Le fils du président du Congo est soupçonné d’avoir blanchi 19 millions d’euros en France

Sassou Dénis et son fils Christel

EXTRAIT

La justice anticorruption a saisi au début de l’été, à Neuilly-sur-Seine, un hôtel particulier suspecté d’appartenir à Denis Christel Sassou Nguesso, ministre et fils du président autocrate du Congo-Brazzaville. Pour justifier cet acte, les juges ont rédigé une ordonnance pénale, dont Mediapart a pris connaissance, qui détaille des années d’enquête sur un vertigineux train de vie.

18 août 2022 à 11h05

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Mais dans le même temps, il y a le soupçon : celui de la justice anticorruption française qui considère que l’hôtel particulier du fils Sassou, comme d’ailleurs deux autres appartements de luxe situés dans le XVIe arrondissement de Paris, est le fruit d’un vaste système de blanchiment d’argent occulte issu de détournements de la rente pétrolière du Congo-Brazzaville.

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Au début de l’été, la justice est passée à l’attaque et a saisi l’hôtel particulier de Neuilly de la famille Sassou dans la plus grande discrétion. Et pour justifier cet acte d’enquête, un juge d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris a signé, le 20 juin, une ordonnance de saisie pénale immobilière que Mediapart a pu consulter et qui détaille des années d’enquête policière et judiciaire sur le vertigineux train de vie en France de Denis Christel Sassou Nguesso, 47 ans, lui-même ministre (de la coopération et des partenariats public-privé) du gouvernement de son père.

La charge est lourde. La justice évalue aujourd’hui à près de 19 millions d’euros le montant total des fonds suspects dépensés en France par Denis Christel Sassou Nguesso pour son compte personnel ou celui de sa famille. Cela comprend l’hôtel particulier de Neuilly, acheté en 2009 pour 5,2 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 5,4 millions de travaux d’embellissement, un triplex à 4 millions dans le XVIe arrondissement de Paris et un autre appartement de 1,6 million dans le même quartier. Et c’est sans compter les 600 000 euros dépensés en un claquement de doigts en costumes sur mesure dans des boutiques de luxe…

« Paravents » et « hommes de paille »

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La justice française affirme aujourd’hui que son enquête établit « sans conteste » que l’hôtel particulier de Neuilly est occupé par Denis Christel et sa famille, c’est-à-dire sa femme et ses deux garçons, qui sont d’ailleurs scolarisés à Neuilly. Des photographies, des courriers, des factures, des cartes bancaires et des vêtements marqués au nom de la famille ont notamment été retrouvés en perquisition.

Les investigations ont aussi permis de remonter au notaire au cœur de l’opération immobilière, dont les archives révèlent que la transaction avait été gérée par Denis Christel Sassou Nguesso depuis une adresse mail à son nom. Coïncidence, le même notaire fut par le passé le notaire habituel des Bongo, la famille régnante au Gabon, également visée par la même enquête (dite des « biens mal acquis »), ce qui lui vaut déjà une mise en examen du chef de « blanchiment de détournements de fonds publics et de corruption ».

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Fait intéressant : le paiement pour l’achat de l’hôtel particulier des Sassou est passé par la sulfureuse banque BGFI et l’argent a été versé par un notaire de Brazzaville, déjà apparu dans l’enquête française dans le cadre d’autres achats immobiliers pour le compte de la famille avec, à chaque fois, des financements tous plus rocambolesques les uns que les autres. Et une fois le bien immobilier acquis, une société d’architecture, embauchée pour s’occuper de l’embellissement des lieux, a ouvert dans ses livres un compte client au nom de… « Denis Sassou ».

Sur la piste de l’or noir

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Conclusions de la justice dans son ordonnance de juin dernier : « Denis Christel Sassou Nguesso a perçu, pendant de très nombreuses années et à grande échelle, des revenus occultes issus de détournements des revenus de la rente pétrolière congolaise ; les commissions occultes qu’il a ainsi perçues expliquent l’importance de sa fortune personnelle, qu’il a ensuite blanchie au moyen d’achats immobiliers pour son compte et pour celui des membres de sa famille. »

Fabrice Arfi

Lire l’intégralité de l’article sur Mediapart.fr

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7 réponses à Le fils du président du Congo est soupçonné d’avoir blanchi 19 millions d’euros en France

  1. Val de Nantes dit :

    C’est dommage pour Kiki que l’appétit concupiscible l’emporte sur ses supposées qualités de Manager des investissements internationaux …
    Il en arbore le bon profil ,mais son pedigree économique et financier obscurcit toutes ambitions politiques élevées … Un profil à la fatshi Béton , serait idéal…

  2. Ngueri dit :

    Incroyable ce qui se passe au Congo sous le regime Sassou Nguesso.. Cela est tout de meme domage que les Congolais restent quasi passifs devant de tels agissements. . Et voir encore que ce fils illégitime « Denis Christel Sassou Nguesso qui a perçu, pendant de très nombreuses années et à grande échelle, des revenus occultes issus de détournements des revenus de la rente pétrolière congolaise « , veut etre président de la république et a pour cela des Congolais instruits qui l’épaulent, il est très scandaleux de mesurer le dégré d’irresponsabilité qui règne au Congo.. Comment Ce dictateur assassin, voleur, genocidaire malade mental est ‘il arrivé par la complicité des autorité de la France à mettre sous sa botte tout un peuple?
    Pourquoi ce Denis Christel Sassou Nguesso se comporte t’ il ainsi, cet homme qui est pourtant né illégitimement et grandi dans la misère à Kinshasa, portant presque nom et prénon de son pére , dictateur, voleur eternel, génocidaire,président illegitime, autoproclamé qui il a eu qu’à le reconnaitre adulte?
    Mais Denis Christel Sassou Nguesso, sa soeur Claudia comme tous les autres enfants, membres de familles sont tous des fausses personnes, des opportunistes, malfaiteurs qui ne sont là que pour voler, assassiner le peuple Congolais à l’instar de leur père, l’assassin, voleur, genocidaire malade mental,
    Il est temps que les Congolais se mobilisent par tous les moyens et mettre fin à ce pillage cette dictature sanguinaire qui dure depuis des décennies.

  3. Samba dia Moupata dit :

    La folie dans la famille Sassou atteint son paroxysme ! Maintenant que Sassou Denis parle de la transmission génétique, il y’a toujours ce bataillon de diplômés des koongo qui se bousculent pour faire allégeance à ce fils Zaïrois de Sassou Dénis ! Ce garçon comme son père au parcours scolaire très douteux parlant un Français très médiocre qui s’illustre par ses nombreux mariages à Kinshasa comme à Libreville ou encore à Oyo . Comment sortiront nous de cet esclavage ? Quand certains universitaires disent leurs admirations à Munari qui participe aux parodies d’élections de Sassou ???

  4. Sophia dit :

    Pierre qui roulé n’amasse pas mousse.

  5. Jean OKOMBA dit :

    C’est bien curieux qu’en France les douaniers et les policiers ne se soient pas rendus très vite de cette maffia qui se déroulait sur le sol français depuis bien des années. Est ce l’inefficacité ou la Françafrique?

  6. le fils du pays dit :

    J’ajouterais:Si vieillesse savait,jeunesse pouvait.
    Ainsi va le Congo depuis juillet 1968.Le pire est a craindre dans les decennies a venir si la tendance des choses reste soutenue et constante.

  7. Divin dit :

    Honorables voleurs!
    Voilà comment ces imbéciles enrichissent le blanc!

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