans lequel les envahisseurs sont venus s’abreuver, alors, pourquoi ne pas accepter ce que les améliorations et enrichissements faits par d’autres puissent nous servir en toute objectivité ? Cette détestation occidentale ne nous mènera nulle part, elle est juste l’expression de nos impuissances et nos irresponsabilités non assumées. Si les enjeux sont de l’ordre de la sauvegarde de nos valeurs africaines dans le refus des interactions culturelles, dans ce cas, il faut le dire explicitement en nous les détaillant pour les personnes comme moi dans l’ignorance ? La démocratie libérale ne peut pas avoir que les processus électoraux, sinon, il faut adopter le principe dictatorial sans ambiguïté. La décentralisation tu as dit, mais n’est-ce pas le modèle français tant décrié, les mots ont leur importance ? Et pour finir, arrêtons de jouer avec le mot guerre dans le seul but de convaincre par l’instrument de la peur. Entre 1993-1994 et à partir de juin 1997, ce sont bien des entreprises criminelles qui avaient été mises en place pour exterminer un groupe identifié et la destruction des institutions républicaines, vouloir mettre cela sur l’inadaptation du modèle occidental relève de la malhonnêteté intellectuelle. Je suis pour un État fédéral au Congo Brazzaville débarrassé du régime présidentiel au suffrage universel direct dont le scrutin principal sera parlementaire de liste majoritaire à un tour( syndrome Yambo et la majorité à basculée).

  5. Val de Nantes. dit :

    C’est un cafouillis d’idées ,mais l’on voit clairement le chemin auquel il veut aboutir..
    Notre grand@ Lucien est au confluent de deux gouvernances : centralisme et fédéralisme.
    Puisque le centralisme ,donc ce jacobinisme exotique a vécu , et les dégâts se passent de commentaire ,il va falloir expérimenter de façon institutionnelle une gouvernance, qui laisse aux régions , territoires ,etc la compétence politique et économique. C’est simple comme bonjour.!!.
    Par ici ,la richesse ,mon grand @ Lucien.
    La caractéristique de notre@ grd Lucien c’est sa boulimie à chiner des idées éparses dont , parfois,les contenus détonnent…
    C’est sa force ,mais aussi sa faiblesse car il les déconstruit aussi vite qu’il les a mises à table.

  6. Val de Nantes , une feinte Lucienne dit :

    Le Pambouisme est un chemin politique non identifié.. Une ovnisation d’une pensée politique à géométrie variable.
    Y aurait il une démocratie centrée sur les pesanteurs africaines ?.
    Est ce que l’africanisme est un modernisme ?
    Est ce une incapacité intellectuelle à s’ajuster à l’unité du savoir , à l’universel c’est à dire à la vérité ?.
    C’est ce questionnement politique auquel nous invite cet article empreint de vitamines sans lendemain. C’est à dire une aporie,car l’auteur est parti sans nous indiquer le numéro de la chambre de sa pensée.

  7. Val de Nantes. dit :

    Le congolais adore son supplicié et son supplice
    Mais que , dit Diantre, Guillaume d’ockham . »: Pourquoi multiplier les multiples au lieu de les simplifier ».
    Autrement dit, pour ce penseur , le Congo Brazzaville se détourne stupidement de la voie royale au terme de laquelle se trouve le bonheur national ,délivré sous forme fédérale..
    Le penseur @ Pambou a longtemps compris la nullité de la gouvernance publique appuyée sur l’hostie distribuée depuis l’empyrée du pouvoir central et centralisateur ,tel cet ordinateur qui met en fonction tous les dispositifs actionnés de sécurité pour sécuriser un bâtiment en début d’incendie….
    Cette dépendance prise dans le cadre politique pose problème ,car il brise les énergies intermédiaires pouvant participer à la mise en sécurité du bâtiment , soit il inhibe l’énergie politique locale..
    Comment y remédier ?
    Mettre des mini ordinateurs sur ce bâtiment qui joueront le jeu , c’est à dire aux régions déconnectées de la pression centrale de contribuer au développement local ,le pouvoir fédéral y jouera le rôle d’un pressostat.
    Si le pressostat vérifie la pression d’air insufflé dans le conduit aéraulique , c’est pour en vérifier l’efficacité , car il peut y avoir des pertes de charge dues la nature accidentée de la canalisation.
    En gros , cette métaphore technique ,issue du désenfumage,explique le fonctionnement du fédéralisme…

  8. Val de Nantes dit :

    Lire ,dues à la nature accidentée

  9. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @ Christian, David et Val
    Très franchement, j’admire votre grand esprit de tolérance, même dans la dérision, devant les saillies de M. Pambou, devant cette celle-ci en particulier. Ce débat relatif au politique, dans sa dimension socio-institutionnelle et socio-économique a été initié ici depuis un peu plus d’un an. Nous sommes nombreux à avoir acté le fait Fédéral comme la figure désormais indépassable de notre existence au Congo. Dans une paix réelle, celle sonne notre encrage dans nos traditions et nos cultures respectives et dans notre anti-tribalisme radical. Celle qui fait de la science (maths et stats), et donc de la démocratie, le pivot d’une espérance collective en actions. Rationalité de valeurs, les nôtres, pour une rationalité de finalités.
    Le temps est venu de convaincre les sceptiques, s’il en existe encore. J’en accepte l’augure. A ce moment-là, débattons sur tout. Sur les termes qui seraient susceptibles de l’être.
    Je veux bien concéder l’opportunité d’une arrivée théâtrale, parce que tardive d’un « train », mais à cette heure-ci, hic e nunc, vous me voyez hors de moi.
    Alors, sans être dans une quelconque forme d’injonction, que M. Pambou se positionne sur cette idée, que nous avons tous ici en partage, du bien fondé pour le Congo d’un Etat fédéral. Pas d’un « pouvoir décentralisé », pâle copie du modèle occidental, où on devrait continuer à servir un homme, un ver, et non une nation.

  10. Val de Nantes , l'errance institutionnelle est invivable. dit :

    Ainsi ,je souhaite vivement l’arrivée du grd Lucien@ dans l’arène fédérale ,car cet article l’en approche .Le temps de sa réflexion ,de son retour sur soi politique , de son désir de connaître ,c’est à dire sa curiosité, bien qu’elle soit accusée de concupiscence, c’est à dire de péché par St Augustin, a sonné..
    La fumée blanche vient du kouilou. Yiwwiriiii!!.
    Que le Dieu fédéral reçoive dans son univers institutionnel notre repenti grd Lucien@ dont l’article pondu à cet effet signe son adhésion à la lumière naturelle..
    Seigneur fédéral , recevez votre humble fils. Que le chemin de Compostelle fut long.

  11. Val de Nantes dit :

    Lire ,,la pression d’air insufflée dans le conduit aéraulique .
    Ce conduit aéraulique est une canalisation coupe feu cfx = cfr qui traverse les cloisons du bâtiment d’un niveau à un autre..
    Transposée dans l’optique politique , cela donne une philosophie fédérale où les régions fédérées se protègent de toute crise économique extérieure..
    Le passage de ce conduit sur les différents niveaux est assuré par des clapets cf pour limiter l’incendie du lieu où il s’est déclaré….
    Résultat : le bâtiment continue à exister en dépit de l’incendie.
    Voilà une explication fumentique du fédéralisme..

  12. Val de Nantes dit :

    Mon frérot @JP ..
    D’abord méga validation, car vous avez bien scanné la pensée ,la subjectivité politique de notre @ grd Lucien national..
    C’est l’adhésion la plus lente qu’une certitude politique ait jamais connue… L’homme a trainé les pas pour marquer une certaine résilience idéologique. Mais il est des moments de la vie où il faut se décider avant qu’il ne soit trop tard..
    De Sartre , nous retiendrons que ‘: la raison a toujours raison « ,quoi qu’en pense Kant pour qui c’est une petite écervelée ……
    C’est L’ évêque écossais Berkeley qui disait « : être c’est être perçu  » soit en latin  » esse est percipi ». Autrement dit , nous n’avions aucune perception de la présence de Lucien dans notre monde réel ,celui du fédéralisme…
    Pourquoi ?…
    Si vous entendez un son de la voiture qui passe pendant que vous êtes dans votre maison, vous n’avez pas vu cette voiture , c’est à dire le réel des choses n’existe que quand vous l’avez perçu..Le son n’est la voiture ,car rien n’apparaît à votre conscience, c’est à dire l’absence du phénomène ou voiture..
    Maintenant notre grdpambou@ a quitté l’immatérialisme pour le monde réel ,celui du fédéralisme. D’où la perception que nous en avons.

  13. Val de Nantes pédagogie technique du fédéralisme. dit :

    Explications techniques du fédéralisme sous l’angle de l’ingénierie de prévention des risques :
    Si le bâtiment ZA représente le Congo Brazzaville , ses régions fédérées sont des Zones de mise en sécurité donc ZS et en cas de crise économique pouvant se produire dans chaque région fédérée ,l’alerte sera donnée par ZD.
    En voici de la hiérarchisation géographique.: ZA>ZS>ZD.
    Légende :
    ZA = Congo Brazzaville ou bâtiment
    ZS= régions fédérées .
    ZD = alerte
    Précisions.:
    ZS ,ce sont deux zones de mise en sécurité : zone de compartimentage et zonede désenfumage.
    La zone de compartimentage zc et la zone de désenfumage zf .
    La ZC représente les régions fédérées .
    Explications :
    Le ZA , c’est le Congo Brazzaville , c’est à dire l’ensemble du bâtiment à l’intérieur duquel on trouve des régions fédérées , c’est à dire les zones compartimentées ZC.
    Dans cette zone ,en cas d’incendie, du fait de la caractéristique de ses cloisons , résistantes au feu , l’incendie ne peut se propager au delà du lieu où il a pris naissance. Par exemple.
    Si le feu se déclare en ZC1 ,les autres zones ZC 2 ,ZC3 etc sont épargnées des effets thermiques issus de la propagation du feu venant de ZC1..
    Ces zones dans un bâtiment ERP , peuvent être ,un local technique,un escalier , un couloir encloisonné ,porteur d’un mur cf etc
    Transposées dans le cadre fédèral ,ce sont les régions fédérées qui font office des zones de compartimentage… d’où ZA> ZC ou ZC ZF , c’est à dire que lorsque se produit un incendie dans la zone ZC ,la fonction ZF participe à la mise en sécurité de cette zone.
    Explications.
    Si l’incendie se déclare dans la zone ZC1 , c’est ZF1 qui déclenche le désenfumage.
    Attention :
    Ce n’est pas tout le bâtiment qui est concerné,mais le lieu du bâtiment où s’est déclaré le feu ,ce pourrait être une cuisine du bâtiment.
    Dans le cadre fédèral ,la région fédérée où se produit la crise économique et financière, n’entraîne pas un embrassement économique généralisé du Congo Brazzaville ….
    Résultat:
    Les autres régions du Congo Brazzaville , continuent à fonctionner indépendamment de la crise que pourrait subir une région fédèrée.
    Cette fonction ZF a des dispositifs actionnés de sécurité Das ,soient les clapets pour protéger les autres zones des effets thermiques pouvant emprunter les canalisations.
    Dans le cadre fédèral ,ce sont les frontières des régions fédérales , dotées des parades propres à chaque région pour juguler une crise venant d’une autre région située dans un même pays…
    La zone ZD est une zone de détection des crises :.
    Donc ,les détecteurs ,ce seront les premiers symptômes de faillite ou de crise concernant chaque région fédérée, exemple sa balance commerciale ou son PIB régional..
    Scénarii :
    En cas de détection d’incendie , les détecteurs envoient un signal aux Das pour qu’ils se mettent en sécurité, car ces Das sont asservis à la détection.
    D’où ZF >ZD ce qui donne ZD <ZS<ZA ..
    Conclusion :
    Le fédéralisme est une sécurité économique et financière.
    Je vous fais l'économie des formules scientifiques , notamment mathématiques , qui pourraient en ébranler plus d'un…
    Lorsqu'on a compris cette ingénierie de prévention des risques,on ne peut qu'adhérer au fédéralisme.
    NB: Je suis à votre disposition pour des éventuelles explications y relatives.
    Pour la partie économique et politique du fédéralisme,je vous renvoie aux documents de nos deux frangins @David londi et @ Christian.M ,qui traitent de ces deux sujets..
    Ma contribution économique ne saurait tarder , cette année.Mais ,du fait du caractère innovant de celle ci ,j'en réserverai la primeur aux fédéralistes ,le moment opportun..

  14. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    Mon très cher Frérot@ Val de Nantes.
    Que Dieu vous entende sur votre perception selon laquelle « notre grand Pambou a quitté l’immatérialisme pour le monde réel ». Sauf que vous êtes dans la perception, dans la connaissance sensible, avec ce qu’elle véhicule comme ruse de la cécité ou du regard, ou de l’écoute, puisque vous êtes dans cette considération équivoque de sonorité. Une ruse de l’écoute comme de la perception qui rejoint notre débat sur la ruse de la raison.
    Le défaut de ma construction philosophique et sociologique tient en ceci que mes constructions intellectuelles sont assises sur ce que l’on me donne à voir et sur le doute permanent que je porte sur cet objet.
    Je veux ben admettre avec vous l’hypothèse d’une conversion tardive au projet fédéral. Saül, devenu St Paul est bien passé par le sentier de la conversion sur son cheval et sur le chemin de Damas. Sauf qu’il ne doit sa légitimité et sa reconnaisse de disciple du Christ qu’à l’issue de son passage chez Ananie, par la grâce du baptême et auprès de qui il a témoigné de sa volonté et de sa fidélité au Christ.
    Nous nous sommes compris. J’utilise cette métaphore pour nous aider à convenir de cette idée qu’on ne peut pas, vraiment pas, reconnaître à » icelui » des talents achevés de ruse politique et-par comparaison sans raison- à Pascal Lissouba, la figure du  » nain politique »: celui qui est cultivé, mais qui n’aurait pas l’étoffe d’un politique.
    Saül, sur son chemin de la passion du Christ, a été dans la clarté de son choix. Urbi e orbi.
    Chacun de nous l’a fait ici au regard du bien -fondé de l’Etat fédéral au Congo.
    J’ai bien envie de lui dire, au grand Pambou, encore un effort. Dîtes le. Ce combat en faveur de l’Etat fédéral a bel et bien besoin de compter sur toutes les intelligences. Y compris celles qui relèvent de la conversion tardive.
    Mon très cher frérot. Un son émane du klaxon d’une voiture qui passe. Voir la voiture ne suffit. Faudrait-il encore qu’une corrélation effective eût été établie entre le son entendu et la voiture en circulation.
    Le ruse de la raison est souvent le proche parent de la raison opportuniste.
    Avec toute mon affection.

  15. Samba dia Moupata dit :

    Décidément, notre frère bien aimé Lucien Pambou rejoint Montesquieu le penseur des lumières, car le soutien à Sassou Dénis le cynique narcissique c’est faire l’apologie de Nicolas Machiavel ! Certes l’appât du gain peut motiver quelques malheureux kongo qui ont échoué dans la vie ! L’instar de Médard Milandou , François Bikindou devenu le porte serviette de Jean François Ndenguet qui assassines 400 kongo au Beach ou la petite Mikolo qui aujourd’hui Sassou jette en pâture pour avoir payée quelques billets d’avion, alors que les Mbochis font mille fois pire ! Pour ce faire cher Lucien notre rassemblement pour un éventuel soulèvements devient impératif !!!

  16. Val de Nantes. En finir avec la robotique institutionnelle. dit :

    L’impact de la présence de Sassou au pouvoir pèse lourd sur le moral des congolais.
    La fatigue morale ,la déprime ,la dépression , et le mal être sont les facteurs psychologiques qui pourrissent la vie des congolais…
    Avoir un pseudo président à la tête de l’Olympe , pendant plus d’un demi siècle , créé un véritable nihilisme social.
    Le seul salut dont on puisse espérer , c’est celui qui émane du divin . Mais malheureusement ,selon st Augustin , ce salut est spécifique en ce qu’il ne concerne qu’une poignée d’élus…
    Direction,l’enfer pour les congolais qui auront raté leur paradis terrestre issu de l’immanence. Autrement dit , comme le dit si bien André Compte sponville « ; nous ne sommes pas présents à la présence. ».
    Désormais,il faut être devin pour deviner le devenir du Congo Brazzaville ,en cas de statu quo institutionnel…
    Rassurez- vous . Etant diplômé en droit du travail ,les notions juridiques ne me sont pas étrangères..( Lyon 3 , quai Claude Bernard )… J’ai bourlingué un peu partout… dans l’espoir de me rendre utile au pays .
    Mais quel pays ?.
    Une désillusion !..
    Ce n’est pas grave ,me dit mon grd défunt Verckys , dont la maxime selon laquelle »:moyi e bima ka pouana ba to yonso ». est valable..Du Platon !!.
    Devrais- je m’excuser d’avoir tant étudié , sous Sassou ?…
    Des mathématiques , Sciences de l’ingénieur aux sciences humaines.!!.
    N’est -ce pas un gâchis monumental pour le Congo Brazzaville ?.
    Quel crime ai – je commis sous Sassou ?..
    Et pourtant je me suis sacrifié pour mon pays , c’est toute ma jeunesse qui a été mise en berne pour l’intérêt supérieur de mon pays..
    Bref ,je ferme cette parenthèse tant l’émotion me déstabilise ,au regard de mes promotionnaires Mbochis qui sucent le miel au pays…Ma colère est journalière…
    Heureusement que le suicide n’est pas congolais….
    Tant d’études , pour ça !!.
    Ce pays me rend malade… Incroyable !!.
    Ce sont des voleurs génétiques qui ont préempté le Congo Brazzaville.
    Le problème institutionnel au Congo Brazzaville ne sera plus un domaine réservé aux juristes congolais dont le magistère a été jugé défaillant sur notre histoire politique.
    L’ époque du juridisme exclusif est révolue ,car la révolution intellectuelle au Congo Brazzaville est capable de penser une trame institutionnelle qui réponde aux objectifs économiques et politiques qu’un pays se doit de se donner avec brio. ..
    Désormais ,au Congo Brazzaville , la réflexion institutionnelle sera soumise au bien être des congolais et non au seul bien être du politicien congolais…
    Que tout congolais y trouve son compte . D’où le souhait d’arrêter de robotiser une pensée institutionnelle , copiée dans les manuels de droit français et qui ne participerait à la constitution d’une nation crédible…
    Le droit français n’a nullement le droit de nier notre droit à la pensée institutionnelle congolaise… C’est l’affirmation de soi institutionnel à soi institutionnel…
    En gros ,la rédaction future des institutions post Sassou sera accessible à ceux et celles qui savent réfléchir… Point n’est besoin des juristes patentés pour pondre un œuf institutionnel , tourné vers l’affermissement d’un Congo Brazzaville structurellement stable et prospère respectant l’humain et la res publica…
    NB.finie l’uberisation des institutions ,il va falloir préparer à domicile…
    L’idéal institutionnel est ontologiquement congolais.

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