Le Département sinistré du Pool a besoin d’un « Plan Marshall » pour l’aider à renaître.

Dieudonné ANTOINE-GANGA

Le Département du Pool, ancienne « locomotive du Congo », dixit le Président Pascal Lissouba, ne reste que l’ombre de lui-même. Malgré tous les programmes de réinsertion des anciens Ninjas-Nsiloulous, les paisibles populations du Pool, continuent à sombrer dans la misère et dans la pauvreté. Elles se clochardisent et vivent un calvaire psychologique, physique et matériel permanent. En tout cas, elles vivent, la peur au ventre, à cause du Pasteur Ntumi et de ses ninjas Nsiloulous qui continuent à y faire la pluie et le beau temps d’une part, et à cause de ces militaires qui y sont stationnés et y multiplient des contrôles aux check-points qu’ils y ont placés, d’autre part. Et pourtant, un accord pour une paix pérenne avait été signé à Kinkala, le 23 décembre 2017 ; lequel accord aurait accouché d’une souris peut-être. Néanmoins, des plateformes d’échanges intra-communautaires dans certaines sous-préfectures du département du Pool furent même mis en place dans le but de « permettre de briser les egos, de faire disparaître les stigmates psychologiques et les rancunes nés des actes qui ont pu être commis dans certaines circonstances souvent dictées par les moments critiques du conflit, briser les peurs, bref la haine qui serait installée dans les cœurs et les esprits. » 

En ma qualité de fils, de ressortissant et cadre de notre Département le Pool, même si je ne suis ni mandaté, ni habilité à parler des problèmes du Pool, comme l’allèguent mes détracteurs qui, par ailleurs, se prévaudraient en être les propriétaires (sic), ne pas en parler, signifierait pour moi, une remisse en cause de mes convictions pour la paix et l’unité, une démission vis-à-vis de notre pays, le Congo, vis-à-vis de nos parents, des veuves, des veufs, des orphelins, de nos enfants, et de nos petits-enfants. Aussi, en homme libre, appelé à répudier toute volonté de puissance, cause de guerre, de conquête, de domination, et à contribuer à la réparation des maux issus de tous les excès de pouvoir, qui troublent la paix et prive les peuples de toute liberté, je me permettrais, puisqu’il n’y a pas vraiment d’évolution, de publier encore, dans le but d’interpeller une fois de plus, les consciences de ceux qui nous gouvernent, in extenso, cet article que j’ai écrit, il y a quatre ans, « Département sinistré, le Pool a besoin d’un « Plan Marshall » pour l’aider à renaître. »

Le Pool, écrivais-je, est à mon humble avis, le département qui, parmi les autres, est une représentation de l’histoire de notre pays le Congo : histoire dynamique reflétant l’actif et le passif du déroulement d’une existence ainsi que le dévoilement d’une culture en évolution. Cette dernière est tant révélatrice d’une volonté de vivre capable de marquer les événements qu’a connus le Congo au cours de son histoire porteuse de l’interrogation qu’elle suscite aujourd’hui dans les expériences diverses vécues par les habitants, les fils et les filles du Pool, en tant qu’acteurs et victimes. 

Une série d’événements malheureux et tragiques secouent le Pool depuis 1997. Ça fait vingt ans déjà ! Lesdits événements à répétition restent, pour nous, fils et filles du Pool et aussi pour beaucoup de nos compatriotes, un questionnement qui se résume dans la nécessité de savoir pourquoi. Oui, pourquoi le Pool, hier « locomotive du Congo », dixit le Président Pascal Lissouba, est aujourd’hui le « dernier wagon » (vuaku dia ba ntsima, le wagon des singes) ? Pourquoi le Pool hier scolarisé à 100%, regorgeant ipso facto de cadres compétents, dévoués et patriotes, est-il devenu le département où l’on compte aujourd’hui une génération d’illettrés, d’analphabètes, de jeunes sans pièces d’Etat-Civil ou plus exactement sans acte de naissance, de jeunes non diplômés qui, pour survivre, s’adonnent à de vils métiers sans lendemain ?  Pourquoi le Pool, hier à l’avant-garde dans la résistance à la colonisation, est-il devenu le département où la délation, le « ngonguisme », la traitrise et le gain de l’argent facile sont légion ? Pourquoi le Pool est-il devenu le théâtre de tant de haine, de convoitise et de lâcheté humaines exprimées ou inavouées ? Pourquoi le Pool hier dépositaire des valeurs et des vertus tékés et koongos du lumburu et du kimuntu, est-il devenu le département où les vices et les défauts sont devenus des qualités ?

Tout Congolais avisé comprendra peut-être que c’est dans l’histoire globale du Congo que se trouvent certainement les éléments de réponse. C’est dire que le Pool a marqué l’évolution de notre pays. Est-ce ironique de penser que c’est la marque qu’il a faite sur cette histoire qui la poursuit ? C’est dans le cynisme et dans la haine viscérale de ses bourreaux plutôt que dans la logique des événements historiques du Congo qu’il convient de percevoir l’intentionnalité des acteurs et des faits visant à la destitution sociale certainement programmée et à la démolition de la mémoire collective, ainsi que dans la destruction des villages, des repères, des « land marks » et des lieux du savoir.  C’est donc la longue durée qui se présente mieux comme la base d’interprétation morale entre l’impact du Pool dans l’histoire congolaise et sa transformation en enfer, causée par les razzias des milices et des militaires, politiquement et sans doute ethniquement hostiles au destin et aux aspirations des paisibles populations du Pool.

En s’efforçant d’esquisser une réponse à ces interrogations, tout observateur de la politique congolaise pourrait s’instruire sur les causes qui minent la société congolaise. Des gens et des événements sont certes présents au cœur des drames. Mais, peut-être serait-il judicieux d’insinuer que leurs esprits ne manqueront pas de buter sur un invisible pernicieux qui fait prévaloir la loi du mal et son accomplissement dans la destruction, au détriment du rêve humain et social, manifeste dans les actions et entreprises diverses de la population du Pool depuis toujours.

Ainsi, en dépit du règne temporaire et de la négativité auxquels est soumis le Pool, il est un aspect indéniable qui détermine le passé et l’avenir de sa population, et qui assurera le triomphe de l’esprit de tout un peuple, au-delà du Pool : c’est bien l’action qui, soutenue par des valeurs sociales et culturelles, fait l’identité du Pool autant qu’elle a contribué à créer son cadre physique et son évolution historique. Car, la population du Pool a toujours tiré sa joie de vivre et son expression de son action créatrice.

Je vois dans la violence que subit, de manière récurrente, le Pool, une éventuelle tentative de rayer ce département de la carte du Congo, comme le prônent cyniquement, malheureusement, ceux qui manifestent une haine viscérale contre les fils et les filles du Pool d’une part, et de démolir l’identité et la création qui sont sa fierté d’autre part.

En réalité, cette violence n’expose pas seulement un état d’esprit vis-à-vis du Pool et ipso facto des cultures Koongos et Tékés de sa population, mais elle indique fondamentalement le rejet de la démocratie. Il est donc souhaitable et nécessaire que les forces de bien reconquièrent les valeurs qui garantissent l’épanouissement humain et reconstruisent le Congo sur la base des principes démocratiques, pour éradiquer à jamais les dispositions par lesquelles quelques acteurs politiques et quelques politiciens véreux congolais de tout acabit ont souvent visé à étouffer la joie de vivre de tout un peuple. C’est pourquoi il sied d’inviter toutes les forces vives de la nation, surtout les leaders politiques tant de l’opposition que de la majorité présidentielle, à contribuer au maintien et au renforcement de la paix qui est plus qu’une exigence en produisant et en fortifiant des mécanismes qui empêcheront, entre autres, la prolifération des armes au sein de la société congolaise, ainsi que l’usage des armes comme moyen de détruire les populations et les biens.

Il est donc temps de travailler patiemment, chacun à son modeste niveau, à l’éclosion d’une élite au sens politique, intellectuel et spirituel du terme. Sans elle, point d’émancipation. « Il faut rassembler l’intelligence des gens capables de repenser notre pays qui peut être sauvé par un nouvel élan d’union, de fraternité et d’amour. Il faut donc des actes fondateurs forts, mais qui doivent être bien pensés et conduits. » dixit mon ami Lecas Atondi Monmondjo.

Que chacun de nous s’investisse dans ce travail à mener ensemble pour qu’une nouvelle génération de cadres, du Nord au Sud, liés par les valeurs humanitaires communes, offre demain au Pool et à notre pays, les perspectives d’une alternative libératrice et émancipatrice. Il ne faut pas se tromper de perspective. L’objectif n’est pas la confrontation entre les Congolais ou entre les fils et les filles du Pool, mais de restaurer la paix et l’unité, condition sine qua non pour un développement harmonieux du Pool et de notre pays. « L’amour et le pardon, la paix est son essence, le dialogue est sa joie. L’on ne s’aime réellement que lorsque l’amour devenant miséricorde, pardonne tout, en élevant l’autre au plus profond de son humilité. » dixit Emile Cardinal Biayenda.

Il est aussi temps pour les fils et les filles du Pool, adeptes pour la plupart des philosophies koongo et Téké, le Kimuntu et le lumburu dont les idées cardinales sont : l’amour, la fraternité, la liberté, la tolérance, l’égalité, l’entente, la réconciliation, le pardon et la paix, taisent leurs égoïsmes et se retrouvent le plus tôt au mbongui.

Il nous incombe donc, à nous fils et filles du Pool de souche ou d’adoption, au pouvoir ou hors du pouvoir : autorités religieuses, ministres, députés, sénateurs, membres du C.C.A.S., fonctionnaires, opérateurs économiques, artistes, artistes-musiciens, ouvriers, paysans, retraités, sans emploi, étudiants, jeunes et vieux, etc. le devoir de tout mettre en œuvre afin de faire renaître notre cher département du Pool, de ses cendres tel un phénix. Pour cela, il faut, à mon humble avis :

A / Que les Honorables Députés et les Vénérables Sénateurs élus par les électeurs du Pool, initient un projet de loi demandant au gouvernement de déclarer le Pool, département sinistré et de décréter en conséquence une sorte de « Plan Marshall » pour l’aider à renaître ;

B / Que le gouvernement crée une commission Vérité, Justice, Paix et Réconciliation », sur le modèle sud-africain, qui entendra tous les protagonistes, aux fins de connaître les tenants et les aboutissants de tous ces événements dramatiques à répétition qui ont perturbé et endeuillé notre cher département du Pool, lequel département nous a été légué par nos héros tels que le Roi Makoko, la Reine Ngalifourou, Boueta-Mbongo, Mabiala Ma Nganga, Mama Ngunga, Biza, Samba Ndongo, André Grenard Matsoua, etc.

Ceci pour apaiser les cœurs et les esprits et aplanir les différends et les incompréhensions entre nous, en crevant l’abcès, une fois pour toutes. En ce 62ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, les veuves et les orphelins du Pool nous interpellent, nous tous (Députés, Sénateurs, Ministres) par leurs regards, comme le Lazare de la parabole. Ne ménageons donc aucun effort pour leur rendre et leur donner le bonheur de recouvrer la dignité et de vivre en paix, en liberté dans leurs villages et dans leurs maisons construites à la sueur du front.

Dieudonné ANTOINE-GANGA

Ancien Ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville

Création de la région de la Bouenza le 7 janvier 1957 et son détachement de la région du Pool, par le gouvernement de l’Afrique Équatoriale Française.

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12 réponses à Le Département sinistré du Pool a besoin d’un « Plan Marshall » pour l’aider à renaître.

  1. Val de Nantes dit :

    Voilà des sujets qui captent l’attention des congolais endormis par l’opium sassouiste . .J’y souscris d’autant plus que je me sens sociologiquement concerné.
    C’est un retour à la réalité objective des choses , c’est à dire le réel du réel.

  2. Samba dia Moupata dit :

    Ya DIAG le pool saigne depuis 1970 avec l’assassinat crapuleux de Ya Pierre Kinganga et sa troupe, ce dernier était le premier à dénoncer le danger tribalisme de Marien Ngouabi après en 1972 les massacres de Ngoma Tsé-Tsé avec l’insensé Ange Diawara qui pourtant avait pourchassé ya Pierre kinganga , un an après avait compris que Ngouabi prônait le tribalisme . En Mars 1977 le pool va perdre ses valeureux fils Massamba Débat, Émile Biayenda, Kikadidi, Kimbouala Nkaya et la centaine de ses dignes fils fusillés au petit -matin sur Ordre de Sassou Dénis. Venons en a Ntoumi qui est un petit soldat à Sassou Denis .On punit le commandeur et non soldat. Si Ntoumi est corrompus donc son corrupteur c’est Sassou Dénis ! Ya DIAG cette souffrance s’étend jusqu’à pointe -notre dans tout le pays kongo ! Le fossoyeur du pool c’est Sassou Dénis seul le bourreau des Koongo . Nous devons officiellement nous désolidariser de ce faux pays de Sassou Dénis.

  3. YONDA KWA BA WEYI dit :

    Merci Ya DIAG …Le Sud n’oubliera jamais tous les crimes de sassou dénis chez nous .

  4. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    Merci. En voici un oeil. Un « oeil » très avisé, pour un vrai sujet. Réel. L’identification du mal, en mouvement, comme politique. Un oeil de douleur et de tendresse aussi pour la Likouala, la Lekoni (« cuvette ouest »). « Enfants » oubliés et perdus de la République des fonctionnaires. Un oeil de ressentiment devant la forêt, la faune et la flore saccagées, les sols et sous-sols martyrisés, les lacs et les ruisseaux pollués, « plombés ».
    A part ça, tout va bien. Les « renonciateurs » (Nietzsche), ceux-là mêmes qui se sont délestés de tout- à commencer par la couleur noire de leur peau-, en appellent au « fonds bleu ». Encore et toujours. Alors, cette question-ci, d’inspiration nietzschéenne, « qu’est ce que vivre »?.

  5. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    Monsieur le ministre bonjour,

    Avec tout le respect que je dois à votre fonction et à l’homme, permettez-moi de poser des questions plutôt que d’affirmer des positions dont l’histoire me semble quelquefois incertaine et lointaine.

    1. Monsieur le ministre, tout le monde connait, vous l’avez dit, la situation du Pool. Comme vous le dites toujours dans vos écrits, il s’agit de résoudre les problèmes congolais ensemble;

    2. Résoudre ensemble suppose que tous les acteurs montrent leur vivacité et leur âpreté à la résolution de ce que l’on appelle le problème du Pool. Les responsables politiques, comme les Kolelas père et fils, les autres responsables politiques du Pool n’ont jamais mis à l’agenda ce problème politique important en demandant au président Sassou de le traiter comme un problème congolais et collectif.

    3. Si j’étais mauvaise langue et je l’assume, on a réduit la question du Pool à une opposition entre Monsieur Ntoumi, ses Ninjas et le président Sassou. Bien sûr, je ne suis pas naïf, ce sont les principaux protagonistes de la crise au Pool. Vous parlez dans votre papier des chefs de village, de l’aura des rois, de ce que je sais, mais je peux me tromper, est que le président Sassou est à l’écoute de ses aînés, des chefs coutumiers. Il manque Monsieur le ministre dans cette affaire une stratégie visant à rassembler les Congolais autour de la question du Pool.

    4. On dit que le président Sassou est cruel, on dit que le président Sassou n’accepte rien que lui-même dans l’espace politique congolais. L’homme politique Sassou que j’observe depuis mon arrivée en France en 1974, mais surtout en 1979, est beaucoup plus complexe et plus observateur que l’on veut bien le dire. Le dire n’est pas être un pro-Sassou, même si certains de mes compatriotes, qui interviennent sur ce site, intellectuellement restent limités et ne poussent pas l’analyse plus loin.

    5. Monsieur le ministre Antoine-Ganga, à moins que cette république congolaise devienne une république bananière et ne respecte pas, malgré ses problèmes, ses anciens ministres, il me revient de penser que vous êtes en droit de constituer autour de vous un association en avertissant la présidence de l’utilité de celle-ci et surtout de la survie du Pool.

    6. Monsieur le ministre, vous avez montré par vos écrits que vous n’avez pas peur. Poussez plus loin ce courage et réfléchissez sur un agenda que vous discuterez avec la présidence de la République; Vous savez comme moi que l’histoire du Pool date des années 1960 au moment des indépendances et que ses différents cadres ont souvent été perçus comme réactionnaires pour reprendre un vocable révolutionnaire. Ces cadres sont connus, comme Diawara et d’autres. Je prends en exemple ce cadre et d’autres que vous connaissez sans forcément les incriminer. Malheureusement l’histoire politique congolaise s’est construite autour de ces cadres du Pool, de leur égocentrisme (peut-être, je n’en sais rien), de leur démographie et de leur capacité à se proclamer, comme vous le dites lui-même, comme étant les plus instruits du Congo.

    7. Monsieur le ministre, je termine car votre temps est précieux. Je pris de m’excuser si mes questions sont brutales et directes. je dis que les pauvres populations du Pool que vous nous montrez, sont percluses par la pauvreté, l’analphabétisme à cause de certains de leurs propres parents qui négocient pour leur propre compte et privilège au sein du réseau social congolais.

  6. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    Monsieur le ministre, pas de plan Marshall mais un plan de développement spécifique pour le Pool

    Dans mon adresse précédente, je n’ai pas évoqué volontairement le plan Marshall en me contentant de voir le règlement du problème sur le plan politique. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que le plan Marshall a été étudié par Monsieur Marshall aux Etats Unis et il a décidé en 1948 d’aider massivement l’Europe qui avait été détruite pendant la guerre. Ce plan Marshall portait sur des investissements lourds, une forme culturelle de l’américanisation des sociétés occidentales européennes.

    Le plan Marshall suppose des fonds extrêmement lourds, une gestion et une gouvernance politique et économique. Ce n’est pas le cas du Congo qui n’a pas ces fonds alors que budget et collectif budgétaire sont déjà calibrés. Il reste à trouver les conditions d’abondement d’un fond financier et global, initié par l’Etat congolais, auquel peuvent participer des Congolais qui en ont les moyens. Cette participation congolaise des citoyens ne sera pas neutre. Elle devra faire l’objet de bons de transaction remboursables, définis en maturité et en période de remboursement par l’Etat émetteur de ces bons.

    Il y a des solutions simples derrière la difficulté politique. Tout va dépendre de la volonté des Congolais (chef de l’Etat-Denis Sassou Nguesso-, associations du Pool, responsables et chefs de village du Pool). Pour que le problème ne reste pas uniquement un problème du Pool, d’autres chefs de village pourront y participer ainsi que la représentation nationale -députés et sénateurs-).

    Voilà Monsieur le ministre, quelques pistes de réflexion qui peuvent constituer une armature éventuelle pour les questions du Pool.

  7. Val de Nantes dit :

    Peu importe .La philosophie fédérale repose sur l’idée d’investissements dans les entités fédérées ,d’où ce bémol que j’apporte à ce besoin ciblé visant une seule région .
    Le plan MARSHAL en est l’ancêtre .L’occasion ultime pour les régions de se sentir responsables de leurs destins longtemps obscurcis par ceux là , pour qui le seul moyen de s’en mettre plein les poches était de centraliser et de contrôler le PIB du pays .
    Le plan MARSHAL ,de par sa philosophie économique ne diffère en rien de celle du fédéralisme ,si ce n’est ,elle concerne les régions oubliées ,économiquement et financièrement ,depuis la sortie de la caverne coloniale .Les congolais n’en pensent pas moins ,car leur quotidien en témoigne .
    J’aurais apprécié que vous parliez d’un plan fédéral d’investissements régional mettant en exergue la nécessité d’un changement de paradigme économique tiré de la philosophie fédérale .
    Essayez de franchir le rideau idéologique ,vous y découvrirez bien des choses intelligibles ,c’est à dire issues de la raison diasporique .
    Le POOL ne peut se développer seul ,si les autres régions ne seront pas remises à flot .Cette réflexion collective sur les investissements des régions fédérées dont le CONGO a besoin pour l’inscrire dans une approche irréversible et durable de prospérité …
    IL risquerait d’être un vendeur qui ne trouverait pas d’acheteurs ,faute d’une distribution de richesse nationale .
    Belle réflexion ,mais pas suffisante ,au regard des exigences des relations économiques .
    L’ÉCONOMIE EST UN TOUT ET NON UN FRAGMENT .

  8. PAMBOUlucien mkaya mvoka dit :

    Bonne analyse de Val de nantes

    Bien sur cher concitoyen la resolution du probleme du pool doit etre global federal comme vous le dites
    Sauf que dans notre pays les institutions ne sont pas federales et ne le seront peut etre jamais comme le pensent certains compatriotes

    un debat est donc ne a savoir celui du federalisme au congo

    il ya la question du federalisme qui est posee par certains sachants congolais comme val de nantes et puis il ya l acceptation de ce debat politique par la classe politique actuelle ,la population et le fondamentalisme et formalisme juridique nouveaux a mettre en place

    Pas de plan marshall car malgres ses ressources politiques et au dela des municipalisationsqui ont echoue il ya lieu vous avez raison val de nantes de proposer un plan global pour le developpement de toutes les regions congolaises

    Vous avez raison val de nantes on attend de vous des modalites concretes pour apporter des reponses

    Dans ma reponse au texte du Ministre j ai essaye sur un plan politique d apporter une armature discutable certes mais d un debat possible

    on attend tes propositions concretes sur le pool et d autres regions en dehors du federalisme meme si ce n est pas un horizon a rejeter a long terme

    la question du pool c est ici et maintenant

    Ou sont ces intellectuels koongos qui ne ne proposent rien en tant que modele eventuel d appariement avec les idees duMinistre Ganga

    on peut brailler derriere son ordinateur se lamenter et se couvrir la tete de cendres et de goudron, si on ne prend pas d initiative reel rien ne se passe

    le texte du Ministre nous donne les lineamants d un debut d initiative pour le pool et les autres regionset departements du Congo Brazzaville

  9. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    @VAL DE NANTES
    Cher Frangin.
    Je valide toute ta dernière livraison. Sans la moindre réserve. Nous sommes ici, encore une fois, dans cette histoire de « l’oeil ». Cette histoire qui fait du « sensible », de l’horreur,- Ies génocides kouyou et lari-, la matière essentielle d’un horizon procédurier dans lequel le discours devient taxinomie et hiérarchie, donc partiel et partial.
    « Franchir le rideau idéologique » comme vous le suggérez, revient à ouvrir ce champ de visibilité qui intégrât la Likouala et les autres régions, pour qui le « que signifie vivre » de Nietzsche reste sans réponse pertinente. Un plan Marschal? Pourquoi pas? Mais, pour tout le monde et selon les compétences régionales, identifiées.
    En classe de seconde de lycée, la métaphore du corps humain m’avait appris que  » l’économie est un tout ». Même vue sous l’angle de l’interdépendance des marchés, elle reste un tout.

  10. pambou lucienmkayamvoka dit :

    A
    OTTOUBA/VAL DE NANTES

    l analyse moderne et dynamique de l eco montre que l analyse partielle de l equilibre est un chemin nouveau depuis la fin des annees 90 aux ETats Unis surtout et recemment en france
    je vous renvoiea la lecture d ouvrage de ce chemin interssant qui montre comment des equilibres instables peuvent concourir ala formation d’un »equilibre general »

    La question de l equilibre que vous avez appele l economie est tout etudieeavec les questions de developpement suppose des questions de choix politiques de trajectoire economiques et surtout financiers

    Lisez l histoire economique des pays comme la france ou les ETATS unis et vousvous ferez une analyse economique documentee sur les notions d equilibre
    l interdependance des marches est une notion theorique seulement

    bonne journee

  11. Val de Nantes. dit :

    D’accord .Mais on parle d’une économie dans les structures sont presque inexistantes ,il faut les créer pour arriver à la comparer à des pays économiquement riches .
    C’est ce qu’on appelle « le privilège des riches « .
    J’ai pour mon pays une conception holiste ou inclusive de l’économie avant de penser l’équilibre économique soumis aux lois de WALRAS OU PARETO .
    Je ne peux la concevoir que quand j’aurai résolu la question de sa structure pour penser une économie de marché voulue par LEON WALRAS .
    Un préalable me semble indispensable pour enfin parler de l’analyse partielle de l’économie ,qui viendrait suppléer l’analyse globale de l’équilibre .
    Cet aspect ne traite que de l’économie de la micro -économie , il me faudrait obligatoirement aller vers la macro-économie pour étudier la politique économique d’un pays .
    De ce point de vue , je ferai intervenir le Keynésianisme qui semble répondre à vos arguments .
    Mais souvent contesté par les néo -classiques comme MILTON FRIEDMANN….
    Bref , notre économie nationale n’a rien de comparable à celle des nations développées ,tant elle exige des nombreux investissements (capital fixe ) pour la crédibiliser et cela passe par une politique nationale d’investissements sur tous les territoires …
    NB: tous les chats sont noirs ,il suffit d’en trouver qui soit blanc pour réfuter la première théorie …
    Toute théorie économique ,scientifique , irréfutable ,n’est pas une science ,mais un dogme ….DIXIT POPPER .

  12. Val de Nantes. dit :

    LIRE …, dont les structures sont presque inexistantes .

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